**Soleil** **Présentation de l'éditeur** Souleye et sa famille arrivent du Sénégal et s’installent à Montréal. Ils veulent «devenir d’ici», ne pas se retourner. Mais tout ne se passe pas comme prévu, et P’pa se retrouve dans le sous-sol de l’appartement, où il se met à creuser un trou. Ou est-ce un puits? Son esprit semble en transit entre deux continents. Pour Souleye, les questions fusent et les réponses n’ont pas de formes connues. Simplement, il faut reboucher la folie de P’pa. Souleye, que sa nouvelle amie Charlotte a rebaptisé Soleil, réfléchit beaucoup et connaît le langage des yeux. Il pose un regard subtil et ouvert sur l’être humain. Par le récit de ses espoirs et de ses peurs, il nous transporte à travers l’histoire de l’humanité, «une lente histoire de dissolution et de transformation». **Justification** Cette « fable humaniste », narrée par Souleye, un jeune garçon de douze ans, illustre la crise identitaire vécue par une famille sénégalaise qui immigre à Montréal. Perdant tous leurs repères, Souleyre et ses parents doivent s'adapter aux codes culturels de leur pays d'accueil. Parvenir à se sentir chez soi, sans pouvoir agir comme lorsqu'on était chez soi, s'avère toutefois plus difficile que prévu. Le père, pilier autrefois inébranlable de la famille, ne parvient pas à trouver un emploi qui lui convient et sombre dans la folie et le mutisme (à un point tel que sa femme devra le placer en institution). La perte de repères entraîne donc une confusion identitaire chez le personnage du père, mais aussi chez le jeune Souleye qui a hérité de l'esprit rêveur et philosophe de son père et qui tente tant bien que mal de construire son identité malgré l'absence de repères, que ceux-ci soient culturels (dus à son exil) ou familiaux (dus à l'incapacité d'adaptation du père et à la folie qui s'ensuit).