ranx:perdus
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Viviane Élisabeth Fauville ne comprend qu’en partie sa propre histoire: «À vrai dire, vous n’êtes même plus certaine d’être retournée, tout à l’heure, dans cet autre appartement que vous fréquentez en secret depuis des années. Les contours et les masses, les couleurs et le style se confondent au loin. Cet homme qui vous recevait, a-t-il seulement existé? […] Malgré le flou qui règne sur vos souvenirs, vous vous sentez très libre.» (p. 10) Elle s’imagine qu’elle a tué son psychiatre et elle embarque le lecteur dans son délire jusqu’à la fin (même s’il est possible de remettre sa parole en doute bien avant). Pour ce qui est de sa mère, le questionnement demeure. On ne sait pas si elle est morte il y a sept ans ou non, car la narratrice croit qu’elle est en vie à certains moments (au début lorsqu’elle affirme avoir été avec elle le soir du meurtre et à la fin lorsqu’elle s’occupe d’elle après sa sortie de la clinique), mais qu’elle est morte à d’autres (lorsque le policier lui dit que selon les dossiers publics sa mère est morte il y a huit ans et lorsqu’elle est en couple avec Julien et que celui-ci veut qu’elle vende son logement hérité et inoccupé). On peut donc en conclure que les résonnements et interprétations de Viviane sont faussés. À partir des quelques semaines finales pendant lesquelles elle est à moitié incarcérée pour meurtre et à moitié gardée sous surveillance à cause de ses problèmes mentaux, sa vision et ses perceptions présentes sont de plus en plus imprécises. | Viviane Élisabeth Fauville ne comprend qu’en partie sa propre histoire: «À vrai dire, vous n’êtes même plus certaine d’être retournée, tout à l’heure, dans cet autre appartement que vous fréquentez en secret depuis des années. Les contours et les masses, les couleurs et le style se confondent au loin. Cet homme qui vous recevait, a-t-il seulement existé? […] Malgré le flou qui règne sur vos souvenirs, vous vous sentez très libre.» (p. 10) Elle s’imagine qu’elle a tué son psychiatre et elle embarque le lecteur dans son délire jusqu’à la fin (même s’il est possible de remettre sa parole en doute bien avant). Pour ce qui est de sa mère, le questionnement demeure. On ne sait pas si elle est morte il y a sept ans ou non, car la narratrice croit qu’elle est en vie à certains moments (au début lorsqu’elle affirme avoir été avec elle le soir du meurtre et à la fin lorsqu’elle s’occupe d’elle après sa sortie de la clinique), mais qu’elle est morte à d’autres (lorsque le policier lui dit que selon les dossiers publics sa mère est morte il y a huit ans et lorsqu’elle est en couple avec Julien et que celui-ci veut qu’elle vende son logement hérité et inoccupé). On peut donc en conclure que les résonnements et interprétations de Viviane sont faussés. À partir des quelques semaines finales pendant lesquelles elle est à moitié incarcérée pour meurtre et à moitié gardée sous surveillance à cause de ses problèmes mentaux, sa vision et ses perceptions présentes sont de plus en plus imprécises. | ||
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+ | On suit des épisodes de la vie du compositeur Maurice Ravel (son voyage en Amérique, relations avec ses proches, etc.) Au fur et à mesure que le roman avance, Ravel perd progressivement la capacité de composer, de jouer du piano, de se souvenir des gens, de signer son propre nom, jusqu’à ne plus savoir ouvrir une porte. Ses proches tentent désespérément de le soigner, et tentent le tout pour le tout en le faisant opérer au cerveau. C’est raté et ça le tue. Le protagoniste, | ||
**Sous-catégorie « Où est ma femme !? »** | **Sous-catégorie « Où est ma femme !? »** | ||
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« Le narrateur a un fils de trois ans et deux maîtresses. Il pense souvent à une ancienne amoureuse, du nom de Sophie, qui l’a quitté ou… qu’il a tuée à coups de couteau, il ne sait trop. Il a entrepris une thérapie avec une psychologue chez qui il se rend régulièrement. Il se dit fou. » (quatrième de couverture) Le personnage narrateur ne se souvient pas de ce qui est arrivé à cette femme qu’il a connu. Est-elle partie, l’a-t-il tuée? En proie à des hallucinations, | « Le narrateur a un fils de trois ans et deux maîtresses. Il pense souvent à une ancienne amoureuse, du nom de Sophie, qui l’a quitté ou… qu’il a tuée à coups de couteau, il ne sait trop. Il a entrepris une thérapie avec une psychologue chez qui il se rend régulièrement. Il se dit fou. » (quatrième de couverture) Le personnage narrateur ne se souvient pas de ce qui est arrivé à cette femme qu’il a connu. Est-elle partie, l’a-t-il tuée? En proie à des hallucinations, | ||
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+ | Une apocalypse lente et étrange plonge la ville dans des heures creuses pendant la journée. L’air devient très humide, le temps se confond avec le futur et le passé préhistorique et les perceptions sont altérées, deviennent angoissantes. Les humains se comportent de façon anormale et ont tendance à muter ou à disparaître. Le personnage principal (il) n’échappe pas à cette impression désagréable, | ||
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+ | Le cadran sonne, l’homme se lève de son lit, regarde par la fenêtre. Il fait les choses pour la première fois. L’homme en question cherche dans la pièce, remarque la porte, l’ouvre, sort de son immeuble. Cela lui prend une semaine.Il semble que l’homme en question ne comprenne pas son environnement. Les choses autour de lui, dans la pièce qui aurait dû être sa chambre, lui sont étrangères. De plus, il ne se rappelle pas s’être déjà levé de son lit… Ses souvenirs sont donc soit confus et oubliés, soit inexistants: | ||
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+ | La mort n'est qu'un passage, disent les chamanes. Après le décès, l' |
ranx/perdus.1453227709.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)