==Synthèse des définitions== **Sémiotique narrative : Imitation poétique (Aristote)** **Narratologie : Imitation poétique (Aristote)** - Le principe théorique de base en création artistique (//Poétique// d'Aristote). Mot grec signifiant « imitation » (voire « re-présentation » plutôt que copie). (//Encyclopaedia Britannica//) - Mimésis (pour Diégèse) : 1) [Sens premier] Imitation du réel que produit une oeuvre d'art, en particulier la poésie. 2) Désigne la fiction. 3) Sens technique et restreint pour distinguer ce qui représente, donne à voir (ce qui fait une « scène ») par opposition à ce qui n'est que raconté (diégèsis). (Paul Aron, Denis Saint-Jacques et Alain Viala, //Le dictionnaire du littéraire//, Paris, Presses Universitaires de France (Quadrige / PUF), 2004 [2002]) - Dans la //Poétique// d'Aristote, le récit (diégésis) est un des 2 modes de l'//imitation poétique// (mimésis). Le deuxième mode de la mimésis étant la représentation directe des événements et actions par des acteurs sur scène (//Poétique//, 1448a). * Genette, dans //Figures II//, conteste la pertinence aristotélicienne et platonicienne du couple mimésis-diégésis et affirme que la seule imitation possible est l'imparfaite : mimésis //est// diégésis. ==Lectures== Paul Ricoeur voit dans la mimésis l'opération grâce à laquelle l'expérience temporelle vive est [[perçue, configurée et refigurée]] par le sujet à travers l'acte de mise en intrigue. Jean Molino et Raphaël Lafhail-Molino doivent beaucoup à Ricoeur dans leur définition de la mimésis, dont ils reprennent le sens habituel d'« imitation ». Ils ajoutent qu'il s'agit d'une « représentation imitative » à laquelle se livrent les acteurs et les poètes pour construire un « quasi-monde », ce qui renvoie encore à l'idée de Ricoeur selon laquelle l'objectif du récit est la construction d'un monde du texte différent du monde du lecteur. (//[[Homo Fabulator, Théorie et analyse du récit]]//) En se donnant comme mandat d'examiner les techniques narratives qui ont caractérisé l'émergence de la littérature moderne, David Hayman en vient timidement à [[élargir les frontières de la mimésis]], à la lumière de récits qui rejettent la mimésis traditionnelle axée sur la représentation et l'imitation.