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Lignes de faille
Quatrième de couverture
Entre un jeune Californien du XXIe siècle et une fillette allemande des années 1940, rien de commun si ce n’est le sang. Pourtant, de l’arrière-grand-mère au petit garçon, chaque génération subit les séismes politiques ou intimes déclenchés par la génération précédente.
Porté par la parole d’enfants victimes d’événements qui les dépassent et de choix qui leur échappent – qui les marqueront pourtant toute leur vie –, ce roman se construit à rebours, de fils en père et de fille en mère, comme on suit en remontant le fil de sa mémoire. Quel que soit le dieu vers lequel on se tourne, quelle que soit l’époque où l’on vit, l’homme a toujours le dernier mot, et avec lui la barbarie. C’est contre elle pourtant que s’élève ce roman éblouissant où, avec amour, avec rage, Nancy Huston célèbre la mémoire, la fidélité, la résistance et la musique comme alternatives au mensonge.
Justification
Cette oeuvre se rattache à la catégorie Mémoire dans le rapport au passé qu'elle construit par la question des générations successives et de leur participation à l'histoire du monde. Dans un compte rendu, on souligne la perception de la filiation que sous-tend l'oeuvre : « D'une certaine manière, Nancy Huston donne raison aux dernières recherches sur les effets épigénétiques : l'hérédité ne se réduit plus aux gènes, mais doit inclure les traumas, les angoisses, les non-dits, les silences… des parents, des grands-parents. À remonter le fleuve tumultueux des gènes et des anecdotes qui forment une personnalité, on parvient à un bagage déterminant, donc à une existence. » (Sandra Friedrich, Nuit blanche, n° 105 (2006-2007), p. 34. URL: http://id.erudit.org/iderudit/20028ac). Cette oeuvre laisse percevoir un passé qui influence directement le présent, le bagage identitaire.