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I- MÉTADONNÉES ET PARATEXTE

Auteur : Véronique Marcotte

Titre : Les revolvers sont des choses qui arrivent

Éditeur : XYZ

Collection : Romanichels

Année : 2005

Éditions ultérieures :

Désignation générique : Roman

Cote : 3

Quatrième de couverture :

“Arrielle a tué sa mère. Elle a été acquittée pour cause d’aliénation mentale. Elle vit depuis sept mois dans une institution psychiatrique. Arrielle croit dur comme fer qu’elle n’a fait que respecter la volonté de sa mère. En état de fusion totale, sans doute lui fallait-il se débarrasser d’une présence aussi envahissante. Mais cette vérité, elle ne peut se l’avouer. Un roman qui flirte avec l’inconscient…”

II- CONTENU GÉNÉRAL
Résumé de l’œuvre :

Arrielle a tué sa mère par amour. Elle pense ainsi avoir accompli la volonté de celle-ci, celle de mourir heureuse entourée de sa famille. Elle pense également avoir accompli ce geste sous la dictée de son frère aîné, mais ce frère n'existe que dans son imagination. Arrielle a commis le meurtre pendant la nuit à l'aide d'un revolvers, sous les yeux de son père, brutalement réveillé par le coup de feu. Depuis, Arrielle est internée dans une hôpital psychiatrique où la soutiennent amies, infirmiers et docteurs. La fin du roman conduira Arrielle à se rendre compte de sa folie, à se rendre compte que son frère n'existe pas et ainsi, à la faire progresser vers la réinsertion sociale.

III – JUSTIFICATION DE LA SÉLECTION
Explication (intuitive mais argumentée) du choix :

L'intériorité d'Arrielle demeure inaccessible tant pour le lecteur que pour elle-même. Elle ne contrôle ni ne comprend ses actes. Elle est habitée par une folie qui la place du côté des personnages déconnectés.

Appréciation globale :

Par définition, un personnage qu'on ne comprend pas est un personnage intéressant. Justement, la façon dont agit et pense la protagoniste de ce roman dépasse notre entendement. Or, je n'ai pas du tout apprécié la fin : selon moi, elle gâche le potentiel du roman.

IV – TYPE DE RUPTURE
Validation du cas au point de vue de la rupture :
a) actionnelle : remise en question de l’intention (et éventuellement de la motivation); logiques cognitives/rationnelles ou sensibles; présence ou absence d’un nœud d’intrigue et d’une résolution; difficulté/incapacité à s’imaginer transformer le monde (à s’imaginer le monde transformable), etc.
b) interprétative : difficulté/incapacité à donner sens au monde (à une partie du monde) de façon cohérente et/ou conforme à certaines normes interprétatives; énigmaticité et/ou illisibilité du monde; caducité ou excentricité interprétative; etc.

a) Aimer sa mère de façon inconditionnelle et la tuer volontairement, afin qu'elle puisse mourir heureuse; cet acte est inadmissible, incompréhensible, insensé aux yeux de tous. D'autant plus qu'Arrielle semble parfois en être fière : “C'est moi qui ai tué ma mère! […] C'est moi et personne d'autre! Ne m'enlève pas ce qui m'appartient!” (p. 50). D'un autre côté, elle ne semble pas sereine face à l'acte qu'elle a commis et tente parfois de l'oublier. Face au meurtre de sa mère, elle s'invente des motivations qui, au yeux des autres, ne tiennent pas la route et ne font que prouver sa folie. Par ailleurs, protégée qu'elle est par son internement, elle ne fait plus partie du monde extérieur, n'a plus à affronter la réalité du dehors, contrairement au reste de sa famille. Enfermée, elle se sent inutile, n'a plus rien à faire, n'a plus de but, ne peut plus agir dans le monde.

b) Il arrive à Arrielle de ne pas savoir comment interpréter ce à quoi elle fait face et d'avoir des hallucinations. Par exemple, lorsque son père lui envoie une courte lettre, les mots qu'elle lit ne sont pas ceux qui sont véritablement écrits : “ les revolvers sont des choses qui arrivent”. Comme si le meurtre était un événement accidentel, en dehors du contrôle humain. Comme si Arrielle sentait qu'elle n'avait pas eu le plein contrôle de son action. De plus, Arrielle invente une partie de la réalité en s'imaginant un frère aîné qui l'aurait poussé à commettre le meurtre et qui serait venu la visiter une fois à l’hôpital. Mais le frère d'Arrielle est décédé avant sa naissance.

V – SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES
Validation du cas au point de vue narratif/poétique (voix, fiabilité du narrateur, registres fictionnels, temporels, type de configuration narrative, etc.)
ranx/les_revolvers_sont_des_choses_qui_arrivent.1379000741.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)

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