Le nid de pierres
Quatrième de couverture
Laure et Thomas se sont retrouvés, reconnus. Après les embrasements et les désillusions de la vingtaine, ils décident de quitter la ville et achètent une maison dans le village qui les a vus grandir. Ce retour aux sources marque le début d’une vie nouvelle, faite de promesses. Le temps n’est-il pas venu de songer à mettre un enfant au monde, qu’ils sauront protéger du mal, de toutes ces forces qui nous guettent au-delà de la mort ?
Mais les morts, les disparus, ne les oublions-nous pas trop vite ? N’oublions-nous pas qu’un gouffre peut s’ouvrir au détour du sentier le plus familier ?
Envoûtant, Le Nid de pierres, premier roman de Tristan Malavoy, mêle les voix du passé et du présent. Traversé par des légendes abénaquises d’une sombre beauté, il évoque de façon magistrale les mystères qui se trament sous la surface – la vie, la mort, l’amour, le temps – et qui tracent, malgré la sécurité mensongère que nous propose le monde actuel, les ultimes frontières de notre présence sur Terre.
Justification
Thomas quitte la ville pour retourner au village de son enfance, croyant pouvoir y mener une vie paisible et fonder une famille avec Laure, son amoureuse. Ces lieux font toutefois ressurgir les souvenirs enfouis du protagoniste. C'est alors que le passé, qu'il s'agisse du souvenir de la disparition d'un de ses camarades de classe lorsqu'il était en sixième année ou de celui de son accident de motocross, vient le hanter.
De plus, la thématique de la mémoire ne se limite pas au seul passé de Thomas, mais aussi à celui des Abénaquis qui ont occupé ce territoire bien des années avant lui. Passé et présent se croisent, se répondent, et le protagoniste fouille autant dans sa propre mémoire que dans celle de son village: « Le nid de pierres plonge aussi le lecteur dans des souvenirs encore plus anciens : ceux des Abénaquis, qui ont foulé la terre du village et des alentours il y a très longtemps. On les découvre d’abord parallèlement au récit principal, puis ils prennent de plus en plus de place, puisque Thomas et Laure se découvrent une passion pour les fragments d’histoires et les légendes de leur patelin et se font un plaisir de fouiller bibliothèques et archives pour surprendre l’autre, dans « leurs soirées à se raconter des légendes auprès du feu ». […] Le nid de pierres est un brillant récit autour de la mémoire, des souvenirs de l’enfance, jusqu’à la mémoire de la terre. » (Lettres québécoises, n° 162 (2016), http://id.erudit.org/iderudit/82101ac)