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ranx:l_homme_qui_pesait_plus_lourd_nu_qu_habille [2013/03/14 12:59] – gabrielle | ranx:l_homme_qui_pesait_plus_lourd_nu_qu_habille [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1 |
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Désignation générique : Roman | Désignation générique : Roman |
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Quatrième de couverture : | Quatrième de couverture : « D’entrée de jeu, le titre donne le ton, car n’est-ce pas une troublante affirmation que celle-là, qui prétend remettre en question les lois les plus élémentaires de la physique ? |
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| Un jeune homme brillant, invente une terrible machine capable d’analyser les intentions d’un interlocuteur à partir des modulations de sa voix. C’est vite la gloire et la fortune pour lui... Tous veulent savoir qui leur ment et qui leur dit la vérité. Mais en quelques mois à peine, l’angoisse et la panique s’installent chez les politiciens et les financiers du monde entier. Personne n’ose plus faire de discours, craignant le verdict implacable de Verity. La double nature du langage est dévoilée, les paroles les plus innocentes laissent découvrir leur duplicité. Devant le mensonge généralisé, les gens se désintéressent de la radio et de la télévision, même le pape redoute les micros, et les amants se taisent... C’est le chaos. |
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| Un roman bien ancré dans les préoccupations de notre époque. Original et captivant. Un style limpide, vif, et de l’humour. » |
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II- CONTENU GÉNÉRAL | II- CONTENU GÉNÉRAL |
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Explication (intuitive mais argumentée) du choix : | Explication (intuitive mais argumentée) du choix : |
Appréciation globale : | |
| Appréciation globale : Ce roman m’a semblé intéressant à cause de sa structure narrative qui peut être déconcertante à la première lecture. Le personnage subit son monde et éprouve de la difficulté à donner un sens à sa vie, tout comme le lecteur subit en quelque sorte la narration et les questionnements flous du personnage. |
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IV – TYPE DE RUPTURE | IV – TYPE DE RUPTURE |
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La rupture du personnage est, selon moi, de type actionnelle. Bien qu’il ait réussi à inventer la machine //Verity//, il n’est pas à l’aise avec son succès et il se retire dans un chalet. Il devient ensuite populaire à cause de l'énigme médicale, mais ceci éloigne encore davantage l'homme de son entourage. Après ce retrait, l’homme devient passif et subit ce qui lui arrive plus qu’il ne le provoque. Il ne semble plus trouver de motivation à vivre sa vie, car il n’en comprend plus le sens. Il ne va pas au bout de ses intentions. Il est incapable de garder Claudine près de lui, il laisse //Verity//, qui était toute sa vie, devenir dépassée et tomber dans l'oubli. L’homme devient écœuré par sa propre invention et rejette son projet. Il ne veut plus participer au monde. La fin de //Verity// représente pour lui, une perspective de bonheur. Finalement, lorsqu’il se décide enfin à aller retrouver la femme qu'il aime, il meurt dans un accident, étant encore victime de son monde. | La rupture du personnage est, selon moi, de type actionnelle. Bien qu’il ait réussi à inventer la machine //Verity//, il n’est pas à l’aise avec son succès et il se retire dans un chalet. Il devient ensuite populaire à cause de l'énigme médicale, mais ceci éloigne encore davantage l'homme de son entourage. Après ce retrait, l’homme devient passif et subit ce qui lui arrive plus qu’il ne le provoque. Il ne semble plus trouver de motivation à vivre sa vie, car il n’en comprend plus le sens. Il ne va pas au bout de ses intentions. Il est incapable de garder Claudine près de lui, il laisse //Verity//, qui était toute sa vie, devenir dépassée et tomber dans l'oubli. L’homme devient écœuré par sa propre invention et rejette son projet. Il ne veut plus participer au monde. La fin de //Verity// représente pour lui, une perspective de bonheur. Finalement, lorsqu’il se décide enfin à aller retrouver la femme qu'il aime, il meurt dans un accident, étant encore victime de son monde. |
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| Il est intéressant de noter également qu’il n’y a pas de résolution à l’intrigue de l’énigme médicale. La seule information finale est que l’homme pèse encore plus lourd mort que vivant, ce qui accentue le mystère plutôt que de l’expliquer. |
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V – SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES | V – SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES |
Validation du cas au point de vue narratif/poétique (voix, fiabilité du narrateur, registres fictionnels, temporels, type de configuration narrative, etc.) | Validation du cas au point de vue narratif/poétique (voix, fiabilité du narrateur, registres fictionnels, temporels, type de configuration narrative, etc.) |
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On retrouve dans le roman des narrations hétérodiégétique, homodiégétique et autodiégétique. Le livre est divisé en trois : un prologue, une « première et dernière partie », ainsi qu’un épilogue. Dans le prologue, un narrateur absent de l’histoire, hétérogiégétique, raconte l’accident de voiture du personnage principal. Dans la « première et dernière partie », la narration est particulière et intéressante, puisqu’elle est faite à la deuxième personne du pluriel. Le lecteur finit par comprendre que le narrateur est en fait une voix s’adressant au personnage principal qui est alors mort. La voix fait parfois référence à elle-même, ce qui signifie que le narrateur fait partie du récit. Il est donc homodiégétique : « Vous entendez une voix. Elle n’a encore prononcé que ces mots : “Vous entendez une voix”, mais vous ne l’entendez pas vraiment (p. 17). » La narration de l’épilogue, elle, est faite par Olive Sacks, neurologue, brièvement mentionnée dans la partie précédente. Elle raconte sa recherche sur le phénomène de l’homme qui pèse plus lourd nu qu’habillé et sa rencontre avec le personnage principal. La narration y est donc autogiégétique. | On retrouve dans le roman des narrations hétérodiégétique, homodiégétique et autodiégétique. Le livre est divisé en trois : un prologue, une « première et dernière partie », ainsi qu’un épilogue. Dans le prologue, un narrateur absent de l’histoire, hétérodiégétique, raconte l’accident de voiture du personnage principal. Dans la « première et dernière partie », la narration est particulière et intéressante, puisqu’elle est faite à la deuxième personne du pluriel. Le lecteur finit par comprendre que le narrateur est en fait une voix s’adressant au personnage principal qui est alors mort. La voix fait parfois référence à elle-même, ce qui signifie que le narrateur fait partie du récit. Il est donc homodiégétique : « Vous entendez une voix. Elle n’a encore prononcé que ces mots : “Vous entendez une voix”, mais vous ne l’entendez pas vraiment (p. 17). » La narration de l’épilogue, elle, est faite par Olive Sacks, neurologue, brièvement mentionnée dans la partie précédente. Elle raconte sa recherche sur le phénomène de l’homme qui pèse plus lourd nu qu’habillé et sa rencontre avec le personnage principal. La narration y est donc autogiégétique. |
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[[L'homme qui pesait plus lourd nu qu'habillé. ancienne fiche]] | [[L'homme qui pesait plus lourd nu qu'habillé. ancienne fiche]] |