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(//Grand usuel Larousse. Dictionnaire encyclopédique//, Paris, Larousse, 1997, p. 3641.) | (//Grand usuel Larousse. Dictionnaire encyclopédique//, Paris, Larousse, 1997, p. 3641.) |
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| «Le terme n'a pas bonne presse et il est en général tenu à l'écart du métalangage contemporain. Le concept en revanche étant incontournable, il a bien fallu le rebaptiser ; d'où ces termes plus ou moins compris qui ont fait florès : //récit, diégèse, action, fable, intrigue//. Mais comme on peut le constater à ces diverses entrées, aucun d'entre eux n'est un substitut satisfaisant. Faute de néologisme, devait-on alors faire confiance au terme proscrit? En tout cas en français, //histoire// est embarrassant dans la mesure où il peut qualifier le récit des événements et ces événements eux-mêmes (fictifs ou effectifs), la fiction et Clio. En revanche, la langue anglaise dispose du couple //story-history// ; aucune ambiguïté donc lorsqu'un auteur titre : //A Grammar of stories//. Au nombre des rares spécialistes décidés à parler //histoire//, on compte Genette et Benveniste. En référence à l'Histoire qui en fournit le modèle, Benveniste définit ainsi l'énonciation concurrente du "discours". Dès lors le terme ne désigne plus un contenu événementiel mais la manière -- présumée objective -- dont celui-ci est traité par le texte et le narrateur. Quant à Genette, il maintient contre vents et marrées //histoire// en l'opposant à //récit// qui signifie la relation discursive et narrative de l'histoire et à //diégèse// qui désigne un simulacre d'univers et non une trajectoire d'événements. Pourtant, la plupart de ses confrères ès structuralismes qualifie l'histoire de //récit//... |
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| « Quoi qu'il en soit du terme, le concept dans son acceptation courante reste bien présent en tant qu'objet transgénérique et translittéraire, passible de multiples analyses structurales. Or celles-ci sont l'occasion de poser la question de la définition même de l'histoire. Faut-il s'en tenir à sa définition figurative ou fondamentale? à l'écume événementielle ou à la narrativité? Dans le second cas qui a les faveurs de la sémiotique, l'histoire se réduit à un processus de transformation (univers troublé - univers rétabli, disjonction-conjonction). Autre réduction compatible cette fois avec la figurativité celle qui consiste à ne prendre en compte que le noyau de l'histoire. Par ailleurs, cette définition peut dépendre d'une autre variable, à savoir le nombre de protagonistes. Si quelquefois cette quantité est fixée (l'individu dans la biographie, le collectif dans l'épopée), en revanche elle ne l'est pas dans la majorité des cas. D'où les conséquences sur la délimitation de l'histoire : faut-il ne retenir que le fonds commun aux participants accrédités comme protagonistes? ou bien prendre en compte tout ce qu'ils n'ont pas en commun et qui entre cependant dans l'histoire de chacun d'entre eux? » |
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| (Gérard-Denis Farcy, Lexique de la critique, Paris, Presses universitaires de France, 1991, p. 55-57.) |
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