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ranx:heros [2013/05/16 05:45] – dominique | ranx:heros [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1 |
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**Héros** | **Héros** |
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**Tomachevski** | Comment définir les exigences définitionnelles qui permettent de qualifier le personnage de héros, quels sont les facteurs qui permettent d'attribuer une telle épithète à un personnage ? Voilà la grande question posée par la majorité des critiques. Notons que bien des théoriciens utilisent le terme « héros » sans nécessairement théoriser, comme synonyme de personnage principal. Je pense ici à Eco (//De Superman au surhomme//) et à Goldmann (« héros problématique »). |
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| **[[ranx:tomachevski|Tomachevski]]** |
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Il relève d'abord certains cas de figure liés à la caractérisation, un procédé qui sert, dit-il à reconnaître le personnage. L'appellation; la caractérisation directe (l'information sur son caractère est donnée par l'auteur (sic), un autre personnage ou par lui-même) et indirecte (le caractère ressort de ses actes, de sa conduite); le caractère constant (qui reste le même au cours de la fable) ou changeant (qui évolue au fur et à mesure du déroulement de l'action). | Il relève d'abord certains cas de figure liés à la caractérisation, un procédé qui sert, dit-il à reconnaître le personnage. L'appellation; la caractérisation directe (l'information sur son caractère est donnée par l'auteur (sic), un autre personnage ou par lui-même) et indirecte (le caractère ressort de ses actes, de sa conduite); le caractère constant (qui reste le même au cours de la fable) ou changeant (qui évolue au fur et à mesure du déroulement de l'action). |
Dans un deuxième temps, Tomachevski s'attarde aux moyens pour capter l'attention et l'intérêt du lecteur. Le moyen fondamental, dit-il, consiste à provoquer la sympathie. Les types positifs/négatifs provoquent un rapport émotionnel sympathie/antipathie avec le lecteur. « Le personnage qui reçoit la teinte émotionnelle la plus vive et la plus marquée s'appelle le héros […] Le héros n'est guère nécessaire à la fable. La fable comme système de motifs peut entièrement se passer du héros et des ses traits caractéristiques ». Précision de type immanentiste : le rapport émotionnel est contenu dans l'oeuvre. La sympathie pour un personnage pourrait provoquer le dégoût et la répulsion pour le même caractère dans la vie réelle. | Dans un deuxième temps, Tomachevski s'attarde aux moyens pour capter l'attention et l'intérêt du lecteur. Le moyen fondamental, dit-il, consiste à provoquer la sympathie. Les types positifs/négatifs provoquent un rapport émotionnel sympathie/antipathie avec le lecteur. « Le personnage qui reçoit la teinte émotionnelle la plus vive et la plus marquée s'appelle le héros […] Le héros n'est guère nécessaire à la fable. La fable comme système de motifs peut entièrement se passer du héros et des ses traits caractéristiques ». Précision de type immanentiste : le rapport émotionnel est contenu dans l'oeuvre. La sympathie pour un personnage pourrait provoquer le dégoût et la répulsion pour le même caractère dans la vie réelle. |
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**Hamon** | **[[ranx:hamon|Hamon]]** |
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Autour de la différenciation du héros, qui s'observe d'abord par l'emphase, la focalisation, la modélisation de l'énoncé (le texte), mise de l'avant par différents procédés (tactiques, quantitatifs, graphiques, etc.); l'accentuation est pré-déterminée par une série de codes culturels (x est héros dans telle culture et à telle époque, ce qui provoque parfois des distorsions de lecture, mais il y a des constantes). | Autour de la différenciation du héros, qui s'observe d'abord par l'emphase, la focalisation, la modélisation de l'énoncé (le texte), mise de l'avant par différents procédés (tactiques, quantitatifs, graphiques, etc.); l'accentuation est pré-déterminée par une série de codes culturels (x est héros dans telle culture et à telle époque, ce qui provoque parfois des distorsions de lecture, mais il y a des constantes). |
5 procédés de différenciation : 1) une qualification différentielle (le héros supporte des qualités que d'autres n'ont pas ou dans une moindre mesure) 2) une distribution différentielle (apparition fréquente à des moment-clés) 3) une autonomie différentielle (apparaît seul ou conjoint avec n'importe quel autre personnage; souvent seul à disposer du monologue) 4) une fonctionnalité différentielle (enregistré comme héros à partir d'un corpus et à postériori. Référence à la globalité de la narration. Le héros de Propp est défini sur ce type de critères fonctionnels, par sa sphère d'action) 5) Une prédésignation conventionnelle (le genre de l'oeuvre définit à priori le héros). | 5 procédés de différenciation : 1) une qualification différentielle (le héros supporte des qualités que d'autres n'ont pas ou dans une moindre mesure) 2) une distribution différentielle (apparition fréquente à des moment-clés) 3) une autonomie différentielle (apparaît seul ou conjoint avec n'importe quel autre personnage; souvent seul à disposer du monologue) 4) une fonctionnalité différentielle (enregistré comme héros à partir d'un corpus et à postériori. Référence à la globalité de la narration. Le héros de Propp est défini sur ce type de critères fonctionnels, par sa sphère d'action) 5) Une prédésignation conventionnelle (le genre de l'oeuvre définit à priori le héros). |
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**Queffélec** | **[[ranx:personnage_et_histoire_litteraire|Queffélec]]** |
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« Personnage et héros », dans //Personnage et histoire littéraire//, Toulouse, Université de Toulouse-le-Mirail, coll. « Chemins Cliniques », 1991, p. 235-248. | « Personnage et héros », dans //Personnage et histoire littéraire//, Toulouse, Université de Toulouse-le-Mirail, coll. « Chemins Cliniques », 1991, p. 235-248. |
Le héros ne peut toutefois pas disparaître, entre autres parce qu’il suscite l’essentiel investissement émotionnel du lecteur. | Le héros ne peut toutefois pas disparaître, entre autres parce qu’il suscite l’essentiel investissement émotionnel du lecteur. |
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**Jouve** | **[[ranx:jouve|Jouve]]** |
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« Le héros et ses masques », //Le personnage romanesque//, Paris, Faculté des lettres de Nice, Cahiers de narratologie no 6, 1995,p. 249-255. | « Le héros et ses masques », //Le personnage romanesque//, Paris, Faculté des lettres de Nice, Cahiers de narratologie no 6, 1995,p. 249-255. |