BROCHARD, Cécile, //Écrire le pouvoir. Les Romans du dictateur à la première personne//, Paris, Honoré Champion (Bibliothèque de littérature générale et comparée), 2015, 368 p. **Résumé**\\ Comment le roman peut-il articuler fiction de l’écriture personnelle du dictateur et engagement du romancier ? Lieux privilégiés d’une parole directe du dictateur, des romans tels //Yo el Supremo de Roa Bastos//, //El otoño del patriarca de García Márquez//, //El recurso del método de Carpentier//, //Autobiografía del general Franco de Vázquez Montalbán//, //The Coup d’Updike// ou encore //Une peine à vivre// de Mimouni, constituent de singulières fictions du pouvoir. En effet, faire le choix d’un roman à la première personne tourné vers la subjectivité du criminel impose une interrogation éthique, d’autant plus lorsqu’il s’agit de crimes historiques. À la fois romans satiriques et méditations romanesques, ces fictions du scandale disent le monde du pouvoir, l’excès de l’omnipotence en même temps que son échec et sa solitude essentielle : serait-ce alors dans l’expérience de la désolation livrée au lecteur que résiderait la singularité des romans du dictateur à la première personne ? Cécile Brochard est agrégée de Lettres modernes et docteur en Littérature générale et comparée. Son travail de thèse s’intéresse à l’existence d’une forme romanesque singulière, le roman du dictateur à la première personne, et ses recherches portent en particulier sur la question du pouvoir en littérature : représentations du pouvoir personnel, autorité et engagement, écriture de l’Histoire, lien entre éthique et esthétique, philosophie et anthropologie politiques.\\ \\ **Table des matières**\\ {{:ranx:ecrire_le_pouvoir_tdm.pdf|}}