**Quatrième de couverture**: « Je suis le cocu magnifique auquel il pousse des cornes, je suis pourchassé, soupçonné d'appartenir à une cellule d'Al-Qaeda démantelée près de la frontière italienne. Je suis le chasseur Actéon puni par Diane et transformé en cerf, bientôt déchiré par les mâchoires de ses chiens qui ne le reconnaissent pas, et je suis l'ancien ministre macédonien Ljube Boskovski, qui fuit parce qu'il aurait assassiné des réfugiés. Je suis Bobby Fischer, Curzio Thomsen et Slavo Smith, une prostituée romaine et une duchesse un peu cinglée, et un jeune adolescent pakistanais aussi. Je suis Balakh et Ghulam, je suis suspendu au pied d'un Béninois caché dans le train d'atterrissage d'un avion qui survole l'Adriatique, je suis en route pour nulle part et tenté de tout lâcher. » **Justification**: Le narrateur, un homme dans la fin quarantaine, est en quête d'identité (il ne sait plus qui il est). Il est en fuite depuis quelques mois et vit dans la clandestinité, se croyant accusé d'un acte terroriste. Plusieurs rebondissements et péripéties incroyables (dont on ne sait pas si elles sont réelles ou hallucinées) forment ce roman à trois fins possibles. Le lecteur est constamment appelé à douter de l'identité du narrateur. Par exemple, lorsqu'il entend parler d'un terroriste recherché, il pense à ses options de fuite, mais il n'est pas clair pour le lecteur si le narrateur est ce terroriste ou s'il se met simplement dans sa peau. Au cours de son périple, sa personnalité et son passé changent constamment. D'abord, il exprime une sorte de perte de la personne qu'il a été. Ensuite, ses intentions sont remises en question, puisque son passé s'effrite et devient incertain. J'ai douté à mettre cette oeuvre dans la catégorie de la mémoire, mais elle a sa place ici, car c'est surtout l'identité du personnage que l'on questionne. Ses souvenirs confus servent à semer le doute sur qui il est réellement. (voir fiche dans Liste de Lectures et fiches)