Commentaire : La traversée de The Virtual Disappearance of Miriam est tout sauf banale. La forme, passant d'un genre artistique à l'autre, déboussole le lecteur au même titre que son contenu: une histoire complexe à tendance surréaliste. En ce sens, au même titre que le narrateur, on se retrouve un peu perdu dans le temps et dans l’espace. Cette déstabilisation est telle, que même lorsqu'on sent avoir le contrôle en pouvant choisir si la fin sera heureuse, triste ou postmoderniste, cette impression se révèle un leurre. En effet, les fins ont été interchangées. Par exemple, en cliquant sur l'hyperlien de la fin heureuse, la boîte contextuelle qui s'ouvre met en scène une fin triste. Ce rappel du thème de la perte d'orientation montre bien qu'il forme l'essence de l'oeuvre. Mise à part l'ambiance sonore qui devenait trop répétitive et qui, dans mon cas, me faisait décrocher de la lecture, l'immersion du lecteur est notable, agrémentée par l'ingénieuse utilisation des possibilités du numérique (musique, enregistrements de voix, sons, images animées, environnement 3D, etc.)