Ma description : Patchwork Girl est une fiction hypertextuelle qui, à l'instar d'Afternoon, a Story, est l'une des premières œuvres marquantes du genre. L'auteure s'est inspirée du Frankenstein de Marie Shelley pour rédiger une histoire où la narratrice est une version féminine du monstre de Frankenstein qui représente en quelque sorte la condition de la femme à travers les siècles. Tout au long de l'oeuvre, se maintient un brouillage identitaire qui est palpable dès la première page où connaître l'identité de l'auteure du texte n'est pas si simple; il s'agit de Marie Shelley, de Shelley Jackson ou de la narratrice? Patchwork Girl est divisée en cinq parties soit “a graveyard”, “a journal”, “a quilt”, “a story” et “broken accents” composées principalement de texte, mais aussi de quelques images. Ces différentes sections touchent aussi bien la composition de la créature de l'oeuvre, ce qui nous garde dans la sphère fictionnelle, que des réflexions sur la fiction hypertextuelle et sur la narration fragmentée en général, ce qui nous amène dans la sphère métafictionnelle. Le lecteur navigue dans l'oeuvre à tâtons, en cliquant sur les hypertextes cachés dans le récit. Il a à sa disposition plusieurs moyens de voir où il se situe dans le récit. En effet, la vue “map”, la vue “treemap”, la vue “outline” et la vue “chart” lui permettent de construire une structure au texte, où les liens entre les différentes pages ou lexies peuvent être faits. Cependant, la lecture de Patchwork Girl reste fortement fragmentée, ne comportant pas de structure prédéterminée, engageant plutôt le lecteur à construire la sienne.