Compte rendu existant : ERMAKOFF, Thierry, « Que reste-t-il de tout ceci ? Des contributions à propos, qu’il est bon d’entendre, de lire ou de relire, nuancées, perplexes, sérieuses et pertinentes ; des références bibliographiques, mais un appareil de notes assez mal fichu – on se demande à quel ouvrage envoie tel titre – et une tonalité générale de l’éditeur (scientifique) de déploration à la Richard Millet, à la Renaud Camus quand ils ne s’égarent pas, qui n’est pas sans agacer son lecteur. À l’âge quasi cacochyme où nous écrivons ces lignes, nous ne sommes pas équipés de toutes ces prothèses techniques, nous nous méfions (un peu) du discours sans recul sur ces prouesses. Mais, proches des travaux des sociologues, pour les avoir (un peu) lus, des universitaires, on ne peut que s’étonner de cette sorte de mépris qui ferait que tout lecteur qui n’a pas lu Proust, Céline, serait une sorte d’handicapé, que Marc Lévy et Guillaume Musso enfonceraient ou maintiendraient leur lecteur dans la fange de la sous-culture. Rejoignons Martine Poulain : « nous sommes pris dans une tension permanente », écrit-elle en faisant allusion à Richard Hoggart, auteur anglais du fameux 33 Newport Street, « car il faut continuer à satisfaire nos publics habituels ou traditionnels, et nous avons l’impérieuse nécessité de promouvoir la lecture sous toutes ses formes ». Rejoignons Olivier Donnat : « N’oublions pas qu’il existe aujourd’hui des esprits raffinés qui encore une fois s’intéressent aux séries télévisées ou à d’autres productions de la culture de masse qu’on aurait tort de considérer comme vulgaires ou sans contenu culturel. C’est assez impressionnant de voir aujourd’hui le nombre de thésards qui se penchent sur les séries télévisées. » Rejoignons enfin Bernard Lahire : « Le sociologue peut aussi considérer qu’il n’y a pas d’étanchéité parfaite entre ces deux univers, sous-culture de divertissement d’un côté, les “grandes œuvres” de l’autre. » Alors, écrire comme Olivier Bessard-Banquy : « N’est-il pas possible de préférer Bach au rap parce que c’est tout simplement plus facile à l’oreille ? », il faut parfois oser. », trouvé sur
http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2013-03-0103-006, le 8 février 2017.