Compte rendu existant : ERMAKOFF, Thierry, « François Rouet insiste sur les points de déséquilibre qui peuvent, demain, faire émerger un nouveau paradigme éditorial alors que, rappelons-le, on n’a jamais autant produit, ni autant vendu d’ailleurs.Mais les pratiques de commandes en ligne, de l’édition numérique, ce n’est pas seulement une modification technique, voire conceptuelle de l’édition. Plus que la télévision, usage familial s’il en est, internet est devenu le concurrent direct de l’imprimé : les bibliothécaires le savent bien. La parution, annoncée pour l’année prochaine de la nouvelle édition de l’enquête sur les pratiques culturelles des Français, tant attendue, enfin réalisée, devrait nous permettre de préciser les analyses. Il n’empêche, d’un bout à l’autre de la chaîne du lecteur, l’industrie du numérique change les habitudes : le temps passé à la lecture, l’habitude de l’écriture, la lecture et la composition des textes, la production (classique ou non), la fonction même de passeur. François Rouet est tout sauf un illuminé du huitième jour. Dans le bibliothèqueland, il nous apprend des termes qui nous sont fort utiles : « la fonction push » de la circulation des livres, les démarches dites « pull », les « imprints », et j’en passe. Tout ça n’est pas fait pour briller dans les salons mondains de Villeurbanne. Mais, et c’est toute la force de ce livre et toute la place de son auteur, celui-ci, économiste, nous apporte une vision à la fois proche et très décentrée de nos pratique, jargon et façon de penser habituels ; il ne lui reste plus qu’à se mettre très rapidement à la version suivante, qui ne saurait attendre 2014…», trouvé sur
http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2008-02-0100-009, le 30 janvier 2017.