Commentaire : Le dernier des gaulois s'autoproclame BD interactive, mais même si elle s'inspire du neuvième art, elle s'en éloigne à plusieurs points de vue. En effet, la création de Kevin Kleiss n'insère pas de coupure entre les images, remplace les phylactères par la voix du narrateur et surtout adopte une forme de lecture verticale. La façon de lire une BD est alors renouvelée, rendant l'expérience davantage immersive, puisqu'elle ne laisse pas de place à la discontinuité. Plastiquement, l'oeuvre est aboutie, mais elle tire surtout à son avantage les possibilités médiatiques qu'offre le numérique en ajoutant la voix d'un narrateur et une ambiance sonore aux images. Selon moi, la seule faille du Dernier des gaulois se situe dans son contenu, celui-ci étant un peu trop banal et stéréotypé en comparaison avec sa forme.