* __Référence__ : LLOVERIA, Vivien, « De l’hypertexte au design monopage- une transition sémiotique », dans //CASA: Cadernos de Semiótica Aplicada//, v.13, n.2, 2015, p. 57-87 * __Synthèse__ : Article très pertinent en ce qu’il étudie une question très précise : celle de l’influence du design monopage sur la sémiotique et la pratique de l’hypertexte, abandonné au fil de la transition. L’approche privilégiée étant toutefois sociosémiotique, c’est surtout la partie relative à l’abandon potentiel de l’hypertexte qui semblera la plus pertinente (p. 64). * __Mots-clés__ : Design, Littérature, Hypertexte, Monopage, Sémiotique * __Langue__ : Français * __Format__ : PDF, disponible sur http://seer.fclar.unesp.br/casa/article/view/7997, consulté le 21 juin 2017. * __Description existante__ : « Dans la communauté des concepteurs de site web (webdesigners), le design de site dit monopage (single-page design, one-page design ou pageless design) apparaît comme la révolution de ces dernières années, au point de prétendre détrôner le genre numérique de l’hypertexte. Dans la mesure où elle expose une transition entre tradition hypertextuelle et nouveauté du design monopage, cette période offre l’opportunité d’étudier la relation entre l’émergence d’un dispositif techno-sémiotique et les systèmes de valeurs mobilisés jusque-là par les concepteurs et les lecteurs de sites web. Nous chercherons notamment à démontrer comment l’abandon de l’hypertexte, au profit du design monopage, reflète un souci de concevoir l’hypertexte non plus comme le monde interconnecté décrit par les scientifiques, mais comme une expérience de lecture/écriture singulière commentée par les usagers. », trouvé sur http://seer.fclar.unesp.br/casa/article/view/7997, le 21 juin 2017. * __Extraits__ : « Concernant l’énonciation hypertextuelle, nous pouvons filer la métaphore en évoquant les promesses de quitter les rives étroites d’un texte personnalisé par un ou plusieurs auteurs identifiables et de rejoindre le grand large informationnel d’hypertextes anonymes. L’énonciation collective s’en trouve ainsi modifiée dans le sens où la construction n’obéit plus à la succession des auteurs mais à une lente agrégation/fusion des individualités dans une collectivité désormais impersonnelle. » p. 64 ; « Pour contrecarrer cette vision externe dominante, des chercheurs en sciences de l’information et de la communication ont cherché à reprendre ces descriptions du point de vue d’une vision interne: celui de l’expérience. Ainsi, une histoire de l’écriture informatique et plus précisément de l’hypertexte reste à réécrire si l’on adopte le regard des usagers, des auteurs ou des lecteurs qui, telle une fenêtre, donnent sur un écran. Cette perspective de l’hypertexte comme «écrit d’écran» est l’une des propositions d’Emmanuël Souchier (1996) qui correspond selon nous le plus à ce changement de point de vue sur la technologie sémiotique. », p. 67. « Selon Luc Dall-Armellina, «le terme d’hypertexte peut aujourd’hui passer pour déjà ancien, si ce n’est désuet» (DALL’ARMELLINA, 2009). Pour cette raison, l’hypertexte ne possèderait pas le caractère définitif annoncé dans les années 90, il ne représente au final qu’une expression de cette époque parmi d’autres. Dans le même sens, Dylan Kinett évoque clairement ce trouble à la lecture d’un futur démodé dans les poèmes hypertextuels rédigés dans les années 90 (KINETT, 2012). », p. 69.