Commentaire : 10:01 n'autorise pas le lecteur à changer le cours de l'histoire, mais lui permet quand même d'avoir prise sur le récit en lui donnant le contrôle sur l'ordre des événements. La fiction peut donc rapidement devenir éclatée et incompréhensible tout comme elle peut être logique et continue. Les différents chapitres constituent des va-et-vient temporels sur un personnage en particulier. Le deuxième chapitre est donc toujours chronologiquement ultérieur au premier et antérieur au troisième. Même si les deux modes de lecture (linéaire ou non) apportent leur propre touche à l'histoire, le mode linéaire reste pour moi celui à privilégier, sinon l'histoire nous échappe complètement. Les images animées, effets sonores, liens externes, séquences vidéo apportent certes une dimension médiatique plus large au récit, mais ne semblent pas véritablement bien épouser le texte. En effet, l'oeuvre est basée sur un livre, mais son adaptation reste trop fidèle au support papier pour rendre l'expérience numérique unique et profitable. Bref, si les caractéristiques numériques de 10:01 sont à première vue alléchantes du point de vue de l'expérience de lecture et de l'utilisation des médias, leur intégration reste ardue à cause d'un aspect formel trop collé à celui du livre papier.