Auteur : Thierry Laget
Titre : À des Dieux inconnus
Lieu : Paris
Édition : Gallimard
Collection : « L'un et l'autre »
Année : 2003
Pages : 151
Cote : Livre obtenu par voie de prêt inter-bibliothèques
Désignation générique : Aucune
Préface : Aucune.
Rabats : Deux. L'un se rapporte au programme de la collection. L'autre, signé Laget, et extrait de l'incipit d'À des Dieux inconnus (2003 : 9-10), introduit l'un des thèmes centraux du livre. Celui du mur. Laget écrit : « De tous ces murs de Clermont, pas un ne m'éblouit comme ce pauvre mur décrépit, bruni, tanné, confit par les neiges, les soleils, les fumées, que je dessine en ma mémoire, au millimètre près, mais que je n'ai jamais pu retrouver sur place. L'image est à la fois négligeable et parfaite : elle doit avoir un sens. Je le cherche. »
Non seulement l'image du mur dont se souvient Laget, sans lui trouver aussitôt un sens, donne naissance à la diégèse (la narration prend son envol après l'évocation de celui-ci), mais –– plus important encore –– la description de l'image précède le récit consacré par l'auteur à ses visites, non pas comme patient, mais en tant qu'observateur, au sein des institutions asilaires, en compagnie de sa mère, une psychiatre; aussi, le mur dont il se souvient vaguement correspond, découvrira-t-il plus tard, à l'un des ceux entourant l'asile psychiatrique; et comme il s'apprête à établir un rapprochement entre la littérature et la folie, entre les travaux menés en psychiatrie par sa mère et les siens, exécutés, entre autres moments, lors de la préparation d'un doctorat en littérature, on ne saurait sous-estimer l'importance conférée au souvenir se rapportant au mur de l'asile dans l'ensemble du récit de la découverte réalisée par Laget d'une vocation d'écrivain.
Identification des biographés : Virgile, Giovan Petro Vieusseux, Miguel de Cervantès, Guillaume Apollinaire, Thierry Laget, les fous internés à l'asile.
Brève biographie de Vieusseux : Né à Oneglia en 1779 et mort à Florence en 1863, Vieusseux fut homme d'affaires avant de se consacrer à la diffusion de la littérature au moyen de la fondation en 1820 du Cabinet Vieusseux, bibliothèque dont la fonction consistait à favoriser la diffusion des livres et périodiques à Florence. Vieusseux est aussi connu comme épistolier.
Autres informations : Je me suis limité à la mention des biographés dont l'évocation suscite des commentaires plus ou moins élaborés de la part de Laget.
Auteur/narrateur : Ils correspondent.
Narrateur/personnage : Le narrateur participe assidûment à l'action qu'il relate.
Autres relations : La mère de Laget l'introduit au sein de l'institution asilaire. Il y envisage confusément, réalisera-t-il après cette expérience, sa vocation d'écrivain. Bref, sa mère lui permet de mener à terme, disons, sa quête.
Synopsis : Curieux livre, ce À des dieux inconnus. Aucun chapitre ne le divise. Et une fois terminée la lecture, le mystère demeure, en partie, quant au choix du sujet auquel a procédé l'auteur. Que sont ces « Dieux inconnus » ? Des entités conçues indépendamment du recours aux préceptes religieux canoniques ? Peut-être. « Alors pauvres fous de la thèse de ma mère, pauvres fous en littérature, pauvres livres des bibliothèques, pauvres murs de province, vous mettez votre cœur en lambeaux pour un dieu que vous n'avez jamais connu mais qui viendra. » (2003 : 144) Les Dieux inconnus peupleraient alors et la littérature, et les asiles, et les bibliothèques.
L'auteur nous guide parmi les rayons de la sienne. La lecture a toutefois ici avant tout pour corrélat l'ensemble des livres non-lus, mais désirés par le collectionneur Laget. Les « Dieux inconnus », les livres « inspirants », donc, sont d'ailleurs issus, suivant l'optique de notre auteur, de l'imagination des écrivains qui, comme Cervantès, fréquentent des bibliothèques remplies d'ouvrages dont l'existence est peut-être uniquement avérée dans… leurs esprits : « On ne sait pas grand-chose de ce que contenait [la bibliothèque de l'auteur du Quichotte], on n'est même pas assuré qu'il en ait possédé. Était-il assez riche pour se le permettre, lui qui […] se définit comme ``malade et sans le sou`` » (2003 : 48).
On ne saura jamais de quoi il en retourne au fond quant aux fameux romans de chevalerie de Cervantès : « La bibliothèque [de Don Quichotte] n'a-t-elle pas été murée ? » (2003 : 49) Ne sous-estimons pas la puissance d'évocation propres aux choses dissimulées. Une fois dérobé à l'entendement, explique Laget tout au long de son livre, l'objet, peu importe la réalité à laquelle il appartienne, qui pique la curiosité, fait naître le désir. « Faute d'avoir lu ces livres [dont le bibliophile Laget a cherché en vain la trace dans les librairies], j'ai fini par les écrire. » (2003 : 80) À la création littéraire président les « Dieux inconnus », livres vénérés mais d'un accès impossible.
Pour s'y adonner, à cette création, il faut, affirme encore Laget, soit franchir les murs (des asiles, par exemple), pour satisfaire sa curiosité, soit s'isoler à l'aide de ces murs, car chacun de ceux-ci est synonyme d'« impossibles réalisés », de « possibles interdits »; le mur représente ainsi « le premier surgissement dans [l]a vie de la littérature » (2003 : 19). Il dissimule l'objet de la curiosité et stimule tout à la fois l'imagination. Murs de l'institution asilaire abritant des personnages livresques, sinon des Dieux comparables à ceux de « l'Antiquité dont on savait qu'ils étaient infects » (2003 : 22) : les fous; murs de cours d'écoles érigés entre garçons et filles pour, tel « la lettre e », « marque du féminin », signifier la différence des sexes (2003 : 42); murs de bibliothèques, ces « temples hantés de demi-dieux » (2003 : 118) : tous ces murs sont littérature.
Des premières immixtions du narrateur d'À des Dieux inconnus au sein du milieu asilaire, jusqu'à ses démarches entreprises en bibliothèques afin de rédiger une thèse sur la littérature : son livre témoigne de toutes ces expériences associées, de près ou de loin, au domaine de la littérature. Recueil d'anecdotes, à caractère, le plus souvent, autobiographique, que le livre de Laget, où s'élabore, comme toujours, chez cet auteur, une poétique du détail. Poétique qu'il mesure de plus à l'aune de celle de Vieusseux, auteur aux écrits dont les « beautés » « se nichent […] dans l'accessoire » (2003 : 125).
Ancrage référentiel : Capital. Laget pourvoie À des Dieux… de balises spatiales, soit qu'il nous entretienne d'un asile d'aliénés situé à Clermont-Ferrand, soit qu'il invite ses lecteurs à arpenter les rues de Paris à la recherche de l'appartement de Guillaume Apollinaire, n'hésitant pas alors à s'attabler, malgré son jeune âge atteint au moment où cela se produit, dans un bistro portant le nom du poète, et à demander, croyant s'être introduit dans l'appartement de l'auteur d'Alcools, où se trouve la bibliothèque ayant appartenu à ce dernier ! Comptons aussi, parmi les lieux atypiques s'ajoutant au bistro Apollinaire ou à l'asile des fous, le mausolée de Virgile, « installé à l'entrée d'un ouvrage d'art fameux dans l'Antiquité : la grotte du Pausilippe, creusée avant Jésus-Christ par les Romains, et qui reliait Piedigrotta à Fuorigrotta, Naples à Pouzzoles, évitant des heures de marche dans la montagne ou la navigation sur le golfe » (2003 : 100).
On le voit, Laget s'intéresse avant tout aux lieux hors du commun, lieux de surcroît souvent inaccessibles, tel, encore, ce lieu de passage situé à proximité du tombeau de Virgile que, « [a]ujourd'hui, nul n'emprunte […], dont la voûte s'effondre » (2003 : 102). Mais le lieu dont on parvient le plus difficilement à s'approcher, c'est sans doute la… « mémoire [de l'auteur], le seul canton […] où le mur se dressait intact, défendu contre la pioche du démolisseur » (2003 : 12). Cela explique-t-il les réticences dont semble faire preuve Laget lorsqu'il s'agit de dater les événements de sa propre existence ? En tout cas, et peu importe la réponse, le temps de la diégèse demeure, règle générale, flottant, quand l'auteur consigne les épisodes de sa vie.
Indices de fiction : Les statures des fous, comparables, rappelons-le, à celles des Dieux, dans l'esprit de notre auteur, en font des personnages romanesques. Considérons-les de plein droit comme des êtres « fictifs » capables de rivaliser avec les protagonistes de romans les plus dignes d'intérêt. Aussi, l'auteur leur accorde une place importante dans son livre.
Indices autobiographiques : De tous les livres de Laget publiés dans la collection « L'un et l'autre », À des Dieux… est le plus ouvertement autobiographique. On observe ici l'existence d'une véritable relation entre le biographe et les biographés, entre Laget et Cervantès, ou encore, entre l'auteur d'À des Dieux… et l'un des ses poètes fétiches, Apollinaire. Ainsi, Laget croit déceler, sur le Mercure de France lu par le poète appelé au front, puis atteint d'une balle, et dans la tache de sang qui, imagine-t-il, s'est formée sur le fascicule après qu'Apollinaire ait reçu sa blessure, des « rémiges alignées tels des livres à la bibliothèque […]. Une fois le sang séché, on avait pu, imagine Laget (du moins, tout porte à le croire), ranger le livre [le fascicule du Mercure] à la bibliothèque » (2003 : 58) –– parmi les ouvrages chimériques auxquels Laget rêve un peu partout dans À des Dieux inconnus, hasardant des hypothèses sur leur contenu, bref, y mettant du sien.
Rapports vie-œuvre : Laget fait l'économie d'une réflexion à ce sujet.
Thématisation de l'œuvre du biographé : De même, Laget ne développe pas les thèmes contenus dans les oeuvres des auteurs dont il traite. Quant aux biographies des divers auteurs convoqués dans À des Dieux inconnus, elles se limitent pour l'essentiel à des anecdotes à leurs propos.
Topoï : Le divin. Les murs, symboles de la littérature. La folie. La bibliophilie.
Pacte de lecture : Lequel correspond à l'objectif poursuivi par l'auteur en cours de rédaction d'À des Dieux… : suggérer sans pour autant préciser la nature des objets dont il traite. Suivant cette optique, Laget écrit, tout en se référant à des illustrations de divers livres : « Ces scènes peintes à la volée […] étaient un aiguillon pour l'imagination, entre la suggestion et la représentation –– parfaits exemples de ce que devrait d'ailleurs être tout art ––, et mimant le mouvement de la pensée qui se cherche » (2003 : 33). Il entend donc procéder à la manière de ces illustrateurs.
Thématisation de l'œuvre elle-même : L'auteur ne traite pas explicitement de cette thématisation. Considérons toutefois de nouveau les passages d'À des Dieux… sur la bibliothèque de Cervantès, bibliothèque dont s'inspire, on le sait, le biographe, au point de vouloir substituer, d'une certaine façon, son livre en cours d'écriture à ceux introuvables, voire inexistants, qu'imagine l'auteur du Quichotte. Ne tient-on pas là l'essentiel de la poétique de Laget ? Ne se rapporte-t-elle pas fréquemment à des objets de désir plus ou moins inaccessibles ?
Je le crois, cela dit en guise de réponse à la question soulevée à l'instant. « Ah ! qu'il est fécond l'épuisant désir des choses ! » s'exclamait déjà Laget dans Florentiana (1993, voir les références situées en fin de rapport) à la lecture de la correspondance d'un Proust en quête d'une Florence « désir[é]e […] comme une femme » (Laget, 1993 : 108).
Ce qui m'amène à amorcer une synthèse à propos de l'imposant corpus que constituent les quatre livres de Laget publiés dans la collection de J.-B. Pontalis. Ce qui m'amène aussi, sinon me ramène, à la question du désir –– du peintre pour son modèle, de l'auteur (et portraitiste) de La Fiancée italienne (titre d'un des quatre « L'un et l'autre » signés Laget) pour Alaïde Banti (soit la fiancée en question) : « Cette jeune fille se donne à qui la voit, écrit Laget à propos d'un portrait où apparaît Alaïde, à qui veut entrouvrir ses lèvres, dénouer le ruban noir de ses cheveux, abaisser sur l'épaule l'étoffe qui se tend. » (1997 : 80). Et pour la voir, le biographe, c'est le moins qu'on puisse dire, la voit, cette « fiancée italienne » ! Vrai, il n'a guère le choix : « C'est elle qui s'assied devant moi et dit : ``Fais mon portrait.`` Mais avec quelle ingénuité elle s'impose au regard » (1997 : 18).
Avec cette injonction lancée au portraitiste débute une longue série de recherches destinées à l'acquisition d'une documentation, je ne dirais pas volumineuse, n'en connaissant pas l'ampleur exacte –– modeste, aux dires de l'auteur ––, mais plutôt acquise, cette documentation, au prix d'un dur labeur par notre biographe, ensuite enclin à la scruter sous toutes ses coutures pour mieux rendre justice à la modèle. Qu'est-ce à dire ? Que les biographes du peintre Giovanni Boldini (l'amoureux d'Alaïde Banti) ont généralement tout faux au sujet d'Alaïde. Ils transforment « la jeune fille des portraits, l'insaisissable et frétillant orvet, en bonne sœur stigmatisée […] ! Je ne reconnais pas Alaïde Banti dans cette martyre de l'art et de l'amour », s'écrie le biographe (1997 : 103), partisan, donc, d'une certaine ressemblance entre le portrait et son modèle. Je dis « partisan d'une certaine ressemblance », et éprouve à l'instant des doutes au sujet de la justesse de cette remarque; elle en appelle à tout le moins une autre; à savoir : Laget avertit son lecteur dès les premières pages de son livre que la fantaisie présidera à l'exécution de son portrait (1997 : 19). Du coup, la ressemblance entre celui-ci et le modèle ne peut revêtir un caractère absolu.
On sait maintenant, pour avoir lu Florentiana et À des Dieux inconnus de quoi il en retourne : « fécond », l'« épuisant désir » qui incite Proust à écrire sur Florence sans l'avoir vue, le même désir, encore, qui inspire à Laget l'exécution d'un portrait d'Alaïde, le même désir, enfin, qui fait rêver l'auteur d'À des Dieux inconnus aux « modèles » dont s'inspira Cervantès (romans de chevalerie dont l'existence est par ailleurs loin de s'avérer), cet « épuisant désir », dis-je, conduit Laget à opérer un déplacement grâce auquel ses modèles, de placés qu'ils sont, au départ, dans le monde empirique, en viennent à se situer sur une « scène intérieure » (selon l'expression consacrée par l'auteur du descriptif du programme de la collection « L'un et l'autre »).
L'inverse est également vrai. Après être apparue sur la scène intérieure où Laget commence, dans les premières pages de La Fiancée italienne, par imaginer son modèle, dont « [l]a vie […] [est] comme écrite par un romancier jaloux de [l]a belle imagination » du modèle (1997 : 26), Alaïde en vient à occuper une autre scène, à caractère plus réaliste, celle-là. Sur cette scène en question fait d'ailleurs son entrée un Laget scrupuleux, chercheur tatillon, minutieux à l'excès. Et c'est le moment de le répéter : « Ah ! qu'il est fécond l'épuisant désir des choses ! » Car il pousse Laget à réinventer, tel un romancier, son « personnage » d'Alaïde, mais ce dans le but de lui rendre justice, donc, de reconnaître, à rebours des biographes, la vraie Alaïde, quitte à remuer pour ce faire mers et mondes en vue de trouver les documents susceptibles de plaider en faveur de sa grandeur d'âme.
On peut en dire presqu'autant au sujet du rapport, là aussi, désirant, qui unit l'auteur de Florentiana à son lieu de prédilection, Florence, « modèle » dont s'inspire ici le biographe, doublé d'un portraitiste. Destination rêvée, mais néanmoins écartée –– si on se reporte à la diégèse du récit ––, du voyage entrepris par le jeune Laget aux côtés de ses parents, qui avaient prévu l'y amener, Florence deviendra –– est-ce un hasard ? –– le (ou l'un des) cadre(s) référentiel(s) dans lequel(s) se déroulent les actions relatées dans Florentiana, La Fiancée italienne et Portraits de Stendhal, comme quoi l'objet de désir dont le biographe a d'abord été privé n'en est pas moins évoqué de façon lancinante.
Ainsi, le dernier livre publié dans la collection « L'un et l'autre » à avoir été signé par Laget ne dépayse pas : « C'est dans cette florence languissante que Beyle se promène à l'aventure, dans des rues qui en appellent d'autres » (2008 : 132), déambulations auxquelles nous a habituées l'auteur de Florentiana, « promeneur » vaguant lui aussi, quand il écrit, au gré de son inspiration. En effet, Laget persiste et signe… cette page qui aurait pu figurer dans chacun des quatre livres parcourus ici :
Écrire une biographie, c'est découper sa vie dans l'étoffe d'une autre vie. Aussi l'essentiel n'est-il d'abord que dans l'accessoire, la vérité dans la rêverie. On peut retracer la vie d'Henri Beyle comme Stendhal a raconté Waterloo, en rôdant à l'arrière, en évitant la mêlée, en suivant les fantômes dans la brume, sans savoir si ce que l'on a entrevu est authentique et mémorable, sans tirer un seul coup de fusil. (2008 : 141)
La fréquentation de notre portraitiste attentif aux détails ne va-t-elle pas sans créer une lassitude chez le lecteur ? Après tout, Laget semble ressasser ses marottes, affirmeraient les esprits critiques. L'énoncé « l'essentiel n'est-il d'abord que dans l'accessoire » fait écho au leitmotiv de Florentiana, à savoir : « le superflu se confondait avec le nécessaire » (1993 : 16). De même la biographie aux allures de roman stendhalien évoquée dans la longue citation ci-dessus, rappelle irrésistiblement les portraits d'Alaïde Banti « En héroïne d'un récit fictif », comme aurait pu l'écrire Laget (voir les titres de chapitres des Portraits de Stendhal). Remarquez que cette impression de déjà vu éprouvée à la lecture des ouvrages parus après 2000 plaide aussi en la faveur de leur auteur. Il a un style bien à lui. Une manière à nulle autre pareille d'approcher ses modèles. De « découper sa vie dans l'étoffe d'une autre vie » .
Rien ne servirait donc de conclure à une banalisation de la démarche mise en valeur dans les livres parus au XXIe siècle. Si je n'ai pas éprouvé la même ferveur à la lecture d'À des Dieux inconnus (2003) que celle connue lors de la traversée des trois autres livres, sans doute parce que cette oeuvre par moi mal-aimée « n'a pas, comme l'avoue d'ailleurs son auteur, pour premier mérite de tenir le lecteur en haleine » (2003 : 88), l'anecdote y prenant davantage –– trop ? –– de place que dans les autres textes du même auteur, en revanche, je ne peux en dire autant des Portraits de Stendhal. Ils signalent un retour en force de Laget. Confirment son talent.
En somme, il ne démérite pas l'honneur lui ayant été fait : celui d'avoir pu publier à quatre reprises des ouvrages dans la collection.
Bibliographie :
Laget, T. 1993. Florentiana. Coll. « L'un et l'autre ». Paris : Gallimard. _ . 1997. La Fiancée italienne. Coll. « L'un et l'autre ». Paris : Gallimard. _ . 2003. À des Dieux inconnus. Coll. « L'un et l'autre ». Paris : Gallimard. ___ . 2008. Portraits de Stendhal. Coll. « L'un et l'autre ». Paris : Gallimard.