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fq-equipe:viart_dominique_2004_la_litterature_contemporaine_inquiete_de_son_temps

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Viart, Dominique, « La Littérature contemporaine inquiète de son temps », Verrières, CRL de Besançon, deuxième série, n°1, 2004, p. 65-104.

Duras, Sarraute, Sollers, Ernaux, Garcin, Caligaris, Volodine, Bobin, Delerm, Autin-Grenier, Toussaint, Gailly, Oster, Deville, Houllebecq, Kaplan, Bon, Mauvigner, Sallenave, Carrère, Koltès, Weitzmann, Rouaud, Japrisot, Goux, Millet, Michon, Bergounioux, Louis-Combet, Quignard, Nadaud, Rolin

Au début des années 80, on voit une redistribution des enjeux de la littérature : on passe de la seule exploration du domaine linguistique et des formes littéraires au désir de traiter de nouveau des grandes questions humaines et sociales. Retour au sujet. Autofiction. (Duras, Sarraute, Sollers, Ernaux)

« Il ne s’agit pas de revenir à l’engagement selon les modèles sartrien ou malrussien, qui illustraient par la littérature des conflits de pensées. Mais de donner à voir, à comprendre et à évaluer l’état du monde, sans pour autant se référer à de grands systèmes. Il s’agit donc plus d’une littérature critique que d’une littérature engagée. » (p. 82)

La fin de l’idée de progrès dégagent deux possibles réactions : « Les individus se réfugient dans un présent vécu au jour le jour ou cherchent dans le passé à comprendre comment ils en sont arrivés là. La littérature est le lieu où de telles interrogates se manifestent le plus nettement, au point de modifier sensiblement la forme et le contenu des oeuvres qui paraissent. » (p. 66) L’incapicité générale à se projeter dans l’avenir et les formes diverses de nostalgie conduisent la littérature à s’immerger dans un pur présent et à favoriser une thématique du quotidien, ou de renouer avec un passé dont on a gardés les traces de mémoire.

Le présent intemporel des « petits bonheurs » : L’écriture du quotidien, des petits plaisirs. On ne croit plus aux grands destins, ni dans l’accomplissement de soi. Le anti-héros des années 50 revient chez certains écrivains (Bobin, Delerm, Autin-Grenier).

Le romanesque du dérisoire : Le goût du romanesque se réplie sur un quotidien banal. (Toussaint, Gailly, Oster, Deville)

La contestation du présent : Réapparition de la fonction critique de la littérature (voir « fictions critiques ». (Houllebecq)

La fin des mondes rural et industriels : (Kaplan, Bon, Mauvigner, Sallenave)

Le fait social : Comme réussir à parler du réel sans tomber dans le réelisme ? De nouvelles formes de l’écriture du réel cherchent à dire de l’intérieur et priviligient un travail de la voix, un « dire » du monde.

Le fait divers : On ne retient pas du fait divers son côté extraordinaire, comme on le faisait au siècle passé, mais sa capacité à montrer le versant caché du monde « ordinaire ». Ces texts ne sont que faiblement narratifs. (Carrère, Koltès, Weitzmann)

Filiations littéraires : Pas montrer, mes mêner une enquête. (Rouaud, Japrisot, Goux, Millet, Michon)

Le roman historique : Au bout d’un certain temps, le soupçon jêté sur tous les systèmes de représentation a rendu impossible de représenter. La littérature d’est confinée dans une recherche formelle, la génération actuelle essaie de s’en échapper. La parole est donc donnée à l’histoire mais le narrateur n’en est pas dupe : il interroge sans croire.

L’écriture archéologique : Une quête menée pour retrouver les fondements perdus de notre civilisation. (Louis-Combet, Quignard, Nadaud, Rolin)

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