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fq-equipe:serena_jacques_2004_l_acrobate_paris_minuit._myriam_saint-yves [2012/05/09 12:17] – myriam | fq-equipe:serena_jacques_2004_l_acrobate_paris_minuit._myriam_saint-yves [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1 |
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**1. Degré d’intérêt général** | **1. Degré d’intérêt général** |
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Projet diffraction : assez faible | Projet diffraction : faible |
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Projet enquête : nul | Projet enquête : nul |
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Bien que le roman se lise avec plaisir, il n'en demeure pas moins sombre et un brin tourmenté. La narrateur désabusé mène une sorte de double vie : contaminé par la joie de vivre de sa « charmante épouse » - qui n'a pas de prénom ni de véritable substance - il joue le mari comblé alors qu'au fond de lui il éprouve un dégoût à la limite du mépris pour cette femme ronde, douce, harmonieuse. Son écriture trouve sa source dans le malheur, la sécheresse, la décrépitude. Plein de sarcasme, le narrateur évolue à contre-courant d'une société bien pensante qui vise la plénitude et le bonheur absolu. | Bien que le roman se lise avec plaisir, il n'en demeure pas moins sombre et un brin tourmenté. Le narrateur désabusé mène une sorte de double vie : contaminé par la joie de vivre de sa « charmante épouse » - Lagrange, qui n'a pas de prénom ni de véritable substance - il joue le mari comblé alors qu'au fond de lui il éprouve un dégoût à la limite du mépris pour cette femme ronde, douce, harmonieuse. Son écriture trouve sa source dans le malheur, la sécheresse, la décrépitude. Plein de sarcasme, le narrateur évolue à contre-courant d'une société bien pensante qui vise la plénitude et le bonheur absolu. |
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**2. Informations paratextuelles** | **2. Informations paratextuelles** |
On aurait peut-être fini par aimer le poulpe en daube, s'y tenir, en véritable acrobate, si, un jour, une de ces filles n'était pas revenue frapper à notre porte. » | On aurait peut-être fini par aimer le poulpe en daube, s'y tenir, en véritable acrobate, si, un jour, une de ces filles n'était pas revenue frapper à notre porte. » |
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Le roman met en scène un écrivain qui, malgré son épouse parfaite aux yeux de tous, ne peut s'empêcher de sortir le soir pour accoster les « filles paumées » qui font du porte à porte pour subsister. Obsédé par le souvenir d'une femme qu'il a rencontré dans un bar, il tente de la retrouver parmi les « fiévreuses », ces femmes maigres, sombres et sauvages qui lui rappellent sa vie avant son mariage. Ce mariage constitue d'ailleurs une façade pour répondre à l'image communément admise du prestigieux auteur publié. Alors que le romancier réussit enfin à contrôler ses envies de sortir le soir, son épouse engage une femme de ménage qui ressemble à s'y méprendre à Sophie Roche, sa Vénus des crises, la fiévreuse qui le hante. | Le roman met en scène un écrivain qui, malgré son épouse parfaite aux yeux de tous, ne peut s'empêcher de sortir le soir pour accoster les « filles paumées » qui font du porte à porte pour subsister. Obsédé par le souvenir d'une femme qu'il a rencontré dans un bar, il tente de la retrouver parmi les « fiévreuses », ces femmes maigres, sombres et sauvages qui lui rappellent sa vie avant son mariage. Ce mariage constitue d'ailleurs une façade pour répondre à l'image communément admise du prestigieux auteur publié. Alors que le romancier réussit enfin à contrôler ses envies de sortir le soir, son épouse engage une femme de ménage qui ressemble à s'y méprendre à Sophie Roche, sa Vénus des crises, la fiévreuse qui le hante. À la fin du roman, la femme de ménage tient de plus en plus tête à la maîtresse de maison, ce qui sème la discorde dans l'appartement. |
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**4. Singularité formelle** | **4. Singularité formelle** |
**5. Caractéristiques du récit et de la narration** | **5. Caractéristiques du récit et de la narration** |
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La narration est autodiégétique et laisse une place très importante aux réflexions et aux souvenirs du narrateur. Le récit n'est pas chronologique : le roman débute dans le présent du personnage, mais bascule de temps à autre dans un passé indéterminé, avant son mariage et son succès littéraire. En général, seul le changement de temps verbal marque le passage d'une temporalité à l'autre (le roman est raconté au présent, sauf les scènes de souvenirs ou de crises qui sont au passé). | La narration est autodiégétique et laisse une place très importante aux réflexions et aux souvenirs du narrateur. Le récit n'est pas chronologique : il débute dans le présent du personnage, mais bascule de temps à autres dans un passé indéterminé - apparemment avant son mariage et son succès littéraire. En général, seul le changement de temps verbal marque le passage d'une temporalité à l'autre (le roman est raconté au présent, sauf les scènes de souvenirs ou de crises qui sont au passé). |
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Rien à signaler. | Rien à signaler. |
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**8. Intertextualité** | **8. Intertextualité** |
**9. Élément marquant à retenir** | **9. Élément marquant à retenir** |
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L'espèce de « dédoublement » du personnage, qui, avec sa femme, agit comme un automate (il ne relate en général que ses actions quotidiennes, banales, en sa compagnie : manger, ranger la vaisselle, parler des tâches domestiques) et qui, le soir, part chasser cette femme qui le rattache à son passé. Il y a un fossé immense entre ce que le personnage tente de projeter aux yeux des autres ( une image superficielle de mari comblé qui aime la beauté et la plénitude) et son monde intérieur, sa visions de la profondeur qui se résume à une femme épuisée, maigre, sauvage. | L'espèce de « dédoublement » du personnage, qui, avec sa femme, agit comme un automate (il ne relate en général que ses actions quotidiennes, banales, en sa compagnie : manger, ranger la vaisselle, parler des tâches domestiques) et qui, le soir, part chasser cette femme qui le rattache à son passé. Il y a un fossé immense entre ce que le personnage tente de projeter aux yeux des autres ( une image superficielle de mari comblé qui aime la beauté et la plénitude) et son monde intérieur, sa vision de la profondeur qui se résume à une femme épuisée, maigre, sauvage. |