Revue des Sciences Humaines, « Paradoxes du biographique » (dir. Dominique Viart), n°263, automne 2001. Viart, D. « Dis-moi qui te hante », p. 7-33. Rouaud, Bergounioux, Michon, Navarre, Pachet, Bott, Robbe-Grillet, Jauffret, Michel, Laporte, Borel, Peuch, Sand, Pringet biographie, autobiographie, essais-fictions, mémoire, filiations Le contemporain a fait son deuil d’un idéal du discours autobiographique comme lieu d’évidence ou de vérité transparente. Le choix du romanesque pour dire le biographique ne relève pas seulement d’un « tour de force esthétique, imposant une contamination d’un genre par l’autre, mais d’une prise de conscience de la nature même du biographique. » (p. 17) Le biographique devient à la fois objet et moyen de recherche et d’écriture. Il a donc une fonction critique. Extension extrême de la matière de l’autobiographie La « créolisation » est « constitutive de la littérature contemporaine, qui refuse désormais d’en passer pas des catégories génériques, sauf à les faire jouer entre elles, à les utiliser comme “opérateurs de fiction.” » (p.27) « Sans doute faudrait-il alors substituer à la critique des genres, au moins pour la littérature contemporaine, une critique des enjeux et des moyens mis en oeuvre pour les atteindre. » (p.29)