Auteur : Benoît Roberge
Titre : Éparpillé
Éditeur : Les Malins Inc.
Collection : –
Année : 2010
Éditions ultérieures : –
Désignation générique : Roman
Quatrième de couverture :
« J'ai très facilement le vague à l'âme, particulièrement l'été. On passe tellement de jours à l'attendre qu'une fois qu'il est arrivé, on ressent le besoin d'être heureux à tout prix. Cette saison passe en coup de vent, comme un jour de fête. Et pourtant, chaque printemps, on s'illusionne et on échafaude de grands projets : “Ah! Moi, cet été, je me louerai un chalet, orientation sud-ouest, tout en pin, avec une petite terrasse, au deuxième étage. Je vais me trouver une vieille mobylette pour aller faire les courses. Je pense aussi m'acheter un chien. Un Boston terrier à l'odorat surdéveloppé et aux yeux globuleux, une belle bête musculeuse et intrépide. Nous irons ensemble chercher des brioches au village. Je l'aurai sur moi, boudiné, dans un sac à poche kangourou. Nous fendrons l'air au son du moteur 2 temps. Un jour, je nous mettrai chacun un casque d'aviateur en cuir brun sur la tête et je nous prendrai en photo, ensuite je la ferai encadrer et la mettrai dans le vestibule du chalet pour que les nombreux amis que j'inviterai, en orchestrant bien sûr une savante rotation pour ne négliger personne, puissent le voir et s'extasier : “Toi, t'es un spécial!”. »
Notice biographique de l’auteur : Quart de couverture « Scénariste, comédien et auteur, il nous offre un roman caustique qui allie avec brio profondeur et humour. La quête amoureuse de Louis de Gonzague qui prendra toutes les allures d’une recherche d’identité. »
Résumé de l’œuvre : C'est l'été et Louis de Gonzague, notre ironique écrivain-narrateur, est plein de bonnes résolutions : s'acheter un chien, louer un chalet, jouer au tennis, écrire son livre. Or, son premier arrêt estival sur une terrasse gâche ses belles aspirations. Il a un coup de foudre instantané pour Marie-Charles, la jolie serveuse qui rit de son imitation de Fabrice Luchini. Il laisse son adresse courriel sur une « napkin » en partant, espérant revoir la belle aux grosses lunettes. Le courriel ne se fait pas trop attendre, mais la rencontre anticipée par Louis ne se déroule pas aussi bien qu'il l'aurait voulu : c'est un autre serveur qui lui avait écrit et qui lui apprend, de surcroît, que Marie-Charles est partie travailler en France.
Incapable d'écrire, Louis erre d'un café « hipster » à l'autre, pimentant ses soirées de Jack Daniels et de « one night stand », jusqu'au jour où il prend l'avion vers Aix-en-Provence pour essayer de trouver sa belle. Finalement, c'est dans un Jean Coutu, au retour, qu'il la revoit. Ils partent ensemble à la plage, aux États-Unis. Marie-Charles apprend à Louis de Gonzague qu'elle a peut-être un cancer. Le roman se clôt sur un baiser et l'imagination de Louis qui s'emballe : mariage, maladie, bonheur et best-seller ? Quel sera leur futur?
Le tout est abondamment saupoudré de clins d’œil ironiques à la faune branchée des bars et des terrasses et aux angoisses existentielles du narrateur.
Thème principal : l’amour!
Description du thème principal : La quête amoureuse du narrateur est au centre du roman : après s’être remis de sa tristesse, il part à la recherche de sa dulcinée, et ses efforts se trouvent récompensés par un baiser au coucher du soleil…
Thèmes secondaires : Écriture, superficialité, amitié, voyage
Type de roman (ou de récit) : Roman
Type de narration : Autodiégétique
Personnes et/ou personnages mis en scène : Louis de Gonzague, ses amis, ainsi que son coup de foudre, Marie-Charles
Lieu(x) mis en scène : La terrasse de la Croissanterie du Mile-End à Montréal, Aix-en-Provence et Marseille, une plage aux États-Unis
Types de lieux : généralement urbains à Montréal (bars, cafés, appartements), ruraux en France (ferme, villages) ou culturels (musées, villes, etc.)
Date(s) ou époque(s) de l'histoire : Été d’une année inconnue, mais très vraisemblablement autour de 2010
Intergénérité et/ou intertextualité et/ou intermédialité : Un chapitre du roman (p. 108-117) emprunte la forme d’une pièce de théâtre.
Les références culturelles sont nombreuses (à la mode et à la musique surtout), mais on ne retrouve pas d’exemple significatif d’intertextualité.
Particularités stylistiques ou textuelles : Le style de l’auteur oscille entre lyrisme et oralité : tandis que les descriptions embellissent la réalité en termes souvent très imagés, les dialogues, eux, sont très près de l’oralité, mêlant anglicismes et joual.
Pour ce qui est des particularités formelles, chacune des deux parties du roman est divisée en brefs chapitres titrés.
Auteur(e) de la fiche : Myriam Saint-Yves