Rabaté, Dominique, Le Roman depuis 1900, Paris, PUF, 1998. « Le Récit : mode d’emploi (1968-1997) », p. 93-121. Les trois tendances de la littérature contemporaine qu’isole Rabaté sont : 1. Fables, quêtes et enquêtes Un retour, à partir des années 70 mais qui perdure, aux sous-genres romanesques. L’apparition du roman noir. 2. Espaces (auto)biographiques Un espace autobiographique s’ouvre dans la fiction contemporaine. « Certains écrivains [contemporains], héritiers de la pensée de Maurice Blanchot selon laquelle la littérature n’existerait que dans son impossibilité, tentent de conjurer la menace d’une imposture, d’une trahison qui hante leurs livres. L’une des voies paradoxales de sortie de cette aporie consisterait à dire les “vies minuscules”, à parler du renoncement, à se faire le scribe d’existences ratées mais dont l’échec serait le signe d’élection, à préserver au coeur de toute écriture blanche, il s’agit au contraire de mobiliser toutes les ressources de la langue pour dire pourtant ce qui lui échappe radicalement. » p. 108 3. Formalisme et invention « La conscience du code romanesque devient manifeste, elle est sollicitée chez un lecteur qu’on suppose formé par le cinéma, la télévision, les médias et dont la culture peut être un terrain commun de jeux et de transgressions. Roman distancié, à la limite de la parodie, ne se prenant pas (trop) au sérieux mais cultivant en fait les valeurs esthétiques et éthiques de ce dégagement » (p. 112)