Ceci est une ancienne révision du document !
Table des matières
Québec Amérique
Informations générales
Lieu: Montréal
Année de fondation: 1974
Fondateurs: Jacques Fortin
Distribution: Prologue
Note 1: Le catalogue de la maison d’édition Québec Amérique est divisé en trois champs principaux, « Littérature », « Référence » et « Jeunesse ». Seul le champ « Littérature » a été examiné pour la rédaction de cette fiche. Nous avons exclu les collections « Autres », « Biographies », « Débats », « Dossiers et documents », « Santé du monde » et « Essais » qu’il accueille, car seules les autres (soit « Littérature format compact », « Littérature d’Amérique », « Mains libres », « Première impression », « Tous continents ») s’avèrent intéressantes en ce qui a trait à la littérature narrative.
Ligne éditoriale
Fondées en 1974 par Jacques Fortin, les Éditions Québec Amérique sont devenues avec les années une véritable institution culturelle où la rigueur et l'originalité sont des points d'attache. Romans, essais, dictionnaires et encyclopédies alimentent un catalogue diversifié qui sert bien le prestige de l'entreprise, véritable maison d'édition de mots et d'images.
En 1989, Québec Amérique International (QAI) voit le jour à la suite du succès de la première version du Dictionnaire Visuel. En créant cette division de l'entreprise, Jacques Fortin concrétisait le rêve de conquérir les marchés étrangers et de faire connaître le savoir-faire de sa société sur les cinq continents. Les publications de QAI sont maintenant vendues dans plus de 100 pays et diffusées en 35 langues. Grâce à la croissance rapide des moyens de communication partout dans le monde, Québec Amérique axe de plus en plus son développement sur la diffusion et la commercialisation de ses produits par Internet et sur supports numériques.
La mission poursuivie par Québec Amérique est de créer un catalogue où se côtoient tous les genres littéraires et d’exercer des choix éditoriaux sans compromis pour publier des livres de qualité, et ce, dans le souci constant de promouvoir la carrière de ses auteurs. Depuis plus de 35 ans, Québec Amérique s’applique à soutenir et à enrichir une littérature nationale, tout en maintenant une politique éditoriale rigoureuse et cohérente.
Résumés (par année)
2011
[Collectif], Cherchez la femme, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2011.
Originales, drôles, tendres et mordantes, les nouvelles qui composent le recueil Cherchez la femme croquent des moments de la vie empreints de féminin. Une fille, une femme, un fils, un mari… Du mythe d’Adam et Ève revisité à l’invention d’un monde sans femmes, en passant par un concours de beauté pour enfants ou par les astuces d’un fin stratège pour un shower réussi ; le quotidien côtoie l’extraordinaire dans ces récits de mœurs éclectiques.
Baranger, Luc et André Marois, Tab’arnaques, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2011. (Recueil de nouvelles écrit à quatre mains, disponible en version PDF)
Dans ce recueil de 13 nouvelles décapantes, dont une à quatre mains, arnaqueurs et «pigeons» en tout genre se côtoient pour notre plus grand plaisir de lecteur. La triste nouvelle, c’est que la majorité des histoires présentées sont toutes basées sur des faits véridiques. Luc Baranger et André Marois ont donc unis leurs talents de conteurs pour lever le voile sur des situations à faire frémir mais aussi à faire sourire. Comme quoi la cupidité est, hélas, une caractéristique du genre humain… De l’Abitibi à Montréal, en passant par Toronto ou Destin, dans l’État de la Floride, nul n’est à l’abri des tentations. Si visiblement, tout le monde souhaite améliorer son sort, il semble que certains cherchent à prendre quelques raccourcis…
Bordeleau, Line, Sionrah, tome II. L’ordre, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2011. (Roman)
Au début des temps, treize prophéties obscures ont été rédigées par les mages à l’attention des peuples de la Terre. Pour équilibrer ces sombres prédictions, les forces de la Lumière ont envoyé treize Anges… Leyla Wallace, Élue de la treizième et dernière prophétie, a été investie de la plus importante mission jamais confiée à un être humain. Avec l’aide de sa sœur Mégane, elle a amorcé une quête qui pourrait redéfinir l’humanité…
Dans ce deuxième tome, tandis qu'une brillante journaliste perce à jour une série de complots visant à asservir l'humanité, le jeune Kireg doit apprendre à vivre avec des visions d’horreur. Les sœurs Wallace, quant à elles, entament des recherches pour retracer le troisième enfant, celui dont elles ont besoin pour consolider leurs pouvoirs. Alors que l’ombre de l’Ordre s’étend sur la planète, elles doivent à tout prix le localiser. Si Alison met la main sur le troisième enfant avant elles, leur quête s'annonce vouée à l’échec….
Charbonneau, Jean, Comme un intrus, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2011. (Roman, disponible en version PDF)
Au moment de la sortie de prison de son père, un cinéaste se remémore les événements ayant conduit à son incarcération dans les années 60. Les ennuis commencent lorsque la famille de Paul Lacroix, qui habite dans un modeste appartement de la rue Ontario, doit accepter l’offre d’un membre de la parenté d’habiter à Outremont à la suite d’un incendie. Le petit Marcel, 8 ans, a la grande faculté de se faire oublier des adultes et se retrouve plus souvent qu’autrement, le témoin de plusieurs mystérieuses conversations… Qu’est-il arrivé à la tante Florida, promise à un bel avenir comme chanteuse dans les cabarets de Montréal ? Et qu’est-il advenu de Philippe, ex-joueur de hockey des Blackhawks de Chicago reconverti en hommes d’affaires prospère ? Facile de perdre son innocence et d’être désabusé lorsque les adultes qui nous entourent font du mensonge une spécialité.
Demers, Dominique, Coffret La grande quête de Jacob Jobin, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2011. (Romans fantastiques)
À défaut de pouvoir aller au camp de vacances, Jacob s’invite chez son oncle, un éminent scientifique spécialiste des fées et des autres créatures peuplant le monde caché. Il sera appelé à y jouer son destin, et bien plus encore…
Demers, Dominique, Là où la mer commence, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2011. (Roman)
Maybel est une jeune femme fougueuse vivant dans une famille marginale, de celles que l’on aime pointer du doigt. Sa mère s’est enfuie quand elle avait deux ans et depuis, elle vit avec son père, Alban, et sa tante Béatrice. Débarqué d’Écosse avec son père et affublé d’un masque de cuir, William vit en reclus sur le domaine de l’île aux Plumes. Les deux hommes font bien vite jaser les gens du village, qui s’en méfient. Entre ces deux laissés pour compte, une amitié voit le jour. Maybel et William apprendront à se connaître… et à s’aimer.
Dompierre, Stéphane, Stigmates et BBQ, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2011. (Roman, disponible en version PDF)
Croyez-vous aux miracles ? Dans son quatrième roman, Stéphane Dompierre nous emmène pour dix jours à Sienne, où l’amitié et les liens mystérieux qui unissent les humains les uns aux autres sont au centre d’un voyage initiatique nouveau genre. Et ce, toujours avec cette plume qui le caractérise, entre humour, cynisme, irrévérence et petits blasphèmes.
Dompierre, Stéphane et Pascal Girard, Jeunauteur, tome II. Gloire et crachats, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Code Bar », 2011. (Récits et images, disponible en version PDF)
Dans ce deuxième tome, Jeunauteur affronte une foule de nouveaux dangers, tous plus terrifiants les uns que les autres : des journalistes effroyables, des lecteurs cruels, des animaux sanguinaires, une machine à café sournoise, et… Facebook. De l’action, du drame, des adjectifs ! Stéphane Dompierre est un « bum de bonne famille » qui passe constamment pour un voyou auprès de ses amis bourgeois, et pour un intellectuel auprès de ses amis.
Drouin, Pierre-Marc, Mile End Stories, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2011. (Roman, disponible en version PDF)
En réaction à une rupture amoureuse houleuse avec une femme qu’il n’ose même plus nommer, Luc, un jeune homme de 24 ans, se jette à corps perdu dans des histoires d’un soir plus rocambolesques les unes que les autres. Il en vient à se croire « sec », incapable de toute émotion amoureuse. Mais, peu à peu, ses aventures prennent la forme d’une quête existentielle sur ses propres rapports avec les femmes en général. En parallèle de sa peine amoureuse, Luc nous raconte le récit du décès de sa mère.
C’est avec l’ambiance du Mile End et de ses soirées endiablées en trame de fond que Luc relate les moments les plus débauchés de son existence. Sur une période d’un an et demi, et au fil des saisons, Pierre-Marc Drouin nous entraîne dans les pérégrinations d’un homme qui vit les différentes étapes d’un deuil : liberté, orgueil, vengeance, constat lucide, reproches, lâcher-prise.
Drouin, Véronique, La chatière, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2011. (Roman, disponible en version PDF)
Neuf ans après avoir provoqué l’émoi dans son village natal, Justin Leduc revient au bercail. Son départ en avait blessé plus d’un, et ses proches croyaient enfin s’être remis des dommages qu’il avait causés. Mais son retour, loin d’être celui d’un enfant prodigue, déclenchera une commotion que les habitants ne sont pas près d’oublier.
Quelles seront les conséquences du retour de cet homme sans scrupules ni remords qui avait abandonné Élisabeth, sa copine, en apprenant qu’elle était enceinte? Comment réagira Francis, qui à la suite d’un accident de voiture occasionné par Justin, a vu s’éteindre ses espoirs de devenir champion olympique de ski de fond ? Maggie, la tante et mère adoptive de Justin, accueillera-t-elle à bras ouverts cet homme qu’elle aime malgré tout ? Et que feront les dix-huit chats de Maggie en voyant débarquer cet ignoble trouble-fête ?
Duff, Micheline, Pour les sans-voix. La jeunesse en feu, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2011. (Roman, disponible en version PDF)
Isabelle Guay-Deschamps, sergent-détective, est mandatée pour enquêter sur une triste histoire de bébé secoué. Alors que cette vaillante policière tente de rendre justice à un enfant dont l’avenir est hypothéqué, l’adolescence de sa propre fille, Catherine, tourne au cauchemar! Comment Isabelle a-t-elle pu laisser la situation se dégrader jusqu’au point de réaliser que Catherine lui ment, se drogue et fréquente des garçons aux mœurs douteuses ? Et comment peut-elle l’aider à sortir de cette mauvaise passe, alors qu’elle doit aussi prendre soin de ses deux jeunes garçons tout en menant ses enquêtes à terme ? Sans oublier le beau Florian Laliberté, son charmant collègue, qui lui fait de l’œil et ne la laisse pas indifférente… Brisera-t-elle son union avec le père de ses enfants, pour se lancer dans une folle histoire d’amour ? Au prix de quels efforts et sacrifices Isabelle parviendra-t-elle à cette fameuse conciliation travail-famille ?
Friesen, Bernice, Le bestiaire des anges, traduction de Lori Saint-Martin et Paul Gagné, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2011. (Roman)
À la suite de la mort accidentelle de sa petite sœur Dymphna en 1965, James, 11 ans, sera déraciné de son Angleterre natale et séparé de son père anglais pour suivre sa mère en Irlande, sur une magnifique terre ancestrale. Il va ainsi atterrir dans une famille bien singulière, embrigadée dans la rancune, la jalousie, la folie, la peine, où l’amour trouve parfois sa place, mais rarement la bonté. Dans cet univers baigné par la crainte du péché, surtout celui de la chair, la mère de James ne vit que pour expier ses fautes passées. Avec le temps, la colère farouche de James vis-à-vis une grand-mère tout à fait antipathique se commue peu à peu en attachement. Heureusement qu’il y a aussi l’oncle Paddy, la tendresse incarnée, pour insuffler un peu de joie dans cette nouvelle vie aride. Élevé à la dure, James sera donc appelé à se battre avec acharnement pour obtenir sa liberté de corps et d’esprit au tournant de l’âge adulte.
Girard, Jean Pierre et Amélie, L’Est en West, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2011. (Roman, disponible en version PDF)
En compagnie d’Aurélie, sa fille de huit ans, et de Monsieur Savon, un chien ayant un enthousiasme débordant à la vue de tout ce qui bouge, Jean Pierre Girard nous entraîne à sa suite dans une mission de « bourlinguage » professionnel avec Capucine, la très fidèle Westfalia. Chaque texte est accompagné d’une Perle d’Au. – réflexion spécifique à Aurélie – et d’une section Les Anges de la route qui rend compte d’une rencontre particulière au cours du voyage. Il y a aussi Les derniers mots de Dieu, sorte d’invitation aux lecteurs du Devoir à imaginer quelles pourraient être ses dernières paroles. Le tout comprend huit textes tous plus savoureux les uns que les autres et qui vous feront sûrement sourire.
Gravel, François, À deux pas de chez elle, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2011. (Roman, disponible en version PDF)
La jeune sergent-détective Chloé Perreault doit résoudre une énigme jusqu’alors restée sans réponse: les ossements de Marie-Thérèse Laganière, disparue à Rivière-du-Loup 33 ans plus tôt, sont enfin découverts… tout près de Milton, sa ville natale. Mais ce n’est pas tout ! Au fond du puits où sont retrouvés les restes de Marie-Thérèse, le squelette d’un homme est également découvert…Chloé devra reprendre les recherches qui avaient été initiées dans les années 1970 et mener une enquête sur un double meurtre commis avant sa naissance. Au cours de ses interrogatoires, elle rencontrera des personnages aussi variés qu’intrigants. Mais qui, des proches de Marie-Thérèse, aurait pu en vouloir à une femme qui était tant appréciée et si talentueuse ?
Malone, Stephens Gerard, 5 minutes de plus à Berlin, traduction de Sylvie Nicolas, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2011. (Roman)
Délégué par sa famille pour prendre soin de sa grand-mère, Michael Renner quitte Halifax et trouve une occasion de renouer avec ses racines allemandes à Berlin. Dans cette ville où il tente d’avoir une vie normale, femme, enfant et travail à l’appui, Michael se trouve sans cesse confronté à une société où il ne trouve pas sa place. Frayant avec le débridé monde clandestin berlinois, Michael se lie d’affection avec Jan, un jeune prostitué vivant aux dépens de tous ceux qui s’attachent à lui. Renié par son épouse en raison des tendances qu’elle lui suppose, Michael devra partir en cavale avec Jan pour échapper au terrible sort des camps de réforme. Ensemble, ils connaîtront autant l’horreur que la grâce des moments volés à la souffrance. Sur un fond historique passionnant, Cinq minutes de plus à Berlin est une magnifique histoire d’amour et de persévérance, dans un monde où la liberté n’existe plus.
Marineau, Michèle, La troisième lettre, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2011. (Roman, disponible en version PDF)
Agathe O’Reilly reçoit des lettres troublantes, vaguement inquiétantes, qui sont peut-être des lettres de menaces. Mais elle ne s’en fait pas trop… jusqu’à ce qu’elle réalise qu’un intrus s’est introduit chez elle. À partir de là, rien ne va plus. Et le doute s’installe. Qui lui envoie ces lettres, et pourquoi ? Les réponses à ces questions se trouvent-elles dans la vie actuelle de la comédienne de vingt-sept ans ou dans le drame qui a marqué son enfance ? Et quand la menace se précise, vers qui Agathe va-t-elle se tourner ? Vers l’amie loyale, mais un peu fouineuse ? l’amant envahissant ? le sympathique voisin ? la famille, qu’elle ne voit plus depuis longtemps ?
Dans ce suspense psychologique, Michèle Marineau tisse une fascinante toile autour d’Agathe et de ces étranges missives.
Ménar, Fabien, Faux et filatures, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2011. (Roman, disponible en version PDF)
Thomas est un jeune concierge d’immeuble qui a un passe-temps bien particulier : suivre les gens qu’il croise dans la rue et inventer à leur sujet des histoires qu’il raconte à monsieur Defoe, son voisin aveugle. Mais en s’arrêtant, un jour, dans un restaurant du Vieux-Montréal, sa vie prend un tour insoupçonné. En décidant de filer un homme intrigant qui s’avère être un galeriste véreux, il met malgré lui le doigt dans un engrenage menaçant.
Vierge Lys, surnommée par ses confrères Mona Lisa, est détective spécialisée en œuvres d’art. Elle souhaite faire la lumière sur un important trafic de faux tableaux expressionnistes. Parallèlement, elle reçoit un message anonyme lui indiquant de faire analyser une toile du célèbre peintre espagnol Bodega, installé au Québec depuis dix ans. De Hollywood à Montréal, elle tente par tous les moyens de démanteler un imposant réseau de faussaires.
Les filatures et les quêtes des deux personnages s’entremêlent tout au long du récit. Mettant chacun sa vie en péril au profit de l’art et dans l’espoir de faire jaillir la lumière sur ce sombre marché, Thomas et Mona Lisa ne manquent pas d’en apprendre sur eux-mêmes et de révéler leurs vraies couleurs.
Michaud, Andrée A., Rivière tremblante, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2011. (Roman, disponible en version PDF)
Le 7 août 1979, Michael «Superman» Saint-Pierre, 12 ans, disparaît dans les bois de Rivière-aux-Trembles. Trente ans plus tard, c’est au tour de Billie Richard, 8 ans, de disparaître en sortant de l’école, dans un autre ville. Leurs corps ne seront jamais retrouvés et les proches deviendront aussi des victimes à part entière de ces événements. Il y a, d’une part Marnie Duchamp, qui était avec Michael ce jour-là, et d’autre part, Bill Richard et Lucy-Ann Morency, parents de la petite Billie. Ce sont donc les itinéraires de l’entourage qui structurent l’histoire, et plus particulièrement le moment où Marnie revient dans sa ville natale après 30 ans d’absence. Son retour coïncide avec la venue de Bill Richard qui choisit de s’exiler dans ce bled perdu après l’effritement de son couple. Le hasard voudra qu’un troisième enfant disparaisse et ranime les vieilles blessures de Marnie et de Bill, au point où ceux-ci seront soupçonnés d’avoir pris part à cette nouvelle disparition dans des circonstances tout aussi nébuleuses…
Paré, Roger, Paroles de prisonniers, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Code Bar », 2011. (Récit et images, disponible en version PDF)
Sommes-nous prisonniers de nos habitudes ? De nos télévisions ? De nos amours ? De nos passions ? De nos ego ? Les dessins de Roger Paré racontent l’homme et ce que sa condition l’oblige à affronter. Ils interrogent sa capacité à être vraiment libre, nous amenant du coup à nous questionner également. Avec humour, toujours.
Rothman, Claire Holden, La spécialiste du cœur, traduction de Lori Saint-Martin et Paul Gagné, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2011. (Roman)
Attirée dès son plus jeune âge par la médecine, Agnes White aura fort à faire pour convaincre l’establishment de lui permettre de poursuivre ses études. Refusée à McGill, malgré l’appui financier de généreux donateurs, la jeune femme réussira tout de même à obtenir son diplôme dans une autre université. Ironie du sort, c’est tout de même à McGill, là où son père a jadis enseigné, que sa carrière prendra son envol lorsqu’elle sera nommée curatrice du musée des spécimens rattaché à la faculté de médecine. Parmi les spécimens inventoriés, il y aura un cœur présentant des anomalies particulières, mais qui, en même temps, lui fournit des indices sur le travail de son père, qu’elle cherche désespérément à retracer. Cependant, les connaissances scientifiques d’Agnes à propos des maladies cardiovasculaires congénitales ne la mettent pas à l’abri des blessures du cœur.
Vaillancourt, Claude, L’Inconnue, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2011. (Roman, disponible en version PDF)
Après le décès d’une ex-compagne devenue auteure à succès, Olivier Duval se voit confier – par voie de testament – le mandat de terminer le manuscrit que cette dernière avait en chantier : Les Fleurs de Terezin, à mi-chemin entre le roman policier et la fresque historique. Sauf qu’Olivier ne prise pas du tout la manière d’écrire de Béatrice Robin : ils sont plutôt aux antipodes esthétiquement parlant. Intrigué malgré tout, et avec l’assurance que l’héritier de Béatrice lui versera la totalité des droits d’auteur pour cette tâche, Olivier se laisse prendre par l’histoire, où Hubert Aquin et Jean-Paul Sartre font leur apparition. Par l’intermédiaire du travail acharné d’Olivier, on a accès au « making of » du roman de Béatrice, avec les doutes et les réflexions qui surgissent dans le cadre d’un patient travail de création.
2010
Barcelo, François, Ça sent la banane, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Mains libres », 2010. (Roman, disponible en version PDF)
Raoul Damphousse est un champion de la danse à claquettes, activité dont il a dû abandonner la pratique à la suite d’un accident. Il s’est depuis recyclé dans la podorythmie avec plus ou moins de succès. Un jour, une dame de La Réunion l’invite à venir dans cette île de l’océan Indien pour assurer la direction de l’école de claquettes de son défunt mari. Damphousse arrive, pour deux mois, et espère transformer ses apprentis danseurs en podorythmistes accomplis. Il ne passera dans l’île qu’une semaine et n’en verra pratiquement rien. Mais il apprendra à connaître ses gens, surtout les jeunes. Et à se connaître lui-même… ce qui est parfois bien plus difficile.
Beauchemin, Jean-François, Le temps qui m’est donné, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2010. (Roman, disponible en version PDF)
Laissée pour compte par un père pas très doué pour la communication, la tribu constituée de Jacques, Christiane, Pierre, Jean-François, Jean-Luc et Benoît, n’a d’autre choix que de chercher la vérité avec les moyens du bord et d’appréhender le réel en « masse compacte ». La force et la cohésion du groupe face à un homme seul crée chez ces êtres espiègles le goût de faire les choses autrement, à suivre d’autres chemins que celui qui leur est tracé. C’est grâce à l’un des membres de cette sympathique tribu – témoin on ne peut plus privilégié de la mécanique familiale – , qu’on a accès au processus de la «mue» de l’enfance à l’âge adulte par un regard à la fois rétrospectif, introspectif, mais surtout tendre sur la filiation.
Bilodeau, Josée, Incertitudes, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2010. (Roman, disponible en version PDF)
Incertitudes décortique avec humour et compassion le destin de onze femmes à un tournant de leur vie. Dans un style contemporain et avec une écriture précise et fluide, l’auteure tente de saisir leurs sentiments intimes et la vie qui se déroule derrière leur vie publique. Ces femmes, on les connaît, elles nous ressemblent même un peu. Leurs hésitations sont les nôtres, leurs peurs, universelles. Pourtant, le monde dans lequel elles évoluent n’est pas tout à fait le nôtre; sa réalité se dérobe sans cesse.
Incertitudes est une étonnante traversée des apparences. Josée Bilodeau confirme avec ce recueil son habileté à travailler la nouvelle, mais toujours comme partie d’un tout cohérent parsemé de clins d’œil aux autres fragments de l’ensemble.
Claudais, Marcelyne, Belle journée pour tomber en amour, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2010. (Roman, disponible en version PDF)
Ce soir-là sera célébré son quarantième anniversaire de mariage avec Lydia, mais Jocelyn Verdier n’a pas le cœur à la fête. Il se remémore l’amour que ses parents se portaient l’un à l’autre, la vie heureuse qu’il a eue enfant, et l’existence qu’ils se sont construite, avec sa femme et ses enfants, lui semble tout à coup si terne… « Belle journée pour tomber en amour ! » En lisant ce graffiti sur le rebord d’une fontaine, un homme sent sa vie basculer. « Tomber en amour », ce n’est pas tomber amoureux, c’est perdre la tête, ou parfois perdre pied, pour un rien, pour une bagatelle : la beauté du jour qui se lève, le regard d’un passant, le sourire d’une inconnue. Ce matin-là, en faisant son jogging matinal, Jocelyn Verdier voit venir un jeune homme et son chien qui le ramènent à cette époque lointaine où il vivait heureux avec ses parents et ses trois sœurs. Son père était taquin, sa mère était rieuse… S’il s’écoutait, c’est de cet amour-là dont il aimerait parler à ses enfants à l’occasion de ce quarantième anniversaire de mariage, que Lydia, sa femme, tient absolument à célébrer. Non, contrairement à ce qu’elle croit, Jocelyn n’a rien oublié : il faisait un temps de rêve, les lilas fleurissaient déjà, et la mariée souriait, radieuse… Heureuse ? Oui, sincèrement, ce jour-là, les invités auraient pu jurer que Lydia était heureuse. Et pourtant…
Claudais, Marcelyne, Un jour la jument va parler, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2010. (Roman, disponible en version PDF)
Un jour la jument va parler…, c’est le très touchant récit de la vie d’une femme qui, après avoir longuement souffert de l’alcoolisme de son mari, a choisi de reconstruire son existence et de faire une place au bonheur.
D’Auteuil, Sylvain, Mystique Blues. Tourner vers le haut avant d’oser croire que tout est possible, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2010. (Roman)
Vice-président d’une PME aux allures de mine d’or, mais plutôt minée par les dettes, Sylvain Roby est un jeune fonceur invincible qui s’enlise pourtant dans l’impossibilité du défi auquel il se mesure. Il y perd progressivement sa fiancée, ses avoirs, son sommeil… jusqu’à risquer d’y perdre la raison. Au final, son âme s’égarera-t-elle vers les hauteurs mystiques, ou est-ce qu’elle y puisera, tout au contraire, le credo inébranlable que tout est possible.
De Bellefeuille, Normand, Un poker à Lascaux, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2010. (Roman, disponible en version PDF)
Rita, Fleurette, Alice et Gabrielle. Elles étaient quatre, les quatre femmes de la maison et il y avait lui, Simon, le dépositaire officiel de la mémoire du clan. Mais il y avait aussi Lascaux : la grotte, les bêtes, un voyage avorté le 20 avril 1963 et tout le cortège rituel rattaché à ce souvenir. Obsédé par cet épisode familial, Simon, auteur prolifique, descend dans sa « caverne» pour exorciser une enfance vécue sous le signe du bluff. Et la belle Raphaëlle, sa conjointe, sera là pour participer à sa façon à ce curieux exercice de réminiscence. Rien ne sera épargné, ni même la dégénérée Bobinette, la chatte de la famille, qui fera dire à Alice : « une chatte mentale dans une famille de mentals. Bout d’viarge que ça va mal ! » Mais déterrer les bêtes, déterrer le passé, c’est le danger de s’exposer à la corrosion du jour…
Demers, Dominique, La grande quête de Jacob Jobin, tome III. La pierre bleue, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2010. (Roman jeunesse, prix jeunesse des univers parallèles 2010, prix Québec / Wallonie-Bruxelles 2009, Prix des lecteurs 15-18 ans Radio-Canada et Centre FORA 2009)
Dans ce troisième et dernier tome, le royaume caché se révèle dans toute sa splendeur, et sa cruauté. Alors que les petits peuples se préparent à l’affrontement final contre Zarcofo le sorcier et son armée, Jacob sent peser sur lui tout le poids de l’inexorable mission qu’on lui a confiée. Bien que sa volonté de parvenir au château d’hiver de la reine des fées soit décuplée, les épreuves ultimes jalonnant son chemin lui révèlent qu’il lui faudra davantage que de la détermination et du courage. Parviendra-t-il avant qu’il ne soit trop tard à ramener la pierre bleue à Youriana, afin qu’elle puisse à son tour accomplir sa destinée et rétablir la paix ? Plus seul que jamais, bien qu’entouré d’une multitude de créatures et de puissances maléfiques à affronter, Jacob saura-t-il trouver en lui et dans l’amour qu’il porte à la princesse des fées la force surhumaine qu’on attend de lui ? Heureusement, au moment où plus aucun de ses anciens compagnons d’aventure n’est à ses côtés, de nouveaux alliés lui viennent en aide… À moins qu’il s’agisse ici encore de pièges ? Zarcofo n’en est pas à sa première ruse pour l’anéantir…
Dompierre, Stéphane et Pascal Girard, Jeunauteur, tome I. Souffrir pour écrire, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2010. (Récits et images, disponible en version PDF)
On ne sait ni d'où il vient, ni ce qu'il fait dans la vie, ni son véritable nom. Tout ce qu'on sait, c'est que Jeunauteur découvre l'ordinateur et qu'aussitôt, il entreprend l'écriture d'un roman. On le suit dès lors dans tous les méandres de la création, du premier mot tapé à l'écran jusqu'à la publication du produit fini. Mais, avant d'en arriver là, Jeunauteur devra affronter l'accueil plutôt froid de sa douce moitié, le doute, le manque d'inspiration, la remise en question, les virus informatiques, le feu, les lettres de refus… et les techniciens de centre d'appels.
Drouin, Pierre-Marc, Si la tendance se maintient, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Première impression », 2010. (Roman, disponible en version PDF)
Peut-on réellement faire fi de ses origines ?
C’est ce qu’espère Jean-François Gagnon, dix-neuf ans, fraîchement débarqué à Montréal pour entreprendre ses études universitaires en sciences politiques. Jeune homme au passé trouble, il espère profiter de son arrivée dans la grande ville afin d’effacer ses antécédents et se rebâtir une toute nouvelle identité. Déterminé à ne plus jamais retourner à Sainte-Anne, son village natal, il aura même été jusqu’à tuer dans l’œuf une histoire d’amour naissante afin de s’assurer de ne plus y avoir aucune attache. Cependant, même à des kilomètres de son village, sa mémoire, elle, semble avoir de la difficulté à faire table rase. Et cela, même si Jean-François fera tout pour ne pas l’admettre.
Duff, Micheline, Au bout de l’exil, tome II. Les méandres du destin, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2010. (Roman, disponible en version PDF)
Alors qu'Anne et Marguerite se consacrent avec ardeur à assurer leur subsistance, faisant ainsi leur place à Lowell, Massachusetts, leur père Joseph Laurin, après avoir mis le feu à un hôtel et proféré des menaces de mort, est condamné à dix ans de prison. Ses filles sont atterrées. Leur famille sera-t-elle un jour réunie à nouveau ? Endeuillée, Camille, la cadette, demeurera à Colebrook jusqu'à la mort d'Angelina, sa mère adoptive. Heureusement, le bonheur se présente à Anne sous les traits d'un jeune journaliste. Marguerite, elle, voit sa nouvelle vie d'enseignante bouleversée par un amour interdit. Les conséquences de cette liaison secrète l'obligeront à quitter Lowell.
Duff, Micheline, Au bout de l’exil, tome III. L’insoutenable vérité, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2010. (Roman, disponible en version PDF)
À l’hiver 1889, Marguerite revient à Montréal avec l’espoir que les catholiques francophones de cette ville en pleine effervescence l’accueillent favorablement avec son fils et son mari, devenu pasteur protestant. Sa sœur Anne la voit partir à regret, mais elle préfère demeurer à Lowell auprès de ses enfants et de son époux, un journaliste militant pour la survivance du français aux États-Unis. Quant à Camille, leur cadette, elle connaît plutôt l’instabilité et les mésaventures avant que l’horizon ne s’éclaircisse pour elle aussi.
Au fil des années, le bonheur s’installera enfin dans l’existence des trois sœurs Laurin, jusqu’au jour où l’une d’elles découvrira une insoutenable vérité. Pour quelle raison ce secret à faire frémir constituerait-il une menace pour elle et sa famille, en plus de risquer de troubler la sérénité de ses sœurs ?
Echlin, Kim, Un jour, même les pierres parleront, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2010. (Roman)
L’histoire commence à Montréal. Au grand dam de son père, une jeune fille de seize ans, Anne Greves, tombe amoureuse de Serey, un étudiant cambodgien en exil et plus âgé qu’elle. Ils partagent l’amour de la musique; ils se sont d’ailleurs rencontrés dans un bar de jazz. Lorsque la situation politique s’améliore et que les frontières du Cambodge s’ouvrent à nouveau, Serey quitte seul le Québec pour tenter de retrouver sa famille. Laissée sans nouvelles de lui pendant plusieurs années, Anne finit par tout abandonner afin de retrouver son amoureux au Cambodge. Pour Anne, ce sera un véritable choc culturel. Le fait d’être sur place et de constater l’impact sur la population des années de terreur sous le règne de Pol Pot transformera sa vision toute occidentale.
Fisher, Marc, Parce que c’était toi, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2010. (Roman, disponible en version PDF)
Couple en crise, Lydia et Albert se disputent au sujet de tout et de rien : les enfants, les ex, les amis, l’argent… Ils ne font presque plus jamais l’amour. Et pourtant, ils s’aiment encore! Mais la rupture semble inévitable à moins d’un miracle…
Qui survient sous la forme d’une proposition d’amis : une croisière « thérapeutique » pour couples en difficulté! Mais sur le luxueux paquebot qui les emporte vers les eaux bleues des Bermudes, un mystérieux phénomène les plonge dans la plus terrible épreuve de leur mariage de huit ans. Y survivront-ils?
Gilbert, Bernard, Quand la mort s’invite à la première, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2010. (Roman, disponible en version PDF)
28 septembre 1954. Soir de première au Théâtre municipal, où la compagnie présente Zone, de Marcel Dubé, devant tout le gratin de la ville de Québec. Pendant le deuxième acte, coup de théâtre, le comédien-vedette de la troupe, Edmond Granteuil, meurt sur scène. Quelques instants plus tard, Paul Tarbin, le régisseur, succombe à son tour en coulisse. Appelé sur les lieux, l’inspecteur Marmet amorce son enquête. Qui a fait le coup ? Ce n’est pas si simple, comme on s’en doute. On découvre notamment que des membres de la troupe qui sont mêlés aux activités du CRI, le Cercle rebelle intellectuel. Et l’événement coïncide avec la disparition des trésors nationaux de Pologne, qui ont été confiés au gouvernement canadien pendant la Deuxième Guerre mondiale. Bref, l’enquête se corse; Marmet doit jouer de finesse pour distinguer le vrai du faux.
Girard, André, Moscou Cosmos, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2010. (Roman, disponible en version PDF)
Mi-juin, la session d’hiver est maintenant chose du passé à RGGU, l’université d’État des sciences sociales de Russie, où Étienne est chargé de cours. Comme sur tous les campus de la planète, c’est le temps des colloques et des conférences. Voilà le prétexte tout indiqué pour Johanna – qui vient tout juste de terminer la première année d’un MBA à l’université de Nottingham en Grande-Bretagne – de donner un rendez-vous galant… Deux ans après leur première rencontre à Port-Alfred, et six mois après leur séjour à Prague, Étienne et Johanna vivront d’intenses retrouvailles à Moscou.
Journal d’une semaine vécue par deux Québécois en Russie, ce récit sera doublé d’un Carnet de voyage lui aussi élaboré après coup par Étienne. Il faut dire que deux semaines avant l’arrivée de Johanna, il a reçu son père, un prof de cégep à la retraite et ancien marxiste-léniniste pas tout à fait repenti. À deux semaines d’intervalle, Étienne fera donc découvrir à Johanna et à son père la capitale des utopies perdues.
Glorieux, Karine, Mademoiselle Tic Tac – tome II. Les montagnes russes, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2010. (Roman, disponible en version PDF)
Elsa a fait le grand saut et a fondé une famille avec son homme idéal, Florent. Alors que tout est en place et que le bonheur, bien qu’imparfait, soit au rendez-vous, tout se dérègle soudain. Florent perd son emploi, et celui qui avait jusqu’alors joué le rôle de pilier au sein de la famille se transforme en un drôle de personnage indolent, qui passe plus de temps à regarder la télévision qu’à aider sa fiancée à s’occuper des tâches ménagères. Elsa se voit donc dans l’obligation de prendre les choses en main et décide de retourner sur le marché du travail. Plus facile à dire qu’à faire sans c.v. présentable… Heureusement, elle est entourée d’amis bienveillants (vraiment ?). Et d’une famille charmante (ah oui ?) qui l’aidera à découvrir les joies de la conciliation famille-travail. Mais ça reste encore à voir ! Murielle et Jérémie, maintenant à la tête d’une agence de Divorce parties, seront-ils vraiment de bon conseil ? Elsa trouvera-t-elle du soutien et de l’inspiration auprès des clientes de l’agence, des femmes divorcées qui ne veulent plus entendre parler de la vie de couple ? Ou cherchera-t-elle plutôt du réconfort auprès de maître Labonté, un avocat presque trop parfait ?
Lachance, Micheline, Coffret Les filles tombées, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2010. (Roman)
Découvrez le destin singulier de Rose dans le coffret réunissant les deux tomes de la passionnante série de Micheline Lachance Les Filles tombées. Le premier tome évoque la quête de Rose, qui veut percer le mystère de sa naissance. Laquelle des quatre filles tombées ayant accouché à la maternité de Sainte-Pélagie est sa mère ? Une enquête parsemée d'embûches qui la ramène inexorablement aux événements troublants survenus dans la nuit du 8 juillet 1852. Le second tome débute à New York, alors que Rose, qui vit avec sa mère, se lance sur les traces de son père. Le hasard met sur sa route la princesse Agnès de Salm Salm, qui lui demande d’écrire l'histoire de sa vie tumultueuse. L'avenir de Rose est prometteur, mais un imbroglio retarde son mariage avec le bel Antoine…
Lachance, Micheline, Les filles tombées, tome II. Les fantômes de mon père, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents, 2010. (Roman)
En 1873, Rose vit à New York avec sa mère. Le hasard met sur sa route la princesse Agnès de Salm Salm, qui lui demande de l'aider à écrire l'histoire de sa vie tumultueuse. Née à Saint-Armand West, dans les Townships, elle a participé à la guerre de Sécession américaine à titre d'infirmière, avant de s'aventurer au Mexique, où elle a servi d'intermédiaire entre l'empereur Maximilien Ier et le chef des révolutionnaires, Benito Juares. L'avenir de Rose est prometteur. Néanmoins, un imbroglio retarde son mariage avec le bel Antoine…
Laflèche, Isabelle, J’adore New-York, traduction de Caroline Larue et Michel Saint-Germain, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2010. (Roman)
Lorsque Catherine Lambert, avocate parisienne, reçoit une proposition d’Edwards & White, l’un des plus importants cabinets d’avocats de Manhattan, elle l’accepte sans hésiter. Une vie de rêve s’offre à elle, et elle saura faire rimer prospérité et vêtements griffés. Catherine se retrouve cependant vite confrontée aux dures réalités de sa profession – la pression des heures facturables, les demandes incessantes d’une supérieure impitoyable, les manigances des secrétaires, les avances d’un client libidineux – et commence à s’interroger sur son choix de carrière. Sa rencontre avec Jeffrey Richardson, un riche client d’Edwards & White, apporte néanmoins à sa vie new-yorkaise le tournant espéré : à elle le shopping, les spas, les limousines et les soirées chics ! Jusqu’à ce qu’une demande contraire à l’éthique lui impose de réévaluer sa place dans ce monde dont elle avait toujours désiré faire partie…
Lamontagne, Yves, La cinquantaine en Provence, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2010. (Roman, disponible en version PDF)
Christian, médecin-chercheur de carrière, est sommé par sa femme Audrey de partir avec elle en Provence. Le ton qu’elle emploie a des allures d’ultimatum… C’est ainsi qu’avec Audrey et Jeanne, la grande amie de sa femme, il s’envole vers la France afin de passer un mois dans un mas qu’ils ont loué à Grambois. Une fois sur place, malgré son tempérament cartésien et son désir de toujours être dans l’action, Christian se surprend à changer de rythme. Peu à peu, l’influence des deux femmes qui mieux que lui savent goûter l’instant présent se fait sentir. Il se laisse séduire par la beauté des lieux, la chaleur des gens, la douceur d’un quotidien aux couleurs de détente et de plaisir. Mais les visites d’amis ne sont pas sans le laisser songeur. Lui qui vient d’avoir cinquante ans perdrait-il sa vie à la gagner? Pourquoi a-t-il soudainement l’impression qu’il aurait avantage à trouver de nouveaux sens à son existence? Et comme si ses questionnements n’étaient pas assez nombreux, voilà que le hasard place la troublante Mathilde sur sa route.
Marmen, Sonia, La fille du pasteur Cullen, tome III. Le prix de la vérité, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2010. (Roman)
Édimbourg, Londres et la Jamaïque, 1831-1833
Charlotte Seton, fille aînée de Francis Seton, chirurgien réputé à Édimbourg, et de Dana Cullen, fille d'un pasteur presbytérien, vit depuis plusieurs mois à la plantation de la famille Elliot à Montpelier, en Jamaïque. Chargée de prendre soin de la petite Mabel, elle s'est rapidement rendu compte que le poids du passé pesait lourd sur cette famille. Son insatiable curiosité la pousse à tenter de découvrir les secrets qui semblent miner chacun d'eux, l'entraînant du coup dans de périlleuses mésaventures. C'est alors qu'éclate sur l'île une rébellion des esclaves. Dans le chaos, tous les propriétaires fuient leurs plantations, et Charlotte se retrouve seule avec le gérant du domaine, Nicholas Lauder. Au moment où elle ne l'espérait plus, elle se retrouve face à cet homme au passé obscur qui la fascine tant. Une nouvelle fois, sa vie sera bouleversée…
McMurray, Line, Sacacomie, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Mains libres », 2010. (Récits)
Sacacomie est un ouvrage initiatique. Une plongée dans le passé, notamment celui de l'auteure, qui emprunte la voix de la petite fille qu'elle a été et qui prend conscience de l'originalité de sa propre enfance dans les bois, avec sa famille, dans des chalets sans électricité, ni eau, sauf celle qui était pompée du lac Sacacomie et de ses ruisseaux. Des chalets chauffés aux poêles à bois parmi lesquels se trouvait la bâtisse principale, appelée le Grand Club et datant de 1931, qui recevait des « touristes » américains et québécois, des familles avec des enfants, des groupes et des gens seuls, des hommes surtout, venus taquiner la truite. Le recueil chante les bonheurs d'une enfance libre, en pleine forêt, avec les bêtes sauvages comme amies. Le plus étonnant, c'est que l’auteure l'a écrit en « pays de connaissance », car c'est sa propre expérience qu'elle raconte, dans son village natal du bout du monde, un cul-de-sac ouvrant sur des chaînes de montagnes et des chapelets de lacs. Le Sacacomie est surtout « le lac de sa vie ».
Monfils, Nadine, Les fantômes de Mont-Tremblant, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2010. (Roman)
Appelé à la rescousse de son collègue québécois Bornéo, dont le beau-frère est mort assassiné, le commissaire Léon devra déployer tout son savoir-faire pour remonter la piste d’un meurtrier dans un environnement qui ne lui est pas du tout familier : le village de Mont-Tremblant au Québec. Ne reculant devant rien — même le port d’une tuque à pompon ! —, ce fin limier d’origine belge aura fort à faire pour démasquer le triste sire qui se cache derrière de si sombres machinations…
Mouton, Guy, Confidences en trompe-l’œil, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Première impression », 2010. (Roman, disponible en version PDF)
Trois personnages, étrangers l’un à l’autre, cherchent désespérément à sortir de la fâcheuse posture dans laquelle ils se trouvent. Tout à fait par hasard, ils se retrouvent dans la salle d’un musée, face à une toile de Van Dyck faisant partie d’une exposition. Grâce à l’énigmatique personnage de ce tableau du XVIIe siècle, le lecteur connaîtra les pensées intimes qui animent chacun d’eux. D’une dimension de vie et de temps à une autre, ce témoin les perçoit, les écoute et parfois, projette une courte pensée qui atteint certains de ces visiteurs. Où serait-ce le fruit de leur imagination ?
Rouy, Maryse, Une jeune femme en guerre, tome IV, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2010. (Roman, disponible en version PDF)
Avec ce quatrième tome, Maryse Rouy clôt magnifiquement sa série Une jeune femme en guerre. Alors que les trois premiers se déroulaient pendant la Seconde Guerre mondiale, nous sommes à présent dans les difficiles années qui ont suivi : crise du logement, chômage, grèves, renvoi à la maison des femmes auxquelles l’absence des hommes avait permis de travailler à l’extérieur du foyer et de goûter ainsi une liberté à laquelle elles aspiraient. Mais ceux qui reviennent de la guerre ont en tête des images terribles qui les poursuivront toute leur existence. Si certains sont tellement blessés qu’ils ne parviennent pas à surmonter l’épreuve du retour, Lucie et son frère Jacques font partie de ceux qui auront la force de reprendre leur vie en main. À Montréal, on ne permet pas à la jeune femme de continuer à exercer son métier de journaliste, mais tenace comme à son habitude, Lucie parviendra contre toute attente à reconquérir sa place. Sa vie amoureuse ne sera pas plus facile que sa vie professionnelle, mais de ce côté-là aussi, l’inattendu sera au rendez-vous.
Yergeau, Pierre, Conséquences lyriques, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2010. (Roman, disponible en version PDF)
Dans ce roman, vous êtes invités à suivre les péripéties d’un chasseur d’extraterrestres, d’une journaliste spécialisée dans les faits divers et dont le père ressemble à s’y méprendre à John Wayne, d’un policier, d’un ex-mannequin Calvin Klein amateur d’enterrements, d’une grosse dame de plus 300 livres et de son jeune fils, d’un scénariste québécois qui a des conversations avec un alligator qui aime les bonbons, et, en prime, de l’énigmatique Gomme, degré zéro du personnage. Même Céline Dion fait son apparition dans ce cortège pour le moins hétéroclite ! Et votre travail de lecteur consiste à déterminer qui sert d’inspiration à qui ? Bonne chance !
2009
Beauchemin, Jean-François, Cette année s’envole ma jeunesse, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2009. (Roman, disponible en version PDF)
Dernier volet d'une trilogie commencée avec La Fabrication de l'aube et poursuivie avec Ceci est mon corps, ce livre est moins l'histoire d'un deuil que celle d'une transformation. Dans ses pages se mêlent avec lucidité le souvenir, le temps présent et une perspective apaisée de l'avenir. Il tient à la fois de l'essai, du journal et de l'autobiographie. Mais il constitue surtout le témoignage spontané, libre et touchant d'un homme parvenu à cette étape cruciale où toute existence, parce qu'elle se découvre si éphémère, se modifie en profondeur.
Beaulieu, Alain, Terres amères, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Mains libres », 2009. (Textes pour le théâtre)
Materna: Après cinq ans de prison pour meurtre, Catherine rentre chez elle. Guillaume, son ancien amoureux, n'est plus là, mais rien n'a bougé dans l'appartement. Guillaume partage désormais sa vie avec Fanny, la sœur de Catherine. Alors que la mère des deux femmes tente d'élucider le passé, le geste horrible posé cinq ans auparavant révélera le trouble de l'histoire de cette famille démolie. Personnages : Catherine, 31 ans, Guillaume, 29 ans, Fanny, 29 ans, la mère, 56 ans.
Tant pis: D'un côté, la mère et son fils, François, enfant-roi qui, à dix- huit ans, tombera abruptement de son trône. De l'autre, le père et sa fille, Stéphanie, qui s'apprête à quitter le cocon paternel pour aller étudier dans une autre ville lorsque la vie la couvrira d'une chape dont elle ne se déprendra pas. Échafaudée sur le modèle d'une partition musicale - avec ses duos, ses trios, ses quatuors et son rapport au public très particulier -, la pièce dévoile ce qui reste d'une famille éclatée et plutôt dysfonctionnelle après la révélation d'une vérité si lourde que tombent une à une les dernières défenses des parents, eux-mêmes à l'origine du grand mensonge. Une histoire d'amour et d'abandon, de souffrance et de haine qui nous rejoint tous, d'une manière ou d'une autre, parce qu'elle parle de nous, fils, filles, pères ou mères. Personnages : La mère, 44 ans, le père, 46 ans, le fils, 18 ans, la fille, 20 ans.
Bordeleau, Line, Sionrah, tome I. Les héritières, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2009. (Roman, disponible en version PDF)
Au début des temps, treize prophéties obscures ont été rédigées par les mages à l'attention des peuples de la Terre. Pour équilibrer ces sombres prédictions, les forces de la Lumière ont envoyé treize Anges… Leyla Wallace, Élue de la treizième et dernière prophétie, a été investie de la plus importante mission jamais confiée à un être humain… Ses étonnants pouvoirs lui permettront-ils d'affronter les forces de l'Ombre, qui s'opposeront inévitablement à la réalisation de sa quête? Guidées par des êtres exceptionnels, Leyla et Mégane, sa sœur cadette, toutes deux pourvues d'un stupéfiant profil génétique, seront conviées en Annwin, un univers parallèle, où elles seront instruites et initiées à la magie - celle du cœur et des éléments. Elles apprendront à puiser en elles ce qu'il y a de meilleur. Au terme de ce périple, seule Leyla atteindra l'Agartha, l'ultime destination où s'opère la fusion de l'âme et de l'esprit.
Boulet, Tania, Danser dans la poussière, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2009. (Roman, disponible en version PDF)
Dès qu’elle a mis le pied dans sa nouvelle école, Clara a tout de suite remarqué l’énigmatique Pascal Dumont… Intriguée par ce garçon farouche et bien décidée à se mêler aux autres étudiants, l’adolescente s’inscrit à la comédie musicale de l’école. C’est là qu’elle rencontrera Julie, une passionnée de danse avec qui elle développera une amitié solide. Déchirées entre leurs amours passées et présentes, et par toutes les tentations que la vie met sur leur chemin, les deux amies vivront des expériences intenses qui forgeront leur caractère et leur destinée. Des choix souvent difficiles qu’entraîne l’âge adulte découleront plusieurs réalisations fantastiques, fruits de persévérance et de courage. L’histoire de Clara et Julie en est une de pertes et de victoires entremêlées. Bouleversante, comme la vie.
Brunet, Mathias, Michel Bergeron, à cœur ouvert, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2009. (Autobiographie)
L'ex-entraîneur des Nordiques s'est confié à Mathias Brunet pour nous livrer un témoignage coloré sur le hockey, ce sport qui lui a fait vivre toute une gamme d'émotions et dont il est toujours passionnément amoureux. Commentateur et analyste, il connaît le hockey comme pas un. C'est aussi avec une grande franchise qu'il nous parle des problèmes de santé qui ont failli lui coûter la vie… et des regrets liés à sa vie personnelle, trop souvent mise de côté au profit de sa carrière. Ce n'est que dans cette nouvelle édition que Michel Bergeron aborde cette question délicate. Après avoir gravi les échelons dans les rangs juniors, notamment à la barre des Draveurs de Trois-Rivières, Michel Bergeron réalise son rêve d'atteindre la Ligue nationale lorsqu'il devient l'entraîneur des Nordiques de Québec, cette équipe qui lui procurera les moments les plus exaltants de sa carrière. Il aura alors le plaisir de diriger les frères Stastny, Michel Goulet, Dale Hunter, Joe Sakic et plusieurs autres joueurs marquants de cette concession. C'est avec émotion qu'il nous fait revivre les belles années de la rivalité Canadien-Nordiques et les dessous des relations parfois tumultueuses qu'il a entretenues avec certains joueurs.
Daviau, Diane-Monique, Là (Petites détresses géographiques), Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2009. (Recueil de nouvelles)
Treize nouvelles, treize « petites détresses géographiques » semblent se répondre dans ce recueil où Diane-Monique Daviau démontre une fois de plus sa redoutable efficacité dans l’art de créer des personnages aux destins singuliers. Qu’ils soient au début de leur vie, à la croisée des chemins ou arrivés près de la fin du voyage, ceux-ci, en effet, portent le poids de situations et d’événements dont on ne sort pas indemne.
Demers, Dominique, La grande quête de Jacob Jobin, tome II. Les trois vœux, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2009. (Roman)
Jacob Jobin se retrouve malgré lui au manoir de son oncle, l'esprit encore peuplé de taureaux sanguinaires, de roufs, de dragonnets, d'elfes et de fées. Une seule pensée l'habite : reprendre sa mission là où il l'a laissée. Franchir la barrière des montagnes de Tar et poursuivre sa route jusqu'au château d'hiver. C'est là que la reine des fées lui remettra la fameuse pierre bleue absolument vitale à la princesse Youriana, la seule capable d'arracher le Royaume caché à l'emprise de Zarcofo. Mais avant, Jacob doit retrouver ses forces vives et en acquérir de nouvelles. Sa mission dans l'autre monde exigera tout son courage, toute sa foi et sa volonté. Saura-t-il discerner sa voie entre l'horreur du monde maléfique et l'enchantement ?
Désalliers, François, Les Géants anonymes, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2009. (Roman, disponible en version PDF)
Deux hommes, deux pères de famille, deux voisins, deux destins. Ils vivent côte à côte, mais ne se connaissent pas. L’un écrit, l’autre pose des clôtures. L’un est marié à une gérante de caisse populaire et père de trois enfants dont il s’occupe avec soin. L’autre est divorcé, séparé de ses deux enfants qu’il ne voit pas souvent, ce qui l’arrange, car il déteste la mère, une femme quelconque qui collectionne les pensions alimentaires. Chacun vit dans son petit monde jusqu’au jour où Francis, l’écrivain, rend visite à Léopold, le poseur de clôtures. Débute alors une aventure étrange, rocambolesque et funeste.
Duff, Micheline, Au bout de l’exil, tome 1. La grande illusion, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2009. (Roman, disponible en version PDF)
2 septembre 1880. Joseph Laurin se recueille une dernière fois devant la dépouille de sa femme exposée dans le salon de leur maison. Quelques heures plus tard, après avoir mis le feu à la demeure, il disparaît dans la nuit, avec ses trois fillettes endormies dans la charrette, pour ne plus jamais revenir au Saguenay.
C’est par ce fait réel que s’amorce le premier tome de la saga historique Au bout de l’exil, où la vérité et la fiction s’entremêlent habilement pour raconter l’exode d’une famille vers la Nouvelle-Angleterre. À la recherche d’une vie meilleure, comme tant d’autres Canadiens français, Marguerite, Anne, Camille et leur étrange père vivront aux États-Unis des aventures palpitantes. Mais trouveront-ils le bonheur dans ce monde aussi fascinant que cruel, caractérisé par la montée de l’industrialisation et du capitalisme ? Et le destin leur permettra-t-il de réaliser leur grand désir de survie et d’affranchissement ?
Dumais, Danielle, La femme fragment, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Première impression », 2009. (Roman, disponible en version PDF)
Que doit-on à ses origines? Élevée par un père aussi misanthrope que poète, Caroline voit sa vie basculer lorsqu'elle découvre la vérité sur sa mère et les raisons qui l'ont poussée à l'abandonner à sa naissance. Celle qui composait jusque là avec une absence qui allait de soi, est amenée à se poser des questions fondamentales sur sa façon d'être. Quête identitaire au premier chef, cette histoire conjugue bellement les voix et les voies pour permettre à l'héroïne de se définir. À travers sa vie amoureuse, elle cherche à recoller les fragments d'un tout morcelé par la pression de l'éducation et de l'hérédité.
Fortin, Pierre, Le rôdeur de Paramount, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2009. (Roman)
Squeeg, un jeune graffiteur qui travaille sur le dôme d'un ancien réservoir à mélasse dans l'est de Montréal, remarque la présence mystérieuse d'un homme qui entre tous les jours, à l'aube, chez Paramount Décor et Antiquités. Que fait-il là ? Parallèlement, Marc, qui œuvre dans une galerie d'art contemporain et Marie, sa copine artiste-peintre, tentent de retrouver la piste d'un photographe qui a réalisé une bien curieuse série de clichés sur la mémoire. Deux avis de recherche, deux courses fascinantes qui amèneront le lecteur à découvrir les méandres de la création.
Gill, Pauline, Coffret Docteure Irma, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2009. (Roman, disponible en version PDF)
Le parcours d'Irma LeVasseur est remarquable et cette trilogie relate toutes les étapes importantes de sa vie. Après des études à Sillery, en 1894, elle doit aller chercher son doctorat en médecine à l'Université Saint-Paul (Minnesota), toutes les universités québécoises lui fermant leurs portes. De retour au Québec, le Collège des médecins lui refuse un permis de pratique. Elle se tourne alors vers l'Assemblée législative qui, trois ans plus tard, vote un bill privé lui permettant d'exercer sa profession.
Ces trois ans d'attente, la Dre LeVasseur les passe à travailler à New York. Elle fonde ensuite à Montréal le premier hôpital pour traiter gratuitement les enfants de toute ethnie et de toute condition, l'Hôpital Sainte-Justine (1907). Pendant la guerre 1914-1918, elle est la seule docteure canadienne-française à se rendre en Serbie pour soigner la population et les soldats. À Québec, elle fondera ensuite l'Hôpital de l'Enfant-Jésus (1923) et l'Hôpital des Enfants-Malades (1925). Parallèlement à sa carrière exceptionnelle, Irma LeVasseur verra sa vie personnelle marquée par l'incessante recherche de sa mère, qu'elle a perdue à douze ans, par des renoncements exigeants, mais aussi par un fort lien avec ses proches.
Gill, Irma, Docteure Irma, tome III. La soliste, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2009. (Roman, disponible en version PDF)
De retour au pays en 1922, la Dre LeVasseur, expérimentée et financièrement à l'aise, considère le moment venu de fonder un hôpital pour enfants à Québec. Plus déterminée que jamais, elle achète un superbe cottage au 55 de la rue Grande-Allée et y fonde, avec des collègues médecins et des Dames bénévoles, ce qui deviendra l'Hôpital de l'Enfant-Jésus. Réussira-t-elle, cette fois, à demeurer à la direction de son hôpital? Le défi est grand pour la pédiatre dont le tempérament, les idéaux et les exigences affrontent trop souvent des adversaires puissants… Qui sera à ses côtés quand de nouvelles épreuves surgiront? À quatre-vingts ans, Irma LeVasseur n'a pas encore livré ses derniers combats. En sortira-t-elle victorieuse?
Glorieux, Karine, Mademoiselle Tic Tac, tome I, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2009. (Roman, disponible en version PDF)
Elsa voit en Florent l'amant parfait - gentil, intelligent, sexy, pas trop encombrant - jusqu'au jour où il la supplie de sombrer avec lui dans le mariage. Le MARIAGE ? Mais qu'est-ce qui lui prend? N'étaient-ils pas heureux à simplement profiter ensemble de l'existence, sans engagement ni responsabilité ? Ironie du sort, notre belle trentenaire se remet à peine du choc de cette surprenante demande que tous les couples qui l'entourent commencent à battre de l'aile. Prise entre ses angoisses et ses désirs, entre son boulot au café et sa maîtrise qu'elle n'arrive pas à finir, Elsa avale compulsivement des tic tac… et constate que l'amour, le vrai, risque de lui filer entre les doigts. Vers qui se tourner pour trouver conseil ? Vers les membres de sa famille, plus déjantés les uns que les autres ? Vers ses amis, pas beaucoup plus branchés qu'elle ne l'est ? Peut-être vers le magnifique Olivier, son ex qui, après des années passées à l'étranger, vient justement de revenir en ville ?
Gravel, François, Voyeurs, s’abstenir, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2009. (Roman)
Il paraît que Carl Vaillancourt organisait des orgies dans sa maison de L'Estérel. Il paraît qu'il promettait à ses maîtresses de les tromper à la première occasion. Il paraît que, malgré sa laideur légendaire, les femmes étaient prêtes à tout pour partager son lit. Il paraît qu'il a roulé dans la farine les financiers de Toronto et qu'il a fini ses jours en collectionnant d'insipides statues de la Vierge… Même après sa mort, Carl Vaillancourt ne laisse personne indifférent. Le narrateur de Voyeurs, s'abstenir est bien placé pour le savoir, lui dont le roman précédent s'inspirait de la vie de ce fameux capitaliste canadien-français. Jamais il n'aurait imaginé que ce roman susciterait autant de réactions passionnées. En faisant le tri des nombreux témoignages, lettres et courriels qu'il a reçus au sujet de son roman (et de Carl Vaillancourt lui-même), il a constaté qu'il y était beaucoup question de sexe, de pouvoir, de religion et d'argent, bref qu'il y avait là matière à un nouveau roman…
Hébert, Marie-Francine, L’âme du fusil, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2009. (Roman, disponible en version PDF)
Une écrivaine s'arrête dans un coin de pays tranquille, ailleurs dans le monde, avec l'intention d'écrire une histoire d'amour. Elle vient à peine de rencontrer ses personnages que le jardin où les amoureux se sont donnés rendez-vous est la cible d'un attentat. À l'instar du touriste qui fuit un pays en guerre, l'écrivaine s'empresse de quitter les lieux. Une fois le calme revenu, elle part en quête des personnages laissés derrière elle. Entraînés par la guerre dans des camps ennemis, ceux-ci n'ont que faire d'une écrivaine en mal de réconciliation. À un rescapé pour qui « les belles phrases » ne pèsent pour rien au regard de ses souffrances, elle dira : « Je n'écris pas ce que je veux, j'écris seulement ce que je peux et je peux si peu. »
Hynes, Joel Thomas, Lundi sans faute, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2009. (Roman)
Pour Clayton Reid, «deux tiers ti-gars et un tiers homme», tout est toujours prétexte à prendre un dernier verre. Oscillant entre le fond du baril et la montée vertigineuse gracieuseté de la dope, notre homme incarne parfaitement les forces contradictoires à l’oeuvre chez tout être humain. Voyez le tableau : batailleur et battant, tiraillé entre l’amour et l’indépendance, ambitieux et velléitaire, voulant s’élever au-dessus de la mêlée mais plongeant dans le chaos à la moindre occasion. Pas facile de suivre un tel individu. Et quand en plus on vit dans l’ombre du grand Valentine Reid, oncle vedette de rock aux cartilages abîmés, les occasions de sombrer ne manquent pas. Seule la jolie Isadora semble exercer quelque influence positive sur lui dans ce portrait d’un St-John, Terre-Neuve, désoeuvré. Car comment ne pas être paumé quand les perspectives d’avenir sont quasi nulles ?
Jacques, André, La commanderie. Une aventure d’Alexandre Jobin, tome II, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2009. (Roman)
-
L’Italien, Annie, Toujours orgueilleuse, mais (à peine) plus repentante, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2009. (Roman, disponible en version PDF)
Aux dernières nouvelles, Anne croyait avoir trouvé gougoune à son pied en la personne du charmant Jean-Philippe. En théorie, du moins. En pratique… c’est une tout autre histoire. Nous retrouvons ici notre célibataire endurcie, moins célibataire et plus ramollie, faisant face à la vie de couple, à ses charmes et ses turpitudes, et à l’adaptation qu’elle nécessite lorsque la « vieillefillitude » n’est plus de mise. Avec l’aide de ses copines, Anne affrontera, pas toujours avec succès, les obstacles qui traversent sa route vers l’âge adulte (à 35 ans, il était temps). Que trouvera-t-elle sur cette voie parsemée de joyeuses virées, de voyages… et de quelques hommes ?
Maltais, Robert, Le Curé du Mile End, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2009. (Roman, disponible en version PDF)
En clergyman et col romain, le curé du Mile End plonge sur le micro, prêt à tout sauf à se taire : « Vous ne voyez pas que nous sommes en train de nous vider jusqu’au fond de l’âme? La question du poète Péloquin vaut qu’on la répète à un peuple qui s’est arraché le coeur : « Vous êtes pas écoeurés de mourir…? » Au parc Lahaie, ça hurle, on siffle, les tamtams appuient chaque phrase de Gilbert Fortin. Rentré d’Europe après trente ans d’absence, l’ancien moine s’investit dans une mission aussi impossible qu’urgente: sonner le réveil de ceux qu’il voit disparaître sans réagir. Le Québécois est-il en voie d’extinction, comme le panda et l’orang-outang? S’agit-il d’une question politique ou de la survie d’une famille humaine menacée?
Marmen, Sonia, La fille du pasteur Cullen, tome I, partie 1, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2009. (Roman)
Dans l’espoir de l’y voir se trouver un mari, la veuve du pasteur Cullen envoie sa fille Dana vivre chez sa sœur, à Édimbourg. Jeune femme timide et réservée, bien que dotée d’une intelligence vive, elle conserve des séquelles de la paralysie infantile contractée pendant son enfance et a le regard vairon, traits physiques qui ont attisé la méchanceté des gens à plus d’une reprise. Mais voilà que son séduisant cousin Timmy, jeune homme fougueux et rebelle, tombe sous son charme. Une idylle naît entre eux et laisse présager l’annonce d’un mariage prochain. Mais Dana rencontrera l’ombrageux chirurgien Francis Seton. Le cours de sa vie basculera irrémédiablement après sa rencontre avec cet homme qui fait tout pour lui cacher la relation qu’il entretenait avec Jonat, le frère de Dana, mort dix ans plus tôt dans des circonstances nébuleuses. À travers les événements qui les opposent, l’amour les prend sournoisement dans ses filets. Mais les secrets deviennent lourds à porter et des incidents tragiques exhumeront petit à petit le passé obscur du chirurgien…
Marmen, Sonia, La fille du pasteur Cullen, tome I, partie 2, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2009. (Roman)
Une folle escapade dans un cimetière au beau milieu de la nuit a mené Dana chez l'ombrageux chirurgien Francis Seton. Le cours de sa vie a irrémédiablement basculé après sa rencontre avec cet homme qui fait tout pour lui cacher la relation qu'il entretenait avec Jonat, le frère de Dana, mort dix ans plus tôt dans des circonstances nébuleuses. Malgré leurs divergences d'opinions et à travers les différents événements qui les opposent, l'amour les prend sournoisement dans ses filets. Mais les secrets deviennent lourds à porter et des incidents tragiques exhumeront petit à petit le passé obscur du chirurgien…
Marmen, Sonia, La fille du pasteur Cullen, tome II, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2009. (Roman, disponible en version PDF)
Charlotte Seton est la fille aînée de Francis Seton, chirurgien réputé d'Édimbourg, et de Dana Cullen, fille d'un pasteur presbytérien. Alors que des épreuves mettent en péril le mariage du couple, Charlotte fait son entrée dans le monde des grands. Elle se passionne pour la science de son père en même temps que son cœur s'éveille aux émois de l'amour. Entêtée et curieuse, elle défiera plus d'une fois les interdits de la société britannique du début du XIXe siècle. Il en résultera une suite d'évènements malheureux qui la laisseront déçue de ce que lui offre la vie et l'amèneront à s'interroger sur sa place dans un monde où elle ne voit d'espace que pour les hommes. Un séjour en Jamaïque, à la plantation sucrière des Elliot, lui ouvrira de nouveaux horizons. Dans ce cadre exotique, elle vivra le bonheur du vertige amoureux. Mais l'ombre d'un secret plane à Montpellier et Charlotte découvrira avec effroi que les Elliot sont prêts à tout pour le protéger.
Michaud, Andrée A., Lazy bird, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2009. (Roman, disponible en version PDF)
Qui est Lazy Bird ? Un oiseau rare ou un oiseau de malheur ? Une pièce musicale de John Coltrane ou une jeune fille perdue ayant un penchant prononcé pour le milk-shake, les gommes Bazooka et Jim Morrison ? Toutes ces réponses se valent, mais la véritable question est plutôt de savoir qui est la mystérieuse femme hantant les nuits de Bob Richard, animateur de radio à la station WZCZ de Solitary Mountain. Dès le jour où cet albinos marqué par son passé accepte de quitter le Québec et de s’exiler au Vermont pour y animer une émission de nuit, le sort en est jeté. Dans la communauté de la montagne solitaire, la menace plane, puis les cadavres de femmes se succèdent pendant que l’étau se resserre inexorablement autour de Richard. Tout ça parce qu’une désaxée s’identifiant à l’héroïne d’un film de Clint Eastwood surgit de la fiction pour réclamer inlassablement au bout du fil : « Play Misty for me…»
Nicolas, Sylvie, Dix minutes avant l’heure aux montres de Dalí, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Mains libres », 2009. (Recueil de poésie)
Ce recueil constitue avant tout la transcription lente et mesurée de toutes les conséquences que cet enlèvement entraîne. On n’a pas idée à quel point l’univers de Kafka est à deux doigts de nombreuses réalités. Peut-être suffit-il de dire qu’il s’agit d’une femme qui se retrouve malgré elle dans les coulisses d’un théâtre d’ombres, dans un scénario qu’elle n’aurait jamais envisagé, campée dans un rôle qu’elle n’aurait su imaginer. Peut-être suffit-il d’ajouter que cette bifurcation de sa vie se joue en moins de dix minutes. Et que tout ce qui a été vécu avant revient se lover dans chacun des instants qui s’écoulent.
Quessy, Benoît, À juillet, toujours nue dans mes pensées, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Première impression », 2009. (Roman)
Dans un univers aux médias hypersexualisés où le terrorisme écologique semble être l’unique solution à un climat pourri, Juillet, Frank, Lol et Lou, qui n’ont pas 30 ans, cherchent, comme tous les jeunes de leur époque, l’amour et un peu d’espoir. Pas facile dans une société où le corps, comme tout le reste, se consomme à l’instant où le désir naît.
Renaud, Bernadette, Un homme comme tant d’autres, tome I. Charles, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2009. (Roman)
Charles, 17 ans en 1890, quitte la ferme paternelle qui ne l’intéresse pas. Dès son premier emploi dans un village, il rencontre la fille du forgeron, la belle Mathilde, à laquelle il ne cessera de rêver. Son sens des affaires se révèle rapidement. Tout lui semble possible : travail, argent, amours, famille. Il veut maintenant son propre moulin à scie. Avoir Mathilde à ses côtés et bientôt plusieurs enfants calmera-t-il les ambitions de Charles ? La vie ne prévient pas toujours des coups durs et laisse parfois désemparés les plus inébranlables…
Renaud, Bernadette, Un homme comme tant d’autres, tome II. M. Manseau, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2009. (Roman)
Veuf depuis cinq ans, propriétaire d’une scierie ainsi que de la maison qu’il a construite, Charles songe à se remarier. Ses enfants habitent chez leurs grands-parents et sa vaste demeure est vide. Imelda, toujours célibataire à vingt-neuf ans, visiblement sensible à ses charmes, lui semble la bonne candidate. Ce second mariage et le nouveau siècle, porté par une modernité galopante, recèlent tant de promesses ! Apporteront-ils le bonheur dans cette famille ? Charles, devenu un personnage important dans la petite ville, avec sa scierie, ses employés et les problèmes quotidiens inhérents à son entreprise, s’aperçoit-il que sa souffrance s’est transformée en dureté envers lui et les siens ? Pendant que son statut social s’accroît, ses rapports paternels et conjugaux s’effritent… Avec Imelda, saura-t-il se libérer du poids de la tradition ?
Renaud, Bernadette, Un homme comme tant d’autres, tome III, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2009. (Roman)
En ce printemps 1938, personne n’aurait pu prévoir qu’un événement familial tragique allait heurter Charles de plein fouet. Volent alors en éclats toutes les certitudes d’homme, de père et de mari de cet entrepreneur respecté, si fier de sa scierie et particulièrement de sa cadette, Léontine, la seule parmi les siens à avoir su toucher son coeur. Devant tant de douleur, deux choix s’offrent à Charles : se laisser abattre ou reconquérir sa vie et ceux qu’il a aimés sans jamais le leur démontrer. Est-il encore temps d’aller à la découverte de ses enfants et de sa femme Imelda, demeurée si secrète ? L’imprévisible sera au rendez-vous…
Richard, Lyne, Il est venu avec des anémones, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Recueil de nouvelles », 2009. (Recueil de nouvelles)
Roses-sur-Mer est un bien étrange coin de pays. On pourrait même dire que cette petite localité en bordure de l’eau est un personnage en soi tant elle exerce une influence sur le comportement de ses résidents, estivants ou permanents. Selon la croyance populaire, on dit même que « la mer sort ses couteaux la nuit et vient trancher les cordes vocales de ceux qui n’ont plus assez de mots pour la douleur. » C’est donc dans ce terreau fertile en rebondissements que le lecteur fait la rencontre de personnages singuliers, à commencer par la figure emblématique de Rose, décédée mystérieusement en juillet 1846, et qui serait peut-être à l’origine de la malédiction. Pas de répit donc pour ces bonnes gens aux destins entrecroisés. Car qui dit petite ville dit aussi absence de vie privée…
Rouy, Maryse, Une jeune femme en guerre, tome III. Jacques ou les échos d’une voix, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2009. (Roman, disponible en version PDF)
Alors qu'il avait servi jusque-là dans l'aviation canadienne, Jacques est recruté, au début de l'année 1944, par le Special operation executive. Formés par l'armée anglaise, ces agents spéciaux vont prêter main-forte aux résistants des pays européens occupés par l'Allemagne. C'est ainsi que Jacques, quelques jours avant le débarquement, est parachuté dans un village du sud de la France avec une cargaison d'armes dont il doit enseigner le maniement à un groupe de maquisards. Alors qu'il aurait dû repartir aussitôt après avoir rempli cette mission, un concours de circonstances l'en empêche et l'oblige à s'intégrer à la vie de ce village bouleversé par une enquête policière. Jacques fait la connaissance d'une jeune femme dont il s'éprend au point de faire avec elle des projets d'avenir…
Vaillancourt, Yves, Mon nord magnétique, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2009. (Roman)
Roman initiatique, Mon Nord magnétique présente le parcours d'Evgeni Lazareff, un Juif russe arrivé à Montréal durant l'été de ses 8 ans. Déchiré entre ses deux passions, la musique et l'informatique, Evgeni tente de trouver sa véritable voie avec l'aide des différents mentors qui croisent sa route : Arkadi, le précepteur, l'oncle Vassili resté en Sibérie, l'énigmatique Saklas, le patron de la boîte informatique où il travaille, et Flag, un chamane autochtone rencontré en Abitibi. Quant aux femmes de l'histoire, elles font partie du rêve, du domaine du sacré, de l'inexpliqué… Telle une éponge, Evgeni tentera, tant bien que mal, de faire la synthèse des pistes qui s'offrent à lui pour faire place à la véritable musique intérieure qui l'habite.
Varin, Claire, La mort de Peter Pan, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2009. (Roman)
Malcolm Walker passe son enfance successivement dans une crèche, un orphelinat, un foyer d’accueil et une école de réforme avant d’être repris par sa mère quand elle en a les moyens financiers. Boucher de profession, Malcolm collectionne les conquêtes féminines grâce à un étrange magnétisme. Celle qui fut sa «dernière flamme» retourne donc sur les lieux où il a vécu, ou ce qu’il en reste. Elle revoit les personnes qui l’ont marqué (mère, épouse, amoureuses, amis, etc.) et se donne une mission à laquelle même le défunt se sera refusé : retrouver son vrai père, censé vivre à Liverpool.
Whittall, Zoe, Cœurs Molotov, traduction de Sylvie Nicolas, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2009. (Roman)
Eve a 18 ans et elle ne rêve que d'une chose : quitter papa, maman, le West Island et sa petite vie de banlieue pour enfin se retrouver à Montréal, dans son appartement et surtout dans les bras de Della, la souverainiste, celle que sa mère désigne froidement comme étant « cette femme-là ». Elle pourra aussi laisser traîner sa vaisselle si ça lui chante, manger des tourtières au tofu congelées, changer de couleurs de cheveux au gré de ses humeurs, et, à travers tout ça, suivre des cours en arts visuels à Concordia.
Nous sommes en 1995. Sur fond de campagne référendaire, d'engagement communautaire et de questionnements culturels, Eve fera le difficile passage à l'âge adulte avec ce que cela comporte de rêves poursuivis et d'illusions perdues. En compagnie de Seven et de Rachel, ses colocs de la rue de l'Esplanade, elle connaîtra les vicissitudes d'une relation amoureuse en dents de scie basée sur la non-exclusivité.
2008
Acquelin, José, Paradoxes de la fragilité, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Mains libres », 2008. (Poésie, disponible en version PDF)
« Je suis entré en poésie par la porte de mon cœur, qu'on avait inconsidérément fermée. Mais le poème m'a ouvert une trappe verticale, ascendante. Je ne sais trop pourquoi ni comment, j'ai presque toujours senti que quelqu'un veillait au passage. Quelqu'une plus précisément, qui est plus que quelqu'un. Privilège ? Chance ? Résilience ? Surnaturel ? Mon ignorance est totale mais pleine de gratitude. Mon ignorance est la raison irraisonnable de chaque poème que me dicte, non ma vie - négligeable - mais la vie qui me traverse et à laquelle je n'ai cessé, ne cesse et ne cesserai de tenter de rendre justesse. » - José Acquelin
Beauchemin, Jean-François, Ceci est mon corps, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2008. (Roman, Finaliste au Prix littéraire du Gouverneur général 2008 Catégorie Romans et nouvelles, titulaire d'une mention d'excellence au Prix du Roman 2008 des Écrivains francophones d'Amérique, disponible en version PDF)
Dans la nuit tiède de l'Orient, un vieil homme murmure à sa femme mourante, plongée dans l'inconscience, des paroles sur le temps qui passe, le doute, l'amitié, la douleur, les enfants, le hasard, l'amour. Un singulier dialogue à une voix s'établit là, dans le halo d'une lampe, où se traduisent tout à la fois un extraordinaire sentiment de vivre et l'infinie tristesse des destins qui s'achèvent. Cet homme, on le déduira bientôt, s'appelle Jésus de Nazareth. Survivant à la croix romaine, il a vécu pendant plus de cinquante années auprès de Marthe, la sœur de son meilleur ami, Lazare de Béthanie. Jusqu'à cette nuit ultime, il n'avait guère parlé de lui-même, des événements l'ayant conduit au supplice, de la pensée foudroyante qui l'avait fait, à trente-trois ans, se détourner de Dieu. Mais l'heure n'est plus au silence ou, plutôt, l'heure est venue d'opposer au silence de la mort une parole serrant de près cette vie qui s'enfuit.
Béchard, D. Y., Vandal love ou Perdus en Amérique, traduit par Sylvie Nicolas, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2008. Réédition coll. « Format Compact », 2009. (Roman)
Récit multigénérationnel, Vandal Love ou Perdus en Amérique s'ouvre sur la figure du patriarche gaspésien Hervé Hervé, dont la famille a cette particularité d'engendrer tour à tour des géants et des nains ; les premiers, pour des raisons évidentes, ayant la préférence des parents. La trame s'articule principalement autour de la figure de Jude, petit-fils géant de Hervé Hervé et jumeau d'Isa-Marie, une naine maladive. Si le Livre un s'attarde au destin de Jude ainsi qu'à la destinée de la « branche géante » de la famille, le Livre deux, lui, est consacré à l'autre voie familiale, non moins souffrante mais davantage spirituelle des nains. La toute fin nous réservant une étonnante réconciliation de ces deux faces génétiques… d'une même longue lignée de Gaspésiens perdus en Amérique! Une histoire d'errance fascinante où l'amour, quoique sincère, laisse souvent entrevoir un côté sombre et destructeur.
Bilodeau, Josée, On aurait dit juillet, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2008. (Roman, disponible en version PDF)
Un jour de mai marqué par l'emballement des conditions météorologiques, un chauffeur de taxi fait un infarctus au volant. Sa cliente, bouleversée par une rupture amoureuse, ne sait pas quoi faire et reste assise, comme paralysée. Une serveuse apporte un café à une folle qui vient de s'attabler sous l'œil désapprobateur des clients. Un apprenti cuisinier insouciant offre sa spécialité aux clients, geste inconsidéré dont on ignore encore l'étendue des conséquences. Une fête d'anniversaire tourne au drame quand on donne la parole aux invités. Un photographe parcourt la ville, appareil en main, pour saisir les plus étonnants visages de cette étrange journée… En un habile chassé-croisé, ces scènes recréent un peu de l'organisation de la ville qui s'écrit au ras du sol à mesure qu'évolue le soleil dans le ciel et jusque tard dans la nuit. Avec On aurait dit juillet, Josée Bilodeau propose une fascinante mosaïque urbaine composée de ces détails qui font de la ville un lieu habitable, vivant et touffu, où la rencontre de l'autre est possible, et souvent inattendue.
Charlebois, Anick, Peut-être que je connais l’exil, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Première impression », 2008. (Roman)
Justine est Québécoise, Miguel est Salvadorien et ils sont amoureux. Elle est insomniaque, pense trop et s'en fait pour des riens. Seuls son humour et son sens aigu de l'autodérision l'empêchent de sombrer. Lui est plein d'une assurance tranquille, prend la vie à la légère, comme elle se présente, comme il se doit. Ils vivent à Montréal, où Miguel a immigré pour échapper à la guerre. Ils sont donc sur son territoire à elle. Pourtant, au sein de ce couple, c'est probablement Justine la plus déracinée et la moins bien adaptée des deux… De Montréal à San Salvador, en passant par La Havane et le nord de la France, on suit donc Miguel et Justine dans leur exil respectif, dans leur quête de repères et d'enracinement mais, surtout, dans leur grande histoire d'amour.
Demers, Dominique, La grande quête de Jacob Jobin, tome I. L’élu, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2008. (Roman)
Depuis le décès tragique de son frère, Jacob Jobin est en colère contre le monde entier. En plus, le sort semble s'acharner sur lui!
Alors qu'il avait prévu aller au camp de vacances durant l'absence de ses parents, le voilà soudain contraint à revoir ses plans. C'est ainsi qu'il décide de s'inviter au manoir de son oncle Théodore, un éminent scientifique spécialiste des fées et des autres créatures peuplant le monde caché. Quoiqu'il soit bien plus impressionné par l'univers des jeux vidéo que par un quelconque monde merveilleux, Jacob finira néanmoins par être littéralement fasciné par les livres laissés pour lui dans l'immense bibliothèque du vieil ermite et, surtout, par la cave du manoir, constamment gardée sous clé… Projeté malgré lui dans un monde dont il n'avait jamais soupçonné l'existence, Jacob sera appelé à jouer son destin… et bien plus encore.
Duff, Micheline, Mon cri pour toi, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2008. (Roman, disponible en version PDF)
Une fois par semaine, Françoise s'enferme dans un local sans fenêtre, totalement encombré et éclairé par une ampoule unique. C'est là, assise devant un vieux piano mal foutu qu'elle reçoit les confidences d'êtres en marge, écrasés de remords, de peur et de solitude. Seule, en tête-à-tête avec les détenus, celle qu'on appelle Madame Piano enseigne les rudiments de l'instrument mais, surtout, tend l'oreille. Des années qu'elle les écoute sans juger, en essayant d'oublier les crimes et de rechercher le filon d'humanité… Au fil du temps, une relation privilégiée s'est tissée avec certains prisonniers, une amitié véritable marquée par la confiance et le malheur. Dans ce monde mystérieux et clos, on découvre des êtres attachants, rarement repoussants, toujours étonnants. Et parmi eux, Christian, condamné à vie à l'âge de dix-huit ans, qui écoule ses jours en compagnie de son père, détenu lui aussi.
Gélinas, Mélanie, Compter jusqu’à cent, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Première impression », 2008. (Roman, finaliste au prix Senghor 2008 dans la catégorie « Premier roman francophone »).
Le matin du 11 septembre 2001, Anaïs ressent l'onde de choc des tours jumelles qui s'effondrent jusque dans ses chairs. L'ampleur de la catastrophe se fait l'écho d'un crime oublié, survenu dix ans auparavant. Resurgit alors une décennie passée sous le signe de la survivance et quantité de questions qui n'en sont en fait qu'une seule : que vaut la reconstruction d'une vie sans envisager le pardon? Dans l'ébranlement sans mesure dans lequel les attentats la plongent, Anaïs se rappelle donc les vieux écueils de son enfance, et aussi la cicatrice d'un terrible secret. Il n'y avait que le pire pour faire renaître son corps de ses cendres…
Gill, Pauline, Docteure Irma, tome II. L’indomptable, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2008. (Roman, disponible en version PDF)
Éprouvée par l'anonymat maintenu sur la fondation de son premier hôpital - l'hôpital Sainte-Justine à Montréal - la Dre Irma LeVasseur, première Canadienne française à exercer la médecine au Québec, trouvera une compensation inattendue à New York, où ses deux quêtes seront exaucées : retrouver sa mère et se consacrer à la santé des enfants. Mais nul repos pour cette femme d'audace au destin tumultueux. Les liens du sang lui réserveront les émotions les plus fortes que l'on puisse imaginer, alors que sa vie de médecin l'amènera à se dépasser sans relâche.
Jacques, André, La Tendresse du serpent, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2008. Réédition coll. « Format Compact », 2009. (Roman, Prix Alfred-Desrochers 2008, finaliste au prix Saint-Pacôme 2008, disponible en version PDF)
Des journalistes agressés, assassinés même parce qu'ils enquêtent sur le crime organisé. Un frère et une sœur qui, illégalement entrés au Canada, tentent d'écouler des trésors artistiques chinois de provenance douteuse. Et un entrepreneur qui, pour satisfaire aux caprices de son épouse, veut acheter un mètre de livres anciens reliés en rouge pour décorer son salon. Peu à peu ces trois intrigues croiseront leurs fils pour former un nœud qu'Alexandre Jobin tentera de dénouer, à sa manière…De Shanghai à Montréal, de Vale Perkins à Paris, une quête effrénée entraînera les personnages dans toute une série de poursuites où se mêlent groupes de motards, mafia russe, triades chinoises, hauts fonctionnaires corrompus et bien d'autres personnages louches. De la rue de la Commune à la rue Jean-Talon, du Chinatown à la Petite Italie, La Tendresse du serpent se veut aussi une sorte d'ode au boulevard Saint-Laurent, ce grand axe aux mille reflets, pivot de toutes les intrigues.
Lachance, Micheline, Les filles tombées, tome I, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2008. (Roman)
Juillet 1852, à Montréal. Quatre filles tombées accouchent à la maternité de Sainte-Pélagie. Il y a Noémi, petite servante engrossée par son patron, Elvire, prostituée du Red Light, Mary Steamboat, immigrante irlandaise fraîchement débarquée d'un vapeur et Mathilde, fille d'un banquier. Cette nuit-là, Noémi meurt en couches, sous les yeux de ses compagnes d'infortune qui blâment le médecin et jurent de venger la mort de leur amie. Au matin, coup de théâtre! le médecin succombe à un empoisonnement à l'arsenic. C'est Rose, surnommée « la fille des empoisonneuses », qui raconte l'histoire. Elle a dix-huit ans et veut percer le mystère de sa naissance. Laquelle des quatre filles tombées est sa mère? Tout en gagnant sa vie comme copiste, lectrice et demoiselle de compagnie, l'orpheline poursuit son enquête chez les prostituées du Red Light et les bourgeois de l'ouest de Montréal, puis de la verte campagne québécoise aux côtes d'émeraude de l'Irlande. Une enquête parsemée d'embûches qui la ramène inexorablement aux événements troublants survenus à Sainte-Pélagie, dans la nuit du 8 juillet 1852.
Lalonde, Catherine, Corps étranger, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2008. (Poésie)
Après Cassandre (Québec Amérique, 2005), voici donc Corps étranger, le troisième recueil de poèmes de Catherine Lalonde. Une même fougue, une semblable énergie, une oralité toujours aussi ravageuse. Certains parleront peut-être de « violence », entendons-y plutôt le cri aux limites de la révolte et d’un désespoir lucide… et assumé. Quel est-il ce corps étranger ? Celui de l’autre qu’on interpelle, qu’on agresse presque ? Ou alors celui de cette femme qui se cherche « entre sa mort et sa mort »?
L’Italien, Annie, Petit guide pour orgueilleuse (légèrement) repentante, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2008. (Roman)
Depuis quelques années déjà, Anne semble s'être installée dans un joyeux célibat. Toutefois, malgré une vie bien chargée, partagée entre le boulot qui prend trop de place, les séances de magasinage thérapeutique et les 5 à 7 avec ses précieuses copines, cette jeune trentenaire n'a pas complètement écarté l'idée de rencontrer un homme pour qui elle acceptera de perdre un peu de sa liberté. Mais l'homme en question se fait attendre. Ses quatre amies ont d'ailleurs diagnostiqué qu'il s'agissait là d'une conséquence directe de son excès d'orgueil, ce défaut qui l'aurait trop souvent empêchée d'oser/rigoler/pleurer/ chanter/vivre pleinement : pour son anniversaire, elles lui offrent donc une étonnante chasse au trésor qui l'amènera à sortir de sa zone de confort et, par la même occasion, à rencontrer un homme potentiellement intéressant. Un événement à la fois espéré et terriblement appréhendé par cette célibataire (pas tout à fait) endurcie. Osera-t-elle risquer le ridicule et s'ouvrir à l'inconnu ?
Marcotte, Véronique, Tout m’accuse, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2008. (Roman, disponible en version PDF)
Auguste ne dort pas et ses troubles obsessifs compulsifs l'encouragent à perdre une vie entière à récurer, voyant là une manière de réparer les dégâts. À travers ses nuits d'insomnie, il traque, cherche la faille chez les autres pour adoucir la sienne. Au sous-sol des archives médicales d'un hôpital montréalais, sa ville d'adoption, il trouve ces hommes, ces femmes, dont le passage aux urgences lui permettra d'assouvir son voyeurisme. C'est dans le ventre même de cet établissement qu'Auguste fera la découverte d'une vérité fragile qui entérinera à jamais la haine invisible qu'il voue à sa mère. Autour de lui, la voix de cette mère depuis Bruxelles, son lieu de naissance, celle d'un père fantôme et désormais intemporel, et celle de Victoire, jeune femme qui, derrière la vitrine, peint chaque nuit sous le regard furtif du voyeur. L'enchevêtrement de ces quatre personnages, leur rencontre et leur quête de pardon feront d'eux des êtres vulnérables dont la culpabilité deviendra garante de gestes inexplicables…
Prud’homme, Laurence, La Danse de la méduse, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2008. (Roman)
Une vie entière d'escapades et de fuites. Puis la disparition, définitive et tant souhaitée, de la mère. Marie. Cette mère-coup-de-vent et excessive qui, de tout temps, a chamboulé la vie de ses enfants. Marie, celle dont le regard pétrifie. Marie, la Méduse, engendrée dans l'amour et l'effroi. Dans un chalet qui semble un vaisseau pris dans les glaces, une jeune femme emballe les affaires de sa mère disparue. Un à un, elle décroche les portraits qui ornent les murs, cortège fantomatique qui l'accompagne tandis qu'elle grimpe aux branches de l'arbre familial pour enfin arriver à comprendre cette mère manipulatrice, fantasque et ivre de liberté qui fut la sienne. Dans la neige et le froid, c'est toute l'histoire familiale qui refera surface. Une histoire trouble remplie de culpabilité, d'amours impossibles et de hargne. Une vie de mensonges et de cachotteries enfin dévoilée.
La Danse de la Méduse, c'est l'histoire d'une mère éclipsée.
Robitaille, Martin, Les déliaisons, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2008. (Roman, disponible en version PDF)
Sorte de road book intérieur, Les Déliaisons raconte l'histoire d'un homme contemporain en quête d'idéal. D'un homme en plein désarroi et pourtant relativement lucide sur sa condition. Par l'entremise de Raphaël, le narrateur, on y aborde la question de la transmission et du déshéritage intégral dont souffre notre société. Un dynamitage en règle de nos petites victoires sur les archaïsmes de la famille nucléaire et de la société patriarcale. Raphaël Laliberté est un jeune professeur de lettres à l'université. La vie pourrait être belle, si seulement il parvenait à s'identifier à son milieu de travail. Si seulement il parvenait, aussi, à regagner le cœur d'Eva, sa femme. Forcé de trouver un nouveau sens à son existence, Raphaël raconte sa propre dérive, au fil de ses essais et des vies brisées qu'il traverse. De Rimouski, où il travaillait, à Montréal, chez sa grand-mère, où il tente de se refaire une vie, jusqu'au sud de la France, où il retrouve ses parents, la même question, lancinante, obsédante, lui revient à l'esprit : à quoi bon continuer? Et si chaque nouvelle rencontre, quelle qu'elle soit, menait à une plus grande solitude?
Rouy, Maryse, Une jeune femme en guerre, tome II. Printemps 1944 – été 1945, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2008. (Roman, disponible en version PDF)
Lorsque Lucie Bélanger embarque à Halifax sur un navire de guerre pour devenir correspondante de presse en Italie, elle désire avant tout quitter Montréal et mettre le plus de distance possible entre elle et un passé récent qui l'a profondément blessée. Mais très vite, elle se passionne pour son métier, qu'elle parvient à exercer malgré les embûches de ceux qui estiment qu'une femme n'est pas à sa place dans la zone des combats. De Naples à Rome jusqu'à l'Adriatique, elle découvre avec ses confrères journalistes tous les aspects de la guerre, de la folie et de l'horreur des batailles aux petites joies fragiles de la vie quotidienne des soldats. Quand survient la fin de la guerre, tellement attendue, le retour à la vie civile n'est pourtant pas aussi facile qu'espéré : les complications sont nombreuses, tant sur le front de l'amour que sur celui de la vie professionnelle.
Trépanier, Michel, Jusqu’à toi, Winona, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2008. (Roman)
Rachel Esse, professeure de lettres à l'aube de la quarantaine, se voit soudain comme un fantôme, un mort-vivant. Déterminée à quitter ses vieux livres jaunis pour rejoindre la vraie vie, celle qui veut se voir enceinte se retrouve acculée au pied du mur. Alors qu'elle s'apprête à se soumettre à n'importe quelle médecine pour que le miracle advienne, elle fait la rencontre d'Isaac Moreau, un jeune artiste amérindien, et de sa copine Sophie, aussi folle qu'extralucide, qui lui feront d'étranges révélations. De Rosemont à Chisasibi, les événements l'emporteront dans une histoire mystérieuse, celle de sa maternité, où Rachel ne cessera d'apprendre que toute origine est cruelle. Et que le chemin qui mène à la vie ne peut être qu'étrange.
Trottier, Benoît, Des nouvelles de Pickton Vale, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2008. (Roman)
Des nouvelles de Pickton Vale regroupe sept histoires vives et graves, écrites dans un souffle, comme s'il fallait profiter de la vie dès maintenant, au maximum. De l'une à l'autre, on réalise que la plupart des protagonistes se connaissent. Qu'ils s'évitent. Que tous se fuient eux-mêmes, mais que le village de Pickton Vale les rattrape et leur rappelle ce qu'ils sont. Inexorablement. Trait d'union des sept nouvelles qui constituent ce recueil, Pickton Vale est le théâtre d'une transformation chez autant de personnages. Qu'on le quitte, qu'on y arrive ou qu'on en revienne, ce bled perdu est le témoin bien involontaire d'un moment charnière dans la vie de ces hommes et de ces femmes en quête de perfection. Habités par une peur irraisonnée de l'échec, ceux-ci se veulent à la fois inattaquables, irréprochables et admirables. S'ensuit une lutte contre eux-mêmes, contre les autres, contre les tempêtes de neige qui ne cessent de s'abattre et contre le petit village de Pickton Vale, cette image de l'enfance, qui les hante, qu'ils repoussent et qui les attire tout à la fois.
Vaillancourt, Claude, Les Années de bataille, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2008. (Roman)
Quatre femmes et trois hommes se sont connus selon le hasard des rencontres dans une grande ville. Ils sont à leur début dans la vie. Ils sont ambitieux, rêvent de réussir. Mais ils se débattent dans un monde où la concurrence est élevée au rang de valeur suprême. Alors ils doivent être prêts à tout, ne pas flancher, rester sur le qui-vive. Pour eux, ce sont les années de bataille.
Ils se lancent dans des chemins différents, se revoient par hasard, se retrouvent, tombent amoureux, fuient, se perdent et se retrouvent à nouveau. Comme dans la vie…
Par une large auscultation du monde d'aujourd'hui, ce roman nous fait pénétrer dans différents univers, nous mène d'un spectacle de théâtre ou de danse moderne aux antres du crime et de la prostitution, des coulisses du journalisme à la misère dans des pays détruits par la pauvreté, des recherches d'un savant sur la naissance de la démocratie aux magouilles financières d'une classe assoiffée de richesses.
Vézina, Michel, La Machine à orgueil, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2008. (Roman)
Mado est morte. DJipi, en deuil total, cesse d'écumer les routes et de spinner dans les bars : plus de gigs, plus de squats, plus de bonheur. DJipi est secoué. DJipi veut mourir lui aussi. DJipi doit absolument revenir à la case départ. Time-out! DJipi, bourlingueur et baroudeur, drogué et alcoolique, va exorciser ses démons, tous ses démons. Homme de bruits et de sons, il s'exile dans un chalet perdu et silencieux du plus fin fond de l'Estrie. La sainte paix pour mourir. Mais DJipi ne mourra pas. Pas capable. Il y aura les oiseaux et l'Allumé, son voisin ermite. Il y aura leur petit joint du jeudi matin, pour raconter la vie, celle d'avant, et revenir sur Mado. Il y aura aussi le rêve d'un Environnement Sonore Autonome qui ne voudra pas s'éteindre, et il y aura surtout la Machine à orgueil…
2007
Andrès, Bernard, Fidel, D’Iberville et les autres, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2007. (Roman, disponible en version PDF)
À cheval sur deux pays et deux époques, ce roman galope allègrement. Il nous entraîne de La Havane à la Côte-Nord du Québec, sur les traces d'un certain d'Iberville et, surtout, d'un incertain Fidel. Comment savoir lequel est lequel, du personnage historique et du mort-vivant? Trois cents ans après la mort de Pierre Le Moyne d'Iberville dans la péninsule, Cuba fête les 80 ans du Lider Maximo. Dans le flux d'information et de désinformation qui déferle sur La Havane, un agent secret canadien tente de tirer l'affaire au clair. Peine perdue. Le voilà piégé dans une incroyable affaire d'enlèvements, de clones et de sosies démultipliés, sur fond de crise politique et de guerre contre le terrorisme. José Marti, le Che, la CIA, les dissidents et le FLQ montrent le bout du nez. Qui tire les ficelles? Et voilà que s'en mêlent et s'emmêlent tous les héros de la Revolución, dans une farandole échevelée…
Bourguignon, Stéphane, Sonde ton cœur, Laurie Rivers, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2007. (Roman)
Il y a cette femme retrouvée morte en bordure de la rivière. Anonyme. Et il y a Laurie Rivers. Enseignante dans une petite ville du Midwest américain en apparence sans histoire, Laurie tente de faire bouger les choses en sa qualité d’enseignante. N’a-t-elle pas le mandat d’éduquer les plus jeunes et de leur en montrer un peu plus que ce que leur Idaho natal leur propose ? C’est donc plein d’idéal et de bonne volonté qu’elle s’occupera du cas particulier d’Alice Hubbard, jeune fille obèse fraîchement débarquée de Houston. Mais voilà, à trop vouloir aider les autres, on risque de se perdre un peu soi-même, et le passé de Laurie lui revient comme une gifle et finit par la détourner de ses belles intentions. La jeune Alice prend son envol mais Laurie, elle ?
Cayouette, Pierre, Les jambes de Steffi Graf, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2007. (Roman, disponible en version PDF)
Edgar a cinquante-neuf ans. Sa mère, son père, son frère et sa femme sont tous décédés précisément à cet âge. Excellente raison, quand on est un tantinet superstitieux, de prendre sa retraite de l'enseignement pour profiter pleinement de ce qui risque d'être l'année ultime de son existence. Mais il semble bien que la retraite ne sonne pas pour autant le début de la récréation espérée avant la véritable « fin des émissions ». S'il se paie quelques douceurs, certaines rencontres mèneront l'ancien professeur là où il n'avait certainement pas prévu s'aventurer. De biographe à gages pour une firme funéraire jusqu'à auteur patenté avec succès en prime, Edgar trouvera bien davantage que de quoi meubler sa quotidienneté sans trop donner prise à ses récurrentes angoisses. Sa quête, tout à la fois spirituelle et humaniste, le mènera jusqu'en Gaspésie, pays de ses origines. C'est là que notre homme ira se « réinventer » et entreprendre pour de bon sa nouvelle carrière d'humain.
Dompierre, Stéphane, Mal élevé, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2007. (Roman, disponible en version PDF)
Quand Alex attaque un coin de scène à coup de guitare, ce n'est pas que pour le spectacle. Il y a dans ce geste de rébellion une accumulation de rage et de frustration qu'il a besoin de libérer : mère fugueuse, famille qui se fout de son art, musiciens qui l'abandonnent et, surtout, carrière musicale qui ne décolle pas. Musicien ayant toujours refusé les concessions, Alex est à une période charnière de sa vie : la jeune trentaine, amoureux pour la toute première fois, il emménage avec Sandrine, une chanteuse qui pourrait bien l'aider à connaître le succès qu'il espère depuis si longtemps. La situation exige qu'il mette quelques principes de côté mais les compromis, dans le couple comme dans son art, n'ont jamais été dans son tempérament. Et puis un but est-il vraiment atteint si nous devons, pour y parvenir, abandonner notre vraie nature en chemin?
Girard, André, Port-Alfred Plaza, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2007. (Roman, disponible en version PDF)
Quand Étienne délaisse sa thèse de doctorat pour se rendre à Port-Alfred, il n'a qu'un seul but : écrire un roman basé sur huit cassettes audio enregistrées par un autre étudiant à l'insu de ses sujets : un barbier à la retraite, un chauffeur de taxi à la grande gueule, un manœuvre du port et une prostituée vieillissante. Mais voilà que ses plutôt bonnes intentions sont modifiées par l'apparition d'une séduisante femme de ménage de l'hôtel, l'énigmatique Joanna, férue de littérature mais surtout créatrice d'un site web porno-fétichiste destiné exclusivement à une clientèle nipponne…
Jusqu'où Étienne acceptera-t-il de participer aux étranges rituels de la belle? Comment arrivera-t-il à concilier l'écriture de son roman et les bizarres distractions qui lui sont proposées ? Et quels rôles joueront dans l'aventure les quatre figures emblématiques qui devaient lui servir de matière romanesque première ?
Gravel, François, Vous êtes ici, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2007. (Roman, disponible en version PDF)
Des pères Noël verts et des téléviseurs peints en rouge, une enseigne de McDo fondue et des manteaux de cuir abandonnés dans un plafond, une vieille dame qui cherche en vain le traversier qui la ramènera dans le passé : rien ne va plus aux Galeries de la Rive-Sud. Heureusement qu'il s'y trouve des agents de sécurité cultivés qui prennent leur métier à cœur. Véritables casques bleus, les membres de cette équipe hétéroclite - à laquelle s'est récemment joint Viateur - ont de quoi s'occuper. Parfois même plus qu'ils n'en demandent. Mais pour un ancien prof de mathématiques comme Viateur, il n'y a rien de plus satisfaisant pour l'esprit que la résolution d'un problème. Ceux qui ne fréquentent les centres commerciaux que pour faire des achats ne savent pas ce qu'ils manquent…
Laberge, Aimée, Les Amants de Mort-Bois, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2007. (Roman, disponible en version PDF)
Par un beau matin d'hiver, six jeunes gens partent en raquettes dans la forêt, près de la frontière entre le Québec et le Nouveau-Brunswick. La combinaison fatale d'un revers de température inattendu et d'une consommation excessive d'alcool déclenchera une suite d'événements menant à la tragédie… Mais à quel moment commence réellement cette histoire? Par une chaude journée d'été, alors que Rose Maloney vole le premier prix au concours de tir à un gars du village voisin? Quand la sœur de Rose, Blanche, tombe amoureuse de l'homme de main du Docteur Maloney? Ou quand Marie-Louise, la femme du docteur et la mère de Blanche et Rose, part pour de bon après des années passées à faire jaser le village? Ou commence-t-elle bien avant, cette histoire, quand le Docteur Maloney invite une infirmière enceinte à la table familiale? Ce sont ces douze années que Les Amants de Mort-Bois raconte pour tenter de donner un sens à cette tragédie fascinante.
Landry, Gabriel, L’œil au calendrier, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2007. (Roman)
L'Œil au calendrier : le regard qui s'exerce ici conviendrait aux almanachs, car c'est celui d'un promeneur dont le pas est pour ainsi dire réglé sur un agenda saisonnier. Marcheur d'un quartier, qui cherche à en capter les pulsations les plus discrètes, et marcheur au long du temps qui passe car, en effet, les 196 morceaux de ce recueil sont autant de cases marquées au fil de l'an qui fait le tour, comme a dit un poète de la Renaissance. Choses vues, donc, de l'œil du faiseur de poèmes. Mais l'œil au calendrier, c'est aussi celui du calendrier, formidablement impassible, l'œil coi du temps qui nous regarde passer sous ses ponts. L'arroseur est arrosé : le voyeur est vu. Et peut-être aussi l'œil qui était dans la tombe et regardait Caïn! Celui de la conscience qu'on a, qu'on acquiert, de la réalité changeante, fuyante, imprenable. Cet œil n'est pas toujours aiguisé comme il faudrait : le poète n'est pas toujours un bon « private eye ». Il arrive même qu'il se mette un doigt dans l'œil!
Maltais, Robert, Hurler, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2007. (Roman, disponible en version PDF)
Hurler, c'est l'histoire d'un gars entêté et débrouillard qui a décidé de laisser derrière lui sa petite sécurité de fils de fonctionnaires pour plonger dans la vraie vie. Sa vie. Plus une cenne, plus une cigarette, le grand Stan part avec son clavier sous le bras, persuadé qu'un fabuleux destin l'attend… Voici donc un fils de bourgeois qui quitta son Outremont natal pour les bars du Quartier latin, à Montréal. On était en 1980. Les Québécois votaient non au référendum. Enragé noir, le jeune Stanislas Jutras, seize ans, amorçait une carrière de chanteur. On le suivra pendant plus de vingt ans, au Québec, en Suisse, en France. Des rencontres qui vont changer sa vie et celle des autres. Jusqu'à ce que, un jour, il entre en contact avec un jeune moine suisse qui a le pouvoir de faire des miracles; Ouriel Thiercy y laissera-t-il sa peau? Et Stan Jutras, son âme?
Piotte, Jean-Marc, Les Neufs clés de la modernité, Montréal, Québec/Amérique, coll. (Format Compact), 2007. (Essai, réflexion)
À partir de neuf points d'ancrage, l'auteur effectue des comparaisons entre ce que pensaient les philosophes de l'Antiquité et du Moyen Âge et ce qu'ont développé les philosophes modernes depuis le XVIIe siècle. Puisant aux sources pour mieux marquer le chemin parcouru, l'exercice démontre que notre mode de pensée est fort différent de celui des Anciens malgré les évidentes racines nous reliant à nos prédécesseurs. L'individu et son statut, la raison, le travail, l'amour, l'État, la religion sont les thèmes exploités pour mettre en relief et mieux comprendre les articulations de notre vision du monde.
Richard, Lyne, Le bruit des oranges, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2007. (Roman, disponible en version PDF)
Zab porte en elle toutes les horreurs de l'enfance. Une enfance dévastée par des peurs qui prennent tous les droits dans les cris du père, le regard éteint de la mère, la folie religieuse de la maîtresse d'école et l'omniprésence de Dieu. De cette enfance, elle ne retiendra que la folie, l'amour absolu qu'elle porte à son frère et, toujours, le besoin de dessiner et de peindre. À travers une vie intense où elle choisit la brûlure plutôt que l'ordinaire, Zab cherche des peurs plus grandes que celles qu'elle a connues autrefois, afin de les abolir, marchant sur sa vie comme sur un champ de guerre, se jetant devant les projectiles les yeux fermés. Dans sa quête implacable d'absolu, elle se bute au tragique, s'enfonçant de plus en plus dans le gouffre qu'elle creuse.
Rouy, Maryse, Une jeune femme en guerre, tome I. Été 1943 – printemps 1944, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2007. (Roman, disponible en version PDF)
Montréal, 1943. En ces années de guerre et de restrictions, Lucie Bélanger, vingt ans, rêve de liberté et d'émancipation. Sous l'emprise d'un père tyrannique qui la confine à demeure, Lucie fourbit « ses armes ». Afin de pouvoir gagner sa vie et être indépendante, elle passe les mois qui la séparent de son vingt et unième anniversaire à apprendre un métier en cachette de son père, aidée dans cette entreprise par sa mère, qui lui paie des cours de secrétariat, de Giuseppe, le vieux photographe italien, et de son amie Jacinthe. Fiancée contre son gré à l'âge de seize ans, cette jeune femme pleine d'idéaux romantiques sera rapidement confrontée aux aléas d'une vie qui ne fait pas de cadeau. Le savant plan concocté par Lucie ne fonctionnera pas tel que prévu… Pour quitter l'enfance, elle devra aussi quitter l'innocence.
2006
Beauchemin, Jean-François, La fabrication de l’aube, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2006. (Roman, disponible en version PDF)
C’est un livre que j’ai écrit presque malgré moi, sans doute parce que je tremble à la simple évocation des faits que j’y raconte. Cependant, une petite voix intérieure me disait : « Mais oui, écris cette histoire. Ce sera le point final, ta façon d’avoir le dernier mot sur ces événements terribles. » Mais je sais aujourd’hui que la mort seule mettra le point final à cet épisode de ma vie si fondateur, si semblable à une naissance douloureuse. Jamais, je crois, je n’aurai été aussi complètement athée que maintenant, à présent que le souvenir de ce fatidique été 2004 s’évanouit peu à peu. Et pourtant, j’aime comme jamais cette image du Christ, figure mythique de tous les hommes, portant une croix, tombant, puis se relevant et marchant vers une vie autre. - Jean-François Beauchemin
Beaulieu, Alain, La cadillac blanche de Bernard Pivot, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Mains libres », 2006. (Roman, disponible en version PDF)
Pour notre plus grand plaisir, Alain Beaulieu a réuni une quarantaine d'écrivains, des hommes, des femmes, des vivants et des trépassés, autant de Québécois que de Français, pour un huis clos des plus délurés. De Gaston Miron et Jean-Paul Dubois à Amélie Nothomb et Yves Beauchemin ou Réjean Ducharme, tous ils ignorent la raison de leur énigmatique et subite collégialité. La rumeur veut qu'il serait question du sort de la littérature, de son avenir, voire de sa survie. Quand donc Bernard Pivot, leur hôte, se joindra-t-il à eux ? Qu'aura-t-il de si cataclysmique à leur apprendre ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire de Cadillac blanche ? Et qui est cet énigmatique Bookie Joe qu'il semble craindre de leur présenter ? Le dénouement de ce fascinant huis clos sera à la mesure de l'événement : inattendu et méchamment intelligent.
Collette, Jean-Yves, Anna et lui, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2006. (Récit)
-
Demers, Dominique, Pour rallumer les étoiles, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2006. (Roman)
Depuis seize ans, depuis qu'elle a donné son fils en adoption, Marie-Lune ressent toujours la même brûlure : elle ne sait pas ce qu'il est devenu et ce vide la consume. Car ce garçon qu'elle n'a pas vu grandir, elle est persuadée qu'il a besoin d'elle. Maintenant. Comme elle-même a besoin de lui. Désespérément.
Malgré la peur de faire fausse route, de blesser son amoureux, Jean, et les membres de la famille adoptive de Gabriel, malgré sa peur du rejet, il perce chez Marie-Lune un incontrôlable désir de foncer à sa rencontre, coûte que coûte. Le désir d'en finir avec les regrets et les non-dits, d'aller de l'avant, et de tourner la page… pour rallumer les étoiles.
De Bellefeuille, Normand, Votre appel est important, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2006. (Recueil de nouvelles, sélection du prix littéraire des collégiens 2007, disponible en version PDF)
Votre appel est important n'est pas un « recueil » au sens d'un collage arbitraire de nouvelles disparates. Tout le livre est construit autour d'un thème qui structure l'ensemble : la possession, l'obsession, la dérive. Si un vieil et talentueux écrivain russe n'en avait eu jadis l'idée, ce livre aurait pu s'intituler Les Possédés, tant tous les personnages qui l'habitent le sont obnubilés, habités, subjugués par d'inquiétantes fixations. Sans compter Alice, l'indomptable et folle grand-mère de Ce que disait Alice (L'instant même), et Rita, sa fille, parfaite incarnation de la maladie elle-même, vous y rencontrerez un fonctionnaire obsédé par la voix d'un répondeur automatique, un professeur raffolant des classes vides, un maniaque de l'art de la liste, une voisine souffrant du « syndrome empathico-compulsif », un écrivain anormalement hanté par la recherche de son unique lecteur… et quelques autres encore. Vingt textes, vingt fois le malaise, vingt fois cette « inquiétante étrangeté » qui tous nous habite, qui tous nous fait parfois craindre le pire… ici : vingt fois le pire, mais avec un sourire, mais avec un clin d'œil d'une déroutante connivence avec le lecteur.
Désalliers, François, Un été en banlieue, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2006. (Roman, disponible en version PDF)
Jean Turcotte est un professeur d'histoire célibataire et estivalement désœuvré qui décide, par le biais d'une petite annonce dans le journal local, d'inviter ses concitoyens à participer à un hebdomadaire ciné-club maison. Dans son sous-sol se connaîtront et s'apprivoiseront une galerie de personnages aussi différents que déstabilisés au moment précis de cette complicité forcée. Car ce ne saurait être bien sûr qu'une simple passion cinéphilique qui les incite à participer à cette version kitsch et banlieusarde du Radeau de la méduse. Carnaval de la pulsion - aussi bien la sexuelle et l'amoureuse que l'agressive, voire la meurtrière -, Un été en banlieue est un garden-party tenant davantage de la cérémonie et de la célébration que de la plate civilité de voisinage. Un nouveau délire poétique, humoristique et fantaisiste signé François Désalliers.
Dupré, Louise, Tout comme elle, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Mains libres », 2006. (Théâtre, disponible en version PDF)
Divisé en quatre actes, le texte est composé de courts tableaux. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une pièce de théâtre, avec des personnages distincts à qui sont assignées des répliques. La narration est assumée par une voix féminine, mais on ne sait pas si c’est la même voix ou si ce sont des voix différentes qu’on trouve d’un acte à l’autre. Peu importe, en vérité, puisque le texte veut présenter des mères qui sont des filles et des filles qui sont des mères, dans une généalogie immémoriale de filles et de mères. En ce sens, le texte pourrait être joué par deux femmes, mais Brigitte Haentjens a choisi de le monter avec 50 comédiennes de tous les âges, comme une chorégraphie.
Filion, Élizabeth, De la part de Laura, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2006. (Roman, disponible en version PDF)
On peut passer des années à fréquenter quelqu'un sans être capable, au bout du compte, de raconter sa vie. Que faudrait-il faire pour que ce silence ne soit pas? Écrire soi-même sa vie. Mais écrire à chaud, pour éviter les filtres, ces ennemis de la vérité. C'est ce que fera Laura. Juin 1966, sur la terrasse Dufferin à Québec, l'adolescente choisit de s'ouvrir totalement à son futur enfant. Surprenante et imaginative, elle décide de lui écrire pour se présenter à lui… et ce n'est qu'en 2004, alors qu'elle se meurt, que son fils Benoît, à la veille de célébrer ses 30 ans, prendra connaissance de ses lettres. Commencera alors un dialogue impossible entre une mère dans le coma et un fils en colère. Une rencontre au-delà du temps, ni plus ni moins.
Fisher, Marc, La femme rousse. Chronique de l’amour à l’âge de fer, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2006. (Roman, disponible en version PDF)
À l'enterrement de sa mère, Simon Bormes aperçoit une très belle femme rousse dans la limousine de son père. Bien que ses sœurs lui affirment qu'elle est l'infirmière qui veille sur la santé fragile de leur père, Simon doute. Ne serait-elle pas plutôt sa maîtresse et du coup, une véritable menace pour la fortune des héritiers du millionnaire vieillissant ? Deux jours plus tard, par hasard, Simon la revoit, boulevard Saint-Laurent, à Montréal. Et la suit. Et la séduit. Commence alors un mystérieux ballet dont il est impossible de savoir s'il se terminera par un grand amour… ou un meurtre!
Germain, Georges-Hébert, Christophe Colomb, Naufrage sur les côtes du Paradis, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2006. (Roman)
Christophe Colomb : naufrage sur les côtes du Paradis est un récit d'aventures plein de fureur, de violence et de passion. Bouleversant, ce roman éclaire d'une lumière nouvelle les larges zones d'ombres qui font de la vie de Christophe Colomb une œuvre définitivement inachevée.
L'homme était un barbare et un mystique, un croisé, un conquistador et un visionnaire qu'aveuglait une ambition démesurée. Ce dangereux rêveur, incapable d'envisager la réalité, persista jusqu'à la fin, envers et contre tous, et pour son plus grand malheur, dans la plus formidable et la plus féconde erreur de l'Histoire.
Par ses découvertes, il aura cependant fait du monde entier un Nouveau Monde… En proposant à ses contemporains un domaine d'exploration pratiquement illimité, il a ouvert, il y a un peu plus de 500 ans, les champs de l'imaginaire, de l'utopie… Il y est entré. Il s'y est perdu. Il a fait de lui un véritable héros de roman.
Trois ans après être rentré en Espagne chargé de chaînes, ruiné, fatigué, presque aveugle, vieux déjà, il va préparer la plus ambitieuse et la plus audacieuse expédition jamais entreprise depuis que le monde est monde.
Gill, Pauline, Docteure Irma, tome I. La louve blanche, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2006. (Roman, disponible en version PDF)
Irma LeVasseur est la fondatrice de l'Hôpital Sainte-Justine et de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus. Mais, au-delà, elle est surtout une femme, la première femme médecin à avoir exercé au pays. Des bâtons dans les roues, on lui en a mis. Celle qui a dû s'expatrier aux États-Unis et en Europe pour étudier la médecine, qui a eu à composer avec la méfiance et la mauvaise foi des dirigeants du Collège des médecins, et à combattre l'incompréhension de la société en général face à ses désirs de connaissance, aura finalement, au prix de sa vie personnelle, réussi à atteindre ses objectifs. Du moins, les plus importants. À travers l'histoire de cette petite fille de Saint-Roch de Québec, c'est à la lutte de toutes les femmes que nous assistons. Une lutte à finir avec l'iniquité.
Létourneau, Sophie, Polaroïds, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2006. (Récits)
Quarante scènes, quarante images, quarante récits… Autant de polaroïds d'une seule et même histoire. Quarante prises sur le réel, un réel, celui d'une jeune femme, celui d'une mémoire vive en pleine action. Par ces toutes petites touches, par ces instantanés de moments doux-amers, la narratrice s'offre et se dérobe à la fois. Et c'est le corps qui, le plus souvent, murmure la dictée. Des petites morts aux baisers volés, des grandes espérances aux amours mal placés, voici un portrait fascinant de la jeunesse dans ce qu'elle a de trouble pour qui en vit les écueils : malaises, mal-être, déceptions, mais moments de joie également, parfois de joie parfaite. Polaroïds vous propose un voyage dans les limbes d'un passé pas si lointain, dans les limbes de ces ineffaçables souvenirs qui façonnent ce que l'on appelle bien trop légèrement « l'âge ingrat ».
Maltais, Robert, Corps célestes, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2006. (Roman, disponible en version PDF)
Olivier Genest est un quinquagénaire québécois dont l’enfance a été un enchaînement d’abandons. À la suite du décès de sa femme, ce producteur de télévision a tout quitté. Après une longue période de vagabondage touristique, il se retrouve sur une île de la côte française. Hors saison, il n’y a même pas cent personnes sur l’île d’Aix. C’est là qu’il rencontrera Claire Thiercy, une Suissesse qui n’a pas encore quarante ans. Fille de famille, cette dernière a dû sauver les siens qui filaient droit vers la catastrophe. Depuis toute jeune, Claire a pris soin de son petit frère Ouriel et s’est assurée de tout contrôler de sa propre vie. Devenue médecin, elle a perdu ses obligations face à Ouriel et, du coup, ses repères. Comme Olivier, Claire part à la chasse aux images dans toute l’Europe pour aboutir sur l’île d’Aix, quelques jours avant la tempête du millénaire, à Noël 1999. C’est une histoire d’amour qui ne devrait pas être possible : Il était une fois un impuissant et une contrôlante… À travers un voyage dans le passé de chacun, au milieu d’un peuple d’insulaires originaux qui semblent bigarrés, on apprend à déchirer le voile. Derrière le sentiment d’impuissance et le besoin de tout contrôler, ne trouve-t-on pas la même peur? À défaut d’être le nombril du monde, ne sommes-nous pas des corps célestes?
Michaud, Andrée A., Mirror Lake, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2006. (Roman, disponible en version PDF)
Robert Moreau ne pouvait se douter, le jour où il a débarqué à Mirror Lake, que les forces du destin s'étaient mises en branle pour transformer son rêve en cauchemar et lui faire perdre ses dernières illusions quant à la possibilité de trouver un havre de paix sur cette planète surpeuplée. N'aspirant qu'à reprendre contact avec la virginité de la nature, Moreau apprendra rapidement, avec l'aide de Bob Winslow, son voisin d'en face, que la virginité est une notion d'un autre siècle.
Traversé par le thème du double, ce roman ne pouvait se passer ailleurs que sur les rives de Mirror Lake, lieu enchanteur où Robert Moreau, le narrateur de cette fable tragi-comique, n'a d'autre choix que de regarder droit dans les yeux celui qu'il est devenu, puis de voir, à travers les miroitements de l'eau claire, celui qu'il aurait pu être.
Morisset, Micheline, La musique, exactement, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2006. (Roman, disponible en version PDF)
Vieillir, Luce n’y pensait pas. Pas tout le temps. C’était une idée qui traversait son esprit un moment et qu’elle chassait, mais voilà demain elle doit reconduire sa mère, octogénaire, au centre d’accueil. Devant les eaux du fleuve, des pensées qu’elle n’a pas réclamées reviennent la hanter comme si le sable et les algues avaient conservé les souvenirs. Voilà toute l’enfance. Ce père mythifié, trop souvent parti, qui chante à Montréal, qui la laisse à l’autre bout du monde aux bons soins de sa tante, une dévoreuse d’étoiles, et de sa mère, femme besogneuse mais combien triste. Ces grands yeux qui la regardaient et elle, Luce, qui se croyait obligée de tout réparer. Aujourd’hui, elle cherche en vain l’insouciance heureuse, la part de jeu propre aux enfants, peut-être la marée les a-t-elle jetées trop loin. Le temps nous vole une multitude de choses, ne restent souvent que des morceaux d’histoires qu’on bricole. Elle observe du coin de l’œil sa mère, sa mère dont la mémoire n’amasse plus rien. Luce, froidement, pense pouvoir se tenir à distance, ne pas sentir le désarroi de cette femme qui s’en va et le sait. Difficile de se terrer dans l’indifférence; les liens du cœur sont fatals. Et parce que mourir est intolérable, l’artiste crée. Luce ficelle des milliers de petits paquets de journaux déchirés, elle ficelle, acharnée, désireuse de déposer un rai de lumière, un peu de beauté parmi les désastres annoncés. C’est sa façon de respirer.
Nicolas, Sylvie, Disparues. Sous le signe de l’infini, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2006. (Roman)
Tous les huit du mois, les vieux locataires d’un immeuble vétuste se réunissent pour tenter de faire la lumière sur la disparition, 40 ans plus tôt, de 2 femmes qui auraient habité l’appartement numéro huit. Pour tenter aussi de maintenir vivantes les traces laissées par leur passage dans l’immeuble. Entre les épanchements de la vieille demoiselle du Deux, la nervosité du couple du Trois qui aspire à des révélations et à des dénonciations, les charges et les emportements du locataire du Six et la présence énigmatique et silencieuse de cet Anglais du Sept qui ne serait pas un Anglais mais bien un Irlandais, il reste le Huit, un appartement qui n’aurait jamais plus été habité et qui inquiète l’Homme du corridor parce que la petite plaque sur laquelle le huit était inscrit aurait basculé, donnant à voir le signe de l’infini plutôt que le chiffre. Tout entier façonné de rumeurs, de ouï-dire, de présomptions, d’allusions, d’impressions, traversé par des bribes de souvenirs et quelques événements gravés dans la mémoire de l’un ou de l’autre, le récit donne à découvrir des personnages singuliers qui peu à peu se livrent à cet intrus qui se trouve mêlé malgré lui à ce petit monde refermé sur lui-même. Étrange rituel que celui de ces réunions qui ont cours depuis huit ans déjà. Un rituel qui lie entre eux mademoiselle Blanche, le Braque, l’Anglais, les Flambeurs de steaks et l’Homme du corridor. Étrange rituel qui finit par dévoiler quels sont les liens véritables qui les enchaînent à ces deux femmes prétendument disparues sous le signe de l’infini.
2005
Apostolska, Aline, Neretva, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2005. (Roman)
Ainsi commence cette fresque qui, de 1929 à nos jours, invite le lecteur à vivre l’épopée du XXe siècle européen, à travers les quatre générations d’une véritable dynastie, de Mostar à Vienne, de Negotino à Thessalonique, de Sarajevo à Istanbul puis à Paris. En cet hiver 1929, Bernarda, austro-hongroise et catholique, fuit les siens pour lier sa vie à celle d’un homme qui chante sous ses fenêtres, Teodor, sombre Byzantin orthodoxe et sujet du dernier sultan. Pleine d’amour et d’idéal, elle croit partir sans se retourner, poussant ainsi la roue d’un destin qui bientôt lui échappe, autant qu’il entraîne, quand il ne les broie pas, son cœur, sa vie et ses descendants ; Georgi son fils, Tea sa petite-fille, et tous ceux, célèbres ou inconnus, qui croisent leur sillage. L’historie est racontée par l’arrière-petite-fille française de Bernarda, qui n’a jamais connu ses ancêtres et qui, à partir de photos et de cahiers, se doit de récrire leur histoire dans l’histoire. Ainsi, à travers le prisme de la «poudrière européenne» que sont les Balkans depuis plus de 2000 ans, l’auteure nous offre une relecture du XXe siècle et donc une réflexion sur l’état actuel de l’Occident, de l’éclatement des empires à la monarchie serbe, et de la fédération yougoslave à l’Union européenne.
Bougé, Réjane, Je ne me lève jamais avant la fin du générique, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2005. (Récit)
-
Cantin, Reynald, Ève Paradis, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2005. (Roman, disponible en version PDF)
Automne 1985. Ève Paradis amorce sa 3e secondaire dans une nouvelle polyvalente sise au coeur des Laurentides. Petite, constellée de taches de rousseur, Ève l'est sans aucun doute, mais effacée, tranquille, jamais ! Passionnée, l'adolescente vit sa vie à toute allure. Peut-être plus qu'elle ne l'aurait souhaitée… À 15 ans, Ève aura déjà connu le grand amour, la grossesse et quelques douloureuses déceptions. Devant les choix déchirants que la vie lui impose, celle qui a toujours ressenti le besoin d'aider les autres comme une urgence devra accepter, malgré son désir d'indépendance, qu'on lui rende la pareille. Au fil des joies, des confidences et des drames, une drôle de famille verra le jour, une famille reconstituée par des événements tragiques, une famille unie où les tabous n'ont pas leur place.
Fisher, Marc, Le millionnaire, tome III. Le monastère des millionnaires, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2005. (Roman)
Avoir quelques dollars en poche, c'est bien, mais ça ne règle pas tout. Le jeune héros de cette histoire s'en rend vite compte quand il se retrouve, malgré une ascension financière fulgurante, au bord de la dépression nerveuse. Au plus profond de son désespoir, lui vient l'idée d'ouvrir l'énigmatique cadeau que lui a offert le millionnaire à leur dernière rencontre. Le voilà lancé sur la piste de son mentor bien-aimé, qu'il ne tardera pas à retrouver dans un lieu inattendu : le Monastère des millionnaires… Là, aux côtés de personnages hauts en couleur, tous riches mais aussi tous peu doués pour le bonheur, le jeune homme recevra de son maître des renseignements surprenants. Il fera aussi, au moment où il s'y attendait le moins, la rencontre d'une femme mystérieuse qui, croit-il, est son âme soeur… Mais surtout, il recevra, avant de se séparer de lui à jamais, le message ultime du millionnaire : « Fais de ta vie ton chef-d'oeuvre… »
Fortin, Pierre, L’homme qui n’avait pas de table, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2005. (Roman, disponible en version PDF)
Sans doute Julie Landry aurait-elle dû se contenter de photographier, jour après jour, tous ces incroyables graffitis qui ornent les mystérieuses et presque souterraines structures des autoroutes de la ville… sans doute. Seulement il y avait aussi là, jour après jour, ce vieil itinérant qui n’était pas sans lui rappeler ce père dont elle n’avait plus de nouvelles et qu’elle se reprochait souvent d’avoir abandonné. Sans doute aurait-elle dû se contenter du regard complice de ce vieil homme que son téléobjectif, trop curieux, avait réussi à saisir et peut-être aurait-il mieux valu qu’elle ne mène pas plus loin son «enquête»… peut-être.
Mais voilà : Julie Landry n’est pas moins indiscrète que ses lentilles et c’est bien au-delà des cathédrales et des catacombes désaffectées que constituent les entrailles des systèmes routiers et des usines désertées du bas-Montréal qu’elle et ses amis seront entraînés dans leur recherche d’une solution à l’énigme qui entoure la disparition du vieillard, surnommé Le Cook.
Gill, Pauline, Marie-Antoinette. La dame de la rivière rouge, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2005. (Roman, disponible en version PDF)
Jeune fille instruite de la campagne, Marie-Antoinette Grégoire démontre dès son tout jeune âge un talent certain pour l’écriture. Elle devient d’ailleurs à l’âge de 17 ans la plus jeune chroniqueuse du Bulletin des Agriculteurs, l’un des mensuels les plus lus au Québec au début du siècle. C’est grâce à ce travail qu’elle fera la rencontre de Louis Coupal. Après moins de deux ans de correspondance assidue, ceux-ci choisiront d’unir leur destinée pour le meilleur… et pour le pire. L’idéal romantique de Marie-Antoinette sera vite rabroué par un mariage blanc qui lui causera bien des déceptions. Trouvant refuge dans leurs passions respectives, les deux époux mèneront tout de même des carrières parallèles – elle dans les lettres et lui dans les inventions – qui feront d’eux des êtres d’exception.
Gravel, François, Mélamine blues, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2005. (Roman, disponible en version PDF)
Jeff est un préposé aux bénéficiaires un brin dyslexique qui peut vous entretenir jusqu’à plus soif de ses théories sur l’expansion de l’Univers, le rôle des Jordannaires dans la carrière d’Elvis Presley, ou encore l’importance du vocabulaire pour amorcer la pompe à désir féminine. Pour arrondir ses fins de mois, il se fait parfois pickpocket culturel. Iseult est propriétaire d’une boutique médiévale. Douée d’un sens de l’organisation peu commun, elle a le don de scénariser des coups fumants. Elle aussi s’intéresse aux poches arrière de ses contemporains, mais elle est surtout en quête d’un enjeu moral satisfaisant. Quand ces deux-là conjuguent leurs efforts pour détrousser les baby-boomers donneurs de leçons, les concessionnaires Chrysler et les amateurs de jazz, ça grince dans la culture !
Jimenez, Vania, Le Silence de Mozart, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2005. (Roman, disponible en version PDF)
Michel Adler doit assumer la garde de son fils Alexis alors que son ex-conjointe Anaïs quitte le pays pour la Corse avec son nouvel amant. Pianiste de profession, Michel se voit offrir un contrat qu’il ne peut refuser durant cette même période. Les grands-parents de l’enfant lui suggèrent d’inscrire son fils pour un séjour à la base de plein air du lac Sergent. Toujours sous la responsabilité des frères de la Miséricorde, cet ancien orphelinat sera pour Michel le théâtre d’un formidable retour en arrière sur les traces de ses racines.
Lalonde, Catherine, Cassandre, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2005. (Poème)
Elle n'est ni tout à fait Cassandre ni tout à fait Capucine. Elle hurle sur l'amour pire qu'une chienne, elle hurle de colère. Lui s'accroche, tire sur les rênes, tire sur la laisse. Il faudra bien un jour qu'elle apprenne à se laisser aimer. Ce long poème est une véritable célébration du rythme, de l’image… et du cri.
Ménar, Fabien, Le Musée des introuvables, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2005. (Roman, disponible en version PDF)
Un beau matin, les librairies de la ville reçoivent 10 romans, publiés chez autant d’éditeurs mais ayant le même titre, Notre pain quotidien. Qu’ils soient tous signés des initiales F. S. et que l’ensemble paraisse construire une seule et vaste fresque romanesque passe toujours, mais que deux des éditeurs soient assassinés enfume la rentrée littéraire d’un fameux brouillard.
Heureusement que l’enquête sera confiée au lieutenant Lemaître, lecteur érudit et grand praticien du subjonctif. On apprendra aussi à connaître la fougueuse Clotilde, brillante étudiante en lettres qui s’est mise en devoir de mettre un visage sur les énigmatiques initiales, le malheureux Flemmar Lheureux, existentiel errant, ex-professeur raté devenu libraire non moins minable, et son employeur, Édouard Masson, le mercantile et véreux propriétaire de la librairie du même nom.
Poitras, Anique, Sauve-moi comme tu m’aimes, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2005. (Roman)
Mandoline a été danseuse nue, alcoolique et toxicomane. Elle essaie très fort de changer de vie lorsqu'elle accorde une entrevue à un magazine pour un dossier sur les raccrocheurs. Le journaliste s'appelle Nicolas Chevalier. Il est beau, gentil, charmant, et il danse le tango. Entre Mandoline et Nicolas, c'est le coup de foudre. Occasion d'apprendre à aimer ou fuite en avant ?
Dans ce roman, les héros dansent le tango. Dans la réalité, les lecteurs aussi pourront danser. Le processus créateur étant parfois bien mystérieux, l'écrivaine s'est faite compositrice. Un CD comprenant un tango et la chanson-thème en deux temps interprétée par la romancière accompagne ce livre. Les paroles des chansons sont aussi contenues dans cette nouvelle édition regroupée.
Prud’homme, Laurence, La Ville aux escargots, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2005. (Roman)
D’abord, il y a Lucie qui marche sur le chemin de Compostelle. Elle y croise Maria, infirmière espagnole qui revient d’une mission en Amérique centrale. Il y aussi Elena, cinéaste en herbe, sensuelle, légère, fuyant son Argentine natale devenue trop sérieuse et trop désespérée. Et puis il y a Manuel, rattrapé par sa vie médiocre et la lourdeur de la tradition, sa famille, sa mère.
Après, ce sont Barcelone, la mer. Alex, le copain musicien qui travaille dans une banque. Toméu, le colocataire, philosophe hargneux à l’identité sexuelle vacillante. Dans le métro, une liaison fulgurante : Estéban. L’amant intellectuel. La douleur. L’impossibilité de la rencontre.
Wafa, la Marocaine, ramène Lucie vers le sud, vers la réconciliation possible. Elle réapprivoise. Enfin, la gitane, les gitanes : quelque chose d’essentiel, de fondamental.« L’inquiétante étrangeté » qui se tapit aux frontières de la ville.Tous ceux-là se mélangent, se touchent, se dévoilent juste un peu… S’éloignent-ils? Se rejoignent-ils enfin?
Rouy, Maryse, Les jardins d’Auralie, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2005. (Roman)
Sous le tutorat d’Esquieu, la jeune Auralie apprend tout ce qu’il y a à savoir sur la médecine mais, pour exercer la profession au grand jour, il lui faut les diplômes nécessaires. Voilà comment les ennuis commencent pour elle. Bien des obstacles se posent sur son chemin. Il y aura la jalousie des uns et la défense obstinée des principes en vogue à cette époque chez les autres. Bousculer les conventions dérange et c’est pourquoi elle devra même éventer un complot d’assassinat fomenté contre elle. Heureusement que son amour du métier sera soutenu par l’amour de Thibault.
Thériault, Joseph Yvon, Critique de l’américanité. Mémoire et démocratie au Québec, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2005. (Essai, réflexion)
-
Vaillancourt, Yves, La Source opale, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2005. (Roman)
Dans un jeu de rôle littéraire sur Internet, Vital choisit d'incarner le lieutenant Drogo, personnage central du célèbre Désert des Tartares de Dino Buzzati. Cela pourrait n'être qu'un simple divertissement, mais voilà… Vital approche de la quarantaine et trouve dans cette légendaire figure romanesque bien des similitudes avec sa propre vie montréalaise: le milieu de la vie, l'attente déçue et le désenchantement du monde, entre autres. Il n'en faut pas plus pour que le jeu devienne sérieux, trop sérieux et que s'entremêlent poétiquement le réel et le virtuel. Surtout quand avec deux amis, il décide de créer un club de photographies où ils se donnent comme défi des sujets aussi inaccessibles que la quête du lieutenant Drogo et de ses compagnons.
Vézina, Michel, Asphalte et vodka, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2005. (Roman, disponible en version PDF)
Jean et Carl se rencontrent sur le Queen of the Caribeans. Les deux sont trompettistes, les deux sont québécois. Le premier a 35 ans et tous les ans il se refait sur une croisière. Le second a 75 ans et il achève sa carrière, atteint de tout un tas de maladies respiratoires. La nuit du dernier bal, Carl évoque le désir, avant de mourir, de revoir son village gaspésien natal, quitté 60 ans plus tôt. Jean, un peu saoul et naturellement exubérant, lui propose de l’y emmener. Carl accepte, en échange de quoi il promet de donner son vieux station à Jean une fois arrivé à destination. Une véritable épopée débute pour les deux musiciens. Après un court arrêt en Louisiane, où Carl fait visiter sa roulotte à Jean dans l’arrière-cour d’un manoir ayant servi de haut lieu de revues vodou, ils prennent enfin la route vers le nord, vers le paradis, vers St. Louis d’Gaspe peninsula. La première nuit, ils s’arrêtent dans un parking de bar de campagne. Ils y rencontrent un sosie d’Elvis qui les saoule pour mieux leur voler tout leur argent et toute leur dope. Le reste du voyage se fera dans la douleur et la recherche d’argent pour manger, dormir et subvenir aux besoins en opiacés du vieux Carl… De New York à Matapedia en passant par Montréal, Trois-Pistoles et Rimouski, les deux trompettistes se raconteront les rêves qui les gardent en vie. Amour, route, drogue et rock’n roll…
2004
Beauchemin, Jean-François, Turkana Boy, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2004. (Roman, disponible en version PDF)
Monsieur Bartolomé coule des jours paisibles en compagnie de son fils jusqu’au jour où celui-ci disparaît mystérieusement. Ce fils qui le tenait parmi les hommes n’est plus. Son départ marque le début d’une quête chez monsieur Bartolomé à propos de la vie et de son essence. Guidé par son instinct, il tentera de chercher des réponses à ses questions dans l’observation minutieuse de son environnement. Constamment habité par le souvenir de son fils perdu, il souhaite transcender sa douleur en allant à la rencontre de quelque chose de plus grand que lui-même.
Beaulieu, Alain, Le Joueur de quilles, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2004. (Roman, disponible en version PDF)
Imaginez un écrivain, Samy Martel, travaillant à un immense roman mettant en scène une quarantaine d'écrivains québécois et français (morts et vivants) débattant dans un grand restaurant parisien; imaginez-le interrompu par une « offre qu'il ne peut refuser » : la rédaction de la biographie de Rémi Belleau, petit truand pseudo-homme d'affaires, qui veut laisser la trace de certaines de ses activités moins connues; imaginez maintenant que tout cela a également à voir avec la mort récente de Sylvain, beau-frère et ami de Samy… ainsi qu'avec le rêve d'un Québec indépendant. Et tout cela, admirablement architecturé, donnera un roman étonnant sur l'écriture, l'engagement, la responsabilité individuelle et l'importance de certains « choix » personnels ou collectifs.
Chabot, Vincent, Le Maître de Chichen Itza, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2004. (Roman historique, disponible en version PDF)
En l’an 1200 de notre ère, les sacrifices humains sont pratique courante à Chichen, l’orgueilleuse capitale de l’empire maya-toltèque. Accusé du meurtre du gouverneur-roi, le jeune Hunac fuit, à travers le Yucatan, jusqu’aux ruines de Palenque, où il rencontre l’énigmatique Oreillana. Après une confrontation décisive avec le dieu de la pluie, Hunac se rend aux autorités. Afin de mettre un terme à la sécheresse qui sévit, on s’empresse de le sacrifier dans le grand puits sacré de la capitale. Sauvé des eaux, Hunac est alors placé devant un choix difficile : être le maître d’un empire ou chercher à devenir maître de lui-même. L’histoire d’Hunac Ceel, intimement liée à celle de l’empire maya, trouve son dénouement dans un geste d’éclat.
Désalliers, François, L’Homme-café, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2004. (Roman, disponible en version PDF)
Le jour où Jean-Marie Lalonde, 40 ans, marié et père de 2 enfants, s’arrête au Café Mollo, tout bascule. Une force mystérieuse va l’y tenir en otage. Il ne sait pas pourquoi mais il ne peut plus retourner en arrière. N’écoutant que son instinct, il va se mettre à dessiner son environnement et à élaborer toutes sortes de stratagèmes afin de prolonger son séjour en ce lieu. Deux mois passent sans que les employés se doutent de quelque chose. Et lorsque le patron du café et son fils Luigi s’aperçoivent de cet état de siège, ceux-ci flairent la bonne affaire et vont chercher à tirer profit de cette présence inusitée. C’est ainsi que Jean-Marie va devenir l’homme-café, la nouvelle attraction en ville. Des gens vont faire la file pour venir rencontrer cet être dont les motivations demeurent inconnues mais qui néanmoins assure la prospérité du commerce où il a élu domicile. Ce qui, il va sans dire, n’aura pas l’heur de plaire à sa femme Manon, à ses enfants, à ses employeurs, à son meilleur ami et même à une ancienne cliente qui ne jurait que par lui. Le phénomène prend une telle ampleur que même la radio et la télévision se penchent sur son cas.
Dompierre, Stéphane, Un petit pas pour l’homme, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2004. (Roman, Grand Prix de la relève littéraire Archambault 2005, disponible en version PDF)
En laissant sa copine, Daniel pensait se libérer de ses tourments et accéder à un monde sans angoisses, peuplé de jolies filles se disputant sa présence. Cette vie de rêve qu'on imagine être celle des célibataires. Il se retrouve plutôt dans un appartement sans meubles, à regarder la vie passer à travers le hublot qui lui sert de fenêtre. C'est petit, c'est moche, mais « au moins c'est sur le Plateau Mont-Royal », alors tout devrait bien aller. C'est alors que la dégringolade commence. Insomnies, remises en question, buanderies, cafés tièdes, spectacle de danse contemporaine, aucun supplice ne lui sera épargné.
À 20 ans, pour Daniel, il n'y avait rien de plus cool que d'être gérant d'une boutique de disques. À 30 ans, c'est autre chose. Sans fric, sans amour, sans projet, Daniel a la désagréable impression de ne pas être adulte, assis sur son banc derrière la caisse enregistreuse à regarder dans le vide. Pour remédier à la situation, il décide d'agir de la façon qu'il connaît le mieux : courir très vite dans tous les sens, sans réfléchir.
Filion, Élizabeth, Le fils de la légende, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2004. (Roman, disponible en version PDF)
Le Fils de la légende nous plonge essentiellement au cœur d'une guerre (la Seconde Guerre mondiale) où chacun lutte pour sa survie à sa manière. Car, malgré les affrontements et les privations, la vie doit suivre son cours. D'un côté, il y a la famille juive de Robert Letellier et de l'autre, la famille allemande de Katia Ivanova - cette femme russe mariée à un officier allemand -, sans oublier Samuel Derdirian, qui joue un rôle important sous les ordres de Staline. Des destins qui se croisent pour le meilleur et pour le pire. Ici, il n'y a ni bons ni méchants, seulement des circonstances qui font agir les personnages selon ce que leur dicte leur conscience. Cette histoire, ce sont aussi les conséquences de la guerre alors que l'on fait le bilan des disparus et des cicatrices qui marquent à jamais la vie de ceux qui entrent dans la légende.
Fisher, Marc, Le millionnaire, tome II, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2004. (Roman/conte)
Lorsque le jeune homme retrouve le généreux philosophe, non seulement n’a-t-il pas fait fortune, mais il est condamné, pour survivre, à servir de l’essence au garage de son détestable beau-père… L’excentrique millionnaire reprend alors, là où il l’avait laissée, l’éducation philosophique et financière du jeune homme. À travers des anecdotes et des exemples tirés de l’histoire ancienne, il lui enseigne les vertus de l’audace, de la frugalité, de la persévérance et de l’imagination, source de toutes les richesses.Il lui montre surtout qu’il a besoin, pour se débarrasser une fois pour toutes de ses problèmes d’argent et prendre sa retraite dans cinq ans, de revenus passifs : une sorte de rivière d’argent qui coule constamment dans son compte, même s’il est occupé à faire autre chose… voyager, jouer au golf ou écrire son premier roman !
Gervais, André, Quand je parle d’elle, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Mains libres », 2004. (Poèmes et proses)
Quand je parle d’elle. Mais de qui donc ? Une femme, la langue, l’écriture ? Inutile de discriminer; plutôt tenter d’en voir, d’en lire, d’en imaginer tous les possibles et de lire ce recueil dans toutes les ambiguïtés qu’il nous suggère. Car André Gervais ne ferme jamais aucune porte à la lecture. Bien au contraire, ses multiples inventions lexicales et graphiques permettent à chaque lecteur d’investir ce texte à sa propre manière… malgré cette impression, préméditée bien sûr, que l’auteur, dans un souci compulsif de maîtrise, a tout prévu ! Lire André Gervais, malgré l’actuelle mode poétique à la transparence et à un lyrisme parfois décadent, c’est réapprendre à lire, mot à mot, c’est réapprendre à inventer et à se laisser surprendre, dérouter, choquer même. Et pourquoi donc la littérature ne serait-elle qu’un territoire sécuritaire et confortable ? Pourquoi l’écriture devrait-elle se cantonner dans le convenu et le consolant ?
Jacques, André, La commanderie, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2004. (Roman)
L'antiquaire Alexandre Jobin, officier retraité de l'armée canadienne, est appelé à reprendre du service dans une bien curieuse affaire. D'abord engagé par une vieille et riche héritière pour faire évaluer des huiles et des aquarelles de peintres postimpressionnistes, il se retrouve bien malgré lui investi d'une seconde et plus périlleuse mission: retracer, en Europe, le parcours de la petite-fille de sa richissime commanditaire mystérieusement disparue. De Montréal à Paris, de la Haute-Provence à la Savoie, cette enquête entraîne notre héros dans une série d'aventures où se mêlent les milieux de l'art, les sectes ésotériques, les trafiquants d'images pornographiques, les partis politiques d'extrême droite et la mafia russe. La double mission qui au début s’annonçait comme un séjour touristique en France prend alors les allures d’une poursuite déchaînée.
Lachance, Micheline, Lady Cartier, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2004. (Roman)
Avec comme toile de fond la naissance de la Confédération canadienne, Micheline Lachance nous présente Lady Cartier, son tout nouveau roman historique. Fruit d’une recherche patiente et minutieuse, cette histoire est celle d’Hortense Fabre (Cartier), une femme amoureuse bafouée par le destin. En marge de l’histoire officielle, l’auteure se plaît ici à décrire la vie quotidienne au XIXe siècle et à donner chair à des personnages avec le formidable talent de conteuse qu’on lui connaît. Rien n’est laissé au hasard par celle qui a déjà signé le magnifique Roman de Julie Papineau (plus de 125 000 exemplaires vendus à ce jour). Lady Cartier est un roman qu’il faut lire pour le plaisir de savourer une captivante histoire dans un cadre historique savamment reconstitué.
Maltais, Robert, Les larmes d’Adam*, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2004. (Roman, disponible en version PDF)
À plus de 50 ans et à la tête de 40 hommes, Dom Gilbert dirige l’abbaye cistercienne de La Ferté malgré son absence de foi. Gilbert Fortin, car c’est son vrai nom, a la situation bien en main. La dissimulation, c’est son affaire et aucun scrupule ne peut le contraindre à agir autrement. Mais voilà qu’il est pris d’un mal subit qui le conduit à l’hôpital. Les médecins ne donnent pas cher de sa vie. Une guérison miraculeuse survient. Serait-ce l’œuvre du jeune novice Ouriel ? En l’absence du père abbé, ce dernier est livré en pâture au vindicatif frère Jean-Daniel, qui voudra lui faire un mauvais parti. La presse écrite s’en mêle et bientôt ce sont les caméras de télévision qui vont s’intéresser au phénomène de La Ferté. Quant à notre miraculé, il ne reste pas insensible aux charmes de l’infirmière qui le lui rend bien. Est-ce le monde à l’envers ? ou est-ce plutôt le sentiment humain qui se perpétue et ce, depuis l’épisode du jardin d’Éden ?
Michaud, Andrée A., Le Pendu de Trempes, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2004. (Roman, en lice pour le prix littéraire des collégiens 2005, disponible en version PDF)
À 40 ans et sans avenir, Charles Wilson retourne sur les lieux de son enfance dans la petite localité de Trempes. Ainsi s’amorce pour lui un formidable retour en arrière où les secrets les mieux enfouis refont surface. Exhumer le passé n’est pas chose facile. Les souvenirs pourraient se trouver altérés du simple fait que les acteurs d’autrefois ne soient pas au rendez-vous. Qu’est-il advenu de Paul Faber et d’Anna Dickson, les amis d’enfance? Et Joseph Lahaie, l’empailleur chez qui Charles trouve refuge, pourra-t-il percer le mystère vieux de 25 ans?
Vachon, Hélène, Singuliers voyageurs, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2004. (Roman)
Quatre voyageurs prennent le premier train du matin pour Plaisance. Ils ne se connaissent pas, ils n'ont pas réservé, tout est pris. Il ne reste qu'un wagon libre, le wagon nuptial, que l'on met à leur disposition. C'est là qu'ils feront connaissance, dans cet espace clos, rose, où tout a été prévu pour deux et où chacun tentera de se faire une place. Deux hommes, deux femmes, tous hors la loi à des degrés divers : Arnold, sexagénaire amoureux sans condition des femmes jeunes et des prostituées; Colin, 47 ans, machiavélique et roublard, « grand médecin » qui n'a pas le droit de pratiquer mais le fait tout de même; Élisabeth, avocate de 39 ans tiraillée entre témérité et intégrité; Olivia, 19 ans, qui oppose aux trois autres sa jeunesse, sa perspicacité et ses ruses. Un voyage de vingt-quatre heures s'amorce, fait d'attirance et de rejet, de rapprochements et de trahisons, où l'histoire de chacun se dévoile petit à petit. Jusqu'au moment où un cinquième passager vient compliquer les règles du jeu et imposer sa présence au point de bouleverser la trajectoire de chacun.
2003
Bélanger, Paul, Les Jours de l’éclipse, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Mains libres », 2003. (Poèmes)
Divisé en trois parties distinctes - « Nuits de la Saint-Jean », « Aria du jour en allée », « Le jour de l’éclipse (récit d’un témoin d’agonie) » -, l'auteur pose un regard lucide sur la vie et la mort. Les poèmes qui constituent ce livre offrent une perspective personnelle à laquelle le lecteur pourra aisément s’identifier.
Fisher, Marc, Le vendeur et le millionnaire, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2003. (Roman)
Simon Martin, 42 ans, adjoint au directeur des ventes chez Magisoft, une société qui vend des logiciels informatiques, se voit brutalement remercier de ses services. Sa marge de crédit presque dépassée, il se précipite à la banque pour déposer sa prime de séparation. Comble de malheur, il apprend le même jour que sa femme, une artiste-peintre en voie d’être reconnue, l’a quitté. Désemparé, Simon a de la difficulté à se trouver de nouveaux repères. Mais voilà qu’une curieuse rencontre le fait réfléchir sur ses aspirations professionnelles. Serait-il temps d’effectuer un changement de cap ? Peut-il, à son âge, se permettre d’entreprendre une nouvelle carrière ? Il tentera le coup sur les conseils avisés d’un drôle d’individu qu’il rencontre toujours de façon fortuite et qui pourrait peut-être lui permettre de se remettre en selle et de se renflouer. N’écoutant que son courage, il se décide à risquer le tout pour le tout malgré ses craintes.
Gravel, François, Adieu, Betty Crocker, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2003. (Roman, disponible en version PDF)
À l’occasion du décès de sa tante Arlette, Benoit, un universitaire dans la cinquantaine, se remémore des souvenirs d’enfance. Il raconte à sa compagne l’odyssée de ses 10 ans, du temps où on faisait des tours de « machine » pour visiter la parenté le dimanche après-midi. De ces visites dominicales, il y avait, bien sûr, l’arrêt obligé chez tante Arlette – surnommée Betty Crocker – à son split-level de Beaurivage Gardens à Boucherville. Fasciné par son destin d’épouse-modèle, Benoît s’interroge sur la vie de cette femme qui n’a jamais quitté sa résidence après la mort accidentelle de son mari, chauffeur d’un autobus Voyageur. Trente ans confinée à demeure. Trente ans à être à la merci de son entourage pour lui fournir l’essentiel. Celle qui semble si parfaite, avec des enfants si parfaits, cache-t-elle une zone d’ombre ? Qu’arrive-t-il lorsqu’on gratte un peu le vernis de la perfection ? Benoit arrive à tirer des conclusions plutôt étonnantes…
Lachance, Micheline, Le roman de Julie Papineau. Coffret tomes I et II, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2003. (Roman historique)
-
Morisset, Micheline, Le Chant des poissons rouges, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2003. (Roman, disponible en version PDF)
Un jour, parmi fleuve, brume et sable, trois êtres se croisent. Et la vie n’est plus pareille. Louise, Grégoire, Francis. Croire au meilleur. Y consentir. Superposer les regards, ouvrir les bras plus grand. Déplacer les vies maigres qui s’atrophient, qui quittent la route, faute de rires et d’étoiles. Louise, Grégoire, Francis. Ne rien se promettre, tout espérer. Croire que le temps jamais n’altérera la part de mystère qui rendait le quotidien envoûtant. Mais une nuit, les bras se referment sur le vide. Les jambes en fuite, le cœur un peu ailleurs, rivé aux blessures de l’enfance, on se quitte pour le besoin de se retrouver seul, pour la folie d’un autre regard ou la beauté rieuse d’un coin de soleil sur une terre loin de tout. Et l’on se refait la peau. Puis les souvenirs se mêlent, s’édulcorent. Pas complètement. Voilà qu’un matin, on ouvre le journal; un avis de décès fait remonter à la surface l’essentiel de nos vies. Alors on se dit qu’on a jamais cessé d’aimer, que nos histoires les plus tenaces sont celles où on a vibré.
Nicolas, Sylvie, Le Sourire de Little Beaver, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Mains libres », 2003. (Récit)
Du jour au lendemain, Berthold, alias Berti, quitte tout (compagne et domicile) et décide de partir à la conquête… de lui-même. Sentant qu'il n'occupe pas la place qui devrait être la sienne, il amorce un périple intérieur qui l'amène à revoir ses propres repères. Qui est-il ? Il ne le sait pas trop. Cependant, il sait bien ce qu'il n'est pas et ce que l'on voudrait qu'il soit. Il aime, ça oui, mais il ne peut admettre le mensonge. Son mensonge : sa vie. Car il n'y a pas pire lâcheté que la lâcheté du cœur qui refuse de voir, de considérer le monde sans détour, dans sa folie et dans sa laideur. Par le biais de lettres qu'il écrit à son amoureuse sur une période d'un an, Berti tente de faire le point. Pour mieux saisir ses états d'âme, il présente une des seules références qu'il possède, un personnage du livre Tarass Boulba de Nicolas Gogol auquel il s'identifie. Écrivain, apatride, solitaire, Berti souhaite dénouer les liens qui l’attachent au monde, à la vie, à l’amour et de dire le sentiment profond qu’il a d’être un échec humain.
Rouy, Maryse, Au nom de Compostelle, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2003. Réédition coll. « Format Compact », 2011. (Roman)
Pour se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle, les pèlerins, que l'on appelle jacquaires, suivent une des multiples routes de pèlerinage jalonnées de monastères aménagés pour les accueillir. Au début de l'été 1240, une caravane de jacquaires part de Montpellier. Parmi eux se sont glissés deux cathares. Émissaires de Trencavel, le vicomte banni de Carcassonne, ils sont chargés d'avertir ses fidèles qu'il va lancer une campagne de reconquête avant les vendanges. Dès la première étape, par une nuit de pleine lune, un jacquaire périt de mort violente. Son cadavre porte des traces de griffes et de dents. Qui l'a tué ? Un compagnon de route ou un de ces loups-garous dont tout le monde parle ? Chez les pèlerins, qui ont presque tous quelque chose à cacher, un climat de peur s'installe : peur de la malédiction qui semble peser sur la caravane, peur aussi de l'Inquisition qui mène l'enquête.
Royer, Jean, La main nue, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Mains libres », 2003. (Récit)
Dans ce troisième et dernier volet d’un cycle autobiographique par moments imaginaire, Jean Royer retrace l’apprentissage du langage, de l’écriture et de la poésie. De « la langue maternelle », où il est question de l’enfance, au « regard des mots » qui offre une réflexion personnelle sur le rapport à l’écriture, le narrateur fait un retour vers les « figures d’origine », ces sources qui déterminent et tracent le parcours à venir.
Trépanier, Michel, Elle était belle comme une idée, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2003. (Roman, disponible en version PDF)
Dans ce texte à la fois exhortatif, lyrique et même testamentaire, Normand de Bellefeuille « autopsie » la souffrance et ses bouleversants après coup, l’idée de la mort et les merveilles de l’apprivoisement, la redécouverte du cœur et de ses figures lumineuses : la mer, le voyage, l’écriture.
Trépanier, Michel, Le pire n’est jamais sûr, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2003. (Roman)
Dans un loft du Vieux-Montréal, un esthète planifie rigoureusement sa propre mort. Il décide de mettre un terme à ses souffrances. N’ayant pas d’héritiers, d’amis ou de parents proches, il recrute une personne pour l’aider. Non pas pour l’euthanasier, ça non, mais bien pour lui permettre de réaliser sa dernière volonté sur cette terre : la mise en scène de son trépas. La musique, le décor, le costume, la position « finale » (inspirée des grands maîtres de la peinture) et le moyen d’en finir, tout est prévu. Il s’agit pour Justine, escorte de luxe recrutée dans un hebdo culturel, de capter le tout sur pellicule en échange de tous les biens de Pierre Abran. Voilà un étrange marché qui ne se conclura pas dans les formes car après tout, on ne badine pas avec la mort…
2002
Beauchemin, Jean-François, Le Petit Pont de la Louve, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2002. (Roman, disponible en version PDF)
Mathilde porte une jolie robe bleue, elle a un sacré caractère et des oreilles si grandes qu’elle se trouve désastreusement moche. Pour apaiser son tourment, ses parents lui proposent d’adopter un animal de compagnie. Contre toute attente, Mathilde optera pour un serpent. Cet ami interminable, silencieux et un peu mystérieux deviendra vite son confident le plus sûr. Mieux encore, il renouvellera son regard sur le monde et lui fera découvrir une chose importante : la liberté. C’est-à-dire le contraire de la tyrannie. La tyrannie de l’apparence physique, bien sûr, mais aussi celle de la vieillesse, de l’attachement, du corps et de quelques autres choses encore. Cette histoire est avant tout un éloge de l’amitié, source de réconfort, de joies nombreuses et, parfois même, de redécouverte de soi.
Beauchemin, Yves, Le Matou, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2002. (Roman)
Élise et Florent forment un couple uni, mais Florent est ambitieux et cherche les moyens de s’imposer. Un étrange et très riche vieillard, Egon Ratablavasky, lui en procure les moyens en lui permettant d’acquérir le restaurant « La Binerie », sur l’avenue du Mont-Royal. Une belle aventure commence pour le couple et ceux qui les entourent, y compris Monsieur Émile, un étrange petit garçon misérable et plutôt alcoolique, que l’on a adopté en compagnie de son chat « Déjeuner ». Mais M. Ratablavasky va détruire ce bel équilibre, avec une diabolique méchanceté. Ne s’est-il pas amusé à tirer les ficelles pour affirmer son pouvoir sur l’âme même de Florent ? Après avoir tout perdu, Florent va partir à la reconquête de son bien. Non sans mal.
Bourguignon, Stéphane, Le principe du geyser, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2002. (Roman)
C'est bien, les vacances. Quand le ciel est clément. Quand la mer est chaude. Et surtout quand on ne prend pas brusquement conscience que les pilotis sur lesquels on a érigé toute sa vie sont pourris jusqu'au coeur…
Bourguignon, Stéphane, Un peu de fatigue, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2002. Réédition coll. « Format Compact », 2006. (Roman)
Au retour d’un souper chez Claire et Michel, les amis de toujours, Édouard arrive au moment où son fils Maxime quitte la maison pour aller vivre chez sa mère. Littéralement sous le choc, Édouard est victime d’un malaise physique qui l’amène à réaliser que sa vie a pris une tangente peu souhaitable. Pour se sortir de cette impasse, il tente la confrontation. Au rendez-vous, il y aura Véronique, son ex-femme, puis Simone, sans compter Claire et Michel… un jardin rocambolesque, une vasectomie shakespearienne, un fusil bien encombrant et de la tendresse, beaucoup de tendresse. Se sortira-t-il indemne de cette prise de conscience ?
Desautels, Denise, Pendant la mort, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Mains libres », 2002. (Poèmes)
À la suite du décès de sa mère, l'auteure nous livre ses réflexions face à la mort. Le difficile après est ici présenté sous ses facettes les plus intérieures. Il y a les aveux que l'on se fait à soi-même pour exprimer son rejet du vieillissement. Les mensonges que l'on se permet pour apaiser l'inquiétude de ceux qui nous quittent. L' observation de l'étonnant concert de la nature, qui, on le sait, poursuit toujours son cours. L'évocation de certains souvenirs qui gardent les disparus bien vivants en nous. La conscience de notre propre mort qui s'éveille. La souffrance et le désir qu'elle prenne fin à cause de notre incompétence à trouver le réconfort absolu. L'utilisation des mots pour trouver un remède à la mélancolie.
Filion, Élizabeth, La femme de la fontaine, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2002. (Roman, disponible en version PDF)
La Femme de la fontaine peint une fresque romanesque où la passion guide les pas de chacun des personnages. De Paris à Saint-Pétersbourg, de Naples à Berlin, d’Athènes à Moscou et d’Istanbul à Pavlovitchi, entre 1887 et 1933, l’Europe accède au XXe siècle dans les conflits et la violence. Des destins hors du commun s’y croisent. Celui d’Emilio Guerti, héritier napolitain aussi extravagant qu’incroyablement fertile; celui de Robert Letellier, Juif français qui se découvre romancier au bord d’une fontaine dans un village de Russie; et celui de Samuel Derderian, intellectuel arménien, artisan de la révolution prolétarienne, qui présente au peuple soviétique les couleurs officielles du nouveau pouvoir communiste. Mais « la femme de la fontaine », c’est Katia. Paysanne puis révolutionnaire, docile puis rebelle, Russe puis Allemande, elle représente à elle seule tous les émois de cette Europe troublée.
Fortin, Pierre, Le Marcheur, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2002. (Roman)
Jean Landry, professeur de photographie à l’Université du Québec à Montréal, est retrouvé dans un état frisant la catatonie. Pourquoi ne réagit-il plus? Un seul individu sait vraiment ce qui s’est passé. Il s’agit de Paul Garant. Ainsi s’amorce le récit de l’ami qui raconte à Michèle, la fille de Jean, ce qui a mené son père à cet état. Nourri par sa quête de savoir frisant l’obsession, Paul lui raconte tout à l’aide des informations qu’il a glanées dans le journal personnel de Jean et par ses propres observations. Il y a, entre autres, cette histoire d’un étrange collectionneur qui s’est approprié les photos, textes et documents de Jean et qui les a disséminés en les revendant à des brocanteurs et des galéristes. Il y a aussi les difficiles relations amoureuses de Jean. Même la marche, qui lui servait d’exutoire, ne lui procurerait plus la tranquillité d’esprit si nécessaire à son équilibre. Sentant qu’il ne s’appartenait plus, Jean a glissé dans un monde où la paranoïa nourrissait son quotidien.
Gravel, François, Je ne comprends pas tout, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2002. (Roman, disponible en version PDF)
Marc-André et Marie-France emménagent avec leurs deux enfants dans un quartier paisible de Longueuil. Ils font la rencontre de Josée et Robert et de leurs enfants, du même âge que les leurs. Par la force des choses, ils sont appelés – enfants obligent - à se fréquenter régulièrement. Malencontreusement, Marc-André et Josée développent petit à petit une passion réciproque. Cependant, ils connaissent trop bien les risques d’éclatement de leurs familles respectives pour donner suite à leurs élans mutuels. Mais vient le jour où l’occasion se présente, loin des regards indiscrets. N’y tenant plus, ils se laissent aller à leur passion trop longtemps sublimée. Ils s’offrent une parenthèse dans leur destin presque programmé. Peut-on se remettre d’une telle incartade?
Gravel, François, Ostende, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2002. (Roman)
On leur avait dit que c'était une ère nouvelle. Tout était permis. Quelques-uns y ont cru.
« Une heure du matin. Je rentre chez moi, à moitié soûl. Mes parents m'attendent. Ils voudraient prendre un air sévère, mais ils sont trop inquiets pour en être capables.
- Où est-ce que tu étais?
- Je préparais la révolution. Vous ne pouvez me comprendre. »
Jean-François Kelly habite la banlieue de Montréal. Pour lui, tout a débuté le 22 novembre 1963, lorsqu'une balle de fusil fracassait le crâne de John F. Kennedy. Jean-François était en septième année. Cet événement deviendra le point de départ d'une aventure, celle d'une jeunesse révolutionnaire, qui durera près de vingt ans et marquera à jamais la vie de Jean-François et de ses deux camarades, Jacques et Pierre-Paul. Engagés dans une lutte afin de remodeler la face du monde et surtout celle du Québec, ils se heurteront très rapidement aux choix draconiens qui s'imposent lorsque l'amour se mêle à l'idéologie, lorsque la réalité refuse de se conformer au rêve.
Lachance, Micheline, Le Roman de Julie Papineau, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2002. (Roman historique)
Au cours de l'été 1838, Julie Papineau prend à son tour le chemin de l'exil. Elle va rejoindre son époux, le chef des patriotes, Louis-Joseph Papineau, réfugié aux États-Unis après la bataille sanglante de Saint-Denis. Les premiers jours de Julie Papineau en terre américaine seront marqués par la joie de serrer à nouveau dans ses bras son mari et son fils aîné et l'immense tristesse d'avoir dû abandonner famille et patrie. C'est tout de même le regard tourné vers l'avenir que Julie entreprend cette nouvelle vie qui la conduira aussi dans le Paris mondain du XIXe siècle.
Mais les événements marquants de 1837 ont laissé des traces. Meurtris par l'échec de la rébellion, les compatriotes exilés contestent ouvertement leur chef, allant même jusqu'à le traiter de déserteur. Il faut dire que Louis-Joseph a changé. Amèrement déçu par l'échec, trahi par ses amis et agacé par l'indifférence des Américains et des Français, Papineau multiplie les missions diplomatiques sans grand succès. L'homme fougueux d'antan se laisserait-il ronger par le doute ? Déterminée à défendre l'honneur de son mari et à sauver sa famille, Julie rentrera au pays où elle finira par s'établir à Montebello dans le somptueux manoir construit par Louis-Joseph. Mais le destin lui réserve de bien cruelles déceptions.
Marineau, Michèle, Cassiopée, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2002. (Roman jeunesse, 1ère position au Palmarès 2003/04 Communication jeunesse des livres préférés des jeunes -12-17 ans)
Qu’est-ce qu’on fait quand on a presque quinze ans, une mère amoureuse, des rêves plein la tête et qu’on ne veut pas aller au camp de vacances choisi par ses parents? Cassiopée décide de partir pour New York. Toute seule. Sans en parler à personne et sans se douter qu’elle s’en va ainsi vers une histoire de mer et d’amour. Vers son été polonais. De retour à Montréal après son séjour chez les Kupczynski, elle se met à attendre. Attendre Marek, attendre les lettres de Marek, attendre l’été pour voir Marek. Comment vivra-t-elle les longs mois sans lui ? Comment se feront les retrouvailles tant attendues ? Comment se déroulera leur stage d’observation de baleines sur la Côte-Nord ? Et, surtout, que vient faire François Corriveau dans tout ça ?
Poloni, Philippe, Des truites à la tomate, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2002. (Roman)
John Di Homogrosso, gardien au Musée d’art moderne de New York, remarque un homme qui vient toujours contempler le même tableau. Voulant savoir pourquoi quelqu’un peut s’intéresser tant à un carré blanc sur fond blanc, il décide d’aborder le mystérieux visiteur. C’est ainsi qu’il apprend que cet homme, un artiste en vogue du nom de Cosmo Maffia, ne peut plus peindre depuis qu’il a vu cette oeuvre. À ses yeux, les limites de la peinture ont été atteintes, rien ne peut surpasser cette toile. James de Carton, le galériste responsable de la carrière de Maffia, est désespéré. Que va-t-il vendre à sa clientèle sélecte si Cosmo Maffia refuse désormais de peindre? D’autant plus qu’une autre artiste courue dans le Tout New York, Anita Braun, vient aussi de quitter son écurie à cause d’un cancer qui l’arrache à la vie pièce par pièce et qui lui gruge toutes ses énergies. Deux artistes cessent donc de peindre au même moment. Intrigués par les motivations de chacun, Braun et Maffia se rencontrent. Pour se sortir du goufre artistique dans lequel ils se trouvent, Anita Braun va proposer à Cosmo une nouvelle manifestation esthétique : l’homicide comme l’un des Beaux-Arts. Soigneusement choisies par Anita Braun, les victimes vont rapidement se succéder. Mais Cosmo se met à douter des nobles intentions artistiques de sa collègue et les meurtres commencent à lui peser lourd sur la conscience…
Proulx, Monique, Sans cœur et sans reproche, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2002. (Recueil de nouvelles, Prix Adrienne-Choquette, prix littéraire Desjardins et prix littéraire du Journal de Montréal)
Voici réunies quinze nouvelles. Quinze nouvelles qui parlent de la vie, et ce, de la naissance jusqu’à la mort. Des nouvelles qui racontent aussi le quotidien dans tout ce qu’il a de dérangeant : la cruauté de l’enfance, la première relation sexuelle, le premier «trip» de drogue, le party de bureau qui tourne mal, un portrait de famille inquiétant, un couple à l’étranger, la loterie, les effets pervers de la pauvreté, etc. Quinze nouvelles donc qui nous questionnent, qui nous interpellent et qui nous renvoient à une humanité pas toujours jolie mais assurément touchante.
Tibo, Gilles, Les parfums d’Élisabeth, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2002. (Roman, disponible en version PDF)
Élisabeth et Gravelin fuient un univers dit civilisé qui ne leur fait pas de place. Ne pouvant compter que sur eux-mêmes pour subvenir à leurs besoins les plus primaires, ils doivent composer avec un environnement encore plus hostile que celui qu’ils viennent de quitter : la nature. Cette histoire, c’est aussi celle de la mise au monde d’un petit être innocent qui réclame son droit à la vie. Dichotomie entre monde sauvage et monde civilisé, on est forcé de croire que rien n’est simple pour des individus en marge des codes de la vie organisée.
Vachon, Hélène, La tête ailleurs*, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2002. (Roman)
Alison Moser, artiste-peintre, peint des portraits de Monsieur, Madame Tout-le-monde pour gagner sa vie. De cet art strictement alimentaire, elle tire bien peu de choses. Heureusement que dans son entourage des gens la forcent à se remettre en question et à ébranler sa bohème. Il y a Doria, la lointaine tante de Penwick qui accepte les travers de sa nièce sans condition, l’ex-conjoint Linder trop parfait pour elle, le couple Allan-Léa dont la relation s’effrite, Hunter, le sans-abri, Warren, le nouveau voisin de palier et, bien sûr, SDF, le chien qui ne prend pas trop de place. Dans cet univers singulier, Alison lutte pour trouver un sens à sa vie.
2001
Beauchemin, Jean-François, Les choses terrestres, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2001. (Roman, disponible en version PDF)
C'est lorsque la maladie frappe qu'on réalise la fugacité de l'existence. Si Jules souffrait d'une horloge biologique détraquée dans Garage Molinari, cette fois, c'est tout son organisme qui refuse de rentrer dans le carcan étouffant d'un monde qui a perdu le sens des valeurs. Ce n'est qu'à force d'amour et de cures de beauté qu'il parviendra à refaire surface entouré de Joëlle et de Jérôme qui veillent au grain et qui s'efforcent, avec leurs amis, de remettre à l'avant-plan les choses essentielles de la vie.
Beauchemin, Yves, Une nuit à l’hôtel, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2001. (Roman)
Dans son premier recueil de récits et de nouvelles pour adultes, Yves Beauchemin propose une douzaine d'histoires percutantes qui sont autant de miniromans de suspense et d'humour. On y retrouve l'observation amusée de la vie montréalaise que nous ont fait connaître Le Matou, Juliette Pomerleau, Le Second violon ou Les Émois d'un marchand de café. Mais la grande fresque urbaine que brosse le romancier depuis 1981 s'agrémente ici de plusieurs tableaux de son Abitibi natale. De la première histoire ( « Le Pont qui tue », un récit policier) à la dernière (« Une nuit à l'hôtel », une histoire vécue chez les bûcherons), c'est encore une fois la magie qui s'empare de la vie quotidienne pour nous donner cet enchantement que procure l'art unique d'Yves Beauchemin.
Bourguignon, Stéphane, L’avaleur de sable, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2001. (Roman, disponible en version PDF)
Julien, en deuil de Florence, se jure que jamais il ne retombera dans le piège des femmes. Mais voilà: à 26 ans, on a souvent tendance à surestimer ses forces. Tout comme Pierrot, son meilleur ami, Il repiquera du nez dans l'amour…
Brochu, André, Je t’aime, je t’écris, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Mains libres », 2001. (Poèmes)
Divisé en deux parties, Le Corps de l'amoureuse et Je t'aime, je t'écris, le recueil d'André Brochu se veut une véritable ode à l'amour et à ses tourments. L'excitation, l'extase, l'attente, la rupture se côtoient comme autant de parties intégrantes de cette grande aventure humaine qu'est l'amour. Pour illustrer le tout, André Brochu utilise les mots tel un magicien pour exprimer chaque nuance avec justesse, émotion et sensibilité.
Brossard, Nicole, Hier, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Mains libres », 2001. (Roman)
Ce roman met en scène quatre femmes, quatre destinées marquées par l'héritage du passé : Simone Lambert (conservatrice au Musée de la Civilisation de Québec), Axelle Carnaval (petite-fille à peu près inconnue de Simone, spécialisée en génétique), Carla Carlson (écrivaine de l'Ouest canadien qui vient toujours terminer ses romans à Québec) et JE, la narratrice (employée subalterne de Simone et interlocutrice de Carla qu'elle rencontre quotidiennement à l'hôtel Clarendon). Pour chacune de ces femmes, les hiers ont quelque chose de significatif et viennent teinter leur existence. Leurs voix et leurs réflexions finissent par s'entrecroiser pour se terminer dans un exercice théâtral à quatre temps où les visions respectives de la vie se trouveront confrontées.
Corriveau, Hugues, Troublant, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Mains libres », 2001. (Récit)
-
Fisher, Marc, Miami, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2001. (Roman)
Nicole Avon enquête sur des cas d'héritages suspects. Des hommes fortunés dans la force de l'âge laissent des sommes considérables à des inconnus dans la région de Miami. En fouillant l'affaire, la journaliste ambitieuse découvre des pistes ne laissant pas de doute sur l'incongruité des événements. Malgré le scepticisme de son entourage et les risques qu'elle ne cesse de courir, elle pousse ses investigations jusqu'à l'atteinte d'un dénouement aux multiples surprises.
Fradette, Nathalie, Le bain d’Amélie, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2001. (Roman)
Geneviève et Sophie, deux jeunes femmes dans la trentaine, se rendent en France en vacances, près d'une station thermale. Leur séjour, qu'elles prévoyaient reposant - bonnes bouffes, bons vins, lectures, visites culturelles -, est perturbé par une sordide histoire de meurtre. Leurs voisins de palier comptent parmi les victimes. C'est en tâchant de découvrir ce qui s'est passé que nos deux vacancières se retrouvent propulsées au centre d'une histoire policière. Mais la curiosité peut malheureusement être coûteuse, et ces dernières n'ont pas envie d'en payer le prix!
Lachance, Micheline, Le roman de Julie Papineau. La tourmente, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 2001. (Roman)
Sous des dehors de femme délicate et menue, la détermination et le caractère de Julie séduisent le beau et fier Louis-Joseph Papineau, qu'elle épouse à la cathédrale de Québec.
Tout en se consacrant à ses enfants, Julie Papineau mène la vie des grands bourgeois : bals chez le gouverneur, promenades à cheval à la seigneurie et déjeuners chez monseigneur Lartigue. Elle fréquente le docteur Robert Nelson, le maire de Montréal, Jacques Viger, sa femme Marguerite, le gouverneur Aylmer et autres personnages marquants de l'époque… Mais en cet été 1832, Julie se retrouve dans la mêlée qui aboutira à la rébellion de 1837. Tout bascule. Toujours passionnément amoureuse de ce héros du Bas-Canada que fut Papineau, elle restera néanmoins lucide devant le rôle ambigu du chef des patriotes lors de la fameuse bataille de Saint-Denis qui l'obligera à fuir aux États-Unis. Elle ira bientôt le rejoindre, le coeur battant, troublée à l'idée que l'homme de sa vie ait pu abandonner les siens…
Un roman historique qui nous livre une Julie Papineau vivante et vibrante dans un décor d'époque plus vrai que nature. Une page d'histoire racontée à travers les yeux d'une femme animée de passions amoureuse et politique étonnamment modernes.
Ménar, Fabien, Le Grand Roman de Flemmar*, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2001. (Roman, disponible en version PDF)
Flemmar Lheureux, professeur médiocre et mari lamentable, est aux prises avec un problème majeur : il se consacre depuis un an à l’écriture d’un roman dont il n’a pas réussi à pondre une seule ligne! L'obsession de l'écriture est telle chez lui qu'aucune stratégie n’est négligée pour l'aider à réaliser son projet : lecture des grands écrivains, rituel préparatoire, visites chez l'oncle alcoolique et philosophe. Rien n'y fait. Quand ce n'est pas l'inspiration qui fait défaut, ce sont les éléments extérieurs qui finissent par disparaître mystérieusement, perturbant ses efforts. Même un collègue professeur lui dame le pion et publie un ouvrage encensé par la critique. Flemmar se serait-il trompé de destin?
Portal, Louise, L’enchantée, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2001. (Roman)
Jeanne Mercure, éditrice renommée au mitan de sa vie, est obligée, à cause de circonstances inattendues, d'amorcer une quête qui, de mystère en mystère, de dévoilement en dévoilement, la mènera à la découverte du plus étrange des destins. Depuis la rivière de son enfance jusqu'aux paysages de Provence, de l'enfance imprégnée de ses racines amérindiennes aux tourments de la femme moderne, une destinée hantée par l'image énigmatique de « l'Enchantée », cette tante depuis longtemps disparue mais d'une consternante omniprésence. Attention : la lignée des femmes n'a ici d'égale que l'amour des hommes. Et ce n'est pas peu dire!
Prévost, Francine, Les Espaces secrets, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2001. (Roman)
-
Rouy, Maryse, Mary l’Irlandaise, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2001. Réédition coll. « Format Compact », 2004. (Roman historique)
Abandonnée à 14 ans dans une cale de bateau, Mary O'Connor amorce un véritable combat pour sa survie et surtout sa dignité. C'est avec courage et ténacité qu'elle parviendra à se faire une place au soleil dans le Nouveau Monde. Cependant, son intégration ne se fera pas sans heurt et c'est avec détermination qu'elle saura surmonter les multiples épreuves et humiliations auxquelles elle aura à faire face. C'est au service de riches bourgeois irlandais qu'elle réussira à se faire accepter en sol étranger, loin de son Irlande natale si chère à ses souvenirs.
Tibo, Gilles, Le mangeur de pierres, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2001. (Roman)
Un jeune homme du nom de Gravelin est rejeté par sa famille car il ne réagit pas comme un enfant normal à son environnement. Il a une étrange fascination pour les roches. Malgré l'abandon des siens et l'incompréhension généralisée de son entourage, il lutte pour sa survie dans l'univers parallèle qu'il s'est créé. Un être finira par le comprendre et l'accepter. Il s'agit d'Élisabeth, une jeune fille saine qui rêve de fuir le monde cruel dans lequel elle est plongée. Ainsi s'amorce une singulière histoire d'amour entre ces deux écorchés de la vie.
2000
[Collectif], Récits de la fête, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Mains libres », 2000. (Nouvelles)
-
Andrès, Bernard, L’énigme de Sales Laterrière, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2000. (Roman)
Divisé en trois parties, ce roman raconte en détail la vie du personnage depuis sa jeunesse dans son pays d'origine, le sud de la France, à son entrée en terre canadienne. Tour à tour directeur des Forges du Saint-Maurice, premier médecin diplômé à Harvard, accoucheur révolutionnaire, défenseur des sages-femmes, commerçant bien avisé, on le suivra de Québec à Montréal jusqu'à son exil à Terre-Neuve à cause de fumeuses accusations concernant son rôle au temps des incursions américaines en territoire canadien. Dans la dernière partie, on se délecte de voir rappeler beaucoup de faits lourds de conséquences en provenance de l'Église : la lutte des curés contre l'école; l'Université McGill qui sera fondée à Montréal plutôt que l'Université Sanguinet; le débat de la Gazette sur Colas et Colinette, la comédie de Quesnel, notre premier dramaturge; ou encore pourquoi l'église des Éboulements a été bâtie en haut de la côte, alors que les villageois vivaient en bas… Un récit qui regorge donc de rappels et de précisions sur l'époque, la narration faisant pour chaque découpage spatio-temporel une belle synthèse des idées et des faits historiques, le tout emmêlé à l'aventure toujours recommencée d'un homme à la recherche de sa terre d'élection. Bref, un roman historique comme on les aime!
Brisson, Marcelle, Le Roman vrai, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Mains libres », 2000. (Récit autobiographique)
-
Désalliers, François, Des steaks pour les élèves, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2000. (Roman)
Clarence, comédien en mal d'emploi, accepte l'offre de la directrice de l'école de son quartier : il deviendra professeur de théâtre en troisième secondaire. La directrice s'appelle Tigre et a une chevelure de terre brûlée. Voilà. C'est tout dire. Voici un roman où se mêlent réalité et fantasme. La question qui se pose : Clarence s'en sortira-t-il vivant? Entouré de Pénélope, sa femme contorsionniste au Cirque du Soleil, de Miss Smalwood, la jolie anglaise aux lèvres charnues, de Barjo, l'amateur de bons vins, de Guenille, l'itinérant qui habite le garde-robe du local de théâtre, il affrontera les fauves et surtout la redoutable Tête-bêche qui ne veut rien de moins que sa peau. Voici un roman d'aventure. Une aventure moderne et rocambolesque sur le monde de l'éducation. Tous les enseignants y reconnaîtront leurs phobies nocturnes les plus inavouables, plusieurs élèves leurs fantasmes et leurs pulsions les plus assassins.
Gravel, Francois, Fillion et frères, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2000. Réédition coll. « Format Compact », 2003. (Roman)
Automne 1929. À New York, une poignée d’hommes en noir déchirent des bouts de papier et les jettent par terre dans Wall Street. À Montréal, dans le quartier Hochelaga, au bout d’une longue chaîne de dominos, Étienne Fillion se retrouve à la rue. Les fils voudront prendre la relève du père et fonderont, après bien des essais et quelques erreurs, Fillion et frères, le grand magasin de meubles de la famille canadienne-française, qui aura son heure de gloire dans les années 1960. Philippe, Léo, Édouard, Louis : c’est leur vie que François Gravel raconte ici. En toile de fond, la crise, la guerre, la croissance folle des années 1950 et 1960, la banlieue, la montée du féminisme… Philippe, Léo, Édouard, Louis… des hommes qui travaillent dur et ne demandent rien, des hommes qui rêvent de paix, des hommes de silence, tellement discrets qu’on a failli les oublier.
Jacques, André, Les Lions rampants, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2000. Réédition coll. « Format Compact », 2009. (Roman)
Quand une jeune aide-accessoiriste trouve une statuette ancienne chez un antiquaire du boulevard Saint-Laurent, elle ignore dans quel merdier elle vient de mettre les pieds. Beaucoup de gens semblent soudain intéressés par ce « lion rampant » : l'ambassade de Slavitzine, les Titans -un groupe de motards criminalisés-, la police de la CUM, des groupes néo-nazis et divers services de renseignements.L'antiquaire Alexandre Jobin, retraité des Services de renseignements de l'armée canadienne, et la jeune accessoiriste Chrysanthy Orowitzn tenteront de dénouer les fils de l'énigme… pour comprendre, mais surtout pour sauver leur peau. De Montréal à Ottawa aux côtes de Charlevoix, sur un fond de guerre dans les Balkans, la poursuite et l'enquête se dérouleront dans le sang et le métal tordu.
Kattan, Naïm, L’anniversaire, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2000. (Roman épistolaire)
-
Martin, Jean, Un souffle dans la brise, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2000. (Roman)
Dans un style au charme romantique, Jean Martin raconte l'histoire de Félix et d'Anna. Quatre décennies, un même amour. D'une petite ville du Québec des années cinquante à la métropole contemporaine, un destin à l'enseigne d'une passion unique se dessine. Qu'il s'agisse de celle du jeune adolescent ou de celle de l'homme d'âge mûr, c'est toute une vie qui est à la fois magnifiée et détruite par cette seule rencontre.
Parent, Guy, La Beauté du monde, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2000. (Roman)
La Beauté du monde est l'étrange et fascinante rencontre de deux êtres. Plus qu'une histoire d'amour, c'est une sorte de pari secret que se font un homme et une femme, peut-être même à leur insu, de croire en l'amour. Deux personnages donc : London, journaliste et Florence, sculpteure, seront les narrateurs extérieurs, divins de leur propre aventure. Perchés tantôt au sommet d'une montagne québécoise, tantôt sur une colline romaine, ils s'observent, se regardent, analysent leur propre histoire. De Montréal jusqu'à Rome, puis à Florence, leur quête d'amour et de beauté constitue un bouleversant roman d'apprentissage. Elle, dans son village italien; lui, de retour à Montréal. Elle, en prospectant l'énergie subtile de la pierre; lui, en se décidant enfin à écrire. Ils expérimenteront la matière, l'espace, et le temps de l'amour.
Poitras, Anique, Le roman de Sara, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 2000. (Roman)
À l'âge de douze ans, Sara Lemieux vit son premier grand amour. La fin tragique de cette relation marquera à tout jamais le destin de la jeune fille. Heureusement, le temps arrange bien les choses et sa passion du théâtre saura jeter un baume sur une plaie difficile à cicatriser. Car comment fait-on pour oublier? Sara trouve sa solution. Elle s'accroche à ses rêves et fait tout pour devenir une comédienne professionnelle. Son exil forcé de quatre ans à Toronto l'oblige à prendre en main son destin. C'est déterminée plus que jamais qu'elle retournera à Montréal pour amorcer sa première année au Conservatoire d'art dramatique. Elle y revoit des amis très chers mais se retrouve aussi confrontée aux questionnements propres aux adultes en devenir. Mais on ne peut fuir qui on est, même en allant au bout du monde… Histoire d'amour et d'aventure, remarquable quête d'identité, Le Roman de Sara a déjà valu à son auteure des critiques unanimes et de nombreuses mentions aux plus importants palmarès.
Potvin, Martine, Les Cercles au-dessus de nos têtes, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 2000. (Roman)
Les Cercles au-dessus de nos têtes renvoie à tout ce qui tourne au-dessus et dans la tête d'Adèle et de sa soeur Rachel qui vivent dans un quartier pauvre, dans le voisinage du Parc Beaumont, de ses manèges, de ses animaux et de ses monstres exhibés sous le grand chapiteau… avec le magicien, les acrobates, la danseuse du ventre…
Les deux soeurs sont inconsolables depuis la fugue amoureuse de Faustine, leur mère, fugue qui a toute les allures suspectes d'une disparition. Elles aiment bien leur père, pareillement ébranlé, qui revient parfois après avoir quitté lui aussi le foyer et qui, dans son camion, ramène alors quelques compagnes de plaisir. La grand-mère Contigui et la tante Martine qui vivent à l'étage de leur maison ne sont que d'un piètre recours, livrée l'une à ses émissions de télé et ses lotos et l'autre à ses mauvais souvenirs d'amour.
Reste donc la rue. La rivière aussi où va se promener Adèle, qui découvre du côté riche de la rive une maison vide où elle s'installe pour lire le cahier où Faustine a laissé des confidences sur le temps qui l'étouffe, sur l'amour qui l'entraîne ailleurs. Adèle fera aussi la découverte de Robert, fils du propriétaire de la maison, ami d'Eveline, la compagne de Max le lanceur de couteaux. Ainsi se noue l'histoire qui nous conduira à la délivrance finale de la Faustine, séquestrée dans une roulotte du parc Beaumont par le lanceur de couteaux qui est un sadique, le meurtrier d'Eveline. Les Cercles au-dessus de nos têtes racontent plus que l'histoire de la recherche d'une mère. À travers dix-huit récits fragmentés où dominent les voix emmêlées des jeunes filles, Adèle et Rachel, c'est de la conquête de la vie qu'il s'agit, celle de l'espace et du temps qui reviennent à chacun ou plutôt à chacune, car il s'agit d'abord du destin des femmes livrées à un monde sans pitié où ne peuvent exister que des dieux sadiques. C'est ce que se dit continuellement la femme qui rêve, qui pense, qui embrasse, qui aime.
1999
Beauchemin, Jean-François, Garage Molinari, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1999. Réédition coll. « Format Compact », 2007. (Roman, disponible en version PDF)
En ces jours pénibles où il doit faire le deuil de sa mère, Jérôme, 20 ans, décide d'abord de donner une famille à son demi-frère Jules, 7 ans, en se mettant en ménage avec sa voisine de HLM, Joëlle. Tout va bien sauf que, depuis le départ de la mère, son petit frère est resté bloqué mentalement, alors que Jérôme lui-même ne peut qu'ouvrir les robinets lors de moments de grande émotion. Sous ses apparences de légèreté, Garage Molinari s'intéresse à des questions fondamentales, les « grands thèmes » quoi : la vie, la mort, l'amour, l'amitié, et pourquoi pas Dieu? Et ce roman prouve une chose : il n'y a pas de nouveaux sujets, il n'y a que de nouvelles façons de les réinventer. Et voilà ce que Jean-François Beauchemin réussit de spectaculaire : nous donner une nouvelle vision du monde et un impressionnant « spectacle des choses », une fable ni ancienne ni moderne, sans âge, et qui cependant traite du temps qui passe. Voici une histoire où les personnages pressentent au fil des jours, et chacun à leur façon, l'intermittente mais féconde proximité du bonheur.
Beauchemin, Yves, Les émois d’un marchand de café, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1999. (Roman, Prix du Grand public du Salon du livre de Montréal-La Presse 2000)
Un bon matin, Guillaume Tranchemontagne, un millionnaire du café, décide, en se rasant, de faire le bien. Ne serait-ce pas la seule façon d’être en paix avec soi-même, son passé, sa famille et ses contemporains que de donner de son temps et de ses biens?
Tout commencera curieusement avec le dépannage offert à Boris Béland, un jeune homme aussi joufflu que gaffeur, dont la voiture s’est enlisée… Résultat : la hernie de Guillaume se réveille et voici le bienfaiteur à l’urgence, évidemment encombrée, attendant une nouvelle opération… Comment le bien fait aux autres peut-il faire si mal? Et les émois de Guillaume ne s’arrêteront pas là. Après s’être défoncé pour un embourbé, le voici qui s’attache un peu trop à la jeune Caroline, recueillie chez lui sous prétexte de lui donner un toit, à elle et au bébé… qui dévoile si spontanément un trop joli sein. D’ailleurs tant de bienfaits finissent par inquiéter les trois enfants du millionnaire. Que leur restera-t-il bientôt? L’entreprise Délicaf où travaillent les deux garçons et la fille Tranchemontagne risque la ruine. Antonin, le fils aîné, en fera une maladie qui le mènera à tenter de tuer son père. Ainsi s’enchaîne l’histoire singulière des bontés de Guillaume, comme si la vie n’en faisait qu’à sa tête. Avec Les Émois d’un marchand de café, on retrouve du grand Beauchemin : une histoire savoureuse et humaniste, avec des personnages toujours originaux mais proches, une action soutenue, débordante de faits et gestes inattendus ou drolatiques. Voici un grand récit, un excellent roman où la charité devient une aventure comique et poignante.
Beaulieu, Alain, Le fils perdu, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1999. (Roman, disponible en version PDF)
Un écrivain a-t-il le droit de raconter les grandes misères de sa vie? Sans aucun doute. Et celle de ses proches? De son propre enfant? Alors là… Et quand ce fils a été élevé puis perdu par son père adoptif? Vous le devinez, rien n'est simple quand les pères dérapent ou que la mère disparaît. C'est pourtant ce que nous raconte Alain Beaulieu. Avec sobriété et efficacité.
Avec ce dernier roman de sa « trilogie filiale » commencée avec Fou-Bar et Le Dernier lit, Alain Beaulieu s'affirme définitivement comme l'un des écrivains les plus importants de sa génération.
Bougé, Réjane, L’année de la Baleine, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1999. (Roman)
-
De Bellefeuille, Normand, La marche de l’aveugle sans son chien, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Mains libres », 1999. (Poèmes, prix de poésie du gouverneur général du Canada, prix Alain-Grandbois de l’Académie des lettres du Québec)
Dans une écriture foisonnante, hautement métaphorique, l'auteur y traite d'un sujet qui ne s'était que rarement prêté à un tel carnaval du langage. La douleur, oui, physique, amoureuse, mais bien loin de l'approche métaphysique qui auréole traditionnellement une telle thématique. Voici la douleur dans ce qu'elle a de matériel, de tangible, de presque touchable. Car il arrive même que l'écriture fasse mal. Normand de Bellefeuille écrit moins pour exprimer ses émotions que pour en susciter chez son lecteur.
Demers, Dominique, Le Pari, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1999. (Roman)
Le Pari est un drame contemporain, précisément parce que ce qui s’y joue défie le temps et l’espace. Cette femme, Max, qui, au tournant de la quarantaine, interroge aussi bien le présent que son passé constitue une figure éternelle du questionnement et du doute. Pourtant, le livre de Dominique Demers est étonnamment incarné, ici et maintenant. Cette Maximilienne nous est proche. Femme moderne, médecin, épouse, aux prises avec un présent qu’elle juge insatisfaisant tout autant qu’avec quelques fantômes du passé, elle n’échappera pas, cette fois, aux tremblements du cœur et de l’esprit. De Murray, à la frontière outaouaise, le lieu de son enfance et de la mémoire trouble, à Montréal, lieu actuel de la déroute et de la déception professionnelle et conjugale, Max se livre à la plus radicale des remises en question. Accompagnée de Simon, son mari, de Carl, le collègue troublant, de l’amie Sylvie, de l’itinérante Ala aussi bien que de ses souvenirs les plus intimes, elle mènera à son terme une démarche presque initiatique. Seul un tel cheminement pouvait la conduire à la découverte de ce secret enfoui qu’elle pressentait sans cesse et qui la détruisait. Le Pari : à coup sûr une œuvre déterminante dans la démarche d’écriture de Dominique Demers.
Désalliers, François, Amour et pince-monseigneur, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1999. (Roman, Grand prix cégep de Saint-Jérôme pour une première œuvre)
Tout commence avec une partie de baseball au stade de Montréal, où Philippe, dix-neuf ans, accompagne son oncle Momo. Le jeune commis de dépanneur y aperçoit la belle Nicole pour la première fois. Ainsi démarre cette histoire où l'on aime la vie, l'amour et la poésie. Mais, surnoisement, la mort sera au rendez-vous au temps des fêtes de Noel et du jour de l'An. Voici un roman doux et plaisant sur l'amour, l'amitié et la littérature. On pense à L'Écume des jours (B. Vian) ou à Salut Galarneau! (J. Godbout). On est ravi par ce style baba-cool où les vingt ans se racontent dans le paysage montréalais contemporain. François Désalliers recevait le 5 juin 2001, le Grand prix cégep de Saint-Jérôme pour une première oeuvre, remis par le Conseil de la culture et des communications des Laurentides pour son roman Amour et Pince-Monseigneur.
Gagnon, Cécile, Un arbre devant ma porte, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1999. (Roman)
Enfin, la suite de Le Chemin Kénogami! Bien plus qu’un roman sur la colonisation du lac Saint-Jean, voici l’histoire d’une femme, Georgina Bonenfant, d’une époque, le milieu du XIXe siècle, d’une passion, l’architecture, et d’un drame, le grand feu qui ravagea cette région en 1870. Portrait social et historique, certes, Un arbre devant ma porte n’en est pas moins, avant tout peut-être, le drame humain d’une jeune épouse aux prises avec les multiples difficultés et obligations de son époque. Ce qui, dans ce livre, nous déporte bien loin de Maria Chapdelaine ou d’Un homme et son péché, c’est l’étonnante modernité des personnages principaux : Georgina à cause de son féminisme « précoce » (elle est une véritable suffragette en puissance) et Vital, son époux, par sa passion « formelle » pour la création architecturale.
Si la littérature québécoise ne manque pas de modèles de femmes fortes et déterminées, des figures masculines aussi vindicatives et têtues que Vital ne sont pas légion. Voici un couple hors de l’ordinaire. Pour certains, il évoquera à sa façon celui de Noum et de Pauline dans L’Ombre de l’épervier de Noël Audet. Issus d’une « race de géants », ils n’ont pas fini de hanter notre mémoire et notre fierté..
Noël, Jean-Guy, Les seins d’une femme jalouse, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1999. (Roman)
Voici sans aucun doute un recueil de nouvelles qui marquera l’histoire du genre au Québec. Premier livre du cinéaste Jean-Guy Noël (Ti-Cul Tougas et Contrecœur, entre autres), voici une écriture « résolument moderne » qui emprunte sans scrupule aussi bien au langage populaire québécois qu’à l’anglais ou à une langue sophistiquée et littéraire.
Seize récits divisés en deux grandes parties : Enfances et Errances, puisque ce sont là les deux pôles qui structurent ce qui constitue davantage un véritable « livre » qu’un simple « recueil ». Qu’il s’agisse de souvenirs d’enfance ou de brèves expériences de voyages, c’est finalement toujours de la rencontre amoureuse qu’il s’agit. De 1954 à 1994, de Montréal aux USA, à l’Algérie, à la Bretagne et jusqu’au Paris « diplomatique », seize nouvelles « résolument nord-américaines », seize situations limites où il n’y a place ni pour la mièvrerie ni pour la sentimentalité « eau-de-rosienne ». Pas de leçons ou de messages proposés sinon que la vie est à prendre, quitte à ce que le désir menace de ses imprévus, tue les naïfs ou les impulsifs. Seize scénarios de l’extrême dont on sort rarement indemnes.
Rouy, Maryse, Les bourgeois de Minerve, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1999. (Roman)
Avant que le cadavre du dominicain assassiné ne soit retrouvé à quelques pas de l’enceinte de la cathédrale, Minerve, petite ville languedocienne vivait des jours tranquilles en ce début de XIIIe siècle. Et pourtant y cohabitaient deux allégeances chrétiennes radicalement opposées, les catholiques et les parfaits ou bons hommes, ces cathares considérés comme hérétiques par l’Église officielle. La croisade fratricide des albigeois qui a semé la terreur sur tout le territoire semblait bien avoir épargné ce petit bourg. Mais l’arrivée de l’inquisiteur, suspicieux, accusateur et menaçant, mandaté par l’évêque, allait bouleverser la paisible routine minervoise. Cependant, malgré tous ses efforts pour découvrir les secrets du bourg en dressant les gens les uns contre les autres, il se heurtera à un monde où la solidarité prime tout, même la foi.
Tout en poursuivant sa rigoureuse prospection de l’univers médiéval, Maryse Rouy nous offre ici, sous la forme du thriller, un roman d’une étonnante actualité. Le paradoxe minervois ne sera pas sans évoquer certaines situations politiques actuelles : l’Irlande, la Bosnie, la Palestine… Voici un livre d’un humanisme juste, sans complaisance, sans triomphalisme, non plus que sans « solution globale ».
Vaillancourt, Isabel, Angela, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1999. (Roman)
Angela parle à sa chère Bibi, une mini poupée qu’elle cache dans sa main. L’enfant en a assez d’être punie, laissée à sa gardienne depuis plusieurs jours, pour avoir giflé sa petite copine Claudie. Elle veut revoir Moumou, sa maman. Et refuse de parler à Elle, comme elle appelle cette étrangère qui l’héberge.
Alors elle guette le retour de sa Moumou par la fenêtre. Et elle parle et parle tout le temps à sa Bibi chou. Lui dit tout. Par exemple : que sa gardienne s’enferme elle aussi dans sa chambre, avec un homme et fait longtemps du ménage, en gémissant « Ahan! Ahan! » Pendant ce temps-là, l’aiguille de l’horloge court toujours après le coucou, pour lui couper le cou. Angela parle aussi de son père, un prêtre qui est un Saint-Esprit et un Satan. Elle se souvient de Bijou, le chien de Claudie à qui le ciel a envoyé son éclair quand il faisait pipi, dehors contre un arbre… Ou d’un homme de ménage dont la main glisse sur elle.
1998
Audet, Noël, La terre promise, Remember !, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1998. (Roman)
Remember ? Vous souvenez-vous d’une certaine devise québécoise? Toujours est-il que Rimembeurre (comme il est aussi appelé) traverse et le temps et l’espace. Nous assistons donc parallèlement à l’histoire de la famille d’Emmanuel Doucet, ce peintre de profession égaré dans une maison d’éleveurs de porcs, et à une étonnante remontée dans le temps cartographiant l’histoire du Canada.
Les figures anciennes, de Cartier à Bigot, aussi bien que les plus récentes, de Duplessis à René Lévesque, s’animent dans une superbe maîtrise du récit. Ajoutez à cela le ton truculent et irrévérencieux de Noël Audet, goguenard comme nous l’avons connu dans L’Ombre de l’épervier et comme dans Quand la voile faseille, et vous comprendrez que notre «leçon d’histoire» se situe à mille lieues de l’intégrisme et du conservatisme de certains manuels. Si cela se «lit comme un roman», c’est pour une seule et bonne raison : c’est un roman… un grand roman.
Beauchemin, Jean-François, Comme enfant je suis cuit, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1998. (Roman)
À 13 ans, Jérôme s'apprête à quitter l'enfance, étape qui fut pour lui particulièrement épuisante. Jérôme n'est cependant pas encore au bout de ses peines, puisque des événements déterminants tels la naissance de son demi-frère Jules, son amour naissant pour sa voisine Joëlle, l'adieu définitif à son père et la mort de son chien Scotch viendront compliquer davantage le passage déjà difficile de l'enfance à l'adolescence.
Mais cette transition sera également l'occasion pour Jérôme d'une prise de conscience féconde sur les grandes questions de l'existence : la naissance, la mort, l'amour, l'amitié, la religion, le temps qui passe, la vie en société, la famille. Avec l'insolence et la drôlerie de celui qui, au début de sa vie, n'a pas encore été atteint par le sérieux et le protocole des grandes personnes, Jérôme trace lui-même le portrait d'un garçon dont la sensibilité et l'imagination exacerbées laissent deviner toute l'émouvante profondeur de l'enfance.
Beaulieu, Alain, Le dernier lit, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1998. (Roman, disponible en version PDF)
Printemps 1980. Campagne référendaire. Véronique, Charles et Victor montent sur le toit du bureau de poste de la rue Buade, à Québec, pour remplacer l'unifolié qui flotte au bout du mât par un drap de flanelle sur lequel ils ont inscrit le OUI de leur camp.
Ils ont à peine dix-huit ans et vivent tous les trois une passion dévorante, hors norme, magnifique. Mais en quittant les lieux de leur méfait, Véronique perdra pied et ce sera la chute, fatale.
Dix-sept ans plus tard, Charles et Victor vivent encore avec les séquelles de cette tragédie. Ils ont tous les deux refusé de se laisser prendre de nouveau au jeu de l'amour fou. Pendant que Charles s'imposait une certaine forme de chasteté, Victor a accumulé les aventures, toujours prêt à déguerpir au moindre signe d'attachement.
Un drôle d'énergumène, monseigneur Rallon, voudra d'ailleurs lui faire expier ses péchés mortels. Victor découvrira assez tôt que ce sosie de Calvin fait partie de ce type d'exaltés dans les pattes desquels il vaut mieux ne pas tomber… Charles réussira-t-il à se sortir de là?
Fisher, Marc, Le cadeau du millionnaire, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1998. (Roman)
Les nombreux et nombreuses fans de Marc Fisher connaissent déjà le sympathique personnage du « Millionnaire ». Ce généreux self-made-man, philosophe, poète et philanthrope à ses heures, on le sait maintenant, n’est avare ni de ses judicieux conseils ni de sa fortune. Après avoir initié, dans ses aventures précédentes, un tout jeune homme, puis un golfeur, nous le retrouvons maintenant à New York, dans le prestigieux monde de l’édition, alors qu’il vient à la rescousse de Michèle. Le cadeau qu’il lui fera, une simple paire de boucles d’oreilles, permettra pourtant à celle-ci de faire un étonnant bilan de ce qu’a été sa vie jusque-là et d’envisager bien différemment certaines facettes de sa carrière et de son avenir.
Fisher, Marc, Les Hommes du zoo, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1998. (Roman)
Les femmes en ont ici long à dire au sujet des hommes de leur vie. Sur les hommes du zoo.
Qui sont trop souvent comme des animaux. Des porcs. Des paons. Des serpents! Qui leur ont brisé le cœur. Qui n’ont pas voulu s’engager. Qui les ont trompées. Qui ne savent pas être romantiques comme elles aimeraient qu’ils le soient. Les Hommes du zoo ou la nouvelle école des femmes. Où l’on se débat pour trouver l’amour véritable. Annie, 21 ans, étudiante aux H.E.C. et barmaid au Bled Café, tout comme une de ses colocs, Kim, 27 ans, et Louise, 34 ans, avocate, apprennent à faire leurs armes dans l’éternelle guerre. Tout en continuant de croire au vrai, au grand, à l’attachement le plus romantique, celui qui donne des frissons et un sens à la vie.
L’histoire débute alors qu’Annie est révoltée. On le serait à moins. Sa mère, abandonnée par son mari pour une très jeune femme, a voulu se suicider par désespoir. Quant à son ancien ami, il l’a déçue. Elle veut croire encore au grand refrain, mais n’est pas prête à chanter avec le premier venu. D’autant que ceux qui la draguent au Bled Café ne lui inspirent pas des sentiments très édifiants.
Quel tourbillon! Sa mère guérira-t-elle de son chagrin et refera-t-elle sa vie… avec le beau médecin qui la soigne et semble vouloir lui prodiguer des soins plus intimes? Louise finira-t-elle par convaincre son ami, manipulateur et fuyant, de lui faire un enfant — ou cédera-t-elle à l’avocat de son bureau qui lui envoie toutes les semaines une gerbe de roses? Kim finira-t-elle par trouver un homme qui l’aime sincèrement et qui ne la plaque pas après la première nuit? Et Annie elle-même, saura-t-elle séparer le bon grain de l’ivraie et trouver parmi les hommes du zoo celui qui l’aimera sincèrement ?
Voici quatre femmes attachantes qui vont de surprise en surprise. Voilà du roman, du vrai, que l’on aime!
Gagnier, Marie, La quête de Melville, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1998. (Roman)
-
Gravel, François, Vingt et un tableaux (et quelques craies), Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1998. (Roman, disponible en version PDF)
On croyait qu'il n'y avait plus rien à dire ou à écrire sur les professeurs de cégep, ces personnes qui vous invitent à emprunter des chemins que vous mettrez des années à parcourir, tant les journaux, la télé et surtout la rumeur en avaient fait une caricature chaque fois plus mordante et souvent grossière… C'était sans compter la plume volubile d'un professeur de sciences économiques!
Sans complaisance, de même que sans fausse pudeur, François Gravel nous raconte ici le stress, l'angoisse, le bonheur, la démotivation, aussi bien que les petites joies, les minuscules triomphes et l'inénarrable fatigue de ces «plombiers» de la connaissance.
Il évoque, par exemple, le danger qui guette les jeunes professeurs qui ont à donner un cours en fin de journée, alors qu'ils doivent convaincre leurs étudiants que la matière enseignée est cent fois plus intéressante que celle des autres cours qui ont précédé. Il ne manque pas non plus d'inciter à la prudence les audacieux qui se risqueraient à ne faire qu'une seule pile des 150 copies d'examen qu'ils ont à corriger!
Et il aborde de front l'attirance que les professeurs «doivent» ressentir à l'égard de leurs élèves. Son mot d'ordre : pour enseigner, soyez amoureux!
Korn-Adler, Raphaël, La Vie aux enchères, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1998. (Roman)
-
Meunier, Sylvain, Enquête sur le viol d’un père Noël, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1998. (Roman)
En congé pour une période indéterminée, Julie Juillet mène une vie paisible de mère célibataire lorsque Félix Mendelssohn, l’assassin qu’elle avait démasqué dans Enquête sur la mort d’une vierge folle, refait irruption dans sa vie. Un meurtre sordide, celui d’un jeune garçon, s’est produit au centre commercial où Félix a été engagé… comme Père Noël! Cette fois convaincue de l’innocence de Mendelssohn, dont la santé mentale est pourtant douteuse, Julie Juillet est entraînée dans un chassé-croisé palpitant où elle n’hésite pas à bousculer un peu tout le monde afin que triomphe la justice.
Une sorte de sorcière moderne, belle et insaisissable, un garçon innocent victime d’un meurtre sadique, un Père Noël délirant, une secte d’illuminés, un policier vicieux, une sommité scientifique sans âge et un bébé sans nom, voilà quelques-uns des éléments qui colorent cette nouvelle enquête dont les incessants rebondissements n’empêcheront pas notre héroïne de poursuivre sa démarche amoureuse et de régler ses comptes avec le passé.
Parent, Guy, L’enfant chinois, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1998. (Roman)
Chang a été adopté clandestinement à l'âge de trois mois. Cuisinier au talent exceptionnel, on disait de lui qu'il avait un don : ces plats pouvaient rendre amoureux ceux qui les savouraient! Son histoire nous est racontée par un mystérieux vieillard rencontré par hasard dans le quartier chinois, si tant est qu'on admette l'existence du hasard…
Au gré des aventures et des aléas de l'existence, Chang se trouve confronté à la question de son identité. Est-il encore chinois? Est-il occidental? Au-delà des apparences, on découvre que cette notion d'identité à laquelle nous sommes si fermement accrochés n'est peut-être bien qu'une illusion. «Un nom est si peu de chose», dira le vieillard. Et le destin de l'enfant chinois n'est peut-être rien d'autre qu'un long apprentissage de la solitude, non pas une solitude faite de tristesse ou de désespoir, mais une solitude construite avec les matériaux du cœur, la confiance, la paix et la joie de créer.
Pelletier, Pierre, L’attentat, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1998. (Roman)
-
Truand, André, Une douzaine de beignes pour le sergent, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1998. (Roman)
Laval-des-Rapides. Une petite banlieue sans histoire et sans grand avenir. Trente mille et quelques âmes, pas d'industrie locale, aucun attrait touristique. Des bungalows à perte de vue, des pelouses tondues au micron près, des kilomètres de clôtures fraîchement repeintes : le paradis du terrien moyen. Mais bientôt un petit pusher est retrouvé assassiné à deux pas de l'école secondaire qu'il fréquentait. Les sergents-détectives Danseret et Dumulon, orgueils du Service de police de Laval, ont l'intention bien arrêtée de classer l'affaire en trois coups de cuillère à pot.
Comme en territoire conquis, le tandem débarque à l'école secondaire du Mont-de-La-Salle, multiplie interrogatoires et vérifications : en pure perte. Les meurtres se suivent, inexplicables, tandis que l'assassin demeure insaisissable. L'opinion publique s'émeut; les médias s'amusent; Danseret-Dumulon s'enlisent. Et la serveuse du Bon-Beigne-Café voit décliner sans cesse plus bas le moral de ces deux meilleurs clients. Cependant la relève veille au grain. Stimulé par l'inertie de la police, un adolescent décide de mener sa propre enquête. À partir de l'indice le plus éculé qui soit, un mégot de cigarette, ce Sherlock en herbe en vient à livrer une chaude concurrence à ses aînés. Mais c'est compter sans les jeux de coulisses, du côté desquelles s'activent maîtres chanteurs, mafieux et policiers véreux. Quand Danseret commence enfin à y voir clair, le présumé coupable de la série noire lavalloise s'est dissous dans l'atmosphère ambiante. Faut-il établir un rapport entre cette fuite et l'apparition d'un fantôme sous les combles du Mont-de-La-Salle?
Vac, Bertrand, À mon seul désir, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1998. (Roman)
1892. Mathilde revient enfin à Montréal après quatre années d’études dans un collège huppé de Boston. À peine descendue du train, elle apprend de son père, un riche industriel, qu’elle n’habitera pas chez lui. Sa décision est irrévocable : Mathilde doit «s’exiler» chez sa grand-mère, au bout du monde, à Saint-Gabriel-de-Brandon! Pourquoi ce père aimé tient-il tant à éloigner de lui sa fille unique? Mais la vie à la campagne lui réserve bien des surprises… Malgré l’affection et la tendresse dont l’entoure sa grand-mère, Mathilde vivra son premier chagrin d’amour, elle sera trahie par celle qu’elle croyait être sa meilleure amie et elle devra épouser un homme de vingt ans son aîné. 1916. Mathilde a eu cinq fils, cinq garçons à qui l’existence ne refuse rien. Mais la richesse de la famille Schneider pourra-t-elle soustraire ces jeunes hommes aux intrigues, aux chagrins d’amour, à la guerre et même à la mort? La vie leur apprendra que l’argent ne guérit pas les plaies du cœur… Passions, fugues, épidémies, le premier «virage technologique» (voiture, téléphone, avion), tous les éléments sont réunis pour faire de À mon seul désir une fresque impressionnante sur la grande bourgeoisie montréalaise.
1997
Beaulieu, Alain, Fou-Bar, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1997. (Roman, disponible en version PDF)
Tout peut commencer par cette question: le crime a-t-il un rapport secret avec l'amour? À trente ans, Harold Lubie et Nadine Pilon le pensent quand ils violent les demeures de la bonne ville de Québec. Pourtant, s'ils conjuguent ainsi la rapine et la baise, c'est aussi pour mener leur combat.
«Sus à la classe moyenne!», se dit Harold, quand ils attaquent les réfugiés de la banlieue et autres petits bourgeois qu'il voit comme des égoïstes, des irresponsables. Ne faut-il pas soulager de leurs «bébelles» ces adeptes de la consommation tranquille?… Sera-ce donc la guerre entre la génération X et les baby-boomers? Non, parce que ce roman léger est finalement l'histoire d'un couple en formation. Où s'en vont donc Nadine et Harold, les floués de l'époque? Comment être heureux quand la bande des amis du Fou-bar ne suffit plus?
De Bellefeuille, Normand, Nous mentons tous, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1997. (Roman, disponible en version PDF)
Mal datée, la première lettre que Raphaëlle lui envoie lui fait douter de tout ce qu'elle y raconte. Raphaëlle y inscrit «Venise», alors qu'il lui semble plutôt reconnaître Florence, Milan ou Rome. Commence alors la stratégie du mensonge, qui devient encore plus évidente lorsqu'il découvre, dans un vieil appareil photo, une pellicule oubliée où Raphaëlle apparaît, trois ans plus tôt, en compagnie d'un homme qu'il devine être son amant. En arrière-plan, un livre et un film. Les Métamorphoses d'Ovide et son adaptation cinématographique dont il a à réaliser la bande-annonce. Déchiré entre les lettres de Raphaëlle qui dissimulent et ces vieilles photographies qui révèlent, cet homme de quarante-sept ans en viendra à tout confondre : l'histoire que Raphaëlle, lui mentant, cherche à lui raconter, le texte d'Ovide, le projet de film, la bande-annonce qu'il compte en tirer et les petits récits de ceux et celles qui l'entourent. Autant de lieux, autant de discours, autant de scènes où s'affrontent le mentir vrai et le véritable mensonge, l'impensable aveu et l'inévitable dissimulation.
Demers, Dominique, Maïna, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1997. (Roman)
Dominique Demers, la grande dame de la littérature jeunesse, nous sert ici un solide roman d'aventures sur une toile de fond peu banale: la préhistoire amérindienne. Un nouveau public élargi sera sûrement séduit par la force d'évocation de ce roman puissant, traversé de remous et de passions aussi grands que nature. Imaginez que vous êtes une jeune adolescente amérindienne de la région de Sept-Îles, il y a 3 500 ans. Vous êtes membre d'une tribu, les Presque Loups. Votre vie quotidienne est axée sur la survie. Mais cette lutte incessante n'empêche pas les émotions, la solidarité, la recherche de l'amour. Maïna, la jeune héroïne de Dominique Demers, vivra des aventures fabuleuses: initiation à la spiritualité, à l'amour, à la sexualité. Son périple peu banal vous entraînera jusqu'à la terre des Inuits où elle fera une rencontre décisive avec Natak, le grand chasseur des espaces polaires. Pour la rédaction de ce roman, Dominique Demers a consulté pas moins d'une centaine d'ouvrages spécialisés sur la vie des Amérindiens et des Inuits. Et l'idée de ce livre lui est venue après avoir vu un bout de tissu vieux de 7 000 ans dans un musée : «J'ai été profondément émue lorsque j'ai aperçu ce morceau d'étoffe, confie l'auteure. Par la suite, j'ai eu une vision : celle d'une jeune fille amérindienne courant le long d'une falaise, dans un paysage très sauvage et grandiose. De là est né le roman.»
Dominique Demers, Marie-Tempête, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1997. (Roman)
Dans cet ouvrage émouvant, Dominique Demers relate l'histoire d'une adolescente de quinze ans qui devra braver les pires tempêtes de la vie pour aller jusqu'au bout d'elle-même. L'intensité d'un premier amour, l'atrocité de la mort, l'émerveillement de la maternité et la cruauté des choix, Marie-Lune en fera l'apprentissage très tôt… trop tôt. De nombreux parents d'adolescents ont été touchés par cette œuvre et leurs témoignages ont convaincu Québec Amérique de la réunir en un seul tome s'adressant à un plus vaste public. Les adultes feront un voyage au pays de l'adolescence et revivront la gamme des émotions que l'on ressent si intensément à l'aube de l'âge adulte.
Fisher, Marc, Le Livre de ma femme, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1997. (Roman)
Cette rupture soudaine plonge Paul dans un désarroi profond. Après une phase de désespoir, il essaie d'oublier son chagrin en nouant des relations éphémères avec d'autres femmes.
Mais cette approche ne le mène nulle part et lui laisse un sentiment de vide. Il comprend alors que le seul amour vrai qu'il éprouve est envers sa compagne. Mais la reconquête ne sera pas facile et exigera de Paul qu'il mette en question sa façon d'agir avec les femmes et qu'il fasse un sérieux examen de conscience. Ce roman plaira aux hommes et aux femmes qui aiment réfléchir sur la nature des relations amoureuses en cette fin de siècle. On y retrouve des réflexions philosophiques dans un style non dépourvu d'humour. C'est aussi un petit plaidoyer pour le romantisme qui fait souvent cruellement défaut dans nos relations amoureuses actuelles…
Fisher, Marc, Le millionnaire, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1997. (Roman)
Qui n'a jamais rêvé de devenir riche… à part ceux qui le sont déjà, bien entendu ? Si l'argent ne fait pas le bonheur, comme certains le prétendent, le narrateur du Millionnaire demeure malgré tout persuadé d'une chose : la pauvreté n'y mène pas non plus si on ne l'accepte pas. Il n'arrive pas à se convaincre que sa destinée soit de mener une vie bâtie sur des dettes.
Un jour où l'ennui et la frustration le rongent particulièrement, l'idée lui vient d'aller trouver un de ses oncles, un vieil homme riche, pour lui demander conseil… ou de l'argent. Beaucoup mieux que quelques dollars, le jeune homme obtient de son oncle ce qu'il n'aurait jamais osé espérer : une lettre l'introduisant auprès d'un millionnaire qui peut l'aider à réaliser ses rêves de richesse !
Sa rencontre avec le vieux millionnaire excentrique et philosophe va changer sa vie. Ce dernier lui révélera en effet le secret sans âge qui l'a rendu riche et surtout lui a permis d'atteindre la plus grande originalité en ce siècle tourmenté : être véritablement heureux.
Meunier, Sylvain, Enquête sur la mort d’une vierge folle, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1997. (Roman)
La vie est parfois bien étonnante. Prenez Julie Juillet, par exemple, policière spécialisée et bien spéciale, a un amant idéal en la personne de son collègue Philo, mais pourquoi n'arrive-t-elle jamais au septième ciel? Elle ne manque pourtant pas d'inspiration, elle qui signe d'un pseudonyme des bandes dessinées érotiques à succès. Or voilà qu'elle doit enquêter sur une affaire à sa mesure. Le corps de Cécile Matzef, outrageusement malmené, est retrouvé dans une voiture, dans le stationnement de l'école qu'elle dirige d'une main de fer. Est-ce l'œuvre d'un maniaque? Une visite dans un camp de nudistes lance la détective sur une piste, mais l'affaire se complique et pour coincer le coupable, Julie Juillet devra utiliser une méthode fort peu orthodoxe, et en payer le prix…
Sylvain Meunier propose ici un polar déviant, dépourvu de rectitude politique, un roman 3P (psycho-porno-police), ou 4S (sexe-sourire-soupir-suspense), auquel s'ajoute le portrait fantaisiste d'une société facilement reconnaissable, et son drame fondamental : l'enfance déflorée. Plaisir variés et divertissement garantis!
Ouellette-Michalska, Madeleine, La passagère, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1997. (Roman)
Laurence, une journaliste pigiste de quarante ans, veut avant tout sauvegarder sa liberté. Fuyant la routine, elle quitte David, un compagnon d'origine juive avec qui elle vit depuis treize ans. Lorsqu'elle tombe amoureuse de Karl, le bel Allemand, des souvenirs du dernier amour reviennent hanter sa vie. Elle a alors l'impression d'éprouver une double déchirure, de commettre une double trahison. «Il faut préserver la splendeur du rêve», répète sans cesse Karl, l'amant de Berlin. Pourtant, dans ce siècle distrait et agité, c'est bel et bien le réel que cherche Laurence… Vient toujours ce moment où elle doit affronter l'autre dans sa totalité. L'amant est fait de la même chair que le monde qu'elle parcourt et les gens qu'elle rencontre. Il est fait de cette matière envoûtante et complexe devant laquelle le désir s'exalte ou prend peur. C'est en voyageant de par le monde que Laurence finira par découvrir que l'on ne se déplace jamais qu'à l'intérieur de soi-même, que les voyages enrichissent, mais n'effacent rien, et que la quête de l'amour n'est finalement qu'une façon de s'assurer l'immortalité.
Purkhardt, Brigitte, Lovendrinc, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1997. (Roman)
Barbara, une femme débordante de son désir de savoir et d'aimer se retrouve, à quarante ans, avec le coeur qui défaille. Qu'arrive-t-il donc? L'ancienne comédienne aimerait le raconter, à sa façon. En jouant son théâtre intime. A-t-elle trop aimé, Trop rêvé? Quelle vie invraisemblable pour une petite Polonaise débarquée à Montréal au début des années 1950! Avec ses neuf ans, dans le quartier populaire de Saint-Henri, n'avoir que son bagage de fillette pauvre, seule rescapée, avec sa famille, du désastre européen. Mais heureusement : elle a un trésor de contes venus du vieux fonds familial. Un Golem n'a-t-il pas bâti le manoir ancestral? Il y aura ensuite la vie nouvelle, avec ses leçons particulières. Celles du couvent catholique mais aussi celles d'un pianiste en robe de chambre, d'un directeur de troupe qui se prend pour le Minotaure, de son mari psychiatre, des amants Mortimer et Pierry, spécialiste de contes diaboliques québécois, ou David le caméraman juif. Il y aura toutes les découvertes des sixties et les folies des seventies. Et ses rêves. Ce film qu'elle voudrait faire sur le fameux anarchiste Alexandre Marius Jacob. Car elle ne vit toujours que pour l'imaginaire. Elle vit le lu, le rêvé, le fantasmé. Elle aime les diables québécois autant que les philtres d'amour. Et toutes ces histoires traversent sa mémoire d'amoureuse de littérature et d'art. Ne pourrait-elle pas s'appeler Iseult? Ou jouer les Shéhérazade? Comment ne pas l'écouter, la lire?
Rouy, Maryse, Guilhèm ou les Enfances d’un chevalier, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1997. (Roman)
Nous sommes au XIIe siècle, en Comminges, dans le sud de la France. La seigneurie de la Moure est dirigée par Azalaïs, jeune veuve qui vient de se marier en deuxièmes noces avec Arnaut, chevalier et troubadour qui s'était retiré dans la vie monastique. Azalaïs a deux enfants : Guilhèm, âgé d'une dizaine d'années et Jeanne, un bébé en bas-âge. Le jeune Guilhèm, au tempérament fougueux et impulsif, s'accommode mal du remariage de sa mère. Mais il n'aura pas à subir longtemps la présence de son beau-père car on l'enverra parfaire son éducation à la cour de Bernart de Comminges, où il restera plusieurs années. Accompagné de François, son fidèle serviteur et ami, Guilhèm fera l'apprentissage de la vie d'homme et de chevalier : entraînement physique, tournois, initiation à la poésie et à l'amour, vie de groupe, notre héros traversera plusieurs épreuves avant de prendre la relève de sa mère comme chef de la seigneurie.Pendant que nous suivons les étapes de vie de Guilhèm, nous assistons au destin des jeunes filles de la seigneurie : Brunemarthe, la promise de Guilhèm, Marie sa demi-soeur, Jeanne sa soeur ainsi que les suivantes du château. Nous cheminons aussi avec Azalaïs, dans ses efforts pour retrouver le lien passionné qui l'unissait à Arnaut jadis… Amours, jalousies, espoirs, intrigues sèmeront le parcours de ces femmes d'autrefois que l'écriture sensible de Maryse Rouy nous rend proches et familières.
1996
Beauchemin, Yves, Le Second Violon, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1996. (Roman)
-
Deshaies, Guy, Peines de mer, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1996. (Roman)
-
Fisher, Marc, Le golfeur et le millionnaire, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1996. (Roman)
Plus jeune, Robert avait la certitude qu'un jour son nom brillerait au firmament des grands du golf, à côté de ceux de Jack Nicklaus, Greg Norman, Fred Couples et autres. Incapable d'accéder au circuit de la P.G.A., il voit ses rêves mourir un à un. À 30 ans, il doit se résigner à enseigner le golf aux membres d'un club huppé.
Une mystérieuse rencontre viendra toutefois bouleverser sa vie et le sortir de son désarroi. Un vieil homme, millionnaire à la fois sage et excentrique, lui prodiguera non seulement de grandes leçons de golf mais aussi, et surtout, de grandes leçons de vie.
Guidé par ce singulier mentor, Robert comprendra les raisons de son échec, apprendra la vraie manière de s'exercer, l'art de visualiser ses coups et d'éviter les erreurs mentales, cauchemar de tous les golfeurs. Il découvrira la puissance du «golfeur intérieur» et retrouvera la confiance qui lui faisait si cruellement défaut depuis son enfance. Réalisera-t-il enfin ses rêves de jeunesse?
Ce conte imaginé par Marc Fisher comblera les amateurs de golf. À travers une histoire passionnante et fertile en rebondissements, ils trouveront non seulement de riches enseignements sur la psychologie du golf, mais aussi de grandes vérités sur les secrets du bonheur. Les lecteurs retrouveront avec plaisir le sympathique héros du Millionnaire et de La Vie nouvelle.
Gravel, François, Miss Septembre, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1996. (Roman)
-
Jobin, François, La deuxième vie de Louis Thibert, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1996. (Roman)
-
Lelièvre, Sylvain, Le Troisième Orchestre, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1996. (Roman)
Benoît est un jeune adolescent surdoué qui vit seul entre une mère dépressive et une sœur frivole, dans le Limoilou des années cinquante. Sa fascination pour l'aviation et sa passion du piano lui permettent d'échapper à l'univers étouffant qui l'entoure. En pleine quête d'une identité, Benoît fera alors une rencontre marquante, celle de son premier meilleur ami, Hubert. Commence alors une nouvelle vie pour Benoît, qui fera l'apprentissage de la musique, de l'amitié et de l'amour. Sur un ton qui va de la naïveté à la détresse et sur un mode qui oscille entre l'humour et la gravité, Benoît nous raconte ses émois et sa rapide initiation au monde des adultes. Le Troisième Orchestre est un récit initiatique plein de finesse, d'humour et de détours inattendus…
Rouy, Maryse, Azalaïs ou la vie courtoise*, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1996. Réédition coll. « Format Compact », 2002. (Roman)
Autour de deux personnages qui ont profondément marqué leur époque, Guillaume IX d’Aquitaine, le premier troubadour, et Robert d’Arbrissel, le fondateur de Fontevraud, l’auteure a recréé, dans ses moindres détails, et pour notre plus grand plaisir, la vie de cour du XIIe siècle. Sur fond de poésie courtoise, dans un cadre historique savamment reconstitué, elle a campé une héroïne imaginaire qui nous introduit dans un monde de femmes : celui de la noblesse médiévale. À l’histoire d’Azalaïs, s’ajoutent celles de Philippa, de Mahaut, de Bieris… autant de façons de chercher le bonheur et une reconnaissance sociale dans un monde largement dominé par les valeurs masculines.
1995
Audet, Noël, Frontières ou Tableaux d’Amérique, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1995. (Roman)
-
Bessette, Gérard, Le cycle, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1995. (Roman)
-
Degryse, Marc, Le Navire d’Acoma, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1995. (Roman)
-
Faure, Christophe, La chaouïa, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1995. (Roman)
-
Fisher, Marc, Le psychiatre, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1995.
-
Meunier, Sylvain, Fleur-Ange, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1995. (Roman)
-
Meunier, Sylvain, Les noces d’eau, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1995. (Roman)
-
Ohl, Paul, Drakkar : le roman des Vikings, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 1995. (Roman)
-
Ouellette-Michalska, L’été de l’île de Grâce, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 1995. (Roman)
-
1994
Beauchemin, Yves, Juliette Pomerleau, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 1994. Réédition coll. « Littérature d’Amérique », 1998. (Roman)
-
Côté, Jacques, Les Amitiés inachevées, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1994. (Roman)
-
Gagnon, Cécile, Le chemin Kénogami, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1994. (Roman)
-
Le Bouthillier, Claude, Les marées du Grand Dérangement, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1994. (Roman)
-
Rousseau, Paul, Yuppie Blues, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1994. (Roman)
-
Vekeman, Lise, Troisième jour, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1994. (Roman)
-
1993
Dandurant, Andrée, Carnets de David Thomas, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Tous continents », 1993. (Roman)
-
Degryse, Marc, Érick, l’Amérique, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1993. (Roman)
-
La Mothe, Bernard, La Maison natale, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1993. (Roman)
-
Ohl, Paul, Katana : le roman du Japon, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 1993. (Roman)
-
1992
Audet, Noël, L’eau blanche, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1992. (Roman)
-
Jobin, François, Max ou le sens de la vie, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1992. (Roman)
-
1991
Bélanger, Jean-Pierre, Le Tigre bleu, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 1991. (Roman)
-
Gagnier, Marie, Une île à la dérive, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1991. (Roman)
-
Gravel, François, Les Black Stones vous reviendront dans quelques instants, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1991. (Roman)
-
1990
Poliquin, Daniel, Visions de Jude, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1990. (Roman)
-
1989
Demers, Bernard, Le zérocycle, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1989. (Roman)
-
LaRue, Monique, Les faux-fuyants, Montréal, Québec/Amérique, « Littérature d’Amérique », 1989. Réédition coll. « Format Compact », 2003. (Roman, disponible en version PDF)
Klaus et Élodie, jumeaux complémentaires, partent à la dérive sur les routes du Québec, dans le vague même de leurs destins, à la poursuite d’un rêve – ou d’une autre face de la réalité. Animus et anima flottant dans leur innocence (ou dans le vide laissé par la fuite du père et l’alcoolisme de la mère) jusqu’à ce que la vie s’empare d’eux et les entraîne chacun de leur côté.
Dans ce roman hanté par la bisexualité et par la figure du double, les personnages, fuyant leur ombre pour mieux l’embrasser sans doute, agissent sans comprendre, tenus à distance d’eux-mêmes, à distance aussi de la mort et de la folie, qui les menacent à chaque page. Ils «ont perdu le nord», et pourtant c’est vers le Nord qu’ils se dirigent pour tenter de conjurer la malédiction du chiffre deux, chiffre du couple. Les mots qui les font apparaître sur la page chevauchent les «deux langues», grincent et sonnent rauque, en écho au vaste nowhere qu’est cette vie de «faux fuyant» que nous propose la société moderne.
LeBouthillier, Claude, Le feu du mauvais temps, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 1989. (Roman)
-
Ouellette-Michalska, Madeleine, La fête du désir, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1989. (Roman)
-
1988
Audet, Noël, L’ombre de l’épervier, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 1988. Réédition collection « Littérature d’Amérique, 1997. (Roman)
La télévision nous permet de revivre une grande fresque historique, riche en émotions : L'Ombre de l'épervier, un roman signé par Noël Audet aux Éditions Québec Amérique et qui s'est vendu à plus de 70 000 exemplaires.
La mer, les rochers, les tempêtes et les marées servent de toile de fond à cette passionnante chronique du village gaspésien de l'Anse-aux-Corbeaux. Dans ce village, Pauline, une femme forte et ambitieuse, et Noum, un batailleur obstiné, vivront une émouvante histoire d'amour et tenteront d'améliorer leur sort et celui de leur famille en luttant contre l'exploitation des pêcheurs.
Fournier, Claude, Les tisserands du pouvoir, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 1988. (Roman)
-
Smart, Patricia, Écrire dans la maison du père, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1988. (Essai) -
1987
Ouellette-Michalska, Madeleine, L’amour de la carte postale, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1987. (Essai)
-
Proulx, Monique, Le Sexe des étoiles, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1987. Réédition coll. « Format Compact », 2009. (Roman)
Au début, ils sont trois : une recherchiste qui cherche l'homme nouveau sans trop y croire, un écrivain en panne affligé d'impuissance chronique, et une fillette brillante que l'astronomie passionne. Ils ne se connaissent pas, ils évoluent chacun dans leur petit univers tourmenté en essayant, le plus possible, de rescaper de l'existence des débris de bonheur. Survient dans leur vie Marie-Pierre la transsexuelle. Rien ne sera plus jamais pareil une fois que Marie-Pierre, en catimini, leur aura légué cette interrogation brûlante : au-delà des apparentes protubérances, qu'est-ce qui fait donc que l'on est un Homme ou une Femme?…
Déjà un classique de notre littérature, le Sexe des étoiles a été porté au grand écran sous la direction de Paule Baillargeon. Film d'ouverture du 17e Festival des films du monde de Montréal, le scénario et les dialogues sont de Monique Proulx.
1986
Beauchemin, Yves, Du sommet d’un arbre : journal, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1986. (Journal)
-
1985
Bessette, Gérard, Les dires d’Omer Marin, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1985. (Roman)
-
La Rocque, Gilbert, Corridors, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1985. (Roman)
-
Ouellette-Michalska, Madeleine, La tentation de dire, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1985. (Journal)
-
1984
Audet, Noël, La Parade, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1984. (Roman)
-
La Rocque, Gilbert, Le Passager, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1984. (Roman)
-
Ouellette-Michalska, Madeleine, La maison Trestler ou le 8e jour d’Amérique, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1984.
-
1982
La Rocque, Gilbert, Le Nombril, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1982. (Roman)
-
1981
La Rocque, Gilbert, Après la boue, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1981. (Roman)
-
1980
La Rocque, Gilbert, Les Masques, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Format Compact », 1980. Réédition collection « Littérature d’Amérique », 1989. (Roman)
-
1979
Bessette, Gérard, La Commensale, Montréal, Québec/Amérique, coll. « Littérature d’Amérique », 1979. (Roman)
-