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fq-equipe:portraits_de_jouhandeau

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FICHE DE LECTURE

INFORMATIONS PARATEXTUELLES

Auteur : Marcel Jouhandeau Titre : Portraits Lieu : Bruxelles Édition : Jacques Antoine Collection : aucune Année : 1988 Pages : 136 Cote : UQAM : PQ2619 O76 Z53.1988 Désignation générique : suggérée dans le titre

Bibliographie de l’auteur : Chaminadour, Journaliers, M. Godeau intime…

Biographés : Daniel-Rops, Cingria, Cocteau, M. Barrès, Pierre Benoît, Alice Derain, Picasso, Florence Gould, J. Genet, M. Sachs, Salacrou, Julien Green, Montherlant, J. Paulhan, G. Braque, Matisse, L.-P. Fargue, Colette, Louise de Vilmorin, Georges Hugnet, A. Suarès, I. Duncan, J. Giraudoux, Claudel, F. Mauriac, Simone M. et P. Valéry.

Quatrième de couverture : « Le styliste impeccable de Chaminadour, de M. Godeau intime, volontiers moraliste “pour surprendre l’homme en flagrant délit d’humanité ou d’inhumanité”, livre ici par petites touches tendres et chaleureuses ou réalistes et cruelles, des tableaux vécus et inédits. »

Préface : aucune

Rabats : aucun

Autres (note, épigraphe, photographie, etc.) :

LES RELATIONS (INSTANCES EXTRA ET INTRATEXTUELLES) :

Auteur/narrateur : A=N.

Narrateur/personnage : témoin de première main, Jouhandeau se met souvent en scène alors qu’il rencontre ou côtoie ses biographés.

Biographe/biographé : Il y quelques portraits qui soient laudatifs. Par exemple, celui de Montherlant : « En somme, ce que j’admire en lui, c’est la noblesse dont ses ouvrages sont le reflet et de ne pas s’en départir, même dans l’intimité. Il serait à souhaiter en somme que ses détracteurs qui sont légion et à sa taille, qui sont à la mesure de sa grandeur fissent preuve avec lui de la même générosité que lui avec eux. » (67) Toujours ce ton polémique chez Jouhandeau, même dans la louange. Car il faut dire que la louange fait exception. Très, très souvent, le portraitiste semble viser à se venger des affronts que lui ont fait subir ses portraiturés dans le passé. Ainsi, de Charles-Albert Cingria, Jouhandeau écrit, non sans mesquinerie : « La silhouette de Charles-albert devenu énorme, sans être lourde, semble voguer à la surface du sol comme une baudruche gonflée à craquer. Quelqu’un, je crois bien que c’est moi, l’appelait déjà dans le temps “le fantôme gras”. Quand à sa tête, qui émerge d’un manteau de pluie sordide, tout en conservant quelque chose du petit garçon délicieux qu’il a cessé d’être et du séraphin qu’il aurait pu devenir, elle ressemble de plus en plus, couperosée, bleuie, violacée, chauve à un phallus d’éléphant qui aurait trop servi. » (11) Quelle désinvolture quand même! On comprend mieux de quel sentiment peu glorieux découle la description mesquine de Jouhandeau quand il avoue, en quelque sorte : « Une jalousie maladive le dressait contre moi. » (12) Aussi Jouhandeau raconte aussi volontiers des anecdotes qui le mettent en valeur que des anecdotes qui déprécient la plupart de ses portraiturés. Ainsi, contre Cingria, il apparaît comme le vengeur de la veuve et de l’orphelin dans une joute oratoire : « Cela dit pour la plus grande joie de mes deux comparses, l’innocente victime ainsi vengée. » (13) Il s’enorgueillit pareillement d’une répartie qu’il aurait donnée à un certain M. Flemming (36-38). L’égocentrisme du biographe pousse d’ailleurs celui-ci à relater les louanges qu’on lui a adressées, comme celle-ci de Suarès : « -Savez-vous, Jouhandeau, qu’il ne paraît à peu près que tous les dix ans un livre aussi lourd de sens que votre M. Godeau intime. / J’en accepte l’augure. » (103)

Autres relations :

L’ORGANISATION TEXTUELLE

Synopsis : Relation d’anecdotes et de description physiques et psychologiques concernant les rapport entre l’auteur, Jouhandeau, et plusieurs personnes, dont la plupart sont des écrivains connus. Il s’agit donc de témoignages de première main, mais infléchis par l’insupportable égocentrisme et narcissisme du portraitiste, toujours pris dans des polémiques avec les uns et les autres. Les portraits tournent ainsi souvent, consciemment ou non, à l’autoportrait…

Ancrage référentiel : Les témoignages de Jouhandeau veulent décrire les hommes dans leur réalité, et y arrivent sans doute parfois (ou souvent), mais son esprit caustique et polémiste ne peut que distordre, par moments au moins, cette réalité.

Indices de fiction : Rares sont les recours à la fiction proprement dite. Ici et là, cependant, l’auteur laisse travailler son imagination : « Mme X. m’apparut bientôt comme le type même de toutes les héroïnes de l’auteur, de l’Atlantide à Bethsabée, comme si elle avait posé devant nous, en ne lui laissant que le soin d’écrire l’aventure; moi, leur témoin, convaincu qu’ils avaient toujours collaboré. » (23) Ici, un personne réelle, Mmm X., est pour ainsi dire transformée en personnage de fiction.

Rapports vie-œuvre :

Thématisation de l’écriture et de la lecture : Les lectures de Jouhandeau le mène davantage à formuler des jugements que des critiques proprement dites.

Thématisation de la biographie :

Topoï :

Hybridation :

Différenciation :

Transposition :

Autres remarques :

LA LECTURE

Pacte de lecture :

Attitude de lecture :

Lecteur/lectrice : Mahigan Lepage

fq-equipe/portraits_de_jouhandeau.1238542154.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)

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