Millois, Jean-Christophe, « Le Roman en question II : discussion avec Thierry Guichard », Prétexte, n°8, janvier-mars 1996.
TG : « Je n’ai pas l’impression que le roman soit en crise. C’est un genre né de la prise du pouvoir de la bourgeoisie… Même une certaine idée de l’anarchie se retrouve dans le roman avec par exemple certains polars qui habitent le genre pour le miner de l’intérieur. Reste que l’on pourrait garder en tête l’idée de crise (crise de croissance) non pas attribué mais à la notion même du “genre”. Les frontières sont floues entre récit et roman, poésie en prose et roman. » (p. 45)
« L’engagement aujourd’hui, me semble-t-il, consiste à éviter les compromis et à revendiquer pour la littérature une place qui lui soit propre : c’est-à-dire qu’elle n’a pas à chercher à être sociale, politique, à la mode, etc. pour exister. » (p.46)