Wiki – Laboratoire Ex situ / René Audet

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Fiche de lecture

1. **DEGRÉ D'INTÉRÊT GÉNÉRAL (9/10)**

J'ai beaucoup aimé ce roman, pour son style essayistique et poétique, ainsi que pour l'intrigue en terrain exotique (lieux, traditions, superstitions, moeurs - Hong Kong). C'est un roman très rafraîchissant. Cela aurait pu être très lourd vu les thèmes abordés (suicide, confiance en soi, traumatismes, perte de repères).

2. **INFORMATIONS PARATEXTUELLES**

2.1 Auteur : Michèle Plomer

2.2 Titre : //HKPQ//

2.3 Lieu d'édition : Montréal

2.4 Édition : Marchand de feuilles

2.5 Collection :

2.6 Année : 2009

2.7 Nombre de pages : 225 p.

2.8 Varia : 


- La quatrième de couverture

Une jeune femme quitte subitement le Québec après la noyade d'un proche pour se retrouver à Hong Kong.

Dans les rues pavées à l'époque de dynasties anciennes avec un composé de sable, de coquillages et d'eau salée, surviennent des rencontres décisives : celle de Wang Xia, une jeune voleuse trempée de pluie qui confie à la narratrice une lettre destinée à sa mère introuvable. Puis celle de la chance, si chère aux Hongkongais qu'elle guide plusieurs de leurs décisions quotidiennes. Celle enfin d'un poisson d'un rose tendre et translucide comme un camée qui deviendra le centre d'une enquête. Dans la chaleur humide, l'esprit s'ouvre et se calme, et navigue bientôt vers le bonheur.

//HKPQ// est un roman brodé d'espoir et de délicatesse, qui laisse une marque indélébile sur l'esprit.

- Une mention générique « roman » sur la page-titre.

- Aucune table des matières

- Aucun épigraphe


3. **RÉSUMÉ DU ROMAN**

Après le suicide de son conjoint de fait, une narratrice (anonyme) quitte le Québec pour Hong Kong. La mort de son conjoint devient pour elle une libération, dans la mesure où elle étouffait dans cette relation de couple castratrice. La jeune femme qui travaille pour une organisation internationale se trouve alors affectée à un point de service dans la banlieue manufacturière de Dong-huan. Toutefois, elle habite un petit appartement dans un hôtel dans la ville de Hong Kong, pour son confort. Elle fait la rencontre décisive, dans le train, d'une jeune fille nommée Wang Xia, jeune femme autrefois asservie, aujourd'hui voleuse en fuite, désirant refaire sa vie avec l'homme qu'elle aime. Cette dernière se veut une sorte de double pour la narratrice qui souhaite aussi repartir à neuf et laisser les fantômes derrière elle. Wang Xia remet à la narratrice une lettre destinée à sa mère, afin de laisser une trace de son passage avant sa fuite. La narratrice se retrouve donc avec une lettre sans nom de destinataire. Par affection profonde, elle conserve la lettre. La deuxième rencontre décisive est celle de  « poissonne », achetée au Goldfish Market. Il s'agit, elle ne le saura que plus tard, d'une sorte de poisson femelle extrêmement rare (Female Gold Sperm Fish) et prisée par les Chinois. Après de multiples péripéties propices à la croissance personnelle de la narratrice, ce sera le poisson rarissime qui permettra la libération de Wang Xia (par un échange), incarcérée pour vol.

4. **SINGULARITÉ FORMELLE**

Aucune singularité spécifique sinon que l'œuvre comprend 26 chapitres numérotés, et que ces « numéros de chapitre sont écrits en mandarin pour le plaisir » (p. 8), tel que mentionné par la narratrice dans l'avant-propos.

5. **CARACTÉRISTIQUES DU RÉCIT ET DE LA NARRATION + FICTION**

Il s'agit d'une seule histoire, une seule intrigue, narée au « je » par une narratrice autodiégétique anonyme. En « Avant-propos » (p. 7-8), il est mentionné que cette histoire est « simple » (clin d'oeil à la typologie de Ryan ?), bien qu'elle se soit déroulée en quatre langues. Le lecteur a accès à la fin du récit d'entrée de jeu, puisque la narratrice nous informe qu'elle est de retour chez elle, au Québec, après qu'une escorte policière l'ai mise dans un avion. Les 26 chapitres suivants nous raconteront donc ce qui s'est passé lors de ce séjour à Hong Kong et résoudront le mystère de l'escorte policière. Le cadre temporel est linéaire, avec quelques analepses (le passé de la narratrice) et fabulations de la part de la narratrice (où elle imagine le contexte de la fuite de Wang Xia par exemple).

La tonalité de la narratrice prend parfois des accents essayistique et poétique - belle cohabitation du récit, de la poésie et de l'essai.

Nous pourrions voir un pacte autobiographique (quoique les événements relatés sont néanmoins exceptionnels) par le biais de l'avant-propos et de l'anonymat de la narratrice. Nous pourrions assimiler la narratrice à l'auteure dans la mesure où on sait qu'elle parle mandarin et qu'elle travaille régulièrement en Chine (enseignante).

6. **NARRATIVITÉ (TYPOLOGIE DE RYAN)**

- **Simple** : une narratrice, une intrigue


7. **RAPPORT AVEC LA FICTION (voir point 5)**


8. **INTERTEXTUALITÉ**

La seule présence d'intertextualité est lorsque la narratrice mentionne qu'elle souhaitait aller en Chine depuis sa lecture de //Tintin et le lotus bleu// (p. 29). Il y a un deuxième écho à cette oeuvre quand la narratrice affirme qu'un de ses collègues de travail, Ju Lin, représente pour elle ce que Tchang est pour Tintin (p. 162).

9. **ÉLÉMENT MARQUANT À RETENIR**

Une intrigue conventionnelle, mais un style particulier.
Je le recommande fortement pour la tonalité de la narratrice (type réflexif non lourd malgré les thèmes abordés).