Table des matières

Liberté 1980-1986_F16_André Major

PORTRAIT D’UN TEXTE OU D’UN CRITIQUE

A) Informations générales

Textes étudiés : Les Carnets.

Nom du critique : André Major (1942-)

Statut institutionnel du critique : Écrivain, animateur et réalisateur d'émissions de radio. Il a été réalisateur aux émissions culturelles à la Société Radio-Canada pendant plus de 25 ans. Il est un des fondateurs de la revue Parti pris.

Forme de la chronique (consacrée à quel genre? Fait-elle quelques lignes ou quelques pages ? Y’a-t-il plusieurs livres dans la même chroniques? Etc.) : Le critique emprunte le format et le ton du journal, qui suit le fil plus ou moins continu des pensées et du vécu intime de l’auteur.

Genre du texte : Entrées de journal : essais, textes d’opinions.

Place des textes dans l’économie globale de la revue : Dans la dernière section de la revue, « Chroniques ».

Événements littéraires québécois mentionnés : Aucuns.

B) Informations métacritiques

Posture générale du critique (ton, point de vue, etc.) :

Réflexions générales sur la littérature québécoise contemporaine : André Major reproche aux écrivains de s’être repliés dans le milieu restreint d’écrivains subventionnés après l’échec du référendum et de plusieurs projets politiques. Se moque d’une obsession de la modernité qui aurait remplacé l’engagement politique. La recherche de la nouveauté à tout prix que représentent selon lui le thème récurrent de la ville ainsi que les explorations langagières. Reconnaît qu’il bénéficie des subventions, bien qu’il critique ce système. Il est nécessaire à cause de la taille du marché québécois. Constate une américanisation et une américanophilie croissante dans le milieu culturel, qui se fait au détriment de la reconnaissance de l’influence française. Croit que les romans récents démontrent que la production littéraire québécoise se donne la mission de représenter la culture locale, pas de présenter des œuvres achevées. Les critiques ne peuvent poser un regard indépendant sont rejetés.

Élection de certaines œuvres ou certains écrivains : Se moque de Lucien Francoeur, qui affirme constamment être moderne.

Valorisation de lieux éditoriaux :

Valorisation d’événements littéraires : Affirme ne pas aimer le salon du livre.

Valorisation d’esthétique(s) particulière(s) : Contredit l’affirmation de John Saul selon laquelle tous les auteurs devraient écrire sur les problèmes d’actualité. Affirme que c’est désormais « le ton, l’atmosphère » qui lui importe dans la lecture et l’écriture. Privilégie un style qui fait plutôt que donne à voir.

Autres valeurs ou enjeux défendus : La littérature peut devenir essentielle à la vie, si elle est aimée pour ce qu’elle est : les médias et les festivals subventionnés n’aident en rien.

Autres remarques :

Lecteur/lectrice : Rosalie Dion-Picard