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fq-equipe:la_biographie_d_ecrivain_dans_une_perspective_comparatiste

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-Mythobiographie+=== Mythobiographie ===
  
 Daniel Madelénat (2000), « Biographie et mythographie aujourd’hui » dans Yves et Camille Dumoulié (dir.), Le mythe en littérature. Essais en hommage à Pierre Brunel, PUF. (69-80) Daniel Madelénat (2000), « Biographie et mythographie aujourd’hui » dans Yves et Camille Dumoulié (dir.), Le mythe en littérature. Essais en hommage à Pierre Brunel, PUF. (69-80)
  
-« Les échanges virtuels sont féconds : le mythe se maintient, se regénère et s'actualise en biographie, au pris de détournements de transformations et de cryptage; la biographie devant l'assaut indiscipliné de la circonstance ou de l'anecdote, trouve dans le mythe un modèle, une structure qui lui donne forme et sens, et rattache le particulier à un //archétype universel. Céder à cet appel de l'archaïque, c'est préférer l'Idée au fait brut, l'intuition au décompte trivial de l'ordinaire et du banal, le profond au superficiel, ou, comme l'écrit une psychanalyste, "une construction mythico-fantasmatique" à une narration "objective-événementielle". C'est ainsi que la "mythobiographie" peut se révéler, paradoxalement, démystificatrice : elle écarte clichés et stéréotypes (les mythologies de Barthes, paravents de l'idéologie), pour retrouver, sous le placage des lieux communs et l'écume de la contingence, la tension énergétique qui anime toute vie. » (76-77)+« Les échanges virtuels sont féconds : le mythe se maintient, se regénère et s'actualise en biographie, au pris de détournements de transformations et de cryptage; la biographie devant l'assaut indiscipliné de la circonstance ou de l'anecdote, trouve dans le mythe un modèle, une structure qui lui donne forme et sens, et rattache le particulier à un archétype universel. Céder à cet appel de l'archaïque, c'est préférer l'Idée au fait brut, l'intuition au décompte trivial de l'ordinaire et du banal, le profond au superficiel, ou, comme l'écrit une psychanalyste, "une construction mythico-fantasmatique" à une narration "objective-événementielle". C'est ainsi que la "mythobiographie" peut se révéler, paradoxalement, démystificatrice : elle écarte clichés et stéréotypes (les mythologies de Barthes, paravents de l'idéologie), pour retrouver, sous le placage des lieux communs et l'écume de la contingence, la tension énergétique qui anime toute vie. » (76-77)
  
 Dominique Viart et Bruno Vercier (2005), La littérature française au présent, Paris, Bordas. Chapitre 4 « Fictions biographiques », p. 99-124. Dominique Viart et Bruno Vercier (2005), La littérature française au présent, Paris, Bordas. Chapitre 4 « Fictions biographiques », p. 99-124.
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 Louis-Combet parle d'« automythobiographie ». « Il s'agit pour l'écrivain de trouver les moyens de dire les pulsions, les désirs et les frustrations qui l'habitent par le truchement d'une figure autre, historique ou mythique » (104)  Louis-Combet parle d'« automythobiographie ». « Il s'agit pour l'écrivain de trouver les moyens de dire les pulsions, les désirs et les frustrations qui l'habitent par le truchement d'une figure autre, historique ou mythique » (104) 
  
-L'autobiographique/le biographique+=== L'autobiographique/le biographique ===
  
 Daniel Madelénat (2008), « Moi, biographe ; m'as-tu vu? », Revue de littérature comparée, n°325, p. 95-108. Daniel Madelénat (2008), « Moi, biographe ; m'as-tu vu? », Revue de littérature comparée, n°325, p. 95-108.
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-Le recours à l’obliquité+=== Le recours à l’obliquité ===
  
 Dominique Viart et Bruno Vercier (2005), La littérature française au présent, Paris, Bordas. Chapitre 4 « Fictions biographiques », p. 99-124. Dominique Viart et Bruno Vercier (2005), La littérature française au présent, Paris, Bordas. Chapitre 4 « Fictions biographiques », p. 99-124.
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-La notion d'auteur supposé+=== La notion d'auteur supposé ===
  
 Jean-Benoît Puech (2002), « La création biographique », dans Brigitte Louichon et Jérôme Roger (dir.), Entre biographie et mythographie, Modernités 18, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, p. 45-74. Jean-Benoît Puech (2002), « La création biographique », dans Brigitte Louichon et Jérôme Roger (dir.), Entre biographie et mythographie, Modernités 18, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, p. 45-74.
  
-La filiation/ le travail archéologique +=== La filiation/ le travail archéologique ===
  
 Dominique Viart et Bruno Vercier (2005), La littérature française au présent, Paris, Bordas. Chapitre 4 « Fictions biographiques », p. 99-124. Dominique Viart et Bruno Vercier (2005), La littérature française au présent, Paris, Bordas. Chapitre 4 « Fictions biographiques », p. 99-124.
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 le geste autobiographique est « inextricablement lié à la quête biographique » (118) récit des origines, biographie des ascendants, étude des conditions socio-économico-culturelles qui les régissent (121) (il y est question d'Ernaux, Rouaud, Bergounioux, Millet) le geste autobiographique est « inextricablement lié à la quête biographique » (118) récit des origines, biographie des ascendants, étude des conditions socio-économico-culturelles qui les régissent (121) (il y est question d'Ernaux, Rouaud, Bergounioux, Millet)
  
-L’esquisse, le fragment+=== L’esquisse, le fragment ===
  
 Dominique Viart et Bruno Vercier (2005), La littérature française au présent, Paris, Bordas. Chapitre 4 « Fictions biographiques », p. 99-124. Dominique Viart et Bruno Vercier (2005), La littérature française au présent, Paris, Bordas. Chapitre 4 « Fictions biographiques », p. 99-124.
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 Sur le biographème barthésien. Sur le biographème barthésien.
  
-Le roman du biographe+=== Le roman du biographe ===
  
 Daniel Madelénat (2007), « La biographie contemporaine au miroir du roman du biographe » dans Robert Dion, Barbara Ha¬vercroft et Hans-Jürgen Lüsebrink (dir.), Vies en récit.  Formes littéraires et médiatiques de la biographie et de l’autobiographie, Québec, Éditions Nota bene, p. 71-89. Daniel Madelénat (2007), « La biographie contemporaine au miroir du roman du biographe » dans Robert Dion, Barbara Ha¬vercroft et Hans-Jürgen Lüsebrink (dir.), Vies en récit.  Formes littéraires et médiatiques de la biographie et de l’autobiographie, Québec, Éditions Nota bene, p. 71-89.
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 ===== Annexe 3 - Grand écrivain et communitas. Notes de lectures ===== ===== Annexe 3 - Grand écrivain et communitas. Notes de lectures =====
  
 +=== 1) Dominique Noguez (2000),  « Le grantécrivain. La figure du "grand écrivain", en France et ailleurs, d'André Gide à Marguerite Duras » dans Le grantécrivain & autres textes, Paris, Gallimard, p. 9-35. ===
  
 +a fleuri particulièrement en France, entre la fin de la Première Guerre mondiale et le début des années soixante.
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 +perspective « d'une sorte de sociologie ou d'ethnologie des activités intellectuelles » (9)
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 +« les activités intellectuelles constituent un champ dont les délimitations internes changent selon les époques, que des figures variées s'y concurrencent et s'y succèdent, s'équilibrant un moment en configurations stables avant d'entrer de nouveau en conflit et de donner lieu à des répartitions nouvelles et à des rôles inédits. » (11-12).
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 +Noguez en construit un modèle par induction et par collage en cinq traits et deux symptômes.
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 +1. C'est un écrivain (différent de l'auteur ou écrivant) « Un écrivain est donc un individu imaginatif qui se prend pour Dieu et qui s'adonne à ce vice impuni, la littérature. » (15-16) [c'est-à-dire qui dit je plus souvent qu'à son tour ; avec une volonté de refaire le monde ; qui s'adonne à un vice – l'écriture intransitive]
 +personnages du grantécrivain Gustave Aschenbach dans La mort à Venise de Thomas Mann, de Jean-Sol Partre dans L'écume des jours, d'Arnheim dans L'Homme sans qualités.
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 +2. est un écrivain de plusieurs genres (trans-écrivain)
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 +3. est un métaécrivain : n'est pas refermé sur lui-même, il est critique de grands prédécesseurs et critique des contemporains; le plus souvent en lecteur généreux, voire enthousiaste. Parfois entretient une énorme correspondance. Et il reçoit. Et il donne des conseils (Rilke à un jeune poète, Gide au jeune écrivain).
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 +4. est généralement aussi un écrivain d'idées (philosophe ou maître à penser)
 + « Ainsi, trans-écrivain, méta-écrivain, théoricien ou éthicien, bon connaisseur des Anciens, traducteur des Modernes –  aussi bon, en somme, en histoire, en philosophie, en langues anciennes ou vivantes qu'en français –,   le grantécrivain est comme un khâgneux supérieur – ou, tout simplement, c'est un khâgneux qui a réussi. » (25-26)
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 +5. est présent au monde; intervient dans la vie publique, politique. Peut prendre des formes solennelles (reçu par des présidents, conférences, etc.) ou simples (radios, journaux au quotidien). Et il vit vieux.
 +Noguez précise qu'il existe de grands écrivains, même très très grands écrivains qui ne peuvent être considérés granzécrivains (dont Proust, Genet, Céline, Michaux).
 +Rapport grantécrivain/intellectuel : les trois derniers traits éloignent le grantécrivain de la figure de l'écrivain pur et simple et le rapprochent des autres figures de l'intellectuel.  Fait l’hypothèse que « le grantécrivain est la forme la plus intellectuelle de l’écrivain. » (31)
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 +le modèle tient-il le coup aujourd'hui. Noguez semble croire qu'il y a changement : « l'écrivain, jusqu'ici, devenait grantécrivain en devenant plus proche, plus présent, plus visible. À l'avenir, et le cas de Guy Debord pourrait préfigurer ce renversement, il le deviendra peut-être en l'étant moins. On prête plus volontiers l'oreille à une voix singulière, surtout si, quand les autres beuglent, elle parle, simplement, ou ricane, ou murmure, ou conseille. » (34-35)
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 +=== 2) Michel Biron (2000), L'absence du maître. Saint-Denys Garneau, Ferron, Ducharme, Montréal, Presses de l'Université de Montréal. ===
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 +**Introduction**
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 +cite Jacques Dubois dans L'institution de la littérature, (1978), Paris/Bruxelles, Nathan Labor, p. 136 : cette littérature [québécoise] intervient directement sur le terrain politique et idéologique, sans connaître pleinement la coupure institutionnelle : l'écrivain québécois est dans le monde – son monde ». (9) Il note l'indépendance culturelle de l'institution littéraire québécoise, libérée de la dépendance au clergé, mais qui, aussi, s'organise sans Paris (ce qui est différent dans le cas de la littérature belge). Surtout, l'écrivain québécois est soutenu par l'institution, mais n'est aucunement un être d'institution. Société québécoise comme une « société excentrée, élaborée non pas contre mais en dehors du pouvoir institutionnalisé » (11)  
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 +Biron utilise la notion de « communitas » (notion empruntée à l'anthropologue anglais Victor W. Turner ) pour décrire une société non fondée sur une structure hiérarchique permanente. « La communitas développe des relations qui ne sont pas fondées sur l'exercice d'un pouvoir, mais sur l'expérience de la "liminarité". Elle regroupe des personnes situées en marge des institutions, soit parce qu'elles en sont exclues, soit parce qu'elles n'y ont pas encore accédé. » (11-12)
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 +« Les rapports entre individus sont moins déterminés par une hiérarchie verticale que par une sorte de hiérarchie  qui n'obéit pas à la logique d'un classement établi d'avance mais à un système peu déterminé dans lequel tout est affaire de contiguïté, de voisinage. Dans un contexte de liminiarité, il ne s'agit plus de s'élever socialement, mais d'étendre la zone de proximité, soit en abaissant ce qui se donne pour sacré ou autoritaire, soit en rapprochant ce qui semble  lointain. C'est le sujet, celui que Turner appelle le personnage liminaire, qui définit le centre de gravité dans un tel cadre.  Seul ce qui gravite autour de ce sujet liminaire a du poids : le reste, c'est-à-dire les lois sociales, les groupements établis, les institutions, cela n'existe à peu près pas. La supériorité hiérarchique étant une marque de hauteur, donc de distance,  elle devient aussitôt quasi dévaluée, ornement ridicule. [...]
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 +Le propre de la communitas n'est pas d'attaquer la structure : c'est de s'installer en bordure, dans ce que Turner appelle "le vide du centre". Le héros limninaire par excellence est celui qui ne possède aucune autorité juridique ou politique, c'est-à-dire d'ordre institutionnel, et qui se trouve par conséquent le mieux placé pour nouer un autre type de lien social fondé, lui, sur la familiarité. Le maître de la communitas ne peut être que le faible (eu égard à la hiérarchie de la structure), celui qu'on appelle aujourd'hui le marginal, l'exclu. Ce héros liminaire échappe aux classifications habituelles et tend à se dépouiller des signes propres à la structures sociale (la position hiérarchique, la propriété, les vêtements, etc.). Un tel processus  de dépouillement est extrêmement important chez des écrivains comme Saint-Denys Garneau, Ferron ou Ducharme et témoigne d'une attitude tout à fait opposée à ce que le sociologue Pierre Bourdieu appelle "l'accumulation de capital symbolique". » [exemple de Milles Milles qui déclare "Je ne suis pas un homme de lettres"] (13-14)
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 +Ces « oeuvres se dépouillent des signes qui permettraient de les  situer à l'intérieur de la hiérarchie des formes littéraires. » (15) Elles mêlent les genres et les auteurs, malgré leur conscience historique, ne cherchent pas à situer ces dernières dans une séquence historique précise. « L'essentiel, dans la communitas, n'est pas de renverser ou de renforcer telle ou telle esthétique dominante. Au Québec, comme dans d'autres littératures périphériques ou insulaires, la domination esthétique est ambiguë, car elle ne s'accompagne que d'un pouvoir de consécration relatif. La littérature ne s'offre pas à Garneau, Ferron ou Ducharme comme une tradition contre laquelle ils doivent écrire s'ils désirent se singulariser, mais comme un terrain vague, un univers sans maître où rien n'est vraiment interdit, où rien n'est vraiment permis non plus. » (15)
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 +**chapitre 1. Une littérature liminaire**
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 +« L'écrivain américain est animé par l'esprit franc-tireur, suivant l'expression que Rosenberg  oppose à celle d'esprit d'habit-rouge, propre aux soldats anglais formés pour se battre selon les règles de l'art. [...] Même si le Québec n'est pas l'Amérique, [...] deux caractéristiques de l'esprit franc-tireur paraissent s'appliquer de manière assez remarquable aux textes de Garneau, Ferron et Ducharme : l'indifférence de l'artiste à traduire son art personnel en modèle et le caractère hétérogène de l'œuvre, qui mêle les genres  (majeurs et mineurs, savants et populaires) au point de devenir quasi informe, en tout cas difficile à imiter. Rosenberg associe en outre la liberté du franc-tireur à la nécessité d'improviser – et l'on sait à quel point la modernité poétique québécoise, de Gilles Hénault à Paul-Marie Lapointe, aime et pratique l'improvisation. Il n'y a pas d'école pour devenir franc-tireur (il y en a une pour devenir habit-rouge) : il faut donc être un autodidacte et se passer de toute maîtrise formalisable. Les œuvres qui résultent de l'esprit franc-tireur n'exigent pas d'être reconnues dans leur continuité : l'unité d'esprit dans la discontinuité des formes, voilà toute leur histoire. » (45-46)
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 +**Conclusion**
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 +Les Œuvres de Ferron, Garneau et Ducharme ne cherchent pas à reconduire le rapport basé sur la dualité périphérie-centre.
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 +« C’est que les œuvres de Garneau, de Ferron et de Ducharme, non seulement ne cherchent pas à concurrencer les œuvres d’ailleurs sur leur terrain, mais entretiennent un rapport à l’histoire qui s’élabore en marge de l’opposition entre la continuité et la distinction, entre le haut et le bas, entre l’ancien et le nouveau. » (307) donc « déplacement esthétique considérable » où « ce que ces œuvres rejettent, c’est précisément la pertinence d’un système que l’on pourrait reproduire ou imiter à partir de son noyau. » (309) Le concept de liminarité permet justement de dépasser cette dualité. « On dira, à lire de près ces écrivains franc-tireurs, rébarbatifs aux regroupements dès lors qu’ils supposent une obligation esthétique, que c’est moins la maîtrise que l’intensité de l’écriture qui est exigée de l’écrivain liminaire. Cette intensité s’exprime d’autant plus fortement que cet écrivain semble toujours en train de découvrir la force des mots, de s’ouvrir à l’inconnu, de mêler les genres. » (310) Dans les limites liées à ce critère, les œuvres qui ne seraient que pures prouesses esthétiques sont disqualifiées. « Pour être lisible, selon l’horizon d’attente de la communitas, l’intensité de l’écriture ne doit pas se limiter à la virtuosité, mais elle doit être liée à la présence d’un sujet, inscrit dans la texture même de l’œuvre. » (310-311) d’où les procédés pour rapprocher l’écriture de la prose la plus familière, du discours, de la parole, de la conversation.
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 +En somme, rejet/dévalorisation du hiérarchique, de l’institutionnel, alors que notion de proximité valorisée à travers relations de contiguïté, voisinage; l’écrivain reste dans le langage de ses proches, ne s’exprime pas en dehors de ce discours, il interpelle son destinataire.
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 +À lire :
 +Dominique Viart et Bruno Vercier (2005), La littérature française au présent, Paris, Bordas,  Chapitre 4 « L'écrivain aujourd'hui », p. 301-310.
  
  
fq-equipe/la_biographie_d_ecrivain_dans_une_perspective_comparatiste.1260823743.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)

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