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fq-equipe:introduction_ouvrage_document_de_travail [2014/03/14 13:14] – [II- NOTRE THÈSE, NOTRE MÉTHODE, NOTRE ANGLE D’APPROCHE] manon | fq-equipe:introduction_ouvrage_document_de_travail [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1 | ||
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* Nous posons ainsi comme hypothèse que le contexte contemporain favorise net¬te¬ment la mise en contact (et la contamination) des pratiques narratives et des discours théo¬riques en France et au Québec, mais qu’il ne laisse pas moins jaillir des sensibilités et des intérêts singuliers dont témoignent les oeuvres et les discours dans leurs traits et leurs obsessions. | * Nous posons ainsi comme hypothèse que le contexte contemporain favorise net¬te¬ment la mise en contact (et la contamination) des pratiques narratives et des discours théo¬riques en France et au Québec, mais qu’il ne laisse pas moins jaillir des sensibilités et des intérêts singuliers dont témoignent les oeuvres et les discours dans leurs traits et leurs obsessions. | ||
- | ** Qu’est-ce qui jaillira de l’étude de cette zone d’interaction, | + | * Qu’est-ce qui jaillira de l’étude de cette zone d’interaction, |
→ Il s’agira ici de faire des observations liées à cette zone d' | → Il s’agira ici de faire des observations liées à cette zone d' | ||
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===== III- LE « DÉBUT » ET LA « FIN » DU CONTEMPORAIN (notre champ d’investigation)===== | ===== III- LE « DÉBUT » ET LA « FIN » DU CONTEMPORAIN (notre champ d’investigation)===== | ||
+ | « Le classicisme paraît interdit dans un monde où la réalité est si déstabilisée qu’elle ne donne pas matière à expérience, | ||
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+ | S’il nous a fallu, en ouverture, départager les concepts et les notions, nous ne saurions toutefois ouvrir cet ouvrage par un exercice de définition trop étroit de notre objet puisque notre propos est justement de saisir le « contemporain », de voir par quoi et comment il se construit. Pour l’instant, | ||
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+ | Note : Lionel Ruffel parle du « caractère relativiste » de la vision contemporaine (ses « limites »), construite à partir soit d’un événement historique soit d’un chef-d’œuvre marquant, ce sur quoi chacun aura une opinion différentes pour diverses raisons. Ruffel de conclure : « Bref, ceux qui répondent à la question “Quand commence le contemporain? | ||
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+ | Sur un plan pratique, on peut soutenir que le « contemporain » qui débute en 1980 est un phénomène mondial : « L’ère contemporaine débute plus ou moins en 1980, selon la société, et pour différentes raisons, mais dont certaines sont globales, mondialisation oblige : la dépression économique de 1981-1982, le vieillissement de la population, la dénatalité des sociétés occidentales, | ||
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+ | Il y a en tout cas une modification de la perception, au fil du temps, de ce qui appartient au contemporain et au moderne. À ce sujet, l’article d’Yvan Lamonde (2004) s’achève sur une mise en relation de la définition du contemporain à l’époque du colloque de 1985 et celle qui prévaut deux décennies plus tard : il constate que le contemporain a changé d’objet pendant cette période, puisque les deux grands événements de référence du contemporain qu’étaient le Refus global et la Révolution tranquille ont basculé dans le temps et sont désormais traités comme des événements du passé. É. Nardout-Lafarge (2004) évoque pour sa part le fait que, depuis les années 1980, la tradition contre laquelle s’érigeait la modernité a perdu sa force de repoussoir et qu’on entreprend maintenant de réévaluer cette tradition, en cherchant des traces de modernité avant les années 1960. | ||
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==== Le début du contemporain au Québec ==== | ==== Le début du contemporain au Québec ==== | ||
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+ | === GREIF, Hans-Jürgen et François OUELLET (2004), La littérature québécoise 1960-2000, Québec, L’instant même (Connaître, | ||
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+ | Deux dates sont essentielles : 1960 et 1980. Pour résumer simplement : 1960 marque d’une part l’avènement de la modernité au Québec (modernité essentiellement introduite par des grandes figures, dont spécialement Anne Hébert, Gérard Bessette et Hubert Aquin), tandis que les années 1980 marquent pour leur part le début du « contemporain ». | ||
+ | C’est du moins ce que semblent proposer la plupart des critiques, dont, entre autres, Hans-Jürgen Greif et François Ouellet : | ||
+ | |||
+ | 1960 : « Si on considère que la littérature dite “moderne” prend naissance vers 1960 au Québec, c’est parce que cette date marque l’avènement de la “poésie du pays”, caractérisée par l’affirmation, | ||
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+ | 1980 : « Les années 1970 consacrent de nouveaux écrivains, tandis que la fin de la décennie marque le retour du lyrisme et l’essoufflement de l’engagement politique. La défaite référendaire, | ||
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+ | === DOLQ et Histoire du Québec contemporain : === | ||
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+ | D’instinct, | ||
+ | Le DOLQ insiste très légèrement sur le référendum de 1980. Le vocabulaire employé par les auteurs de l’Histoire du Québec contemporain (1989) est, quant à lui, sans équivoque : 1980 marque le début d’une nouvelle période dans l’histoire du Québec. Le passage de l’époque précédente à celle-ci n’est pas attribué à la seule défaite du oui au référendum de 1980, mais à d’autres facteurs qui seraient probablement plus symptomatiques du début du contemporain. On pense ici à la dépression économique de 1981-1982, à la remise en question de l’État-providence et à une certaine rupture idéologique qui « tient à divers facteurs, parmi lesquels la récession économique de 1981-1982 et le vieillissement de la génération du baby boom jouent sans doute un rôle important. » (1989 : 687) | ||
+ | Il me semble alors qu’on peut faire débuter la période contemporaine en 1980 au Québec, en raison notamment de la remise en question des acquis de la Révolution tranquille, du désabusement collectif résultant de la défaite du oui au référendum de 1980, de la prise de conscience de la diversité ethnique de la société, etc., mais aussi à cause de phénomènes plus globaux, à saveur internationale. | ||
+ | [source : rapport de recherche de PLL : http:// | ||
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+ | === Anne Caumartin et Martine-Emmanuelle Lapointe (2004), « Présentation », dans Caumartin et Lapointe (dir.), Parcours de l’essai québécois, | ||
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+ | Sur la frontière de 1980 : André Belleau, dans Surprendre les voix (1986), « confère à l’année 1980 une valeur symbolique en évoquant les suites du Référendum, | ||
+ | |||
+ | === Étienne Beaulieu (2004), « Disparition de la disparition dans l’œuvre de Pierre Vadeboncoeur », p.113-126. Dans Caumartin et Lapointe. === | ||
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+ | Frontière des années 1960 et 1980 : « Depuis 1980… Difficile de ne pas appréhender une mythification prochaine de cette date – après celle de 1960… Comme si à ce jour précis l’événement et la structure avaient fait basculer l’histoire dans une nouvelle séquence, différente de celle qui la précède, en rupture avec elle… Comme si l’histoire, | ||
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+ | === LaRUE, Monique (1996), L’arpenteur et le navigateur, Montréal, Fides/ | ||
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+ | Une remarque de Larue me donne à penser que le « contemporain », tel que nous l’entendons, | ||
+ | « Notre littérature a jusqu’à maintenant été l’expression d’un monde commun, d’une expérience commune et relativement homogène, et nous ne nous sommes pas souvent demandé ce qu’était un écrivain québécois. Si, politiquement, | ||
+ | – Cela viendrait aussi cautionner en partie l’idée que la littérature contemporaine est difficile à définir, traversée par différents courants. | ||
+ | |||
+ | === Martine-Emmanuelle Lapointe (2013), « Construction et déconstruction d'une borne temporelle. L' | ||
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+ | Borne de 1980 : « À la lumière de ces observations, | ||
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+ | « L’année 1980 est forcément devenue une borne temporelle dans l’histoire québécoise parce qu’elle fut celle du premier référendum sur la souveraineté, | ||
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+ | Cependant…. : « Dans la perspective d’une mise en récit de la culture québécoise, | ||
==== Le début du contemporain en France ==== | ==== Le début du contemporain en France ==== | ||
+ | |||
+ | === VIART, Dominique VIART (2001), « Écrire au présent : l’esthétique contemporaine », dans Michèle Touret et Francine Dugast-Portes (dir.), […] p. 317-336. === | ||
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+ | La frontière de 1980 : | ||
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+ | • « C’est ainsi que le début des années 80 – bien des observateurs s’accordent à le constater – a manifesté une prise de distance envers les écritures expérimentales dominantes des deux décennies précédentes. » (2001 : 319) | ||
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+ | • Viart élit 1984 comme année symbolique. 2 événements : 1. Arrêt en 1983 de la publication de Tel Quel, emblématique d’une certaine avant-garde. 2. Parution, en 1984, des Modernes de Jean-Paul Aron, « véritable pamphlet contre les travers de ces avant-gardes » (2001 : 320) ; puis, de 1982 à 1986, plusieurs parutions significatives en lien avec les nouvelles esthétiques : « Toutes ces œuvres soit marquent une nouvelle forme d’écriture chez des écrivains confirmés, soit font advenir sur la scène littéraire des écrivains nouveaux, différents, | ||
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+ | • 1986-87 = 2 publications qui, selon Viart, constituent « une véritable tentative pour penser le contemporain, | ||
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+ | === MORARU, Viorel-Dragos (2009), « La littérature face à la mondialisation », dans Audet (dir.), Enjeux du contemporain, | ||
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+ | Caractéristiques du contemporain en France (autour de 1980) : | ||
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+ | - 1976 : Foucault annonce déjà la disparition du grand écrivain (« Vers 1980, la mort d’une période semble encore plus sûre. », p. 228) | ||
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+ | - 1980 : Constat sévère de Pierre Nora dans Débat : « les modèles intellectuels des décennies antérieures sont dépassés et n’ont rien à dire au nouveau public. » (la formulation est de Moraru, p. 228; référence : « Que pensent les intellectuels? | ||
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+ | - 1980 : Philippe Sollers déclare : « C’est devenu académique, | ||
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+ | - 1982 : Fin de Tel Quel en 1982, mais début de la parution de L’Infini chez Denoël, puis chez Gallimard. « Ce titre, qui a une résonnance métaphysique, | ||
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+ | - 1982 : colloque à New York de « nouveaux romanciers », dont plusieurs dénoncent le « terrorisme » de Jean Ricardou et réclament le droit à la représentation. | ||
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+ | - « Les choses se muent en même temps en poésie, surtout à partir de la fondation par Miche Deguy de la revue Po&sie en 1977. » (228) | ||
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+ | === GONTARD, Marc (2001), « La postmodernisme en France : définition, | ||
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+ | Événements qui jalonnent l’avènement du postmodernisme en France : | ||
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+ | D’abord du côté des arts plastiques : | ||
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+ | 1980 : Biennale de Venise – présentation des travaux de la transavangarde (architecture et peinture). | ||
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+ | 1981 : Catherine Millet organise l’exposition Baroques 81 « où les œuvres sélectionnées se caractérisent par les effets kitsch et le métissage des formes » (2001 : 292) | ||
+ | |||
+ | 1985 : JF Lyotard organise l’exposition Les Immatérieux au Centre Pompidou – sur les nouvelles technologies de la création plastique. | ||
+ | Ensuite dans le domaine littéraire : | ||
+ | |||
+ | 1981 : suite à la Biennale de Venise, Jürgen Habermas publie un article dans Critique qui se veut une défense de la modernité | ||
+ | |||
+ | 1982 : réaction de Lyotard à l’article d’Habermas, | ||
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+ | 1984 : suite à cette querelle, article dans Critique de l’américain Richard Rorty : « Habermas, Lyotard et la Postmodernité » | ||
+ | |||
+ | 1988 : Suite de la querelle avec un livre pamphlet d’Henri Meschonnic, Modernité, modernité. + les Cahiers de Philosophie publie un numéro spécial « Postmoderne : les termes d’un usage » | ||
+ | 1989 : Chute du Mur de Berlin – « plonge l’Europe dans le chaos des conflits ethniques à l’impossible arbitrage » (292) | ||
+ | |||
+ | 1990 : Christian Ruby publie une synthèse : Le Champ de bataille. Post-moderne/ | ||
+ | |||
+ | 1992 : Alain Touraine publie Une critique de la modernité | ||
+ | |||
+ | Etc. – Autres publications critiques. | ||
+ | |||
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===== IV- MISE EN CONTEXTE INSTITUTIONNELLE ET SOCIO-ÉDITORIALE ===== | ===== IV- MISE EN CONTEXTE INSTITUTIONNELLE ET SOCIO-ÉDITORIALE ===== | ||
+ | __Ligne directrice :__ Cette partie sera l’occasion d’une brève mise en contexte, c’est-à-dire de donner des repères pour tous les publics visés, d’établir les faits et de faire la petite histoire de… Dire par quoi le contemporain se caractérise, | ||
==== Socio-éditorial (Québec) ==== | ==== Socio-éditorial (Québec) ==== | ||
+ | |||
+ | __Principales sources :__ | ||
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+ | • Jacques Michon (dir.) (2010), Histoire de l’édition littéraire au Québec au XXe siècle, Volume 3 : La bataille du livre 1960-2000, Montréal, Fides. | ||
+ | |||
+ | • Recherche sur les événements littéraires québécois par PLL http:// | ||
+ | |||
+ | • Recherche sur les événements littéraires par Daniel Letendre : http:// | ||
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+ | Note : l’entrée dans le « contemporain » pour le Québec, c’est surtout la mise en place d’une véritable institution littéraire québécoise, | ||
+ | |||
+ | === Événements historiques : === | ||
+ | |||
+ | * 1980 : Échec référendaire | ||
+ | * 1990 : Accord du lac Meech | ||
+ | * 1992 : Création du Conseil des Arts du Québec | ||
+ | |||
+ | === Personnages marquants : === | ||
+ | |||
+ | * 1981 : Décès de Marie Uguay | ||
+ | * 1982 : Décès de Félix-Antoine Savard | ||
+ | * 1983 : Décès de Gabrielle Roy - d'Yves Thériault et de Gatien Lapointe | ||
+ | * 1985 : Décès de Jacques Ferron | ||
+ | * 1986 : Décès d’André Belleau | ||
+ | * 1988 : Décès de Félix Leclerc | ||
+ | * 1992 : Décès de Roger Lemelin | ||
+ | * 1996 : Funérailles nationales de Gaston Miron | ||
+ | * 2000 : Décès d’Anne Hébert | ||
+ | |||
+ | === Événements éditoriaux : === | ||
+ | |||
+ | [[1980]] : | ||
+ | |||
+ | • Création de la Société de gestion des droits d’auteurs. Cette société percevra au nom des auteurs les sommes qui leur sont dues pour ensuite leur verser. Cet intermédiaire entre les auteurs et les maisons d’édition assurera une plus grande régularité dans le versement des droits d’auteurs et la diminution des « oublis » de paiement de la part des maisons d’édition. | ||
+ | |||
+ | • Création, | ||
+ | |||
+ | [[1981]] : | ||
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+ | • Adoption et mise en vigueur de la « Loi 51 sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre ». Cette loi remplace la Loi sur l’agrément des libraires. Après une longue réflexion et de nombreuses commissions parlementaires (débat débuté au début de l’année 1979), l’Assemblée nationale du Québec a adopté une loi qui balise à la fois le milieu de l’édition et celui des librairies. Par exemple, la loi stipule que, pour être agréée et ainsi recevoir une aide du gouvernement, | ||
+ | |||
+ | 1980-1990 : Changement important du marché du livre dans les années 1980 et 1990, notamment avec l’augmentation de l’offre : « Toutes catégories confondues, 80 % des titres nouveaux publiés au Québec de 1960 à 2000 le seront après 1980. » (2010 : 16-17) C’est dans les années 1990 que le roman québécois connaît « sa plus forte croissance, passant de 240 titres publiés en 1990 à près de 500 titres en 2002 [D’après les statistiques de l’édition de la Bibliothèque Nationale du Québec]. » (Michon, 2010 : 137) | ||
+ | |||
+ | Note : je m’en suis tenue ici aux événements qui créent une conjoncture particulière au tournant de 1980. Pour avoir des listes de divers événements littéraires et éditoriaux, | ||
+ | http:// | ||
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+ | === Évènements littéraires : === | ||
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+ | * 1977 : Création de l’Union des écrivains du Québec | ||
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+ | === Publications marquantes : === | ||
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+ | [[1983]] : Laura Laur de Suzanne Jacob Maryse de Francine Noël | ||
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+ | [[1984]] : Volkswagen Blues de Jacques Poulin | ||
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+ | [[1986]] : Une histoire américaine de Jacques Godbout Le premier jardin d’Anne Hébert | ||
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+ | [[1987]] : Le désert mauve de Nicole Brossard | ||
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+ | [[1989]] : La Rage de Louis Hamelin Copies conformes de Monique LaRue | ||
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+ | [[1991]] : Le bruit des choses vivantes d’Élise Turcotte | ||
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+ | [[1998]] : La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaetan Soucy | ||
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+ | Note : il est difficile d’établir une liste d’œuvres « marquantes » au-delà du début des années 1990, car c’est avant tout cette décennie qui a été théorisée et étudiée comme « contemporaine ». Peu ou pas d’ouvrages vont au-delà de 1995 et je n’ai retenu ici que des ouvrages pour lesquels il semble y avoir un véritable consensus de la critique. | ||
+ | |||
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==== Socio-éditorial (France) ==== | ==== Socio-éditorial (France) ==== | ||
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+ | __Principales sources :__ | ||
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+ | • OLIVIER BESSARD-BANQUY (2009), La vie du livre contemporain. Étude sur l’édition littéraire 1975-2005, Bordeaux, Presses Universitaires de Bordeaux et Du Lérot | ||
+ | |||
+ | • BLANCKEMAN, | ||
+ | |||
+ | • Synthèse - État du discours critique français (notes de lecture) : http:// | ||
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+ | • Repérage des événements littéraires français par Viviane Asselin : http:// | ||
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+ | === Événements historiques : === | ||
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+ | - 1989 : Chute du Mur de Berlin | ||
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+ | - Fin du communisme, symbolisé par les « statues déboulonnées » de Moscou | ||
+ | Personnages marquants : | ||
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+ | • 1975, année qui débute l’étude de Bessard-Banquy, | ||
+ | - L’émission Apostrophes de Bernard Pivot « qui bouleverse totalement le mode de promotion des ouvrages et supplante la prescription par voie de presse écrite » ; Selon Henri Raczymow, la mort de la littérature s’est faite autour de l’année 90, quand Pivot a démissionné du « dernier salon littéraire », son émission Apostrophes (1994). | ||
+ | - Le décès de Gaston Gallimard, « figure légendaire de l’édition des lettres, à qui l’on doit la publication des plus grands auteurs du XXe siècle ». Coïncidence des événements selon l’auteur mais qui, avec le recul, donne une force symbolique à cette année (Bessard-Banquy, | ||
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+ | - 1980 : Mort de Jean-Paul Sartre. Raczymow voit aussi la mort de la littérature avec le décès de Sartre : « Pour nous, aujourd’hui, | ||
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+ | - Années 1980 : Décès de plusieurs figures intellectuelle importante : « Dans les années 1980, Malraux, Sartre et Aragon meurent ; de même des théoriciens français au renom international, | ||
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+ | - Jérôme Lindon, à la tête des Éditions de Minuit pendant les années 1980-1990 « est celui qui a rendu la vie de la petite édition possible dans la France des années 1980-1990. Son combat […] [a été] un combat pour la diversité de la librairie de création, pour que les plus enthousiastes, | ||
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+ | === Événements éditoriaux : === | ||
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+ | - Années 1980 : Démocratisation de la littérature. Par ex : La publication de la série de Régine Deforges inspirée du roman Autant en emporte le vent - Record de vente, mais en plus augmentation des ventes au fur et à mesure que paraissent les nouveaux tomes. Le tome trois, Le Diable en rit encore, bat le record de mise en place (354 000 exemplaires) et est épuisé en une journée : « C’est le record de vente toute catégorie dans l’édition française en un temps si court. » (Bessard-Banquy, | ||
+ | |||
+ | - 1984 : Succès populaire et institutionnel de L’Amant de Marguerite Duras, couronné par le Goncourt. « Pour Lindon, la victoire est bien moins commerciale que tactique ou stratégique. Car la réussite de L’Amant signe la réussite de tout un système éditorial, c’est la preuve que la politique de rigueur, le choix de la publication limitée à quelques titres par an, le souci de défendre chaque livre mis sur le marché finissent par payer. C’est la récompense tardive mais pleine et entière du pari sur le long terme. » (Bessard-Banquy, | ||
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+ | - À partir de 1990, en France, il y a une certaine hégémonie de la forme romanesque (comme au Québec) : Chaque année à la rentrée littéraire sortent quelques 600 titres, pour la plupart des romans, en France. Jamais le roman n’aura été si « hégémonique » dans le paysage littéraire (Rabaté, 2007 : 10). | ||
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+ | - Milieu des années 1990 : déclin de la publication de la littérature de création par l’arrêt des publications de collections qui s’y rattachent. « L’époque n’est plus au soutien de la création, au mécénat poétique. Partout les poches de pertes sont assainies; les directeurs financiers, les contrôleurs de gestion ne voient pas pourquoi maintenir sous perfusion une littérature de recherche dont le public est toujours moins nombreux. Désormais, pour un auteur soucieux d’écrire une littérature de création destinée par nature à un public restreint, il ne reste plus que les célèbres Éditions de Minuit, sinon POL, au cœur de l’édition parisienne. Pour ceux qui ne parviennent pas à trouver asile au cœur de ces deux sanctuaires de la publication de prestige, le salut ne peut passer que par la publication en régions, avec parfois tous les honneurs, mais sans grands moyens. Ce nouveau manque de visibilité de la littérature de recherche renforce évidemment l’idée que la littérature entière n’est plus que marketing et fabrication. » (Bessard-Banquy, | ||
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+ | - Fin des années 1990 : les éditeurs réalisent que la rentrée n’est pas le meilleur moment pour lancer les auteurs et certains ouvrages. L’édition se réorganise; | ||
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+ | - Il y a, fin 1990 - début 2000, une judiciarisation de l’édition : « Désormais, le bon éditeur n’est pas seulement celui qui sait trouver les meilleurs idées de livres et les mettre en œuvre au mieux, c’est aussi celui qui sait éviter autant que possible les tribunaux sans affadir son programme éditorial. » (Bessard-Banquy, | ||
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+ | === Évènements littéraires : === | ||
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+ | - Vers 1980 l’historiographie « s’infléchit du scientifique vers le littéraire » - elle aussi aurait connu un retour au récit. (Demartini, 2007 : 80-81) La littérature, | ||
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+ | - 1982-1983 : La fin du mouvement avant-garde qui voit sa fin en 1982 avec la fin de la revue Tel Quel. En 1983, la décision d’arrêter la publication de Tel Quel coïncide, sur un plan général, avec la crise des idéologies, | ||
+ | |||
+ | - En 1984, plusieurs publications marquantes concernant la biographie : Vies minuscules de Michon, Tablettes de buis d’Avitia Apronenia de Quignard. Dans la domaine de la critique, La Biographie | ||
+ | |||
+ | - les années 80-85 sont citées comme moment du tournant intellectuel : mort des maîtres à penser de la modernité, arrêt de Tel Quel, conversion des néo-romanciers à l’autobiographie (Sarraute, Robbe-Grillet, | ||
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+ | - Au delà des années 90, il faut souligner le retour aux romans de génération sur fond d’Histoire ou de chronique, et le récit subjectif, intimiste, centré sur une expérience intérieure avec une dimension de parabole poétique (par exemple chez Millet ou Michon). « Le réel revient avec le sujet, à travers un retour aux sources, aux origines terrines, à tous les enracinements par le terroir ou la famille » (Modiano, Le Clézio) (Gosselin-Noat, | ||
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+ | - Fin des années 1990, début 2000 : déclin des prix traditionnels, | ||
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+ | === Publications marquantes : === | ||
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+ | 1975 : Publication de Roland Barthes par Roland Barthes ; signerait le retour d'une littérature transitive (Viart, 2001) et d'un renouvellement de l' | ||
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+ | 1977 : Publication de Fils (Doubrovsky) et de La mort propagande (H. Guibert) ; ils témoignent du renouvellement des écritures autobiographiques (autofiction…) et, plus généralement, | ||
+ | |||
+ | 1978 : Publication de La vie mode d’emploi de Perec – « De fait, La vie mode d’emploi apparaît à coup sûr comme un ouvrage de premier ordre, dans la chronologie du roman mais aussi de l’édition littéraire. On le sait aujourd’hui, | ||
+ | |||
+ | 1979 : Parution de l’ouvrage de Lyotard : La condition postmoderne: | ||
+ | |||
+ | 1979 : Premiers romans d' | ||
+ | |||
+ | 1984 : Goncourt pour Duras, L’amant [canonisation de l' | ||
+ | |||
+ | 1984 : Parution des Vies minuscules de Pierre Michon, « aujourd’hui reconnu comme le grand livre des années 1980 » (Bessard-Banquy, | ||
+ | |||
+ | 1992 : Goncourt pour Chamoiseau, Texaco [autonomisation des littératures francophones selon Salgas, 2002]. Publication de l' | ||
+ | |||
+ | 1998 : Publication des Particules élémentaires (Houellebecq) et L' | ||
+ | |||
===== Question de la valeur (pour la conclusion de l' | ===== Question de la valeur (pour la conclusion de l' | ||
+ | |||
+ | **Sémir Badir**, dans « Histoire littéraire et postmodernité » (1999) interroge l’idée de contemporain dans une perspective historienne. Il pose d’emblée la question Qu’est-ce que l’histoire de la littérature contemporaine ? et offre une première définition du contemporain : « On peut considérer […] que le contemporain, | ||
+ | « L’historien de la littérature contemporaine devrait pouvoir, dans ces conditions, penser en tant que chose passée ce qu’il regarde d’une position déjà future. Il est vrai que son entreprise confessera plus crûment la part d’aventures et d’intuitions que découvre naturellement toute recherche historique. Il ne pourra pas en effet se dédouaner, par exemple, d’une quasi totale arbitrarité quant au choix de son corpus, de sorte qu’il faudrait plutôt parler des littératures contemporaines, | ||
+ | Je crois que nous pouvons retenir ici l’idée d’une pluralité des littératures contemporaines, | ||
+ | Qui plus est, Badir rappelle que la logique occidentale, | ||
+ | |||
+ | Dans leur article intitulé « Un projet contrarié. L' | ||
+ | |||
+ | C’est un peu la même chose avec les « méthodes » envisagées [le terme est de moi] pour étudier, décrire et commenter la production contemporaine : « L’étude des directions, des influences, voilà autant de projets semble-t-il pour une étude historique des faits littéraires actuels. En réalité, les projets d’une histoire sur le vif, voire d’une prospective sont loin d’être légitimes dans la plupart des cas. Ils sont contrariés, | ||
+ | |||
+ | Et ils résument ces deux postures typiques : « Mais la réticence critique qui s’exprime à l’égard de l’analyse du contemporain n’est pas le propre de l’époque, | ||
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+ | Dans son article « Les revues et la littérature in flagrante : de Valery Larbaud à la littérature québécoise contemporaine » - qui se veut une réflexion sur la place des revue dans l’étude du contemporain –, **Michel Lacroix** remarque lui aussi certains topoï de la critique actuelle : « La fin des avant-gardes, | ||
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+ | **D. Viart**, sur les diverses étiquettes liées au « post » et autres : « Les autres formules ici et là avancées telles que “surmodernité”, | ||
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+ | ===== BIBLIOGRAPHIE (Introduction) ===== | ||
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