Gefen, Alexandre, « La fiction biographique, essai de définition et de typologie », Otrante, Poitiers, n° 16, 2004, p. 7-24. Macé, Michon, Garcin, Mauriès, Quignard, Modiano, Roubaud, Collection l’Un et l’Autre, « Biofictions », « fictions biographiques », « vies imaginaires » : « biographies explicitement fictionnelles » (p. 11), « croisement de ces deux hyper-genres ou méta-genres que sont la fiction et le récit biographique » (p. 12), se laissant « définir par deux critères : le choix d’un mode représentation totaliant de la vie humaine (un récit à la troisième personne qui se propose, généralement explicitement, d’organiser chronologiquement et rétrospectivement les événements d’une vie) et une allégeance à la littérture (quelle qu’en soit la définition supposée), primant sur l’ambition informative et inductive propre à la biographique historique. » (p. 13) Les frontières du genre biographique : 1. autobiographie et autofiction ; 2. les romans consacrés à un seul personnage « mais qui n’adoptent ni la perspective globalisante ni ls contraintes formelles et énonciatices propres aux romans biographiques » ; 3. les essais biographiques, « qui prennent la forme d’un discours argumentatif ou d’une image synthétique au lieu d’un récit narratif » ; 4. la paralittérature biographique, « formes empirique ou professionelle d’écriture biographique, plus ou moins romancées » ; 5. biographies historiques non fictionnelles, « qui visent à rendre vivant un récit par l’importation de procédés littéraires, tout en conservant la rigueur des procédures de démonstration et d’attestation référentielle propres à l’histoire. » (p. 16-18) Pour Gefen, ce n’est pas clair si le genre des vies imaginaires soit réactivé ou simplement rendu visible par la littérature contemporaine.