**Fiche d’analyse 1** **1. Informations éditoriales** 1.1. Auteur(s) : Yannick Gasquy-Resch (p.5-11, 146, 218-219 et 225-250), Laurent Mailhot (p.147-150) et Lise Gauvin (p.221-224) 1.2. Références bibliographiques complètes : GASQUY-RESCH, Yannick (dir. publ.), Littérature du Québec, Vanves, EDICEF, 1994, 288 p. (extraits sélectionnés : p. 5-11, 146-150 et 218-250) 1.3. Type de publication : Manuel ou monographie à l’usage d’étudiants ou chercheurs (de niveau universitaire, je dirais). S’adresse à un public francophone hors du Québec. 1.4. Varia : Ouvrage dirigé par une chercheuse française. La situation est donc vue de l’extérieur. Cependant, il y a des collaborations de chercheurs québécois. **2. Résumé du document** Ouvrage présentant la littérature québécoise de façon chronologique pour la rendre accessible à un public francophone, mais vivant à l’extérieur de la province. J'ai des réserves sur cet ouvrage. Quelques erreurs factuelles (à propos de la Crise d'Octobre, entre autres) me chicottent... **3. La question du contemporain, comment est-elle abordée?** Elle présente une « ouverture à de nouveaux courants culturels (p.5) » C’est une littérature voyageuse, on y constate un éclatement de l’espace de la fiction. L’identité y passe par la rencontre de l’autre. Concepts : américanité, altérité, cosmopolitisme, écritures burlesques, parodiques et carnavalesques. Remise en question des notions d’homogénéité et d’unité « au profit de la fragmentation, de l’hétérogénéité » et le « mixage du roman de la parole et du roman de l’écriture sonnent peut-être le glas d’une veine spécifiquement québécoise (p.11). » La question identitaire devient ambigüe. La réflexion sur l’écriture devient le pivot. **4. Date de début : Pas identifiée** **5. Événements cités** 5.1. Historiques : Développement du réseau des Universités du Québec Fondation de l’Union des écrivains (1977) 5.2. Sociaux : Le Québec post-référendaire (p.224) Politique d’immigration multiculturelle (p.235) 5.3. Politiques : Rapatriement de la Constitution, échec de l’accord du Lac Meech et rejet de l’accord de Charlottetown. (p.8-9) **6. Auteurs et œuvres déterminants :** Bon, je reprends les œuvres citées dans les bibliographies en fin de chapitres en ne conservant que ce qui est postérieur à 1975. Avec //Il n’y a pas de pays sans grand-père// en 1977, Roch Carrier aurait écrit une « version réactualisée » de //Maria Chapdelaine// Gilles Archambault, //Le Voyageur distrait// (1981) Claude Beausoleil, //Montréal est une ville de poèmes vous savez// (1992) Yves Beauchemin, //Le Matou// (1981) et //Juliette Pomerleau// (1989) Fluvio Caccia, //Irpinia// (1983) Antonio D’Alfonso, //L’autre ravage// (1987) Réjean Ducharme, //L’Hiver de force// (1984) Gérard Étienne, //Un ambassadeur macoute à Montréal// (1979), //Une femme muette// (1983). Jacques Godbout, //Les Têtes à Papineau// (1981), //Une histoire américaine// (1986) Naïm Kattan, //Adieu Babylone// (1975), //La fiancée promise// (1983), //La fortune du passager// (1989) Dany Laferrière, //Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer// (1985) Nadime Ltaif, //Les Métamorphoses d’Ishtar// (1987) Marco, Micone, //Gens du silence// (1982), //Addolorata// (1984), //Le figuier enchanté// (1992) Jacques Poulin, //Les Grandes marées// (1978), //Volkswagen Blues// (1984), //Le Vieux chagrin// (1989) Mordecai Richler, //L’Apprentissage de Duddy Kravitz// (1976). Régine Robin, //La Québécoite// (1983) Gabrielle Roy, //Alexandre Chenevert// (1979), //De quoi t’ennuies-tu, Eveline?// (1988) Michel Tremblay, //La grosse femme d’à côté est enceinte// (1978), //Des nouvelles d’Édouard// (1984) Yolande Villemaire, //La Vie en prose// (1980) **7. Institution littéraire:** 7.1. Maisons d’éditions 7.2. Revues « Spirale, mensuel culturel et littéraire de haute tenue fondé en 1979, signale l’apparition dans le champ critique d’une nouvelle génération d’intellectuels (p.150, Laurent Mailhot). » Jeu, 1976, vitalité de la nouvelle dramaturgie L’Annuaire théâtral, 1985, recherche savante en théâtre Vice versa, 1983, revue italo-québécoise (en français, anglais et italien), projet transculturel Revue d’histoire de l’Amérique française (1947-aujourd’hui), Presqu’Amérique (1979?), Amérique française (fondée en 1941): intérêt pour l’américanité. Hum, c’est loin de la contemporanéité, ça. 7.3. Prix **8. Courants littéraires émergents** Cinq avenues sont dégagées dans le livre : écriture des femmes, écriture de la ville, écriture des migrants, écriture de l’américanité et écritures paralittéraires. __Écriture féminine__ : marquée par l’essai, présente une « réflexion d’ordre culturel, portée par une subjectivité et sous-tendue par une écriture (p.221, Lise Gauvin). » Écriture féminine : moderne ou post-moderne? Mélange des genres et autoreflexivité __Écriture de la ville__ : Inaugurée avec Bonheur d’occasion, donc c’est pas juste du contemporain… « Les années quatre-vingts en liant définitivement l’écrivain à la ville, lient définitivement celle-ci à l’écriture qui l’interroge, la compose et le recompose comme œuvre de fiction (p.229). » L’exotisme de la Main contamine d’autres espaces de la ville dans le roman contemporain. Présence de « l’image d’une métropole multiculturelle (p.234). » À la fois pour les écrivains québécois et immigrés : ville comme lieu de l’errance et du télescopage entre le passé et le présent __Écriture des migrants__ : « Les notions d’impureté, d’hétérogénéité, de métissage, de multiculturalisme ont fait leur apparition pour analyser le discours littéraire contemporain (p.235). » Écriture en trois axes : vécu au pays d’origine, déracinement et le devenir Québécois. Difficulté d’intégration, expérience de l’exil Écriture de l’hétérogène, du discontinu, du fragment. Ces écritures présentent un « enrichissement d’une québecité plurielle (p.241). » __Écriture de l’américanité__ : « « Une des composantes les plus visible de la littérature québécoise depuis les années quatre-vingts, est sa dimension américaine (p.243). » Relation à l’espace dans la littérature québécoise contemporaine : littérature voyageuse. Assimilation de la culture populaire américaine. Après la québecité, l’américanité. « Il est clair aussi que l’intégration de la culture nord-américaine dans la vie de la société québécoise s’est accompagnée chez les écrivains d’une interrogation sur l’intégration « continent » américain dans l’imaginaire collectif (p.244). » Apparition d’un modèle positif d’étranger Texte hétérogène : voir Volkswagen blues. « l’Amérique lue, écrite au pluriel, fasse désormais partie de la littérature québécoise contemporaine (p.249). » __Écritures paratextuelles__ : Ces champs littéraires sont pris d’assaut et sont en développement. J’avoue ne pas m’être attardée sur cette section, elle semblait faire moins de place à l’idée de contemporanéité.