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fq-equipe:dominique_noguez_-_le_grantecrivain

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fq-equipe:dominique_noguez_-_le_grantecrivain [2009/06/01 15:59] – créée manonfq-equipe:dominique_noguez_-_le_grantecrivain [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1
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-**FICHE THÉORIQUE PROBLÉMATIQUE VIE/ŒUVRE**+====== Notion : le grantécrivain (Noguez) ======
  
- +===== I- INFORMATIONS PARATEXTUELLES =====
-**Notion : le grantécrivain (Noguez)** +
- +
- +
- +
-**I- INFORMATIONS PARATEXTUELLES**+
  
 Auteur : NOGUEZ, Dominique Auteur : NOGUEZ, Dominique
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-**II- CONTENU (descriptif)**+===== II- CONTENU (descriptif) =====
  
  
-1 - Définition :+=== 1 - Définition : === 
  
 Le grantécrivain est une figure sociologique, parmi d’autres, faisant partie des « types intellectuels » (p. 12) d’écrivants jouant ou tenant un/des « rôles idéologiques » (p. 12). Ce texte de Noguez s’efforce donc de replacer, dans « ce qu’on appelait hier encore l’idéologie » (p. 9), la figure du grand écrivain, français de préférence , ayant pour canons Gide et Sartre − et pour « prototype » imaginaire Aschenbach de Mort à Venise de Thomas Mann. Le grantécrivain est une figure sociologique, parmi d’autres, faisant partie des « types intellectuels » (p. 12) d’écrivants jouant ou tenant un/des « rôles idéologiques » (p. 12). Ce texte de Noguez s’efforce donc de replacer, dans « ce qu’on appelait hier encore l’idéologie » (p. 9), la figure du grand écrivain, français de préférence , ayant pour canons Gide et Sartre − et pour « prototype » imaginaire Aschenbach de Mort à Venise de Thomas Mann.
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 +=== 2 - Description par cinq traits et deux symptômes === 
  
 +__A) les cinq traits__ 
  
-2 - Description par cinq traits et deux symptômes  +**1- LE CRÉATEUR** . Il est écrivain (type d’opération intellectuelle et type d’œuvre élaborée) : « un individu imaginatif qui se prend pour Dieu et qui s’adonne à ce vice impuni, la littérature. […] Car il n’y a pas d’écrivain sans volonté de refaire le monde, de faire son monde […] pour qui, donc, le verbe "écrire" n’est jamais tout à fait, jamais seulement transitif [de là le vice] » (p. 15-16.)
- +
-A) les cinq traits  +
- +
-1- LE CRÉATEUR . Il est écrivain (type d’opération intellectuelle et type d’œuvre élaborée) : « un individu imaginatif qui se prend pour Dieu et qui s’adonne à ce vice impuni, la littérature. […] Car il n’y a pas d’écrivain sans volonté de refaire le monde, de faire son monde […] pour qui, donc, le verbe "écrire" n’est jamais tout à fait, jamais seulement transitif [de là le vice] » (p. 15-16.)+
  
 Donc FICTION et STYLE… Donc FICTION et STYLE…
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-2- LE POLYVALENT. « Le grantécrivain est un trans-écrivain » (p. 21) (type d’œuvre élaborée). +**2- LE POLYVALENT**. « Le grantécrivain est un trans-écrivain » (p. 21) (type d’œuvre élaborée). 
  « Il est d’abord écrivain dans plusieurs genres » (p. 20) : romans, récits, essais, poésie, puis les écrits inclassables comme les éloges, les pamphlets, fragments de journal, puis le théâtre (« il convient qu’il sorte de la littérature de papier. » p. 21). Mais aussi, poursuit Noguez, « il peut [doit?] […] dessiner, peindre, faire des collages (comme Prévert), sculpter, filmer » (p. 21).  « Il est d’abord écrivain dans plusieurs genres » (p. 20) : romans, récits, essais, poésie, puis les écrits inclassables comme les éloges, les pamphlets, fragments de journal, puis le théâtre (« il convient qu’il sorte de la littérature de papier. » p. 21). Mais aussi, poursuit Noguez, « il peut [doit?] […] dessiner, peindre, faire des collages (comme Prévert), sculpter, filmer » (p. 21).
  
  
-3- LE CRITIQUE, L’ÉDITEUR. « Le grantécrivain est aussi […] un méta-écrivain. » (p. 21) Il « est altruiste et modeste [et donc] un grand critique. » (p. 22) Critique des grands prédécesseurs (p. 22) et des contemporains (p. 22) et ainsi « il contribue à faire la littérature de son temps. » (p. 23) (en étant un critique et un lecteur généreux, mais en dirigeant aussi une revue ou une maison d’édition…) Il lance aussi les jeunes prometteurs des avant-gardes (dont il ne fait pas partie) (p. 23). Donc (3) a à voir avec situation/position dans la société, sinon dans le champ littéraire.+**3- LE CRITIQUE, L’ÉDITEUR.** « Le grantécrivain est aussi […] un méta-écrivain. » (p. 21) Il « est altruiste et modeste [et donc] un grand critique. » (p. 22) Critique des grands prédécesseurs (p. 22) et des contemporains (p. 22) et ainsi « il contribue à faire la littérature de son temps. » (p. 23) (en étant un critique et un lecteur généreux, mais en dirigeant aussi une revue ou une maison d’édition…) Il lance aussi les jeunes prometteurs des avant-gardes (dont il ne fait pas partie) (p. 23). Donc (3) a à voir avec situation/position dans la société, sinon dans le champ littéraire.
  
 Aussi, il correspond et reçoit, mais il ne peut répondre à toutes les lettres et recevoir tout le monde (p. 24). Aussi, il correspond et reçoit, mais il ne peut répondre à toutes les lettres et recevoir tout le monde (p. 24).
  
-4- L’INTELLECTUEL. « Le grantécrivain est généralement un "écrivain d’idées" (selon l’expression de Julien Benda) » (p. 25), un maître à penser, un maître à vivre, un moraliste ; « théoricien ou éthicien, bon connaisseur des Anciens, traducteur des Modernes − aussi bon, en somme, en histoire, en philosophie, en langues anciennes ou vivantes qu’en français » (p. 25). (Type d’opération intellectuelle et d’œuvre élaborée, principales aptitudes psychologiques mobilisées.)+**4- L’INTELLECTUEL.** « Le grantécrivain est généralement un "écrivain d’idées" (selon l’expression de Julien Benda) » (p. 25), un maître à penser, un maître à vivre, un moraliste ; « théoricien ou éthicien, bon connaisseur des Anciens, traducteur des Modernes − aussi bon, en somme, en histoire, en philosophie, en langues anciennes ou vivantes qu’en français » (p. 25). (Type d’opération intellectuelle et d’œuvre élaborée, principales aptitudes psychologiques mobilisées.)
  
-5- L’ENGAGÉ/L’ENGAGEMENT DANS SON TEMPS. Il « est présent au monde. » « Il intervient dans la vie publique, même dans la vie directement politique. » (p. 26). « Cet engament peut se faire dans le sens de l’ordre − chez Barrès, voire chez Claudel −, mais il se fait plus fréquemment dans celui de la dissidence. » (p. 27) Sartre et mai 68, Sartre et les boat people, Sartre et son Qu’est-ce que la littérature?, Sartre et on a compris… (La situation dans la société.)+**5- L’ENGAGÉ/L’ENGAGEMENT DANS SON TEMPS.** Il « est présent au monde. » « Il intervient dans la vie publique, même dans la vie directement politique. » (p. 26). « Cet engament peut se faire dans le sens de l’ordre − chez Barrès, voire chez Claudel −, mais il se fait plus fréquemment dans celui de la dissidence. » (p. 27) Sartre et mai 68, Sartre et les boat people, Sartre et son Qu’est-ce que la littérature?, Sartre et on a compris… (La situation dans la société.)
  
 Présent au monde sous-entend aussi qu’il est l’opposé du poète maudit, donc il meurt vieux (Sartre, 75, et Gide, 82), reçoit généralement le prix Nobel et est publié dans la bibliothèque de la Pléiade. C’est aussi ça, pour Noguez, être présent au monde, l’humanisme et l’aspiration à l’universel (qui font partie, d’après Noguez, de la situation dans la société – p. 12).  Présent au monde sous-entend aussi qu’il est l’opposé du poète maudit, donc il meurt vieux (Sartre, 75, et Gide, 82), reçoit généralement le prix Nobel et est publié dans la bibliothèque de la Pléiade. C’est aussi ça, pour Noguez, être présent au monde, l’humanisme et l’aspiration à l’universel (qui font partie, d’après Noguez, de la situation dans la société – p. 12). 
  
  
-B) les deux symptômes+__B) les deux symptômes__ 
 + 
 +**1- « Dans quelle mesure le grantécrivain est-il un intellectuel ? » (p. 30) **
  
-1- « Dans quelle mesure le grantécrivain est-il un intellectuel ? » (p. 30) 
 Noguez fait semblant de se demander si « l’écrivain, forme dévoyée d’intellectuel et même pseudo-intellectuel − s’appelât-il Mallarmé, Gide, Proust, Valéry ou Alain − [s’oppose] à l’intellectuel véritable. » (p. 30) Noguez fait semblant de se demander si « l’écrivain, forme dévoyée d’intellectuel et même pseudo-intellectuel − s’appelât-il Mallarmé, Gide, Proust, Valéry ou Alain − [s’oppose] à l’intellectuel véritable. » (p. 30)
  
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 MAIS « on s’accordera sur le fait que l’écrivain, comme le philosophe ou le linguiste, l’archéologue ou le physicien, […] est un intellectuel. Simplement, c’en est une figure particulière, voire atypique, pouvant s’écarter beaucoup de la moyenne, de même que le poète est une figure particulière, voire atypique de l’écrivain. (L’inverse, bien entendu, n’est pas vrai : tout intellectuel n’est pas écrivain − ni même écrivant −, tout écrivain n’est pas poète.) » (p. 30) Les trois derniers traits (le critique, l’intellectuel et l’engagé) amènent Noguez à avancer l’hypothèse selon laquelle « le grantécrivain est la forme la plus intellectuelle de l’écrivain. » (p. 31, Noguez souligne) MAIS « on s’accordera sur le fait que l’écrivain, comme le philosophe ou le linguiste, l’archéologue ou le physicien, […] est un intellectuel. Simplement, c’en est une figure particulière, voire atypique, pouvant s’écarter beaucoup de la moyenne, de même que le poète est une figure particulière, voire atypique de l’écrivain. (L’inverse, bien entendu, n’est pas vrai : tout intellectuel n’est pas écrivain − ni même écrivant −, tout écrivain n’est pas poète.) » (p. 30) Les trois derniers traits (le critique, l’intellectuel et l’engagé) amènent Noguez à avancer l’hypothèse selon laquelle « le grantécrivain est la forme la plus intellectuelle de l’écrivain. » (p. 31, Noguez souligne)
  
-2- Le « temps des granzécrivains est-il passé ? » (p. 30)+**2- Le « temps des granzécrivains est-il passé ? » (p. 30)** 
 Depuis les années soixante-dix, en France, oui. Mais pas ailleurs, avec Allen Ginsberg ou Norman Mailer, avec Soljenitsyne, Vaclav Havel ou Ismaïl Kadaré, avec Pablo Neruda ou Octavio Paz, ou encore avec Salman Rushdie. Depuis les années soixante-dix, en France, oui. Mais pas ailleurs, avec Allen Ginsberg ou Norman Mailer, avec Soljenitsyne, Vaclav Havel ou Ismaïl Kadaré, avec Pablo Neruda ou Octavio Paz, ou encore avec Salman Rushdie.
  
 En France, puisque les philosophes, les historiens, les sociologues, les écologistes, les économistes, les scientifiques, les médecins, les sportifs, les chanteurs, les acteurs voire les « repreneurs d’entreprises » (p. 30) ont pris le relais de la conscience universelle et repris le flambeau de la protestation politique − et pas ailleurs ? − les voix des granzécrivains ont tendu vers la singularisation − « l’écrivain peut paradoxalement tirer de son retirement et de sa relative invisibilité une audience accrue. » (p. 34) Il y a donc un renversement, la voix devient invisible et silencieuse : « À l’avenir, et le cas de Guy Debord pourrait préfigurer ce renversement, il le deviendra peut-être [l’écrivain deviendra grantécrivain] en l’étant moins. On prête plus volontiers l’oreille à une voix singulière, surtout si, quand les autres beuglent, elle parle, simplement, ou ricane, ou murmure, ou conseille. » (p.34-35) En France, puisque les philosophes, les historiens, les sociologues, les écologistes, les économistes, les scientifiques, les médecins, les sportifs, les chanteurs, les acteurs voire les « repreneurs d’entreprises » (p. 30) ont pris le relais de la conscience universelle et repris le flambeau de la protestation politique − et pas ailleurs ? − les voix des granzécrivains ont tendu vers la singularisation − « l’écrivain peut paradoxalement tirer de son retirement et de sa relative invisibilité une audience accrue. » (p. 34) Il y a donc un renversement, la voix devient invisible et silencieuse : « À l’avenir, et le cas de Guy Debord pourrait préfigurer ce renversement, il le deviendra peut-être [l’écrivain deviendra grantécrivain] en l’étant moins. On prête plus volontiers l’oreille à une voix singulière, surtout si, quand les autres beuglent, elle parle, simplement, ou ricane, ou murmure, ou conseille. » (p.34-35)
  
- +===== III – LECTURES ET COMMENTAIRES =====
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-III – LECTURES ET COMMENTAIRES**+
  
 **Le rapport vie-œuvre :** **Le rapport vie-œuvre :**
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 Il ne reste qu’à savoir si un grand écrivain bientôt statufié a le droit de se contredire, de faire entorse à son Œuvre d’une quelconque manière, il ne lui reste qu’à savoir si la sainteté lui sied bien…    Il ne reste qu’à savoir si un grand écrivain bientôt statufié a le droit de se contredire, de faire entorse à son Œuvre d’une quelconque manière, il ne lui reste qu’à savoir si la sainteté lui sied bien…   
  
- +** 
-Autres remarques :+Autres remarques :**
  
 Au Québec : Au Québec :
 En France, l’idée est évidente et donc évacuée par Noguez, mais si on souhaitait adapter cette figure sociologique de l’écrivain au Québec, devrait-on rajouter le trait plutôt important de la reconnaissance internationale ou translinguistique ? Bref, Beaulieu, qui « observe » grosso modo, sinon en tous points, les caractéristiques du grantécrivain (fiction/style demi-dieu, polémiste, moraliste, intellectuel érudit, biographe, engagé, etc.) est un des premiers auxquels on pourrait penser ; se verrait-il refuser de justesse la « palme » du grantécrivain, n’étant pas, comme on dit, exportable ? En France, l’idée est évidente et donc évacuée par Noguez, mais si on souhaitait adapter cette figure sociologique de l’écrivain au Québec, devrait-on rajouter le trait plutôt important de la reconnaissance internationale ou translinguistique ? Bref, Beaulieu, qui « observe » grosso modo, sinon en tous points, les caractéristiques du grantécrivain (fiction/style demi-dieu, polémiste, moraliste, intellectuel érudit, biographe, engagé, etc.) est un des premiers auxquels on pourrait penser ; se verrait-il refuser de justesse la « palme » du grantécrivain, n’étant pas, comme on dit, exportable ?
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 +===== ANNEXE 1 - NOTES D'ANNE-MARIE CLÉMENT =====
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 +La figure du grantécrivain a fleuri particulièrement en France, entre la fin de la Première Guerre mondiale et le début des années soixante.
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 +perspective « d'une sorte de sociologie ou d'ethnologie des activités intellectuelles » (9)
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 +« les activités intellectuelles constituent un champ dont les délimitations internes changent selon les époques, que des figures variées s'y concurrencent et s'y succèdent, s'équilibrant un moment en configurations stables avant d'entrer de nouveau en conflit et de donner lieu à des répartitions nouvelles et à des rôles inédits. » (11-12).
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 +Noguez en construit un modèle par induction et par collage en cinq traits et deux symptômes.
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 +1. C'est un écrivain (différent de l'auteur ou écrivant) « Un écrivain est donc un individu imaginatif qui se prend pour Dieu et qui s'adonne à ce vice impuni, la littérature. » (15-16) [c'est-à-dire qui dit je plus souvent qu'à son tour ; avec une volonté de refaire le monde ; qui s'adonne à un vice – l'écriture intransitive] personnages du grantécrivain Gustave Aschenbach dans La mort à Venise de Thomas Mann, de Jean-Sol Partre dans L'écume des jours, d'Arnheim dans L'Homme sans qualités.
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 +2. est un écrivain de plusieurs genres (trans-écrivain)
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 +3. est un métaécrivain : n'est pas refermé sur lui-même, il est critique de grands prédécesseurs et critique des contemporains; le plus souvent en lecteur généreux, voire enthousiaste. Parfois entretient une énorme correspondance. Et il reçoit. Et il donne des conseils (Rilke à un jeune poète, Gide au jeune écrivain).
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 +4. est généralement aussi un écrivain d'idées (philosophe ou maître à penser) « Ainsi, trans-écrivain, méta-écrivain, théoricien ou éthicien, bon connaisseur des Anciens, traducteur des Modernes – aussi bon, en somme, en histoire, en philosophie, en langues anciennes ou vivantes qu'en français –, le grantécrivain est comme un khâgneux supérieur – ou, tout simplement, c'est un khâgneux qui a réussi. » (25-26)
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 +5. est présent au monde; intervient dans la vie publique, politique. Peut prendre des formes solennelles (reçu par des présidents, conférences, etc.) ou simples (radios, journaux au quotidien). Et il vit vieux. Noguez précise qu'il existe de grands écrivains, même très très grands écrivains qui ne peuvent être considérés granzécrivains (dont Proust, Genet, Céline, Michaux). Rapport grantécrivain/intellectuel : les trois derniers traits éloignent le grantécrivain de la figure de l'écrivain pur et simple et le rapprochent des autres figures de l'intellectuel. Fait l’hypothèse que « le grantécrivain est la forme la plus intellectuelle de l’écrivain. » (31)
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 +le modèle tient-il le coup aujourd'hui. Noguez semble croire qu'il y a changement : « l'écrivain, jusqu'ici, devenait grantécrivain en devenant plus proche, plus présent, plus visible. À l'avenir, et le cas de Guy Debord pourrait préfigurer ce renversement, il le deviendra peut-être en l'étant moins. On prête plus volontiers l'oreille à une voix singulière, surtout si, quand les autres beuglent, elle parle, simplement, ou ricane, ou murmure, ou conseille. » (34-35)
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fq-equipe/dominique_noguez_-_le_grantecrivain.1243886397.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)

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