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fq-equipe:bilan_de_la_revue_zinc

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fq-equipe:bilan_de_la_revue_zinc [2012/07/03 10:02] genevievefq-equipe:bilan_de_la_revue_zinc [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1
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 ====== Fiche technique ====== ====== Fiche technique ======
 **Titre de la revue :** Zinc **Titre de la revue :** Zinc
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 **Éditions :** Montréal **Éditions :** Montréal
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 **Ligne éditoriale :**  **Ligne éditoriale :**
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 Une filiation claire avec la maison d'édition le Marchand de feuilles est établie dès la première phrase du liminaire de la revue. On tient tout de même à préciser qu'il s'agit d'un espace indépendant. La revue se veut un « laboratoire pour la littérature de demain ». On compare la revue à un lieu réel de sociabilité, un lieu imprégné de nostalgie : le bistrot parisien des années 30. Le mot « zinc » fait d'ailleurs référence au matériau utilisé dans la confection des comptoirs de bistro. On désigne également le caractère multiple de la composition de la revue, en ayant recours à des termes tels que « pluridisciplinaire », « polyphonie ». L'imaginaire guerrier est aussi convoqué dans le but d'illustrer la nature résistante de la revue : « tranchée », « village gaulois », « champ d'action » (champ de bataille?). Une filiation claire avec la maison d'édition le Marchand de feuilles est établie dès la première phrase du liminaire de la revue. On tient tout de même à préciser qu'il s'agit d'un espace indépendant. La revue se veut un « laboratoire pour la littérature de demain ». On compare la revue à un lieu réel de sociabilité, un lieu imprégné de nostalgie : le bistrot parisien des années 30. Le mot « zinc » fait d'ailleurs référence au matériau utilisé dans la confection des comptoirs de bistro. On désigne également le caractère multiple de la composition de la revue, en ayant recours à des termes tels que « pluridisciplinaire », « polyphonie ». L'imaginaire guerrier est aussi convoqué dans le but d'illustrer la nature résistante de la revue : « tranchée », « village gaulois », « champ d'action » (champ de bataille?).
 De plus, l'exergue du premier numéro de la revue est une citation de Karl Kraus (écrivain allemand s'étant intéressé à la langue, entre autres, telle qu'utilisée dans les médias) : « Au commencement il y avait le service de presse, et quelqu'un le reçut, envoyé par l'éditeur. Puis il écrivit un compte rendu. Puis il écrivit un livre, que l'éditeur accepta et qu'il transmit au service de presse. Le suivant, qui le reçut, fit de même. C'est ainsi que s'est constituée la littérature moderne. » (//Dits et contredits//).  De plus, l'exergue du premier numéro de la revue est une citation de Karl Kraus (écrivain allemand s'étant intéressé à la langue, entre autres, telle qu'utilisée dans les médias) : « Au commencement il y avait le service de presse, et quelqu'un le reçut, envoyé par l'éditeur. Puis il écrivit un compte rendu. Puis il écrivit un livre, que l'éditeur accepta et qu'il transmit au service de presse. Le suivant, qui le reçut, fit de même. C'est ainsi que s'est constituée la littérature moderne. » (//Dits et contredits//). 
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 ====== Fiche détaillée ====== ====== Fiche détaillée ======
  
-**Date du premier numéro :**  automne 2003+**Date du premier numéro :**  automne [[2003]]
  
 **Historique :**  **Historique :** 
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 **Conception de la littérature :** **Conception de la littérature :**
-Concernant le « spécial nouvelles voix féminines de la littérature québécoise » versus le « spécial nouvelles voix masculines de la littérature québécoise »+ 
 +Concernant le « spécial nouvelles voix féminines de la littérature québécoise » versus le « spécial nouvelles voix masculines de la littérature québécoise »
 Les deux numéros comportent des différences flagrantes. D'abord, l'un, celui des auteurs masculins, est en réponse à celui sur les voix féminines qui, semble-t-il, a semé l'émoi sur les blogues (je n'ai pas trouvé de traces de cet émoi malheureusement). Le liminaire présentant les voix féminines est beaucoup plus long (une page et demi comparé à une demie page pour celui des hommes), comme si la cause commandait un plus long préambule. Le numéro se veut une anthologie, rien de moins, chose qui n'est pas mise de l'avant pour ce qui est du numéro sur les voix masculines. De plus, pour les femmes, on a cru bon donner une orientation à l'ensemble en donnant un thème d'écriture : le désir. Le thème, on en conviendra, est pour le moins cliché et l'utilisation qui en est faite aussi. On aurait pu sortir des univers amoureux, intimes, familiaux, etc. Mais non. La plupart des textes reprennent le thème du désir dans son assertion la plus convenue. Par opposition, le numéro sur les voix masculines n'est pas orienté autour d'un thème, amenant certainement une certaine liberté dans les propositions et permettant de dresser un portrait plus vaste de l'écriture actuelle. Les auteurs sont présentés comme des jeunes voyous, des bums de la littérature : « Ce sont tous des mauvais garçons insolents par leur art. Sans compromis » (p.5). Les femmes, quant à elle, sont dépeintes comme des désillusionnées : « Ces femmes de la nouvelle génération sont ancrées dans leur époque et la racontent sans la passer au moulin des grandes illusions. Lisez ces femmes résolument lasses d'utopies, libérées des pièges des anciens et prêtes à rebâtir avec leurs cendres un monde nouveau, un monde lucide. » (p.4) Cette présentation axée sur l'acuité des auteures est à juxtaposer à l'imagerie de la couverture sur laquelle on retrouve un crocodile en plastique avec, dans sa gueule, le corps d'une poupée Barbie. La tête de celle-ci, barbouillée de sang (de peinture brunâtre peu crédible), repose à côté de l'animal. L'ensemble donne une allure plutôt trash au numéro, même si le reste de l'espace reprend les couleurs classiquement féminines du rose et du mauve. L'imagerie du numéro masculin est dans les teintes de bleu et de vert. Apparaît également la photo d'une femme couchée sous un filet qui ressemble à un but de hockey renversé. Bref, même si à priori, le numéro sur les nouvelles voix féminines se veut féministe et souhaite promouvoir les écrits de femmes, on demeure dans les stéréotypes. Et cela est accentué par le numéro sur les voix masculines, qui se veut un répondant (au final, bien pâle). Les deux numéros comportent des différences flagrantes. D'abord, l'un, celui des auteurs masculins, est en réponse à celui sur les voix féminines qui, semble-t-il, a semé l'émoi sur les blogues (je n'ai pas trouvé de traces de cet émoi malheureusement). Le liminaire présentant les voix féminines est beaucoup plus long (une page et demi comparé à une demie page pour celui des hommes), comme si la cause commandait un plus long préambule. Le numéro se veut une anthologie, rien de moins, chose qui n'est pas mise de l'avant pour ce qui est du numéro sur les voix masculines. De plus, pour les femmes, on a cru bon donner une orientation à l'ensemble en donnant un thème d'écriture : le désir. Le thème, on en conviendra, est pour le moins cliché et l'utilisation qui en est faite aussi. On aurait pu sortir des univers amoureux, intimes, familiaux, etc. Mais non. La plupart des textes reprennent le thème du désir dans son assertion la plus convenue. Par opposition, le numéro sur les voix masculines n'est pas orienté autour d'un thème, amenant certainement une certaine liberté dans les propositions et permettant de dresser un portrait plus vaste de l'écriture actuelle. Les auteurs sont présentés comme des jeunes voyous, des bums de la littérature : « Ce sont tous des mauvais garçons insolents par leur art. Sans compromis » (p.5). Les femmes, quant à elle, sont dépeintes comme des désillusionnées : « Ces femmes de la nouvelle génération sont ancrées dans leur époque et la racontent sans la passer au moulin des grandes illusions. Lisez ces femmes résolument lasses d'utopies, libérées des pièges des anciens et prêtes à rebâtir avec leurs cendres un monde nouveau, un monde lucide. » (p.4) Cette présentation axée sur l'acuité des auteures est à juxtaposer à l'imagerie de la couverture sur laquelle on retrouve un crocodile en plastique avec, dans sa gueule, le corps d'une poupée Barbie. La tête de celle-ci, barbouillée de sang (de peinture brunâtre peu crédible), repose à côté de l'animal. L'ensemble donne une allure plutôt trash au numéro, même si le reste de l'espace reprend les couleurs classiquement féminines du rose et du mauve. L'imagerie du numéro masculin est dans les teintes de bleu et de vert. Apparaît également la photo d'une femme couchée sous un filet qui ressemble à un but de hockey renversé. Bref, même si à priori, le numéro sur les nouvelles voix féminines se veut féministe et souhaite promouvoir les écrits de femmes, on demeure dans les stéréotypes. Et cela est accentué par le numéro sur les voix masculines, qui se veut un répondant (au final, bien pâle).
  
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 Cette notion n'est pas explicitée, si ce n'est que l'on veut donner une voix aux « auteurs de demain », ceux qui représentent l'avenir. Plusieurs des auteurs publiés ont déjà une certaine reconnaissance, du moins ils comptent déjà une ou plusieurs publications. On remarque aussi que généralement, on met de l'avant les nom des auteurs déjà connus en couverture (probablement pour attirer les lecteurs).  Cette notion n'est pas explicitée, si ce n'est que l'on veut donner une voix aux « auteurs de demain », ceux qui représentent l'avenir. Plusieurs des auteurs publiés ont déjà une certaine reconnaissance, du moins ils comptent déjà une ou plusieurs publications. On remarque aussi que généralement, on met de l'avant les nom des auteurs déjà connus en couverture (probablement pour attirer les lecteurs). 
   
 +(Fiche réalisée par Geneviève Dufour)
fq-equipe/bilan_de_la_revue_zinc.1341324145.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)

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