====== Bilan des recherches FQ-équipe de l’hiver et de l’été 2009 ====== Viviane Asselin ===== Tâches prévues : ===== 1- Dresser un tableau chronologique des « événements » littéraires français [note 1 : Il a été entendu que les événements littéraires québécois revenaient à Pierre-Luc Landry et Christine Otis (Andrée Mercier).] ayant précédé puis balisé la période contemporaine (1968 -…) [Note 2 : Année retenue pour la portée significative et déterminante que les chercheurs lui prêtent.]. Par « événements », il était essentiellement question de naissance et de décès – d’écrivains majeurs, de maisons d’édition, de collections, de revues, de prix littéraires… Retour sur la démarche et commentaires : Le repérage a démarré lentement et s’est avéré plutôt laborieux. Contrairement à des ouvrages comme le Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec, lequel propose déjà un tableau des événements marquants, la critique française ne livre rien de tel (du moins n’ai-je pas trouvé l’équivalent). Aussi me suis-je rabattue sur des textes qui, s’occupant de problématiques contemporaines, étaient susceptibles de mentionner au passage certains événements déterminants. Mais, parce qu’il ne s’agissait pas là de l’objet premier des articles, lesquels traitaient pour l’essentiel de mouvements et d’œuvres littéraires, il a souvent été difficile de départager ce qui pouvait être pertinent en termes d’événements. Par exemple, la majorité des auteurs font reposer des courants sur des livres particuliers, donnant à ceux-ci une importance certaine – quoique subjective. Que Sémir Badir, notamment, reconnaisse en Roland Barthes par Roland Barthes (1975) « l’origine » d’une autobiographie « nouveau genre » doit-il alors être considéré comme un événement littéraire ? Que Jean-Pierre Salgas prétende que l’œuvre de Philippe Sollers détermine, plus que le Nouveau Roman, l’évolution du roman français justifie-t-il que l’on inscrive Nombres (1968) au tableau des événements littéraires ? Devant l’incertitude, j’ai chaque fois préféré récolter un maximum d’informations sous la forme de fiches de lecture, au risque, sans doute, de m’éloigner des intentions d’origine. Cela dit, les fiches de lectures se sont révélées insuffisantes au moment de compléter le tableau des événements littéraires. Je me suis donc tournée vers d’autres sources, dont wikipédia, faute de mieux. Là encore, le problème fut de déterminer ce qui était pertinent : si wikipédia fournit la liste des écrivains décédés depuis 1968, comment savoir lequel signifie la « fin » d’une certaine tendance ? Des recherches plus approfondies permettraient certes de valider les données, mais un tel effort ne m’est pas apparu souhaité pour la tâche qui m’était confiée. De sorte que, au final, le tableau s’en tient aux informations certaines. Suggestion : Aux événements littéraires contemporains répondent les moments charnières de la critique dans sa tentative de saisie du contemporain : la première utilisation de l’expression « extrême contemporain », les premiers colloques, les premiers numéros de revues consacrés à la question du contemporain… Une telle histoire pourrait être intéressante, voire pertinente à établir, en parallèle de celle des événements littéraires. ===== Liste des documents ===== Fiches de lecture, orientées en fonction des événements littéraires et, donc, pas nécessairement exhaustives : - BADIR, Sémir, « Histoire littéraire et postmodernité », dans Jan BAETENS et Dominique VIART [dir.], Écritures contemporaines 2. États du roman contemporain. Actes du colloque de Calaceite. Fondation Noesis, 6-13 juillet 1996, Paris / Caen, Lettres modernes / Minard (La revue des lettres modernes), 1999, p. 241-264. - BLANCKEMAN, Bruno, « Une axiologie historique pour le vingtième siècle : repérage des pôles », dans Michèle TOURET et Francine DUGAST-PORTES, Le temps des Lettres. Quelles périodisations pour l’histoire de la littérature française du 20e siècle ?, Rennes, Presses universitaires de Rennes (Interférences), 2001, p. 73-80. - REY, Pierre-Louis, « Le roman au XXe siècle », dans Patrick BERTHIER, Michel JARRETY et Michel PRÉGENG [dir.], Histoire de la France littéraire, tome 3 : Modernités XIXe-XXe siècle, Paris, Quadrige / PUF (Dicos poche), 2006, p. 43-90. - RABATÉ, Dominique, « Troisième partie. Le récit, mode d’emploi (1968-1997) », dans Le roman français depuis 1900, Paris, PUF (Que sais-je : 49), 1998, p. 93-121. - SALGAS, Jean-Pierre, « Défense et illustration de la prose française », dans Michel BRAUDEAU, Lakis PRODIGUIS, Jean-Pierre SALGAS et Dominique VIART, Le roman français contemporain, Paris, Ministère des affaires étrangères, 2002, p. 73-127. - VIART, Dominique, « Écrire au présent : l’esthétique contemporaine », dans Michèle TOURET et Francine DUGAST-PORTES [dir.], Le temps des lettres. Quelles périodisations pour l’histoire de la littérature française du 20e siècle?, Actes du colloque tenu à l’Université de Rennes 2 en mai 2000, Rennes, Presses universitaires de Rennes (Interférences), 2001, p. 317-336. - VIART, Dominique, Le roman français au XXe siècle, Paris, Hachette (Les fondamentaux. La bibliothèque de l’étudiant en lettres : 122), 1999. - VIART, Dominique, et Bruno VERCIER, « Introduction », La littérature française au présent, 2e édition augmentée, Paris, Bordas, 2008 [2005], p. 7-24. Résumé des lectures ; Tableau des événements littéraires français ; Revues françaises ; Écrivains décédés entre 1968 et 2008 ; Œuvres publiées entre 1968 et 2008 [Note 3 : Ces deux dernières listes ne sont pas jointes à l’envoi, car je ne suis pas certaine de leur pertinence. Je mentionne néanmoins leur existence, au cas où elles s’avéreraient éventuellement d’une quelconque utilité. Aussi, une liste des prix français avait été amorcée, mais n’a pas encore été complétée ; serait-il pertinent de l’achever ?]. (Tâches prévues) : 2- Repérer les collections françaises contemporaines et/ou nouveaux éditeurs, de même que leur argumentaire, les noms et les titres majeurs, et ce qui les caractérise (quel créneau ? quelles esthétiques ?) [note 4 : Ce travail s’effectue en collaboration avec Josée Marcotte, laquelle s’occupe des collections québécoises. Considérant les données déjà recueillies du côté français, il nous a semblé plus efficace de me laisser la partie française.]. - Travail en cours de réalisation 3- À partir de recherches sur les « singularités narratives » déjà réalisées dans le cadre du projet, définir les traits d’une « poétique de la diffraction ». Par « diffraction », il s’agit de voir les singularités textuelles, narratives et génériques qui travaillent à déconstruire l’unité fondamentale et attendue de l’œuvre. Ainsi, quelles œuvres cadreraient avec la poétique de la diffraction ? Quels traits invoqués par la critique renvoient à la diffraction ? Quelles singularités nationales ? - Travail à entamer, au mieux à terminer, d’ici à la fin du contrat de l’été ---------- Format word: {{:fq-equipe:bilan_19-08-09.doc|Bilan de recherche}}