(notes de repérage des œuvres)
Folle de Nelly Arcan (2004)
Le jour des corneilles de Jean-François Beauchemin (2004)
Hier de Nicole Brossard (2001)
La passion des nomades de Michel Castillo Durante (2006)
Les taches solaires de Jean-François Chassay (2006)
Un fin passage de France Daigle (2001)
Dée de Michael Delisle (2002)
La Romance en do mineur de Maître Clo de Gérard Étienne (2000)
Fugueuses de Suzanne Jacob (2005)
Le siège du Maure de Louis Jolicoeur (2002)
La gare de Sergio Kokis (2005)
Le cri des oiseaux fous de Dany Laferrière (2000)
La gloire de Cassiodore de Monique LaRue (2001)
Fleurs de crachat de Catherine Mavrikakis (2005)
Visage retrouvé de Wajdi Mouawad (2002)
La Brûlerie d’Émile Olivier (2004)
Les yeux bleus de Mistassini de Jacques Poulin (2002)
Le siècle de Jeanne d’Yvon Rivard (2005)
Hotaru d’Aki Shimazaki (2004)
Music Hall! de Gaétan Soucy (2002)
La dot de la Mère Missel de Pierre Tourangeau (2000)
La danse juive de Lise Tremblay (1999)
La maison étrangère d’Élise Turcotte (2002)
Carnets de naufrage de Guillaume Vigneault (2000)
Intéressant pour la question de la mémoire familiale, des relations intergénérationnelles, mais vue depuis un point de vue féminin (les histoires de pères décédés ou disparus et de garçons perdus abondent au Québec), mais les histoires féminines semblent moins prégnantes (le Hier rejoindrait sans doute Le Premier jardin d’Anne Hébert) Au début de l’article, Snauwaert écrit : « On verra qu’il s’agit d’une tendance contemporaine du roman : celle qui lui fait accentuer la possibilité d’être un lieu de pensée du monde environnant ; un lieu de reprise subjective des enjeux collectifs, d’expérimentation des modes de dicibilité de l’Histoire à travers les histoires singulières; et par là, enfin, le lieu où il devient possible d’envisager un autre avenir. » (2007 : 57)
Résumé sur le site de Québec/Amérique : Le récit de Nicole Brossard nous propose un univers de femmes où les liens, amoureux, intellectuels et généalogiques, se font et se défont au rythme du souvenir et de la parole sans cesse échangée. Tantôt roman, tantôt réflexion, tantôt presque poésie, tantôt catégoriquement théâtre, de Québec à Montréal, Venise ou Cancun, mais toujours dans une certaine forme d'ambigüité et de non-dit, les échanges entre ces femmes nous donnent à voir et à entendre une fresque aussi bien intime qu'historique. Hier est sans contredit le projet romanesque le plus audacieux et le plus ambitieux de cette figure-référence de l'écriture québécoise contemporaine. Ce roman met en scène quatre femmes, quatre destinées marquées par l'héritage du passé : Simone Lambert (conservatrice au Musée de la Civilisation de Québec), Axelle Carnaval (petite-fille à peu près inconnue de Simone, spécialisée en génétique), Carla Carlson (écrivaine de l'Ouest canadien qui vient toujours terminer ses romans à Québec) et JE, la narratrice (employée subalterne de Simone et interlocutrice de Carla qu'elle rencontre quotidiennement à l'hôtel Clarendon). Pour chacune de ces femmes, les hiers ont quelque chose de significatif et viennent teinter leur existence. Leurs voix et leurs réflexions finissent par s'entrecroiser pour se terminer dans un exercice théâtral à quatre temps où les visions respectives de la vie se trouveront confrontées. http://www.quebec-amerique.com/livre-details.php?id=572
À la fois récit de filiation et récit de l’Histoire, mais non pas Histoire du Québec, mais Histoire ancienne de l’Andalousie.
Résumé sur le site de l’éditeur (L’instant Même) : « À la faveur d’un séjour à Grenade, un homme engage un dialogue avec son père, tout juste décédé. Il s’emploie à lui faire découvrir la douceur et le charme de l’Espagne et évoque la déchirure résultant de la cession de Grenade aux Rois Catholiques, après des siècles de domination – de civilisation – arabe. La terre d’Averroès et des Abencérages, la ville de l’Alhambra et des fontaines, sont restitués dans la magie d’un récit qui superpose le passé au présent. Ainsi peut exister le dialogue du fils et du père, à travers ces autres dialogues qu’entretiennent la réalité et le souvenir, la vie et la mort. » http://www.instantmeme.com/ebi-addins/im/ViewBooks.aspx?id=2656
En fait, c’est l’ensemble de l’œuvre de Shimazaki (dont c’est la première fois que j’entends parler…), parue chez Leméac, qui serait très intéressante pour notre corpus. Moisan écrit : « Les cinq récits racontent la même histoire sur un même fond historique, mais en variant d’un roman à l’autre le point de vue. Et c’est bien ce qui en fait et n’en fait pas une saga. Le narrateur, différent d’un récit à l’autre, qui devient dans l’autre récit un personnage narré, fait le récit de deux familles liées et même enchaînées, les Horibe et les Takahashi, à des moments différents de leur existence, avant la fin de la guerre de 1945 (Tsubame commence en 1923), jusqu’aux années proches de la rédaction des romans. De ce point de vue, l’identité change, celle qu’on se donne et celle qu’on reçoit. Ainsi, chaque récit apporte des éléments nouveaux qui relancent la narration suivante, laquelle explique les précédentes. […] Ce point central est d’abord historique, la bombe atomique de Nagasaki […] » (354)
On parle ici donc d’une « pentalogie » intitulée Le poids des secrets où histoires familiales et drame historiques s’entremêlent. Voici la liste des titres :
1. Tsubaki (1999) 2. Hamaguri (2000) 3. Tsubame (2001) 4. Wasurenagusa (2003) 5. Hotaru (2004)
Le roman ne semble pas très bon en lui-même, mais il met en scène les crises étudiantes et politique dans les années 1960 et 1970.
Sur le site de l’éditeur (XYZ) : « Présentation : Ce roman raconte avec un humour noir — et une crudité qui est à l’image de cette jeunesse en rut — le petit monde universitaire en proie à ses démangeaisons marxistes et à ses crises de pouvoir. Tout y passe: le sexe, la drogue, l’alcool frelaté, le chantage, les malversations et même la perversion ! Un cadeau des dieux! »