====== 7. Voix et Images_2009-2015_Pascal Riendeau ====== ===== II- PORTRAIT D’UNE CHRONIQUE OU D’UN CHRONIQUEUR ===== **Genre(s) (littéraires ou autres) auxquels la revue consacre des « chroniques » :** « essais/études »; « roman »; « poésie », « féminisme », « dramaturgie ». ===== A) Informations générales ===== **Nom de la chronique :** « Roman »; parfois « Récit » **Nom du chroniqueur :** Pascal Riendeau **Durée de la chronique :** Pascal Riendeau signe sa première chronique au numéro printemps-été 2009 et la tient jusqu’au numéro d’automne 2015. Il est ainsi co-chroniqueur avec Martine-Emmanuelle Lapointe qui a commencé au printemps 2007, alors que Frances Fortier « chroniquait » aussi (ME Lapointe signe sa dernière chronique en 2014). **Statut institutionnel du chroniqueur :** Professeur à l’Université de Toronto **Forme de la chronique (consacrée à quel genre? Fait-elle quelques lignes ou quelques pages ? Y’a-t-il plusieurs livres dans la même chroniques? Etc.) :** Les chroniques sont standardisées depuis longtemps, mais je crois qu’une certaine liberté est laissée au chroniqueurs quant aux œuvres à aborder et au nombre d’œuvres à aborder dans une même chronique. Alors que, à la même période, Martine-Emmanuelle Lapointe se concentre la plupart du temps sur deux œuvres (trois maximum), Riendeau parle généralement de trois, quatre et parfois cinq œuvres (il peut faire exception, lorsqu’il s’agit d’œuvres d’écrivain établis, telle sa chronique sur Tremblay et Laferrière). **Place de la chronique dans l’économie globale de la revue :** Chronique importante, autant que la chronique poésie et la chronique « essais/études » qui sont souvent deux par numéro. **Événements littéraires québécois mentionnés :** s.o. ===== B) Informations métacritiques ===== **Posture générale du critique (ton, point de vue, etc.) :** Riendeau rappelle un peu le ton et la posture de Pierre Hébert : il s’en tient aux œuvres, qu’il analyse (souvent de façon descriptive) et commente. Il ne fait donc aucune remarque sur la littérature actuelle et sur ses orientations possibles. Alors que Martine-Emmanuelle Lapointe, qui chronique à la même période, va situer les œuvres dans les courants principaux de la littérature contemporaine, Riendeau, lui, va plutôt situer les œuvres par rapport au cheminement de leurs auteurs. Autrement dit, il connaît bien les auteurs contemporains mais ne cherche pas à dégager des schémas généraux autres que ceux de leurs parcours esthétiques. Il est attentif aux questions de forme et fait surtout des analyses descriptives. Je notais dans une autre fiche que le travail du chroniqueur est toujours quelque peu hasardeux… Les formules rhétoriques reviennent sous la plume de Riendeau : « Tout compte fait, seule cette chronique rassemble ces trois ouvrages qui autrement s’opposent, tant par la forme, le style que l’imaginaire. » (2009#102 : 134) **Réflexions générales sur la littérature québécoise contemporaine :** o « Nouvelles voix romanesques », Voix et Images, Vol. XXXVIII, no 3 (114), printemps-été 2015, p. 141-146. Remarque la présence des nouvelles maisons d’édition, leur dynamisme et le fait qu’elles donnent la voix à de jeunes auteurs, qui ne seraient probablement pas publiés sinon (le commentaire reste équivoque : est-ce une bonne chose ou non ?) : « Au cours des dernières années, beaucoup de jeunes auteurs ont publié leur premier ouvrage de fiction dans l’une de ces nombreuses petites maisons d’édition dynamiques fondées depuis le début du xxie siècle. C’est notamment le cas de quatre des cinq auteurs dont les oeuvres sont recensées ici. Toutes mes solitudes ! de Marie-Christine Lemieux-Couture, Charlotte before Christ d’Alexandre Soublière, Et au pire, on se mariera de Sophie Bienvenu, Kuessipan. À toi de Naomi Fontaine, ainsi qu’Histoires sans Dieu de Karine Rosso donnent à entendre des voix nouvelles et originales. On peut parier que quelques-uns de ces textes n’auraient pas paru sans une certaine audace de la part des éditeurs. » (141) **Élection de certaines œuvres ou certains écrivains :** Riendeau est plus honnête qu’enthousiaste face aux livres qu’il commente. Ainsi, des formules soulignant que ce qui est fait « n’a rien de très original » reviennent souvent, mais Riendeau essaie toujours de trouver les points plus intéressants des œuvres. À propos de L’homme blanc de Perrine Leblanc, Riendeau remarque : « Pour son roman L’homme blanc, Perrine Leblanc a remporté le Grand Prix du livre de Montréal (2010), le Prix du Gouverneur général (2011), en plus de gagner le « Combat des livres 2011 » organisé par la radio de Radio-Canada. Rarement a-t-on vu, au cours des dernières années, un premier roman être encensé de telle façon par la critique et les jurys de prix littéraires. » (2012 #110, p. 138) Sans encenser Leblanc, il dira que « la réussite de son roman réside dans l’art de raconter, dans la précision du rythme et dans la justesse du ton » (139). **Valorisation de lieux éditoriaux :** s.o. **Valorisation d’événements littéraires :** s.o. **Valorisation d’esthétique(s) particulière(s) :** La question de la langue, voir des langues, tout autant que celle du style sont importantes pour lui. Il relèvera, par exemple, la récurrence du franglais dans les œuvres. **Autres valeurs ou enjeux défendus :** non. **Autres remarques :** s.o. Lecteur/lectrice : _Manon Auger_