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Quelques signaux de la diffraction dans la réception immédiate : Québec

- Anne Legault, Récits de Médilhault, Québec, L'instant même, 1994.

«Ce qui est très frappant à la lecture de ces récits en est la forme extrêmement compacte et serrée. Chaque nouvelle est une pièce qui a sa place dans l'histoire, fortement imbriquée dans les autres. L'auteure ne tente pas de nous expliquer, ni d'excuser, elle nous montre, et ce avec une précision et un talent qu'elle n'a plus à prouver dès la deuxième page.» (p. 141-142)

Pascale Raud, «Anne Legault. Récits de Médilhault», Solaris, no 163 (été 2007), p. 141-142. [à propos de la réédition 2007]

- Pierre Yergeau, Du virtuel à la romance, Québec, L’instant même, 1999.

«Dans les nouvelles ou courts récits qui composent Du virtuel à la romance, l'écrivain a imaginé une ville-île pleine de couleuvres géantes […]. […] Il n'y a pas vraiment d'histoire dans ce recueil, mais des ambiances, des petites anecdotes ; des flashs qui composent une esthétique de science-fiction, au sein de laquelle trône Annabelle Sosostris, une voyante. […] Malheureusement, la fonction “performative” de l'écriture noie les personnages, crée un mur infranchissable entre le lecteur et le récit.» (p. 75)

Pascale Navarro, «Du virtuel à la romance de Pierre Yergeau», Voir, jeudi 9 septembre 1999, p. 75.

«Il travaille notamment la structuration de ses œuvres en adoptant la forme-frontière du quasi-roman (forme très homogène du recueil) […]. Malgré un titre laissant présager un essai, Du virtuel à la romance s'inscrit franchement dans la fiction ; fuyant les désignations génériques, ce livre refuse la cohésion traditionnelle du roman au profit de nouvelles partageant un même univers fictionnel.» (p. 11)

René Audet, «Pierre Yergeau. Du virtuel à la romance», Québec français, no 116 (hiver 2000), p. 11.

« […] un livre dans lequel Pierre Yergeau, malgré un titre qui laisse croire à un essai, propose bel et bien des fictions. Son livre présente néanmoins une forme hybride. On en dira qu'il s'agit d'un recueil de nouvelles, puisque l'auteur présente une suite de vingt et un textes brefs divisés en trois parties. Mais avec ses personnages récurrents et son cadre unique - celui de la “ville-île” chère à Yergeau, et qui évoque forcément Montréal -, Du virtuel à la romance a des allures de roman. Il en était d'ailleurs de même avec Tu attends la neige, Léonard? […].» (p. 39)

Dominique Tessier, «De quelques monstres et autres humains», Lettres québécoises, no 99 (automne 2000), p. 39-40.

- Nicolas Dickner, Nikolski, Québec, Alto, 2005.

«S'il est une chose fascinante dans ce roman, c'est qu'il est protéiforme et insolent, qu'il est lui-même une métaphore de cette vie débridée menée par les personnages. Le roman fonctionne comme un être vivant, partant de là pour aller ailleurs, sautant d'une phrase à l'autre comme emporté par l'euphorie de l'hypnotiseur qu'est son auteur. […] Et s'il s'agissait justement de se laisser porter par l'imprécis, par le surprenant, au fil d'une dérive qui nous mène d'un personnage fascinant à un autre, d'un lieu particulièrement inattendu à un autre, sans que cela trouve sa justification dans une logique absolue? Voilà bien le contrat de lecture que nous propose Dickner, une invitation au plaisir, tout simplement, avec intelligence et ludisme.» (p. 22) / «roman fantasmagorique, vivant et fascinant» (p. 22)

Hugues Corriveau, «Déboussolé et fabuleux Dickner!», Lettres québécoises, no 119 (automne 2005), p. 22.

«Roman à la structure complexe et à la narration à au moins deux voix, roman d'aventures, aussi roman social qui emprunte à la technique du roman policier, Nikolski s'inscrit dans la tradition anglo-saxonne du Story-Telling. L'histoire, en effet, est importante dans ce genre de roman mais n'est pas pour autant facile à résumer. […] Trois personnages principaux participent à cette intrigue éclatée et se croisent, sans se connaître, à Montréal […]. Ces trois personnages au destin différent en viennent à tisser entre eux des liens qui ne sont pas toujours évidents et qui ne satisfont pas nécessairement le lecteur, abandonné souvent à lui-même sans obtenir réponses à ses nombreux questionnements. […] Un livre sans couverture fait le lien entre ces trois personnages principaux, Le livre sans visage ou le Livre à trois têtes, constitué d'extraits d'une monographie consacrée aux îles aux trésors, un traité sur les pirates des Caraïbes et une courte biographie d'Alexander Selcraig, un Robinson naufragé sur une île déserte.» (p. 14)

Aurélien Boivin, «Nicolas Dickner. Nikolski», Québec français, no 140 (hiver 2006), p. 14-15.

«Les récits s'entrecroisent de la façon apparemment aléatoire, mais se ressemblent tous selon un principe de symétrie suggéré par un mystérieux livre à trois têtes qui se retrouve dans la librairie où travaille le narrateur.[…] Il [Noah] habite la Petite Italie, à deux pas de l'appartement loué par Joyce, qui vend des poissons le jour et fait du piratage informatique la nuit. Ils ne se rencontrent pas. Avec humour, ce roman s'amuse ainsi à créer des attentes qu'il s'applique ensuite à décevoir, comme pour échapper aux conventions de la fiction.» (p. 144) / « L'écriture de Nicolas Dickner rappelle, par bien des côtés, celle de Jacques Poulin : phrases simples, paragraphes le plus souvent courts, dialogues épurés, expressions typiquement pouliniennes (comme le verbe “emprunter” utilisé au sens de “voler” ou l'expression “on a l'air d'une bande de zouaves”), fréquentes énumérations, accumulation de petites histoires, de digressions, recours à des genres anciens comme l'épopée ou la légende, précision maniaque de certains détails, intégration de formes non littéraires (comme les instructions, les annonces classées, les descriptions scientifiques, les expressions aperçues sur des pancartes extérieures, etc.), jeux de miroir, références abondantes au monde du livre et de l'écriture (librairie, noms d'écrivains, titres de livres, etc.), divers procédés autoréflexifs qui mettent la réalité à distance, refus de se prendre au sérieux, banalité du décor, expérience de l'errance, etc.» (p. 144-145) / « […] le roman est une collection de choses hétéroclites, de curiosités postmodernes ou de vieilleries inutiles qui deviennent les emblèmes d'un monde surchargé où rien d'original n'existe, où tout est indéfiniment recyclable, même les histoires les plus éculées, où le meilleur moyen de survivre est de passer inaperçu, de se fondre dans le décor. […] Le roman invente un univers à la fois baroque et familier, où les correspondances entre la réalité quotidienne et une sorte de métaphysique du déchet se multiplient à l'infini.» (p. 145)

Michel Biron, «De la compassion comme valeur romanesque», Voix et images, vol. XXXI, no 1 (no 91 - automne 2005), p. 139-146.

- Patrick Poulin, Morts de Low Bat, Montréal, Le Quartanier, 2006.

«dédale textuel» / «déconstruit tous les codes de lecture» / «Une galerie d'une centaine de personnages aux noms farfelus […] apparaissent au gré du texte, sans pour autant entrer en interaction ou participer à une quelconque intrigue. […] ces personnages s'auto-engendrent et se métamorphosent constamment, purs produits de langage […].» (p. 130) / « L'espace-temps est lui aussi désinvesti […].» (p. 130) / «Puisant à mille sources, l'interdiscursivité débridée désarticule elle aussi toute cohérence […].» (p. 130-131) / «Que reste-t-il, au final, de cette dissolution du narratif? Un magistral exercice de langage […].» (p. 131)

France Fortier, «De la transparence à l'opacité. Quelques formes du lisible», Voix et images, vol. XXXII, no 3 (no 96 - printemps 2007), p. 127-131.

diffraction/signaux_-_quebec.1270151336.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)

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