**MILOT, Pierre, //Le paradigme rouge. L'avant-garde politico-littéraire des années 70//, Candiac, éditions Balzac (Littératures à l'essai), 1992. [VA - janvier 2011].** [[Le paradigme rouge - table des matières]] **Note : l'ouvrage ne m'a pas paru suffisamment pertinent pour en rédiger une fiche de lecture détaillée, d'autant qu'il reprend en partie l'argumentation tenue dans //[[La camera obscura du postmodernisme]]//. Quelques notes, donc, au passage.** Objet : « La question de l'autonomisation du champ intellectuel québécois, et donc de l'inévitable institutionnalisation des discours et des agents qui le reconduisent, est ici posée comme un processus dont nous avons voulu souligner les régularités symétriques et les écarts différentiels avec le champ intellectuel français, à partir d'une objectivation de l'avant-garde politico-littéraire québécoise dans ses phases successives d'émergence, d'institutionnalisation, de disciplinarisation et enfin de marginalisation, selon une distribution de ses agents au sein de revues se situant à l'intersection du champ intellectuel et du champ universitaire » (17). Milot précise davantage (du moins le comprends-je mieux) ce qu'il entend par « homologie récurrente », dont il parlait dans //[[La camera obscura du postmodernisme]]// : « [S]i le rapport au parisianisme doit faire l'objet d'une investigation particulière, ce n'est pas tant pour en dénoncer le "mimétisme" que pour saisir les causes de son caractère d'homologie récurrente (en grande partie déterminé par le fait que ce rapport a été généré par un développement institutionnel inhérent à la modernisation intellectuelle du champ universitaire), et pour établir les conséquences induites par ce transfert de problématiques d'un champ intellectuel métropolitain à un champ intellectuel périphérique : compte tenu de la répétition compulsive dont ce rapport a été l'objet de la part d'un ensemble de théoriciens, d'écrivains, de professeurs et d'étudiants québécois des années 70, et ceci pouvant peut-être expliqué cela (mais en partie seulement), ce qui est ici soumis à l'argumentation est le fait que ces mêmes théoriciens, écrivains, professeurs et étudiants aient utilisé les tendances du structuro-marxisme et du post-structuralisme à des fins et selon des stratégies discursives dont tout porte à croire qu'elles relevaient moins des règles du travail analytique propres aux sciences sociales et aux études littéraires, que de procédés rhétoriques afférents au déphasage de leur rapport au scientisme parisien » (17).