Table des matières

Hans-Jürgen Greif et François Ouellet, La littérature québécoise 1960-2000, Québec, L’instant même (coll. Connaître), 2004. [Myriam Saint-Yves]

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1. Terminologie pour désigner le pluriel

- « littérature « moderne » […] ce que Gilles Marcotte a appelé « le roman à l’imparfait », c’est-à-dire une forme romanesque qui substitue le réalisme subjectif et les audaces et innovations esthétiques au point de vue omniscient et au plat naturalisme psychologique ou agriculturiste qui prévalaient depuis cents ans (de 1846 à 1950 environ). » (9)

- « éclatement des formes littéraires » (22)

- Courant de la postmodernité : « dépouillement […], fragmentation, indécidabilité, non-appartenance à lieu précis » (34)

- « la nouvelle et le roman contemporains québécois se présentent, à l’heure actuelle, sous le signe de l’hétérogène, du fragmentaire, où le regard se détache de plus en plus du passé pour se tourner vers le présent et l’avenir. » (38)

2. Explications et concepts utilisés

- « Il est curieux de constater le lien entre ces années de la modernité et le Québec d’aujourd’hui : comme la génération précédente, les écrivains postmodernes prêchent l’éclatement des formes littéraires; ils constatent le morcellement d’une société et se mettent en quête d’un tissu social cohérent, du moins dans les grands centres urbains.» (22)

3. Cause(s) du pluriel

- Dans cet ouvrage comme dans beaucoup d’autres, l’évolution de la littérature québécoise est attribuée à l’évolution historique du pays, surtout à partir de l’entrée dans la modernité en 1970 qui amorce une importante quête identitaire : les textes, largement adaptés au petit écran, « présentent souvent des êtres désorientés, sans ambition, auxquels peuvent facilement s’identifier les lecteurs ou les téléspectateurs.[…] Il est évident que des individus de cette trempe ont abandonné toute responsabilité face au rôle à jouer dans la société; cette abdication traduit l’orientation des années 1970 : anti-autoritarisme, anticonformisme, échec du nouveau système d’éducation, désistement des parents, etc. » (25). - « Cependant, le mouvement contestataire des années 1970 provoque l’éclosion de deux autres courants, extrêmement importants […] la montée de l’écriture des femmes, ensuite celle d’auteurs allophones, vers le milieu des années 1980. » (29)

4. Traces du discours critique des années 1970 dans le discours critique contemporain

- « Cette décennie voit cependant d’autres auteurs encore, comme Gérard Bessette (Le libraire, 1960), Jacques Godbout (Salut Galarneau !, 1967) ou Claude Jasmin (Éthel et le terroriste, 1964), qui présentent, souvent à la manière du Nouveau Roman français, des anti-héros, des personnages incapables d’évoluer dans un monde devenu implacable du jour au lendemain, ou encore paralysés, comme c’est le cas dans Prochain épisode, par un nombrilisme les empêchant de dépasser le stade de l’écriture et du narcissisme. » (23)