diffraction:frontieres_et_manipulations_generiques_dans_la_litterature_canadienne_francophone

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diffraction:frontieres_et_manipulations_generiques_dans_la_litterature_canadienne_francophone [2011/02/04 11:47] – [2. Explications ou concepts utilisés pour aborder le phénomène du pluriel et/ou de l'effacement des frontières] vivianediffraction:frontieres_et_manipulations_generiques_dans_la_litterature_canadienne_francophone [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1
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 On le voit, les auteurs de l'ouvrage s'en tiennent pour l'essentiel à la question de la subversion, c'est-à-dire qu'ils évaluent l'écart avec la norme générique, sans aller au-delà de cette transgression pour proposer, par exemple, l'idée d'un nouveau genre formé à partir de ces manipulations. Peut-être est-il encore trop tôt, considérant que l'ouvrage a été publié en 1992... On peut aussi y voir la même posture que celle adoptée par la revue //Urgences//, dont Ginette Michaud cite le liminaire du numéro « Le roman comme poétique » (n° 28, mai 1990) : « Notre objectif était de rendre compte de la confrontation des genres plutôt que de remettre en cause le bien-fondé des typologies génériques » (cité dans Ginette Michaud, « Quelques réflexions sur les transferts génériques », 121). Cette posture défendue par //Urgences// puis //Tangence//, Michaud l'oppose à celle, plus spectaculaire, de //La nouvelle barre du jour// qui, en 1987, tient un colloque sur « La mort du genre ». On le voit, les auteurs de l'ouvrage s'en tiennent pour l'essentiel à la question de la subversion, c'est-à-dire qu'ils évaluent l'écart avec la norme générique, sans aller au-delà de cette transgression pour proposer, par exemple, l'idée d'un nouveau genre formé à partir de ces manipulations. Peut-être est-il encore trop tôt, considérant que l'ouvrage a été publié en 1992... On peut aussi y voir la même posture que celle adoptée par la revue //Urgences//, dont Ginette Michaud cite le liminaire du numéro « Le roman comme poétique » (n° 28, mai 1990) : « Notre objectif était de rendre compte de la confrontation des genres plutôt que de remettre en cause le bien-fondé des typologies génériques » (cité dans Ginette Michaud, « Quelques réflexions sur les transferts génériques », 121). Cette posture défendue par //Urgences// puis //Tangence//, Michaud l'oppose à celle, plus spectaculaire, de //La nouvelle barre du jour// qui, en 1987, tient un colloque sur « La mort du genre ».
  
-**Transferts génériques**+**Transferts génériques**
  
 Ginette Michaud, après avoir livré un survol des différentes voies adoptées pour aborder la question du genre, propose celle-ci : « [J]'aimerais [...] souligner ce qui me paraît l'une des voies les plus fécondes pour aborder la question générique autrement, c'est-à-dire non comme un déjà-là, comme un découpage pré-formé, mais comme une figure qui serait comme la disponibilité soudaine du système des genres "à se laisser percevoir et à se manifester lui-même" dans l'oeuvre littéraire, comme l'écrit Clément Moisan. Les transferts génériques qui se produisent à l'intérieur des oeuvres littéraires elles-mêmes sont en effet des lieux exemplaires où sont problématisés ces rapports de force qui nous intéressent et qui nous obligent à tenir compte, si besoin était, du pouvoir du genre qui les contraint, mais de l'intérieur pour ainsi dire. Ginette Michaud, après avoir livré un survol des différentes voies adoptées pour aborder la question du genre, propose celle-ci : « [J]'aimerais [...] souligner ce qui me paraît l'une des voies les plus fécondes pour aborder la question générique autrement, c'est-à-dire non comme un déjà-là, comme un découpage pré-formé, mais comme une figure qui serait comme la disponibilité soudaine du système des genres "à se laisser percevoir et à se manifester lui-même" dans l'oeuvre littéraire, comme l'écrit Clément Moisan. Les transferts génériques qui se produisent à l'intérieur des oeuvres littéraires elles-mêmes sont en effet des lieux exemplaires où sont problématisés ces rapports de force qui nous intéressent et qui nous obligent à tenir compte, si besoin était, du pouvoir du genre qui les contraint, mais de l'intérieur pour ainsi dire.
  
 Ces transferts génériques internes, on serait presque tenté de dire intimes, ces passages d'une forme à une autre, ces fantasmes de la prose à l'égard de la poésie par exemple [...], me paraissent des moments essentiels pour saisir les rapports contradictoires ui lient les formes l'une à l'autre. » (« Quelques réflexions sur les transferts génériques », 128). Ces transferts génériques internes, on serait presque tenté de dire intimes, ces passages d'une forme à une autre, ces fantasmes de la prose à l'égard de la poésie par exemple [...], me paraissent des moments essentiels pour saisir les rapports contradictoires ui lient les formes l'une à l'autre. » (« Quelques réflexions sur les transferts génériques », 128).
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 ===== 3. Cause(s) du pluriel et/ou de l'effacement des frontières ===== ===== 3. Cause(s) du pluriel et/ou de l'effacement des frontières =====
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 ===== 5. Varia ===== ===== 5. Varia =====
  
-Par rapport à l'idée de cadrage... (à préciser)+Selon Ginette Michaud (« Quelques réflexions sur les transferts génériques »), le rapport au genre chez //Urgences// est encadré par les théories de Ricardou et de Genette, dont l'application pratique serait plus fréquente, voire plus fidèle, que du côté de la production littéraire française :
  
 « L'expérimentation générique qui se poursuit à //Urgences// finit en effet par apparaître à rebours comme l'application, plus ou moins délibérée ou systématique, sur un corpus d'oeuvres québécoises de propositions théoriques empruntées, entre autres, à Ricardou et à Genette. Ces deux théoriciens du genre, et surtout le second, semblent ici des autorités incontestables, dont la prégnance des travaux est régulièrement réaffirmée sous diverses formes [...]. **Pousserait-on le va-et-vient entre théorie du genre et pratique textuelle aussi loin en France ? On me permettra d'en douter**, et de trouver dans cette forme d'exploration hyperlocalisée de zones toujours plus périphériques du texte littéraire une retombée pour le moins originale des théories sur le genre » (Ginette Michaud, « Quelques réflexions sur les transferts génériques », p. 123). « L'expérimentation générique qui se poursuit à //Urgences// finit en effet par apparaître à rebours comme l'application, plus ou moins délibérée ou systématique, sur un corpus d'oeuvres québécoises de propositions théoriques empruntées, entre autres, à Ricardou et à Genette. Ces deux théoriciens du genre, et surtout le second, semblent ici des autorités incontestables, dont la prégnance des travaux est régulièrement réaffirmée sous diverses formes [...]. **Pousserait-on le va-et-vient entre théorie du genre et pratique textuelle aussi loin en France ? On me permettra d'en douter**, et de trouver dans cette forme d'exploration hyperlocalisée de zones toujours plus périphériques du texte littéraire une retombée pour le moins originale des théories sur le genre » (Ginette Michaud, « Quelques réflexions sur les transferts génériques », p. 123).
  
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