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* Fiche de lecture sur le wiki-FQ, dont je reproduis ici les informations pertinentes liées à l'idée d'une pluralité ou d'un effacement des frontières. Pour les détails, au besoin, consulter la section Repérage des événements littéraires français sur le wiki-FQ, section institutionnelle.[VA] | * Fiche de lecture sur le wiki-FQ, dont je reproduis ici les informations pertinentes liées à l'idée d'une pluralité ou d'un effacement des frontières. Pour les détails, au besoin, consulter la section [[http://contemporain.info/wiki2/doku.php/fq-equipe:reperage_des_evenements_litteraires_francais|Repérage des événements littéraires français]] sur le wiki-FQ [VA] |
* Fiche de lecture liée à la labilité également disponible : //[[La littérature française au présent. Héritage, modernité, mutations]]// [JM]. | * Fiche de lecture liée à la labilité également disponible : //[[La littérature française au présent. Héritage, modernité, mutations]]// [JM]. |
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**La nouvelle** | **La nouvelle** |
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(info ponctuelle complémentaire tirée de BORGOMANO, Maleine, et Élisabeth RAVOUX RALLO, //La littérature française du XXe siècle. 1. Le roman et la nouvelle//, Paris, Armand Colin (Cursus, série Littérature), 1995, p. 178-181) | (info ponctuelle complémentaire tirée de BORGOMANO, Madeleine, et Élisabeth RAVOUX RALLO, //La littérature française du XXe siècle. 1. Le roman et la nouvelle//, Paris, Armand Colin (Cursus, série Littérature), 1995, p. 178-181) |
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Le renouveau de l'intérêt critique pour la nouvelle à partir des années 1980 se signale, entre autres, par la création de nombreuses revues spécialisées - quoique leur existence soit brève pour la plupart : | Le renouveau de l'intérêt critique pour la nouvelle à partir des années 1980 se signale, entre autres, par la création de nombreuses revues spécialisées - quoique leur existence soit brève pour la plupart : |
« Comme on prend acte de la faillite des dogmatismes idéologiques et de leurs conséquences néfastes, on met en accusation les intellectuels eux-mêmes, responsables ou complices des méfaits de l'idéologie » (259). On voit se multiplier les écrits qui dénoncent et remettent en cause les intellectuels qui prétendaient détenir la vérité ; parmi ces écrits, //L'idéologie française//, B-H. Lévy (1981). Ainsi désacralisée, la figure de l'intellectuel tend de plus en plus à apparaître comme une « vedette médiatisée » dont la capacité à communiquer est plus importante que sa faculté à penser. Du reste, plusieurs intellectuels phares disparaissent à l'aube des années 1980: Sartre et Barthes (1980), Lacan (1981), Foucault (1984)... | « Comme on prend acte de la faillite des dogmatismes idéologiques et de leurs conséquences néfastes, on met en accusation les intellectuels eux-mêmes, responsables ou complices des méfaits de l'idéologie » (259). On voit se multiplier les écrits qui dénoncent et remettent en cause les intellectuels qui prétendaient détenir la vérité ; parmi ces écrits, //L'idéologie française//, B-H. Lévy (1981). Ainsi désacralisée, la figure de l'intellectuel tend de plus en plus à apparaître comme une « vedette médiatisée » dont la capacité à communiquer est plus importante que sa faculté à penser. Du reste, plusieurs intellectuels phares disparaissent à l'aube des années 1980: Sartre et Barthes (1980), Lacan (1981), Foucault (1984)... |
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[HENRI MITTERAND - DISPARITION DES MAÎTRES?] | Mitterand considère également que le tournant des années 1980 est marqué par la disparition de beaucoup de maîtres à penser de la génération précédente : Barthes, Sartre, Lacan, Althusser, Goldmann, Foucault) et, avec eux, de toute une dynamique intellectuelle (//[[La littérature française du XXe siècle]]//, p. 100). Avec comme résultat, on peut le penser, une dispersion des modes ou des mouvements de pensée. |
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**« Reflux du structuralisme : le complexe et l'incertain » (260)** | **« Reflux du structuralisme : le complexe et l'incertain » (260)** |
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Le structuralisme et les sciences humaines connaissent un déclin en raison d'une méfiance nouvelle dans les grands systèmes totalisants. « [E]n se déprenant du scientisme positiviste et du déterminisme, on est devenu plus sensible au complexe, à l'aléatoire, à l'indéterminé » (261). L'évolution de Todorov est à cet égard significative : « Avec //Critique de la critique// (1984), il sort du cadre du strict structuralisme. Revenant sur l'idée de l'autotélisme de la littérature, il reconnaît l'importance des contenus et la portée morale de l'oeuvre littéraire » (261). | Le structuralisme et les sciences humaines connaissent un déclin en raison d'une méfiance nouvelle dans les grands systèmes totalisants. « [E]n se déprenant du scientisme positiviste et du déterminisme, on est devenu plus sensible au complexe, à l'aléatoire, à l'indéterminé » (261). L'évolution de Todorov est à cet égard significative : « Avec //Critique de la critique// (1984), il sort du cadre du strict structuralisme. Revenant sur l'idée de l'autotélisme de la littérature, il reconnaît l'importance des contenus et la portée morale de l'oeuvre littéraire » (261). |
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| Mitterand, de nouveau, abonde dans le même sens. En 2000, « les théoriciens de la déconstruction daubent sur les structuralistes au nom de l'"indécidabilité" du sens [...]. La conscience de l'ambiguïté a remplacé le rêve de la "structure", une et déchiffrable. Les discours et les codes analytiques se refusent de plus en plus à distinguer entre les oeuvres, objets esthétiques, et les textes, objets de communication : les notions de "canon", de valeur, d'unité de genre, de culture, voire de "plaisir du texte" sont en crise, politiquement "incorrectes", et cèdent du terrain devant les "pratiques textuelles" et le multiculturalisme » (//[[La littérature française du XXe siècle]]//, p. 100). |
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Il n'en demeure pas moins - je me permets de citer Viart pour la nuance - que la génération qui s'exprime dans les années 1980 est celle qui a été marquée par le structuralisme et par l'« ère du soupçon », d'où qu'elle « ne saurait faire l'économie complète des avancées critiques et de ce "sens du soupçon" qui, désormais prive la littérature de toute immédiateté confiance et l'installe dans "quelque chose d'encore fragile et mal assuré" » (p. 327-328) (Viart, « Écrire au présent : l'esthétique contemporaine », dans Michèle TOURET et Francine DUGAST-PORTES [dir.], //Le temps des Lettres. Quelles périodisations pour l'histoire de la littérature française du 20e siècle?//, Rennes, Presses universitaires de Rennes (Interférences), 2001, p. 317-336). | Il n'en demeure pas moins - je me permets de citer Viart pour la nuance - que la génération qui s'exprime dans les années 1980 est celle qui a été marquée par le structuralisme et par l'« ère du soupçon », d'où qu'elle « ne saurait faire l'économie complète des avancées critiques et de ce "sens du soupçon" qui, désormais prive la littérature de toute immédiateté confiance et l'installe dans "quelque chose d'encore fragile et mal assuré" » (p. 327-328) (Viart, « Écrire au présent : l'esthétique contemporaine », dans Michèle TOURET et Francine DUGAST-PORTES [dir.], //Le temps des Lettres. Quelles périodisations pour l'histoire de la littérature française du 20e siècle?//, Rennes, Presses universitaires de Rennes (Interférences), 2001, p. 317-336). |
**Dilution des cadres externes de légitimation** | **Dilution des cadres externes de légitimation** |
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À partir des années 1980, la littérature assiste progressivement à l'effacement de ses anciens systèmes de légitimation (433-438) : | À partir des années 1980, la littérature accuse progressivement l'effacement de ses anciens systèmes de légitimation (433-438) : |
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* Effacement des groupes et des mouvements | * Effacement des groupes et des mouvements |