Outils pour utilisateurs

Outils du site


2005-h2024:ia

Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

Lien vers cette vue comparative

Les deux révisions précédentesRévision précédente
Prochaine révision
Révision précédente
2005-h2024:ia [2024/03/17 19:45] – [Références critiques] eq322005-h2024:ia [2024/03/17 20:54] (Version actuelle) – [Références critiques] eq32
Ligne 10: Ligne 10:
  
  Un scénario cinématographique généré par intelligence artificielle est créé par une machine capable de simuler l'intelligence humaine ((Thomas Cardon, « Agence morale et intelligence artificielle », mémoire de maîtrise en philosophie, Université catholique de Louvain, 2022, p.62)).\\   Un scénario cinématographique généré par intelligence artificielle est créé par une machine capable de simuler l'intelligence humaine ((Thomas Cardon, « Agence morale et intelligence artificielle », mémoire de maîtrise en philosophie, Université catholique de Louvain, 2022, p.62)).\\ 
-\\ Le développement de l’intelligence artificielle modifie {{ :2005-h2024:image2.png?200|}}  les enjeux de l’écriture de scénario, ou du moins déploie de nouvelles perspectives. L’écriture de scénario constitue une tâche que l’on pourrait qualifier de systématique, car si le contenu dépend de l’imagination du scénariste, les étapes de la constitution du scénario suivent invariablement un cheminement que les scénaristes apprennent à automatiser au cours de leur formation ((Voir à ce sujet Esther Pelletier, « Processus d’écriture et niveaux d’organisation du scénario et du film », //Cinémas//, 1991, vol. 2, no 1, p. 43-65.)). Ce respect des étapes d’écriture du sujet, du synopsis et du scénario est donc un savoir-faire propre aux scénaristes, et ce processus spécifique qui aboutit à la structuration d’un texte obéit notamment à des exigences institutionnelles et à une méthodologie qui régit l’aspect formel et la structure du scénario (généralement structuré en trois actes).\\   +\\ Le développement de l’intelligence artificielle modifie {{ :2005-h2024:image2.png?200|}}  les enjeux de l’écriture de scénario, ou du moins déploie de nouvelles perspectives. L’écriture de scénario constitue une tâche que l’on pourrait qualifier de systématique, car si le contenu dépend de l’imagination du scénariste, les étapes de la constitution du scénario suivent invariablement un cheminement que les scénaristes apprennent à automatiser au cours de leur formation ((Esther Pelletier, « Processus d’écriture et niveaux d’organisation du scénario et du film », dans //Cinémas//, 1991, vol. 2, no 1, p. 43-65.)). Ce respect des étapes d’écriture du sujet, du synopsis et du scénario est donc un savoir-faire propre aux scénaristes, et ce processus spécifique qui aboutit à la structuration d’un texte obéit notamment à des exigences institutionnelles et à une méthodologie qui régit l’aspect formel et la structure du scénario (généralement structuré en trois actes).\\   
 \\ Or, l’intelligence artificielle, en tant que machine pouvant presque qu'égaler les capacités humaines de perception, de raisonnement, d’apprentissage mais aussi de création ou d’imagination, est donc parfaitement à même d’intégrer les étapes méthodologiques de la création de scénario cinématographique et d’utiliser à la fois sa composante imaginative et sa composante d’apprentissage pour créer des scénarios par elle-même. De surcroît, l’IA est une intelligence numérique qui fonctionne précisément par algorithmes dans sa démarche de prise de décisions, aussi le travail systématique et automatisé qu’impose le respect des étapes d’écriture de scénarios lui est donc parfaitement adapté.  \\ Or, l’intelligence artificielle, en tant que machine pouvant presque qu'égaler les capacités humaines de perception, de raisonnement, d’apprentissage mais aussi de création ou d’imagination, est donc parfaitement à même d’intégrer les étapes méthodologiques de la création de scénario cinématographique et d’utiliser à la fois sa composante imaginative et sa composante d’apprentissage pour créer des scénarios par elle-même. De surcroît, l’IA est une intelligence numérique qui fonctionne précisément par algorithmes dans sa démarche de prise de décisions, aussi le travail systématique et automatisé qu’impose le respect des étapes d’écriture de scénarios lui est donc parfaitement adapté. 
  
Ligne 22: Ligne 22:
 ==== Comment fonctionne l'IA ? ==== ==== Comment fonctionne l'IA ? ====
  
-{{ :2005-h2024:image1.png?400|}}L’intelligence artificielle est à la base programmée par l’homme pour accomplir des tâches. Pour être considéré comme tel, l’agent artificiel doit à la fois percevoir un environnement avec des percepteurs, enplus d’être en mesure de délibérer, de manière simple ou complexe((//Ibid.//, p.55.)). Bien qu’elles soient regroupées sous ce même nom, différentes IA fonctionnent de manières distinctes. D’abord, le système peut être programmé pour être soit rationnel ou penser comme l’homme et soit il agit, soit il pense. Cela laisse donc quatre possibilités (agir comme humain, agir rationnellement, penser comme humain, penser rationnellement). À cela se distinguent deux approches de programmation : ascendante et descendante. La première approche définit les actions et réactions de l’IA à même sa programmation ((//Ibid.//, p.61.)). La deuxième est plutôt dotée d’un réseau similaire aux neurones, qui se modifie et se précise avec de l’expérience ou du renforcement positif ((//Ibid.//, p.62.)). Ces IA sont dotées d’une capacité d’apprentissage et d’une certaine autonomie. Ce faisant, elles peuvent aussi développer des aptitudes créatrices.+{{ :2005-h2024:image1.png?400|}}L’intelligence artificielle est à la base programmée par l’homme pour accomplir des tâches. Pour être considéré comme tel, l’agent artificiel doit à la fois percevoir un environnement avec des percepteurs, enplus d’être en mesure de délibérer, de manière simple ou complexe((Thomas Cardon, « Agence morale et intelligence artificielle », mémoire de maîtrise en philosophie, Université catholique de Louvain, 2022, p.55.)). Bien qu’elles soient regroupées sous ce même nom, différentes IA fonctionnent de manières distinctes. D’abord, le système peut être programmé pour être soit rationnel ou penser comme l’homme et soit il agit, soit il pense. Cela laisse donc quatre possibilités (agir comme humain, agir rationnellement, penser comme humain, penser rationnellement). À cela se distinguent deux approches de programmation : ascendante et descendante. La première approche définit les actions et réactions de l’IA à même sa programmation ((//Ibid.//, p.61.)). La deuxième est plutôt dotée d’un réseau similaire aux neurones, qui se modifie et se précise avec de l’expérience ou du renforcement positif ((//Ibid.//, p.62.)). Ces IA sont dotées d’une capacité d’apprentissage et d’une certaine autonomie. Ce faisant, elles peuvent aussi développer des aptitudes créatrices.
  
 ==== La place de l’IA dans l’écriture cinématographique ==== ==== La place de l’IA dans l’écriture cinématographique ====
Ligne 40: Ligne 40:
 ==== Extension de l’IA à d’autres arts : quelles formes d’expression artistique possibles ? ==== ==== Extension de l’IA à d’autres arts : quelles formes d’expression artistique possibles ? ====
  
-{{:2005-h2024:945x531_cmsv2_4041f89f-e2bf-5d4a-b275-c4261071fb98-4487204.jpg?400 |}}Dans l’article « Co(AI)xistence de Justine Emard : la collaboration entre deux intelligences((OTTER, Margaux, « Co(AI)xistence de Justine Emard : la collaboration entre deux intelligences », dans Maudits français, 11 juin 2019 [en ligne]https://mauditsfrancais.ca/coaixistence-de-justine-emard-la-collaboration-entre-deux-intelligences/ (Site consulté le 23 février 2024).)) », Margaux Otter nous invite à envisager l’extension de l’IA à d’autres arts et à interroger le rapport entre la technologie d’intelligence artificielle et l’expression artistique. L’article présente l’installation vidéo « Co(AI)xistence »proposée par Justine Emard à la cinémathèque de Montréal pour le festival ELEKTRA en juin 2019, une œuvre à la fois technologique, poétique et visuelle donnant à voir une chorégraphie interactive entre un danseur et une IA. Instaurant donc entre l’homme et la machine une forme de communication par la danse, cette œuvre témoigne de l’intention d’interroger les perspectives de coexistence possible entre humains et IA. Le nom même du robot, « Alter » nous incite en outre à considérer les IA comme des « miroirs de nous-mêmes » (selon les mots de Justine Emard). La performance d’Alter démontre donc bien la capacité créatrice et artistique des IA, et Margaux Otter souligne qu'en ce sens et par ce genre de dispositifs « l’art pourrait ainsi apporter une vision différente et une meilleure compréhension de nos relations avec l’intelligence artificielle et la technologie ».+{{:2005-h2024:945x531_cmsv2_4041f89f-e2bf-5d4a-b275-c4261071fb98-4487204.jpg?400 |}}Dans l’article « Co(AI)xistence de Justine Emard : la collaboration entre deux intelligences((Margaux Otter, « Co(AI)xistence de Justine Emard : la collaboration entre deux intelligences », dans //Maudits français//, 11 juin 2019.)) », Margaux Otter nous invite à envisager l’extension de l’IA à d’autres arts et à interroger le rapport entre la technologie d’intelligence artificielle et l’expression artistique. L’article présente l’installation vidéo « Co(AI)xistence »proposée par Justine Emard à la cinémathèque de Montréal pour le festival ELEKTRA en juin 2019, une œuvre à la fois technologique, poétique et visuelle donnant à voir une chorégraphie interactive entre un danseur et une IA. Instaurant donc entre l’homme et la machine une forme de communication par la danse, cette œuvre témoigne de l’intention d’interroger les perspectives de coexistence possible entre humains et IA. Le nom même du robot, « Alter » nous incite en outre à considérer les IA comme des « miroirs de nous-mêmes » (selon les mots de Justine Emard). La performance d’Alter démontre donc bien la capacité créatrice et artistique des IA, et Margaux Otter souligne qu'en ce sens et par ce genre de dispositifs « l’art pourrait ainsi apporter une vision différente et une meilleure compréhension de nos relations avec l’intelligence artificielle et la technologie ».
  
 ==== Benjamin, générateur de scénario ==== ==== Benjamin, générateur de scénario ====
Ligne 76: Ligne 76:
  
  
-COLIN, Michel, « Audio-visuel, enseignement et intelligence artificielle », dans //Études de communication//, no 9, (1987), p. 109-119. +COLIN, Michel, « Audio-visuel, enseignement et intelligence artificielle », dans //Études de communication//, no° 9, (1987), p. 109-119. 
 mis en ligne le 21 février 2012, [en ligne] [[http://journals.openedition.org/edc/2922]] (Site consulté le 23 février 2024). mis en ligne le 21 février 2012, [en ligne] [[http://journals.openedition.org/edc/2922]] (Site consulté le 23 février 2024).
  
Ligne 87: Ligne 87:
 OTTER, Margaux, « Co(AI)xistence de Justine Emard : la collaboration entre deux intelligences », dans //Maudits français//, 11 juin 2019 [en ligne][[https://mauditsfrancais.ca/coaixistence-de-justine-emard-la-collaboration-entre-deux-intelligences/]] (Site consulté le 23 février 2024). OTTER, Margaux, « Co(AI)xistence de Justine Emard : la collaboration entre deux intelligences », dans //Maudits français//, 11 juin 2019 [en ligne][[https://mauditsfrancais.ca/coaixistence-de-justine-emard-la-collaboration-entre-deux-intelligences/]] (Site consulté le 23 février 2024).
  
-PELLETIER, Esther, « Processus d’écriture et niveaux d’organisation du scénario et du film », //Cinémas//, 1991, vol. 2, no 1, p. 43-65 [en ligne][[https://www.erudit.org/fr/revues/cine/1991-v2-n1-cine1503478/1001051ar.pdf]]+PELLETIER, Esther, « Processus d’écriture et niveaux d’organisation du scénario et du film », dans //Cinémas//, 1991, vol. 2, no° 1, p. 43-65 [en ligne][[https://www.erudit.org/fr/revues/cine/1991-v2-n1-cine1503478/1001051ar.pdf]]
  
    
2005-h2024/ia.1710719149.txt.gz · Dernière modification : 2024/03/17 19:45 de eq32

Donate Powered by PHP Valid HTML5 Valid CSS Driven by DokuWiki