Les deux révisions précédentesRévision précédenteProchaine révision | Révision précédente |
2005-h2024:expos [2024/03/13 00:38] – [Références critiques] eq23 | 2005-h2024:expos [2024/03/14 13:30] (Version actuelle) – eq23 |
---|
===== Mise en contexte ===== | ===== Mise en contexte ===== |
| |
{{:2005-h2024:bnf.jpg?200 |}}Les premières expositions qu'on peut qualifier de virtuelles voient le jour dès la fin des années 1960. Prenons par exemple Gerry Schum, qui fonde sa galerie télévisuelle dans le but de questionner notre rapport entre les oeuvres d'art et leur production artistique. En même temps, des expositions cybernétiques et d'art informatique comme //Cybernetic Serendipity// à Londres, le //Centro de Arte de Communicacion//de Buenos Aires et //Nova tendencija// à Zagreb ont des vues internationales (Mey et Morris, p.3). L'exposition virtuelle transcende alors le lieu physique traditionnel, le musée, pour rejoindre les gens jusque dans le confort de leur maison. Au fil du temps, un cette rencontre entre les objets d'exposition et les consommateurs devient une opportunité pour les musées de rejoindre un plus grand public, qui peut ne pas avoir accès à ses collections pour diverses raisons. Prenons l'exemple de la Bibliothèque Nationale de France. De 1997 à 2017, cette institution utilise le numérique pour valoriser ses collections,comme la numérisation de son exposition //L'art du livre arabe// en 2001. Depuis 2017 toutefois, la BNF adopte une nouvelle approche, qui met le visiteur au centre de ses préoccupations. Ce faisant, lex expositions virtuelles prennent de plus en plus de place dans son catalogue. En 2020, le rapport d'activité de la BNF indique 5.5 millions de visite. Les expositions a vocation pédagogiques sont les plus visités, avec 1,2 millions de visite, ce qui représente une augmentation de 41% par rapport à l'année précédente. | {{:2005-h2024:bnf.jpg?200 |}}Les premières expositions qu'on peut qualifier de virtuelles voient le jour dès la fin des années 1960. Prenons par exemple Gerry Schum, qui fonde sa galerie télévisuelle dans le but de questionner notre rapport entre les oeuvres d'art et leur production artistique. En même temps, des expositions cybernétiques et d'art informatique comme //Cybernetic Serendipity// à Londres, le //Centro de Arte de Communicacion//de Buenos Aires et //Nova tendencija// à Zagreb ont des vues internationales (Mey et Morris, p.3). L'exposition virtuelle transcende alors le lieu physique traditionnel, le musée, pour rejoindre les gens jusque dans le confort de leur maison. Au fil du temps, cette rencontre entre les objets d'exposition et les consommateurs devient une opportunité pour les musées de rejoindre un plus grand public, qui peut ne pas avoir accès à ses collections pour diverses raisons. Prenons l'exemple de la Bibliothèque Nationale de France. De 1997 à 2017, cette institution utilise le numérique pour valoriser ses collections, comme la numérisation de son exposition //L'art du livre arabe// en 2001. Depuis 2017 toutefois, la BNF adopte une nouvelle approche, qui met le visiteur au centre de ses préoccupations. Ce faisant, les expositions virtuelles prennent de plus en plus de place dans son catalogue. En 2020, le rapport d'activité de la BNF indique 5.5 millions de visites. Les expositions à vocation pédagogique sont les plus visitées, avec 1,2 millions de visites, ce qui représente une augmentation de 41% par rapport à l'année précédente. |
| |
{{:2005-h2024:pinkfloyd.jpg?200 |}}{{ :2005-h2024:ndparis.jpg?200|}}La COVID en 2020 a évidemment eu un impact important sur le développement des expositions virtuelles. Les musées se sont retrouvés dans un contexte particulier, comme le reste du monde, où certaines innovations étaient nécessaires pour s'assurer que le public pouvait avoir accès aux collections malgré les portes closes. Une des première exposition a avoir été inaugurée dans le contexte de la pandémie est celle de //Art Is Still Here : A Hypothetical Show for a Closed Museum//, organisé par Victor Wang (Mey et Morris, p.4). Cette exposition a permis à différents consommateurs à travers le monde, issus de différents fuseaux horaires, de se connecter en tant que groupe et de faire une visite virtuelle de l'exposition proposée. Plusieurs autres expositions entièrement numérique ont vu le jour depuis la pandémie, qui a certainement favorisée l'utilisation du numérique par certaines institutions. Pensons entre autre à //Pink Floyd : Their Mortal Remains// de novembre 2022 à avril 2023 à l'Arsenal et //Notre-Dame de Paris, l'Exposition augmentée// de novembre 2023 à février 2024, aussi tenue à l'Arsenal à Montréal. En 2019, cette institution accueillait aussi //Imagine Van Gogh//. | {{:2005-h2024:pinkfloyd.jpg?200 |}}{{ :2005-h2024:ndparis.jpg?200|}}La COVID en 2020 a évidemment eu un impact important sur le développement des expositions virtuelles. Les musées se sont retrouvés dans un contexte particulier, comme le reste du monde, où certaines innovations étaient nécessaires pour s'assurer que le public pouvait avoir accès aux collections malgré les portes closes. Une des premières expositions a avoir été inaugurée dans le contexte de la pandémie est celle de //Art Is Still Here : A Hypothetical Show for a Closed Museum//, organisé par Victor Wang (Mey et Morris, p.4). Cette exposition a permis à différents consommateurs à travers le monde, issus de différents fuseaux horaires, de se connecter en tant que groupe et de faire une visite virtuelle de l'exposition proposée. Plusieurs autres expositions entièrement numériques ont vu le jour depuis la pandémie, qui ont certainement favorisées l'utilisation du numérique par certaines institutions. Pensons entre autre à //Pink Floyd : Their Mortal Remains// de novembre 2022 à avril 2023 à l'Arsenal et //Notre-Dame de Paris, l'Exposition augmentée// de novembre 2023 à février 2024, aussi tenue à l'Arsenal à Montréal. En 2019, cette institution accueillait aussi //Imagine Van Gogh//. |
===== Aspects ===== | ===== Aspects ===== |
| |
{{:2005-h2024:1.exposition-sorolla-promenades-en-bord-de-mer-_-culturespaces_eric-spiller_musees_immersifs_michelin.jpg?200 |}}Les expositions numériques immersives combinent à la fois la technologie et l’immersion demandant une participation auditive et visuelle du spectateur. En effet, il ne suffit pas de présenter une œuvre dans son état naturel, l’artiste ajoute des sons ou de la perspective afin de plonger le spectateur dans son propre univers. Les techniques les plus fréquemment utilisées sont le mapping vidéo, une projection de grande taille sur des structures en relief, la conception numérique et la réalité virtuelle. | {{:2005-h2024:1.exposition-sorolla-promenades-en-bord-de-mer-_-culturespaces_eric-spiller_musees_immersifs_michelin.jpg?200 |}}Les expositions numériques immersives combinent à la fois la technologie et l’immersion demandant une participation auditive et visuelle du spectateur. En effet, il ne suffit pas de présenter une œuvre dans son état naturel, l’artiste ajoute des sons ou de la perspective afin de plonger le spectateur dans son propre univers. Les techniques les plus fréquemment utilisées sont le mapping vidéo, une projection de grande taille sur des structures en relief, la conception numérique et la réalité virtuelle. |
| |
Ces techniques peuvent s’amenuiser au fil du temps et devenir lassantes pour les spectateurs, c’est pourquoi les artistes doivent innover avec de nouvelles technologies ou exploiter des propriétés culturelles connues du public. Ils doivent provoquer un engagement sensoriel chez le spectateur. | Ces techniques peuvent s’amenuiser au fil du temps et devenir lassantes pour les spectateurs. C’est pourquoi les artistes doivent innover avec de nouvelles technologies ou exploiter des propriétés culturelles connues du public. Ils doivent provoquer un engagement sensoriel chez le spectateur. |
| |
| |
**Approche pédagogique de l’art numérique** | **Approche pédagogique de l’art numérique** |
| |
À première vue, on pourrait croire que la tendance de l’art numérique serait un frein aux formules didactiques des musées. Jessica Bideran et Antoine Roland ne sont pas du même avis : « L’expérience émotionnelle qu’induit l’immersion semble, dans tous les cas, capitale pour en saisir la force de transmission. » Les musées immersifs cherchent à transmettre, bien sûr, des émotions à leur public, mais c’est par l’émotion que le public apprend. Dans le texte Promesses et limites de l’immersion, les deux auteurs nous parlent d'une exposition (Cités millénaires : Voyage virtuel de Palmyre à Mossoul, 2019) qui, bien que négative de par les émotions qu’elle véhicule, réussit à rendre palpable les sensations que peuvent avoir ressenti les habitants ayant connu la destruction dans leurs villes. | À première vue, on pourrait croire que la tendance de l’art numérique serait un frein aux formules didactiques des musées. Jessica Bideran et Antoine Roland ne sont pas du même avis : « L’expérience émotionnelle qu’induit l’immersion semble, dans tous les cas, capitale pour en saisir la force de transmission. » Les musées immersifs cherchent à transmettre, bien sûr, {{:2005-h2024:nature-vive-oasis-immersion-6.png?200 |}}des émotions à leur public, mais c’est par l’émotion que le public apprend. Dans le texte Promesses et limites de l’immersion, les deux auteurs nous parlent d'une exposition (Cités millénaires : Voyage virtuel de Palmyre à Mossoul, 2019) qui, bien que négative de par les émotions qu’elle véhicule, réussit à rendre palpable les sensations que peuvent avoir ressenti les habitants ayant connu la destruction dans leurs villes. |
De la même manière, lorsque l'on visite l’exposition Nature Vive (Oasis Immersion), en collaboration avec la National Geographic et de différents acteurs importants du développement durable, nous sommes immergés dans une musicalité envoûtante qui nous invite à la découvrir, à s'interroger, à comprendre les enjeux et à prendre position sur les problèmes qui menacent la biodiversité. Lors de la dernière galerie, David Suzuki et Joséphine Bacon nous font part de leurs visions. | |
| |
| De la même manière, lorsque l'on visite l’exposition Nature Vive (Oasis Immersion), en collaboration avec la National Geographic et de différents acteurs importants du développement durable, nous sommes immergés dans une musicalité envoûtante qui nous invite à la découvrir, à s'interroger, à comprendre les enjeux et à prendre position sur les problèmes qui menacent la biodiversité. Lors de la dernière galerie, David Suzuki et Joséphine Bacon nous{{ :2005-h2024:nature-vive-oasis-immersion-4.png?400|}} font part de leurs visions. |
| |
**Défis et limitations** | **Défis et limitations** |
| |
BERNARD, Anaïs, et Bernard Andrieu. « Les arts immersifs comme émersion spatiale du sensible », Corps, vol. 13, no. 1, 2015, pp. 75-81. | BERNARD, Anaïs, et Bernard Andrieu. « Les arts immersifs comme émersion spatiale du sensible », Corps, vol. 13, no. 1, 2015, pp. 75-81. |
| |
| |
CHEVILLARD, ÉLise, « 5 musées immersifs pour vivre une expérience artistique inoubliable en Europe », //En-Vols//, en ligne : https://www.en-vols.com/inspirations/culture/musees-immersifs-et-numeriques/#item=3 (consulté le 11 mars 2024). | CHEVILLARD, ÉLise, « 5 musées immersifs pour vivre une expérience artistique inoubliable en Europe », //En-Vols//, en ligne : https://www.en-vols.com/inspirations/culture/musees-immersifs-et-numeriques/#item=3 (consulté le 11 mars 2024). |
| |
| DE BIDERAN, Jessica, et Antoine Rolland (2021). « Promesse et limites de l'immersion ». La Lettre de l'OCIM (198), 10-15. https://doi.org/10.4000/ocim.4680 (consulté le 11 mars). |
| |
LÉONARD BROUILLET, Karine. //L'exposition virtuelle : nouvelle forme de diffusion et de représentation des oeuvres//. Montréal, Université de Montréal, 163p. | LÉONARD BROUILLET, Karine. //L'exposition virtuelle : nouvelle forme de diffusion et de représentation des oeuvres//. Montréal, Université de Montréal, 163p. |
| |
NEVEU, Sybille (2022). "Pourquoi créer des expositions virtuelles?", //L'art de muser//, https://formation-exposition-musee.fr/l-art-de-muser/2318-pourquoi-creer-des-expositions-virtuelles. (consulté le 8 mars 2024). | NEVEU, Sybille (2022). « Pourquoi créer des expositions virtuelles? », //L'art de muser//, https://formation-exposition-musee.fr/l-art-de-muser/2318-pourquoi-creer-des-expositions-virtuelles. (consulté le 8 mars 2024). |
| |
| Oasis Immersion. //Nature vive//. Montréal, Canada. https://oasis.im/ |
| |
| VERNET, Raphaëlle. (2023, décembre 21). « Dispositif participatif : quand le visiteur vient mettre son grain de sel » Le magazine du Master Expographie Muséographie.https://formation-exposition-musee.fr/l-art-de-muser/2494-dispositif-participatif-quand-le-visiteur-vient-mettre-son-grain-de-sel |
| |
| |
* NOM, Prénom (2020), « Titre d'article », Revue X, vol. 1, no 1, p. 1-2. URL | |
* NOM, Prénom (2020), Ouvrage, Ville, Éditeur, 100 p. | |
* NOM, Prénom, et Prénom NOM (2019), « Titre d'article », Nom du site web, URL | |
| |
===== Notions corollaires ===== | ===== Notions corollaires ===== |