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2005-h2024:cybermiso [2024/03/16 19:44] – [Mise en contexte] eq28 | 2005-h2024:cybermiso [2024/03/16 19:46] (Version actuelle) – [Manifestations de cyber misogynie] eq28 |
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===== Manifestations de cyber misogynie ====== | ===== Manifestations de la cyber misogynie ====== |
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D’abord, un des genres de cyber violence conjugale est le cyber contrôle. Le cyber contrôle fait référence au contrôle numérique exercé par un partenaire (ou ex-partenaire) sur l'autre. Ce contrôle peut prendre plusieurs formes telles que l'obligation au dévoilement des mots de passe, le contrôle des communications virtuelles et l'obligation des femmes à être joignable en tout temps par leurs partenaires. De plus, plusieurs hommes interdisent à leur compagne de communiquer avec d’autres personnes, ils exigent de recevoir des photos pour qu’elles prouvent ce qu’elles sont véritablement en train de faire et confisquent parfois même leur téléphone ((Observatoire régional des violences faites aux femmes, « Cyber-violences conjugales : recherche-action menée auprès de femmes victimes de violences conjugales et des professionnel-le-s les accompagnant » dans Observatoire régional des violences faites aux femmes, Centre Hubertine Auclert, (2018), p. 6, 8 [en ligne]. https://www.centre-hubertine-auclert.fr/sites/default/files/medias/egalitheque/documents/synthese-cyberviolences-conjugales-web.pdf?fbclid=IwAR3oxEtJOcIhYMgIUm9w2sQ3c6tF8xAeeIfEpqoQHxGi4qt0fJBKYhLdmzs [consulté le 12 mars 2023].)). Le contrôle numérique peut aussi prendre la forme de la cyber stalking. En fait, ce concept se caractérise par l’utilisation d’outils numériques par des hommes qui peuvent alors suivre et surveiller leur partenaire en permanence. Par exemple, des femmes sont obligées de partager avec leur partenaire leurs codes de comptes en ligne et d’appareils électroniques afin qu’ils puissent avoir un accès et vérifier leurs activités en ligne. Des femmes sont aussi surveillées à distance souvent à l’aide de logiciels GPS ou espions, qui permettent de connaître l’emplacement de leur partenaire en tout temps ((Delphine Dupré et Valérie Carayol, //art. cit.// ,p. 8.)). | D’abord, un des genres de cyber violence conjugale est le cyber contrôle. Le cyber contrôle fait référence au contrôle numérique exercé par un partenaire (ou ex-partenaire) sur l'autre. Ce contrôle peut prendre plusieurs formes telles que l'obligation au dévoilement des mots de passe, le contrôle des communications virtuelles et l'obligation des femmes à être joignable en tout temps par leurs partenaires. De plus, plusieurs hommes interdisent à leur compagne de communiquer avec d’autres personnes, ils exigent de recevoir des photos pour qu’elles prouvent ce qu’elles sont véritablement en train de faire et confisquent parfois même leur téléphone ((Observatoire régional des violences faites aux femmes, « Cyber-violences conjugales : recherche-action menée auprès de femmes victimes de violences conjugales et des professionnel-le-s les accompagnant » dans Observatoire régional des violences faites aux femmes, Centre Hubertine Auclert, (2018), p. 6, 8 [en ligne]. https://www.centre-hubertine-auclert.fr/sites/default/files/medias/egalitheque/documents/synthese-cyberviolences-conjugales-web.pdf?fbclid=IwAR3oxEtJOcIhYMgIUm9w2sQ3c6tF8xAeeIfEpqoQHxGi4qt0fJBKYhLdmzs [consulté le 12 mars 2023].)). Le contrôle numérique peut aussi prendre la forme de la cyber stalking. En fait, ce concept se caractérise par l’utilisation d’outils numériques par des hommes qui peuvent alors suivre et surveiller leur partenaire en permanence. Par exemple, des femmes sont obligées de partager avec leur partenaire leurs codes de comptes en ligne et d’appareils électroniques afin qu’ils puissent avoir un accès et vérifier leurs activités en ligne. Des femmes sont aussi surveillées à distance souvent à l’aide de logiciels GPS ou espions, qui permettent de connaître l’emplacement de leur partenaire en tout temps ((Delphine Dupré et Valérie Carayol, //art. cit.// ,p. 8.)). |
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Ensuite, une autre branche de cyber violence conjugale est la cyber violence sexuelle. Ce type de violence se caractérise par la réception ou l’envoi de photos, de vidéos ou de contenu audio et écrit à caractère sexuel sans le consentement du partenaire ((Institut national de santé publique du Québec, « Cyberviolences dans les relations intimes » dans Institut national de santé publique du Québec, Gouvernement du Québec, (2024), [en ligne]. https://www.inspq.qc.ca/violence-conjugale/comprendre/cyberviolences-dans-les-relations-intimes#:~:text=Les%20cyberviolences%20sont%20une%20forme,partenaire%20ou%20un%20ancien%20partenaire. [consulté le 12 mars 2024]. )). Cette violence se fait majoritairement dans un contexte privé où le partenaire exerce une pression constante sur sa partenaire qui se sent obligée de consommer ou de faire du contenu sexuel ou pornographique. Il existe aussi une autre forme de violence sexuelle plus indirecte. Elle porte souvent le terme de revenge porn et se caractérise par la publication en ligne de contenu à caractère sexuel sans l’autorisation du partenaire. La publication peut être faite sur des plateformes publiques ou peut être envoyée directement à des individus, habituellement des personnes proches de la victime telles que sa famille, ses collègues de travail ou ses amis ((Institut national de santé publique du Québec, « Cyberviolences dans les relations intimes » dans Institut national de santé publique du Québec, Gouvernement du Québec, (2024), [en ligne]. https://www.inspq.qc.ca/violence-conjugale/comprendre/cyberviolences-dans-les-relations-intimes#:~:text=Les%20cyberviolences%20sont%20une%20forme,partenaire%20ou%20un%20ancien%20partenaire. [consulté le 12 mars 2024]. )). Le but de ce partage est de se venger en exposant sa partenaire ou son ex-partenaire à du dénigrement de la part des récepteurs du contenu sexuel. La partenaire se voit victime de haine et peut aussi être victime de menaces ((Conseil du statut de la femme, « L’hostilité en ligne envers les femmes », dans Conseil du statut de la femme, Gouvernement du Québec, (2022), p.6 [en ligne]. https://csf.gouv.qc.ca/wp-content/uploads/Etude-hostilite-en-ligne-envers-les-femmes.pdf [consulté le 12 mars 2024]. )). Ce type de violence a pour conséquence de restreindre l’accès à des opportunités reliées à leurs réputations. Ce type de violence perpétrée en ligne augmente le sexisme envers les femmes et fait ressortir les préjugés découlant du victim-blaming et de la masculinité toxique ((Emilee Eikren et Mary Ingram-Waters, « Dismantling “You Get What You Deserve”: Towards a Feminist Sociology of Revenge Porn », dans Ada: A Journal of Gender, New Media, and Technology, n°10 (2016), p. 5, [en ligne]. https://scholarsbank.uoregon.edu/xmlui/bitstream/handle/1794/26805/ada10-disma-eik-2016.pdf?sequence=1 [consulté le 12 mars 2024].)). | Ensuite, une autre branche de cyber violence conjugale est la cyber violence sexuelle. Ce type de violence se caractérise par la réception ou l’envoi de photos, de vidéos ou de contenu audio et écrit à caractère sexuel sans le consentement du partenaire ((Institut national de santé publique du Québec, « Cyberviolences dans les relations intimes » dans Institut national de santé publique du Québec, Gouvernement du Québec, (2024), [en ligne]. https://www.inspq.qc.ca/violence-conjugale/comprendre/cyberviolences-dans-les-relations-intimes#:~:text=Les%20cyberviolences%20sont%20une%20forme,partenaire%20ou%20un%20ancien%20partenaire. [consulté le 12 mars 2024]. )). Cette violence se fait majoritairement dans un contexte privé où le partenaire exerce une pression constante sur sa partenaire qui se sent obligée de consommer ou de faire du contenu sexuel ou pornographique. Il existe aussi une autre forme de violence sexuelle plus indirecte. Elle porte souvent le terme de revenge porn et se caractérise par la publication en ligne de contenu à caractère sexuel sans l’autorisation du partenaire. La publication peut être faite sur des plateformes publiques ou peut être envoyée directement à des individus, habituellement des personnes proches de la victime telles que sa famille, ses collègues de travail ou ses amis ((Institut national de santé publique du Québec, « Cyberviolences dans les relations intimes » dans Institut national de santé publique du Québec, Gouvernement du Québec, (2024), [en ligne]. https://www.inspq.qc.ca/violence-conjugale/comprendre/cyberviolences-dans-les-relations-intimes#:~:text=Les%20cyberviolences%20sont%20une%20forme,partenaire%20ou%20un%20ancien%20partenaire. [consulté le 12 mars 2024]. )). Le but de ce partage est de se venger en exposant sa partenaire ou son ex-partenaire à du dénigrement de la part des récepteurs du contenu sexuel. La partenaire se voit victime de haine et peut aussi être victime de menaces ((Conseil du statut de la femme, « L’hostilité en ligne envers les femmes », dans Conseil du statut de la femme, Gouvernement du Québec, (2022), p.6 [en ligne]. https://csf.gouv.qc.ca/wp-content/uploads/Etude-hostilite-en-ligne-envers-les-femmes.pdf [consulté le 12 mars 2024]. )). Ce type de violence a pour conséquence de restreindre l’accès à des opportunités reliées à leurs réputations. Ce type de violence perpétrée en ligne augmente le sexisme envers les femmes et fait ressortir les préjugés découlant du victim-blaming et de la masculinité toxique ((Emilee Eikren et Mary Ingram-Waters, « Dismantling “You Get What You Deserve”: Towards a Feminist Sociology of Revenge Porn », dans //Ada: A Journal of Gender, New Media, and Technology//, n°10 (2016), p. 5, [en ligne]. https://scholarsbank.uoregon.edu/xmlui/bitstream/handle/1794/26805/ada10-disma-eik-2016.pdf?sequence=1 [consulté le 12 mars 2024].)). |
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**La masculinité geek** | **La masculinité geek** |
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La masculinité geek se définit comme une masculinité alternative à la masculinité hégémonique de la société. Le capital social se construit sur des compétences technologiques et informatiques associées au masculin. Cette forme de masculinité implique un maintien du stéréotype genré de l’homme technophile compétent et de la femme incapable d’utiliser la technologie ((Michael Salter, « From geek masculinity to Gamergate: the technological rationality of online abuse » dans Crime, Media, Culture, vol. XVIII, n°2 (2018), p. 250, [en ligne]. https://doi-org.acces.bibl.ulaval.ca/10.1177/1741659017690893 (consulté le 12 mars 2024). | La masculinité geek se définit comme une masculinité alternative à la masculinité hégémonique de la société. Le capital social se construit sur des compétences technologiques et informatiques associées au masculin. Cette forme de masculinité implique un maintien du stéréotype genré de l’homme technophile compétent et de la femme incapable d’utiliser la technologie ((Michael Salter, « From geek masculinity to Gamergate: the technological rationality of online abuse » dans //Crime, Media, Culture//, vol. XVIII, n°2 (2018), p. 250, [en ligne]. https://doi-org.acces.bibl.ulaval.ca/10.1177/1741659017690893 (consulté le 12 mars 2024). |
)). Ainsi, le gatekeeping est une pratique courante sur le Web afin de « préserver » le contrôle sur les technologies de choix des « masculinistes geek » ((Michael Salter, //art. cit.//,p. 251.)). | )). Ainsi, le gatekeeping est une pratique courante sur le Web afin de « préserver » le contrôle sur les technologies de choix des « masculinistes geek » ((Michael Salter, //art. cit.//,p. 251.)). |
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